Auguste et Louis Lumière

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Auguste et Louis Lumière
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Auguste et Louis Lumière.
Nom de naissance Auguste Marie Louis Nicolas Lumière

Louis Jean Lumière
Naissance Auguste : à Besançon (Doubs) Drapeau de la France
Louis : à Besançon (Doubs) Drapeau de la France
Nationalité Drapeau de la France Française
Décès Auguste : (à 91 ans) à Lyon Drapeau de la France
Louis : (à 83 ans) à Bandol (Var) Drapeau de la France
Profession Industriels et ingénieurs,
réalisateur (Louis)
Films notables La Sortie de l'usine Lumière à Lyon,
l'Arroseur arrosé,
le Repas de bébé,
l'Arrivée d'un train en gare de La Ciotat

Auguste Marie Louis Nicolas Lumière, né le à Besançon et mort le à Lyon[1] et Louis Jean Lumière, né le à Besançon et mort le à Bandol dans le Var, sont deux ingénieurs et industriels français qui ont joué un rôle primordial dans l'histoire du cinéma et de la photographie. Ils sont souvent désignés comme les frères Lumière.

Origines familiales et naissance

Maison natale des frères Lumière à Besançon

Les frères Lumière sont les fils de l'industriel, peintre et photographe Antoine Lumière, né le à Ormoy (Haute-Saône), et de Jeanne Joséphine Costille, née le [réf. nécessaire] à Paris. Antoine et Jeanne se sont mariés le à la mairie du 5e arrondissement de Paris[2] et en l'église Saint-Étienne-du-Mont. Installés à Besançon (maison natale des frères Lumière) leurs deux enfants naissent dans cette ville : Auguste le au 1 place Saint-Quentin[3] et Louis le au 143 grande rue[4]. Leurs autres enfants naîtront à Lyon.

Inventions

Les frères Lumière ont déposé plus de 170 brevets, essentiellement dans le domaine de la photographie. Ils lancent la commercialisation des plaques photographiques instantanées en 1881. La vente de ces plaques dites Plaques Étiquettes-Bleues a fait leur fortune.

Contrairement à une idée reçue, les frères Lumière n'ont pas réalisé les premiers films du cinéma. En effet, ce sont les Américains, Thomas Edison, l'inventeur du phonographe, et surtout son assistant William Kennedy Laurie Dickson qui tournent, à l'aide de leur caméra, le kinétographe, dès 1891 et avant 1895 quelque soixante-dix films[5].

En 1894, Antoine Lumière, le père d'Auguste et de Louis, assiste à Paris à une démonstration du kinétoscope, l'appareil qui permet aux films d'Edison d'être vus par un seul spectateur à la fois, mais il assiste également à une projection des premiers dessins animés du cinéma, dessinés par Émile Reynaud qui les présente au public rassemblé dans son Théâtre optique. Pour Antoine, pas de doute : l'image animée est un marché d'avenir, à condition de marier le miracle de l'image photographique en mouvement avec la magie de la projection sur grand écran. Convaincu à son tour, Louis Lumière se lance dans la recherche avec son mécanicien, Charles Moisson. Durant l'été 1894, dans l'usine Lumière de Lyon-Monplaisir, Louis met au point un mécanisme ingénieux qui se différencie de ceux du kinétographe et du kinétoscope. Comme Edison, il adopte le format 35 mm, mais, pour ne pas entrer en contrefaçon avec la pellicule à huit perforations rectangulaires autour de chaque photogramme, brevetée par l'inventeur et industriel américain, il adopte une formule à deux perforations rondes par photogramme (abandonnée par la suite). Inspiré, déclarait-il, par le mécanisme de la machine à coudre de sa mère, où l'entraînement du tissu est assuré à l'aide d'un patin actionné par une came excentrique, Louis dessine une came originale qui actionne un jeu de griffes dont les dents s'engagent dans les perforations, déplacent la pellicule d'un pas, se retirent pendant que le photogramme est impressionné, et reviennent à leur point de départ pour entraîner la pellicule et impressionner un nouveau photogramme. Ad libitum.

Le 26 décembre 1894, on peut lire dans le journal Le Lyon républicain, que les frères Lumière « travaillent actuellement à la construction d’un nouveau kinétographe, non moins remarquable que celui d’Edison et dont les Lyonnais auront sous peu, croyons-nous, la primeur »[6].

