Edmund Morel (ingénieur ferroviaire)

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Edmund Morel
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Edmund Morel
Naissance
Drapeau du Royaume-Uni Londres, Royaume-Uni
Décès (à 30 ans)
Drapeau du Japon Yokohama, Japon
Nationalité Drapeau du Royaume-Uni Britannique
Profession
Ingénieur civil, conseiller étranger au Japon
Formation

Edmund Morel, né le à Londres et décédé de la tuberculose à l'âge de 30 ans le à Yokohama, est un ingénieur civil britannique qui travailla à la construction de chemin de fer dans de nombreux pays comme l'Australie, la Nouvelle-Zélande ou encore le Japon. Il fut le premier ingénieur en chef étranger (conseiller étranger) embauché par le gouvernement japonais pendant l'ère Meiji pour guider et superviser la construction des premiers chemins de fer du pays[1].

Biographie

Morel est né à Londres le (bien que 1841 soit inscrit sur sa pierre tombale)[2]. Il étudia l'ingénierie civile au King's College de Londres.

Dans les années 1860, Morel travailla dans le protectorat britannique du Bornéo du Nord (actuelle Malaisie) à la construction d'un système ferroviaire, et vivait sur l'île de Labuan, lorsqu'il fut invité au Japon par le diplomate britannique Harry Smith Parkes. Durant sa courte affectation dans ce pays, il fit d'importantes suggestions au gouvernement japonais sur l'administration et l'éducation. Suivant ses conseils, le gouvernement créa le ministère des Travaux publics en . La fonction principale du nouveau ministère était d'introduire la technologie étrangère dans le pays[1]. Morel conçu le premier chemin de fer japonais, reliant l'ancienne gare de Shimbashi de Tokyo avec la gare de Sakuragichō de Yokohama. Les locomotives et les rails furent importées d'Angleterre. Par le biais de discussions avec Itō Hirobumi et Shigenobu Ōkuma, Morel insistait sur le fait que le Japon devait intégrer l'industrie et la technologie étrangères pour pouvoir construire par lui-même ses propres chemins de fer à l'avenir et, toujours par le biais de ces discussions, l'écartement des rails standard de 1,067 m fut établi. Lorsque le mauvais temps empêchait de poursuivre les travaux ferroviaires, Morel invitait les ingénieurs et géomètres japonais dans sa maison pour des conférences[3].

Morel souffrait de la tuberculose avant son arrivée au Japon, et comme son état empirait, il démissionna de son poste avec l'intention d'aller en Inde et reçut une récompense de 5 000 yens de la part du gouvernement japonais, une somme importante à l'époque. Cependant, il mourut à Yokohama le , peu de temps avant les cérémonies d'ouverture des chemins de fer qu'il avait aidé à construire. Sa tombe au cimetière étranger de Yokohama est désignée comme "mémorial des chemins de fer nationaux"[1]. Un buste en bronze à l'extérieur de la gare de Sakuragichō honore son travail au Japon[4]. Sa concubine japonaise se suicida 12 heures après la mort de Morel et est enterrée à ses côtés.

Références

  1. a b et c Eiichi Aoki, « Dawn of Japanese Railways », Japan Railway & Transport Review, JRTR,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. Ian Nish, Britain and Japan : Biographical Portraits -II, Curzon Press, , 388 p. (ISBN 978-1-873410-62-2, lire en ligne)
  3. Pedlar, The imported pioneers: Westerners who helped build modern Japan. p.96
  4. (en) Peter Semmens, High Speed in Japan : Shinkansen : The World's Busiest High-speed Railway, Sheffield, UK, Platform 5 Publishing, (ISBN 1-872524-88-5), p. 1

Bibliographie

  • Nish, Ian. Britain and Japan Vol II: Biographical Portraits. Routledge (1997). (ISBN 187341062X)
  • Pedlar.Ned. The imported Pioneers: Westerners who helped build modern Japan. Routledge (1995). (ISBN 090440451X)