Deux Frères

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Deux Frères
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Réalisation Jean-Jacques Annaud
Scénario Jean-Jacques Annaud
Alain Godard
Musique Stephen Warbeck
Acteurs principaux
Sociétés de production Pathé Renn Productions
TF1 Films Production
Two Brothers Productions
Allied Filmmakers
Pays de production Drapeau de la France France
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Genre Aventures
Drame
Durée 109 minutes
Sortie 2004

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Deux Frères (Two Brothers à l'international) est un film franco-britannique de Jean-Jacques Annaud, sorti en 2004.

Il met en scène Guy Pearce et Freddie Highmore dans les rôles principaux.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Dans les années 1920 en Indochine, dans les forêts du Nord du Cambodge, deux jeunes frères tigres naissent loin de toute civilisation, dans les ruines d'un temple khmer à la splendeur passée.

Alors qu'ils grandissent tranquillement dans leur milieu naturel, les deux petits tigres voient leur destin bouleversé par la volonté des hommes, chasseurs et pilleurs venus chercher quelques statues des temples d'Angkor. Les deux frères capturés seront séparés puis vendus, l'un, appelé Sangha, à un prince local et l'autre, appelé Kumal, à un cirque.

Un an plus tard, ils se retrouveront dans le décor meurtrier d'une arène, au cours d'un combat entre les deux félins devenus grands. Mais au cours de cette sanglante bataille, ils se reconnaîtront, et parviendront à s'enfuir ensemble pour rejoindre leur terre natale.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

Le dresseur Thierry Le Portier avec un bébé tigre.

Distribution[modifier | modifier le code]

Source VF : Voxofilm[13]

Production[modifier | modifier le code]

Genèse et développement[modifier | modifier le code]

Dans les années 1980, alors qu'il travaille sur L'Ours (1988), le réalisateur Jean-Jacques Annaud se rend régulièrement dans des zoos pour trouver l'animal qu'il mettra en vedette. Il est alors toujours fasciné par le regard des tigres, même s'il choisit finalement l'ours car, souvent debout, il serait plus facilement identifiable. Mais il garde toujours le félin dans un coin de sa tête. À la fin des années 1990, alors qu'il est en vacances sur l'île yéménite de Socotra, Jean-Jacques Annaud commence l'écriture d'un script[14]. Pour peaufiner son écriture, il se rend dans le parc national de Ranthambore dans le Rajasthan où il côtoie des spécialistes du tigre asiatique[14]. Il échange également avec Thierry Le Portier, dresseur avec lequel il avait travaillé sur L'Ours[15].

Il situe son histoire dans l'Indochine française des années 1920, car il est passionné par cette période[15].

Attribution des rôles[modifier | modifier le code]

Christian Clavier était initialement pressenti pour incarner le personnage de l'ambassadeur. Le rôle est finalement revenu à Jean-Claude Dreyfus[14].

Tournage[modifier | modifier le code]

Le temple Angkor Vat, sur le site d'Angkor, au Cambodge.
Le temple Beng Mealea, sur le site d'Angkor, au Cambodge.

Le tournage débute le et dure six mois. Il a lieu en Thaïlande et au Cambodge, essentiellement sur le site de Beng Mealea, à environ 40 km à l'est d'Angkor. Jean-Jacques Annaud obtint un accord avec les autorités Apsara : ses assistants installeraient des praticables en matériaux naturels (surtout du bois), destinés au tournage, et ceux-ci seraient ensuite laissés en place pour faciliter la visite du lieu par les touristes ; s'ajoute de plus le financement de la réfection de quatre-vingt kilomètres de route en latérite, 10 000 dollars par jour de tournage sur le site de Beng Mealea etc.[16]

Certaines scènes ont également été tournées en France, notamment aux studios 91 de Saint-Germain-lès-Arpajon, et à Paris[17].

Très tôt dans son processus de création, Jean-Jacques Annaud hésite entre tourner en 35 mm ou avec une caméra numérique. Il réalise un test avec un tigre du dresseur Thierry Le Portier au Puy du Fou. Après montage, il est impressionné par la qualité des images numériques. De plus, le tournage avec les animaux est souvent difficile et imprévisible : avec une caméra numérique, il peut laisser tourner sa caméra sans gâcher de pellicule[15].

Thierry Le Portier a utilisé près de trente tigres dont dix-huit bébés. Un « hôtel » à tigres a même été créé près du plateau[14].

Pour des raisons de sécurité, les humains et les tigres ont été filmés séparément, et les images ont été superposées au montage final[18].

Musique[modifier | modifier le code]

Two Brothers
Original motion picture soundtrack

Bande originale de Stephen Warbeck
Sortie
Durée 59:32
Genre musique de film
Compositeur Stephen Warbeck
Label Decca
Critique

La musique du film est composée par le Britannique Stephen Warbeck.