Avec son mécanisme génial (qui équipe encore actuellement toutes les caméras utilisant le film argentique), s'il n'a pas fait les premiers films, Louis Lumière (et, par contrat, son frère Auguste) est généralement considéré comme l'inventeur du cinéma en tant que spectacle photographique en mouvement projeté devant un public assemblé. Son mécanisme est une amélioration considérable par rapport à celui du kinétographe, où la pellicule était entraînée par un débiteur denté (qui équipe encore aujourd'hui les appareils de projection argentiques) actionné brutalement par une roue à rochet (remplacée plus tard par une croix de Genève ou une croix de Malte, plus souples). D'ailleurs, au début, les frères présentent leur appareil sous le nom de « kinétographe Lumière » ou « kinétoscope Lumière », avant de le baptiser « cinématographe ».

Les frères Lumière prennent ainsi à partir de 1895 une part prépondérante dans le lancement du spectacle de cinéma, prémisses d'une industrie florissante que va notamment développer Charles Pathé. En 1907, les deux frères sont à l'origine de l'obtention de la couleur sur plaque photographique sèche, dite « autochrome », que Louis Lumière, qui paradoxalement n'aime pas le cinéma[7] considère comme étant sa plus prestigieuse invention, celle à laquelle il a consacré plus de dix années de sa vie.

Projections privées et publiques de 1895

Plaque commémorative sur l'hôtel Scribe.

Le premier film tourné par Louis Lumière est Sortie d'usine, plus connu aujourd'hui sous le nom de La Sortie des Usines Lumière. Il a été tourné le 19 mars 1895[8], à Lyon rue Saint-Victor (rue actuellement nommée rue du Premier-Film). La première représentation privée du Cinématographe Lumière a lieu à Paris le 22 mars 1895 dans les locaux de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale[9]. Dans la foulée, Louis Lumière tourne durant l'été 1895 le célèbre Jardinier qui devient plus tard L'Arroseur arrosé. C'est le film le plus célèbre des frères Lumière et la première des fictions photographiques animées (les premières fictions du cinéma étant les Pantomimes lumineuses non photographiques d'Émile Reynaud).

Mécanisme Lumière : came excentrique et griffes, film à perforations rondes (les perforations rectangulaires des films Edison étant brevetées).

En attendant la première séance publique, on montre le Cinématographe à de nombreux scientifiques. Le succès est toujours considérable. Le 11 juin pour le Congrès de photographes à Lyon, le 11 juillet à Paris à la Revue générale des sciences, le 10 novembre à Bruxelles devant l’Association belge de photographes, le 16 novembre dans l’amphithéâtre de la Sorbonne, etc.

La première projection publique des Lumière a lieu le 28 décembre 1895 au Salon indien du Grand Café de l'hôtel Scribe, 14 boulevard des Capucines à Paris, présentée par Antoine Lumière devant trente-trois spectateurs. Charles Moisson, le constructeur de l’appareil, est le chef mécanicien, il supervise la projection. Le prix de la séance est fixé à 1 franc.

Programme d’une projection publique au Salon indien du Grand Café à Paris en 1895

Le programme complet de la première séance publique payante, à Paris, compte 10 films, tous produits en 1895[10] :

  1. La Sortie de l'usine Lumière à Lyon ("vue" documentaire)
  2. La Voltige ("vue comique" troupier)
  3. La Pêche aux poissons rouges ("vue" familiale : le fils d'Auguste Lumière, alors bébé, pêche dans un aquarium)
  4. Le Débarquement du congrès de photographie à Lyon ("vue" documentaire)
  5. Les Forgerons ("vue" documentaire)
  6. Le Jardinier ("vue comique")
  7. Le Repas de bébé ("vue" familiale : le fils d'Auguste Lumière)
  8. Le Saut à la couverture ("vue comique" troupier)
  9. La Place des Cordeliers à Lyon ("vue" documentaire)
  10. La Mer ("vue" documentaire : baignade de jeunes Citadins)

Le film L'Arrivée d'un train en gare de La Ciotat n'est pas projeté ce jour-là, mais le sera par la suite, remportant un énorme succès[11].

Six mois après la présentation de décembre 1895, la première projection de films en Amérique avec le Cinématographe Lumière est organisée par Louis Minier et Louis Pupier à Montréal (voir cinéma québécois).

