Gare de Veynes - Dévoluy

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Veynes-Dévoluy
Image illustrative de l’article Gare de Veynes - Dévoluy
La gare de Veynes-Dévoluy en été
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Commune Veynes
Adresse Boulevard Pierre-Semard
05400 Veynes
Coordonnées géographiques 44° 31′ 53″ nord, 5° 48′ 53″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire RFF / SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87763300
Site Internet La gare de Veynes - Dévoluy, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions
Services Intercités
TER PACA et Rhône-Alpes
Fret SNCF
Caractéristiques
Ligne(s) Veynes à Briançon
Lyon-Perrache à Marseille-Saint-Charles (via Grenoble)
Voies 3 + voies de service
Quais 3
Altitude 814 m
Historique
Mise en service 1875
Géolocalisation sur la carte : Hautes-Alpes
(Voir situation sur carte : Hautes-Alpes)
Veynes-Dévoluy
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Veynes-Dévoluy

La gare de Veynes-Dévoluy est une gare ferroviaire française située sur le territoire de la commune de Veynes dans le département des Hautes-Alpes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Situation ferroviaire

Gare de rebroussement de Grenoble vers Marseille et inversement, elle est située au point kilométrique (PK) 240,048[1] de la ligne de Lyon-Perrache à Marseille-Saint-Charles (via Grenoble). Elle est également l'origine au PK 240,048 de la ligne de Veynes à Briançon. Son altitude est de 814 mètres.

Histoire

La gare de Veynes a été ouverte à l'exploitation le 1er février 1875[2] lors de l'ouverture de la section de Veynes à Sisteron de la ligne de Lyon-Perrache à Marseille-Saint-Charles (via Grenoble) et de la section de Veynes à Gap de la ligne de Veynes à Briançon qui a été achevée en totalité le 15 septembre 1884[3].

Le 29 juillet 1878[4], l'ouverture de la section de Vif à la bifurcation du Poteau-Saint-Luc à proximité de Veynes permettait de rejoindre Grenoble et Lyon-Perrache.

Enfin le 1er juin 1894[5], l'achèvement de la ligne de Livron à Aspres-sur-Buëch permettait des relations avec la vallée du Rhône.

La gare de Veynes comportait un important dépôt, car les trains changeaient obligatoirement de locomotive, et parfois passaient en double traction pour affronter les pentes de la Croix-haute. Une rotonde y fut établie en 1885.

La gare de Veynes devint un établissement de maintenance du matériel roulant[6].

La bifurcation de Poteau Saint-Luc

Service des voyageurs

Accueil

Desserte

Intermodalité

Service des marchandises

Cette gare est ouverte au service du fret[7] (train massif et wagons isolés pour certains clients).

Évolution

Rame tractée, autorail et train de travaux, une conjonction rare en gare de Veynes-Dévoluy

La section de Grenoble à Veynes n'eut jamais le trafic escompté, car la plupart des trains express et de marchandises reliaient Grenoble à Marseille par Valence, itinéraire plus long en kilomètres mais beaucoup plus rapide. L'activité en matière de traction commença à décliner au milieu du XXe siècle avec l'arrivée des locomotives Diesel. La double voie de Veynes à Chorges, disparue lors de la Seconde Guerre mondiale, ne fut pas rétablie. Les quelques trains directs Lyon - Grenoble - Marseille, ralentis par le rebroussement et les divisions ou recompositions de rames en gare de Veynes, disparurent dans les années 1970. Seuls restaient (et restent encore) en fait de rames tractées le train de nuit Paris - Briançon, quelques trains supplémentaires en période de neige, les trains Lyon - Briançon et les rames Marseille - Briançon. Le trafic par autorails connut une embellie au cours des années 1960 et 70, avec notamment l'« Alpazur » reliant Genève à Digne (et Nice par les CP). Mais le dépôt de Veynes avait perdu sa raison d'être.

Aujourd'hui Veynes n'est plus qu'une modeste gare de passage et de correspondance, dont le trafic est essentiellement constitué, outre le train de nuit intercités, de TER avec les TER PACA pour Marseille et Romans-Bourg-de-Péage via Die et Valence-Ville ainsi que les TER Rhône-Alpes pour Grenoble. Le trafic est cependant plus important en hiver, avec plusieurs dessertes depuis Paris et le nord de la France et à destination des nombreuses stations haut-alpines. La gare a d'ailleurs été rebaptisée « Veynes-Dévoluy » pour rappeler sa proximité avec certaines d'entre elles.