Liste des titres[modifier | modifier le code]

  1. The Two Brothers - 2:44
  2. In the Forest - 3:10
  3. The Search for Kumal - 5:24
  4. The Raft - 2:27
  5. La vergine degli angeli - 4:41 (tiré de l'opéra La forza del destino de Giuseppe Verdi)
  6. Aidan & Kumal - 2:21
  7. Chasing the Truck - 1:58
  8. The Hunt - 3:15
  9. The Tiger Broken - 1:47
  10. Goodnight Story - 3:00
  11. Havoc - 1:23
  12. Sangha the Outcast - 2:47
  13. Aidan & Raoul - 3:15
  14. Recognition - 3:23
  15. Kumal & Sangha - 1:50
  16. Through the Flames - 3:01
  17. To Freedom - 3:10
  18. Return to the River - 2:57
  19. Goodbye - 6:59 (contient Plaisir d'amour composée par Jean-Paul-Égide Martini)

Accueil[modifier | modifier le code]

Accueil critique[modifier | modifier le code]

En France, les critiques sont assez positives. Sur le site Allociné, qui recense 15 titres de presse, le film obtient une note moyenne de 3,5/5[20]. Du côté des avis positifs, Pierre Vavasseur écrit dans Le Parisien que c'est « un film généreux, humaniste, plein d'humour, de tendresse et d'émotion »[20]. Aurélien Ferenczi de Télérama pense c'est « moins un manuel d'éthologie assaisonné d'écologie new age qu'un solide film d'aventures exotiques, plutôt bien ficelé (...). Idéal pour remplacer une visite au zoo en famille, en cas de pluie »[20].

Certains sont moins enthousiastes, comme Thomas Sotinel du Monde qui regrette « Une intrigue désuète, située dans une Indochine qui fait penser au Congo de Tintin »[20]. Dans Libération, Gilles Renault regrette que Jean-Jacques Annaud soit « obnubilé par ses bestioles » et qu'il « en oublie vite que des acteurs ordinaires traversent également le cadre à intervalles réguliers »[20]. Olivier De Bruyn de Première remarque que le film « plébiscite la fable enfantine et le divertissement transgénérationnel » sans chercher un « réalisme documentaire »[20].

Dans L'Humanité, Vincent Ostria pense que « Annaud tente de rééditer son succès de l'Ours en faisant plier la nature à des fantasmes simplistes. Ce qui a pour effet d'appauvrir le réel, de transformer les fauves en automates, et les acteurs en caricatures »[20].

Aux États-Unis, les critiques sont plus positives qu'en France, puisque le film totalise notamment 78% d'opinions favorables pour 114 critiques recensées par l'agrégateur Rotten Tomatoes[21].

Box-office[modifier | modifier le code]

Le film a rapporté 19 175 579 $ au box-office américain. Il totalise 42 995 296 $ de recettes dans le reste du monde, pour un total de 62 170 875 $ dans le monde entier. En France, le film totalise 3 326 113 entrées[22].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Entre 2004 et 2005, Deux Frères a été sélectionné 4 fois dans diverses catégories et a remporté 2 récompenses[23],[24].

Récompenses[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « « Deux Frères - Société de Production / Sociétés de distribution » » ({(en) sociétés partenaires), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
  2. « Deux Frères - Société de Production / Sociétés de distribution », sur Unifrance.org (consulté le ).
  3. « LES 10 FILMS LES PLUS CHERS DU CINÉMA FRANÇAIS », sur Buzzles.org, (consulté le ).
  4. « « Deux Frères - Spécifications techniques » » (spécifications techniques), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
  5. « « Deux Frères - Dates de sortie » » (dates de sortie), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
  6. a et b « Deux Frères », sur cinebel.dhnet.be (consulté le ).
  7. « Deux Frères », sur cineman.ch (consulté le ).
  8. a et b « Deux Frères », sur cinoche.com (consulté le ).
  9. « « Deux Frères - Guide Parental » » ((en) guide parental), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
  10. « Visa et Classification - Fiche œuvre Deux Frères », sur CNC (consulté le ).
  11. « Guide Parental suisse », sur filmrating.ch (consulté le ).
  12. (en) « Classification Parentale au Royaume-Uni », sur bbfc.co.uk (consulté le ).
  13. « Fiche de doublage VF du film » sur Voxofilm, consulté le 26 février 2012
  14. a b c et d « Secrets de tournage », sur AlloCiné (consulté le )
  15. a b et c « Deux Frères, l'aventure d'un film », sur site officiel de Jean-Jacques Annaud (consulté le ), cliquer sur le film Deux frères puis "l'aventure d'un film", faire défiler les pages
  16. Arnaud Leveau, « "Deux frères" : Quand un film secoue l'économie », Gavroche Thaïlande, no 119,‎ , p. 50 et 51 (lire en ligne [PDF])
  17. « Lieux de tournage » (tournage et production), sur l'Internet Movie Database
  18. Frédéric Amat (photogr. Frédéric Amat), « "Du jamais vu dans l'histoire du cinéma" ! », Gavroche Thaïlande, no 118,‎ , p. 40 et 41 (lire en ligne [PDF])
  19. (en) « Stephen Warbeck Two Brothers (Original Motion Picture Soundtrack) », sur AllMusic.com.
  20. a b c d e f et g (en) « Critiques presse Deux Frères », sur Allociné
  21. (en) « Two Brothers », sur Rotten Tomatoes
  22. « Deux Frères », sur JP's box-office (consulté le )
  23. « « Deux Frères - Distinctions » » ((en) récompenses), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
  24. « Palmares du film Deux Frères », sur Allociné (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]