Événements notables

  • En 1938, les nouveaux autorails Decauville ZZ p. 1 à 9 du centre autorails de Grenoble assurèrent une partie des dessertes Grenoble - Veynes et Grenoble - Veynes - Gap - Briançon. Par la suite ces autorails (renumérotés en 1962 X 52000) furent renforcés en 1945 par la seconde série des XDC 2101 à 2110 (renumérotés en 1962 X 52100) du même centre autorails de Grenoble qui assurèrent les mêmes relations mais desservirent aussi Marseille par le val de Durance. Les autorails Decauville furent retirés du service en 1973. Entre temps des autorails X 2400 et X 2800 avaient fait leur apparition sur la ligne des Alpes.
  • Le , première circulation des trains « Alpazur » Genève - Grenoble - Veynes - Digne, assurés par les X 4205 et X 4206, autorails panoramiques de la série X 4200 du dépôt de Marseille-Blancarde. Ces autorails donnaient la correspondance à Digne avec des autorails des Chemins de fer de Provence en direction de Nice. Les Alpazur ont circulé chaque été pendant plusieurs années.
  • De 1972 à 1975, circulation entre Grenoble et Veynes de nombreux trains spéciaux avec les locomotives à vapeur 141 R 1244 et surtout 141 R 1187[8].
  • Le , cérémonies du centenaire de la gare de Veynes avec la circulation d'un train spécial Veynes - Briançon - Veynes, tracté par la locomotive à vapeur 141R 1187 et avec le baptême « Ville de Veynes » de l'autorail triple X 4901/2, premier de la série X 4900[9].
  • Le , circulation expérimentale d'un train de fret avec 10 wagons à bogies chargés de gypse entre Laragne et Chambéry via Veynes, Lus-la-Croix-Haute, Grenoble et Montmélian, tracté par les BB 67444 et 67494.
  • Le , mise en place de l'horaire cadencé sur le ligne Grenoble - Veynes - Gap avec services assurés par des autorails X 73500.

L'ancien dépôt de Veynes

La rotonde

La rotonde construite en 1885 accueillait des locomotives à vapeur pour le remisage et l'entretien. Celles-ci complétaient les trains afin de gravir les fortes pentes des hautes vallées alpines. Elle a été démolie en 1971, le pont tournant a cependant été conservé afin d'effectuer des manœuvres[6].

Locomotives affectées au dépôt

Locomotives de passage

  • Locomotives à vapeur 242 CT et 242 DT du dépôt de Marseille-Blancarde
  • Locomotives à vapeur 141C, 141E et 141F des dépôts de Grenoble, Portes-lès-Valence et Marseille-Blancarde
  • Locomotives à vapeur 141 R des dépôts de Grenoble et de Marseille-Blancarde
  • Locomotives diesel 040 DG du dépôt de Portes-lès-Valence
  • Locomotives diesel BB 63000 et BB 66000 du dépôt de Portes-lès-Valence
  • Locomotives diesel BB 67000 du dépôt de Marseille-Blancarde
  • Locomotives diesel BB 75000 du dépôt d'Avignon pour les trains de fret.
  • Locomotives diesel (autorails) X 73500, X 72500.

Bibliographie

  • Livre : L’Étoile de Veynes, Presses et éditions ferroviaires, paru en 2002.
  • Livre : L'Évolution du matériel moteur et roulant de la Cie Paris-Lyon-Méditerranée (PLM), par Lucien Maurice Vilain, éditions Vincent - Fréal et Cie, 1971.
  • Livre : Géographie des Chemins de fer français, de H. Lartilleux, éd. Chaix, 1956, pages 66 à 74.
  • Livre : Les Chemins de fer du PLM par Jean-Chaintreau, Jean Cuynat et Georges Mathieu, éditions La Vie du Rail et La Régordanne, paru en 1993.
  • Livre : Histoire du réseau ferroviaire français, par Patricia et Pierre Laederich, André Jacquot et Marc Gayda, éditions de l'Ormet à Valignat (03), paru en 1996.
  • Revue : Le Train, avec numéro hors série "Les archives du PLM", tome 1 l'histoire de la Compagnie des origines à 1899, par Jean-Marc Dupuy, paru en 2008.
  • Revue : Voies ferrées, avec l'article sur "Les autorails Decauville" des séries X 52000 et X 52100 du Centre Autorails de Grenoble, paru dans le no 1 de septembre-octobre 1980.
  • Revue : Le Train, avec numéro spécial 57 - 1/2009 "Les trains des Alpes", par Jean Tricoire, paru en avril 2009.

Notes

  1. Livre : Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français, édité par La Vie du Rail en août 2011, ISBN 978-2-918758-44-0, volume 2, page 185.
  2. Rapports et délibérations - Conseil général des Hautes-Alpes, année 1875, page 144.
  3. Rapports et délibérations - Conseil général des Hautes-Alpes, année 1885/08, page 10.
  4. Livre : Les chemins de fer de montagne français, par Lucien Maurice Vilain, tome 1, Presses modernes à Paris, 1964.
  5. Revue : La Vie du Rail, no 1566 du 7 novembre 1976, page 7.
  6. a et b l'écomusée du Cheminot à Veynes
  7. Site fret SNCF : la gare de Veynes-Devoluy.
  8. cette dernière est aujourd'hui au Musée français du chemin de fer de Mulhouse
  9. Le Dauphiné libéré édition des Hautes-Alpes, 14 juillet 1975, et La Vie du Rail no 1509, 1975

Voir aussi

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Articles connexes

Lien externe


Origine Arrêt précédent Train Consultez la documentation du modèle Arrêt suivant Destination
Paris-Austerlitz Luc-en-Diois Intercités Gap Briançon
Marseille-Saint-Charles Serres TER Provence-Alpes-Côte d'Azur Terminus
ou Gap
Terminus
ou Gap ou Briançon
Grenoble Aspres-sur-Buëch TER Consultez la documentation du modèle réseau non précisé Terminus
ou Gap
Terminus
ou Gap ou Briançon
Romans-Bourg-de-Péage Luc-en-Diois TER Consultez la documentation du modèle réseau non précisé Gap Briançon