L'apport de Louis Lumière à ce que le critique littéraire Ricciotto Canudo nomme en 1920 le "7e art"[12], est primordial. Son expérience de photographe lui permet dans l'esthétique de ses films d'aller plus loin que l'équipe Edison-Dickson. Dans ses "vues photographiques animées" (ainsi qu'il dénomme ses bobineaux), qui relèvent du même primitivisme que les premiers "films" américains, il fait preuve cependant d'une maîtrise du cadrage et de la lumière qui explique en grande partie le succès de ses réalisations. Le choix des décors naturels et une belle exposition font que la presse s'exclame : « C’est la vie même, c’est le mouvement pris sur le vif »[13]. Louis trouve très naturelle la position de prise de vue en diagonale du champ par rapport au mouvement des personnages (à cette époque, les films Edison-Dickson ne connaissent que la disposition frontale). Mais il est vrai que ses concurrents et prédécesseurs américains découvrent aussi spontanément l'attrait des cadrages rapprochés (ce qu'on appellera le Plan rapproché et - très justement - le Plan américain), Louis Lumière s'abstenant de se rapprocher de ses sujets, retenu par une pudeur caractéristique de l'époque, une pudeur que ne ressent pas Laurie Dickson qui, lui, plus canaille dans ses choix et ses cadrages, n'hésite pas à mettre sa caméra directement sous le nez de ses personnages[14]. Il faut dire que le tandem Edison-Dickson ne vise pas le même public que les deux frères lyonnais. Les premiers recherchent la clientèle populaire de New-York et de Brooklyn, et celle des villes de l'Amérique profonde, tandis que les frères Lumière cherchent à séduire la clientèle huppée et aisée, celle qui est capable d'acquérir pour son plaisir un exemplaire du Cinématographe Lumière pour filmer la famille, et des bobineaux Lumière déjà impressionnés, pour compléter l'éducation des enfants.

Auguste et Louis Lumière, parmi les rares français honorés au Walk of fame d'Hollywood

Rapidement, les frères Lumière prennent conscience de l'intérêt de filmer avec leur Cinématographe des images pittoresques de par le monde et de les montrer en projection, ou de les vendre avec l'appareil. Fins commerciaux, ils refusent de céder les brevets de leur invention à Georges Méliès qui leur en offre pourtant une petite fortune. Ils tentent même de décourager ce futur et talentueux concurrent en lui prédisant la ruine s'il se lance dans la production de films (Méliès ferme sa société Star Film en 1923, après avoir gagné énormément d'argent grâce à ses films, et sa ruine est essentiellement due à son incompréhension du devenir du cinéma, et à son obstination à considérer les films comme des sous-produits du music-hall). Les frères Lumière, eux, ont la sagesse de s'arrêter de produire des films en 1902, quand ils comprennent que le cinéma est un langage nouveau dont ils n'ont connaissance ni des règles à venir ni de l'importance qu'il va prendre dans le monde entier. Ce que n'ignore pas Thomas Edison, qui prédit que « le cinéma sera plus tard l'un des piliers de la culture humaine »[15],[16].

Autres inventions

Auguste et Louis Lumière ont mis au point et commercialisé le premier procédé industriel de photographie couleur : l'autochrome.

Entrée pour le Photorama à Clichy
Institut Lumière de Lyon
Institut Lumière de Lyon

Les Lumière inventent la plaque photographique sèche, la photographie en couleur (1896), la photostéréosynthèse (procédé de photographie en relief, 1920) et le cinéma en relief en 1935 (par le procédé des anaglyphes).

Ils sont à la source de bien d'autres inventions ou théories, notamment dans l'univers médical. Auguste Lumière tente en particulier - sans succès, et sa rancœur envers ses collègues apparaît dans ses ouvrages - de diffuser une théorie des phénomènes colloïdes en biologie[17], théorie qui malgré ses approximations et ses nombreux postulats, développe une idée avant-gardiste de ce que sera l'immunologie moderne[réf. nécessaire].

Il a été recensé 196 brevets + 43 additifs ayant comme titulaire " Lumière " (Brevets collectifs + sociétés Lumière + brevets individuels). Ils sont à la source de médicaments tels que le « Tulle gras » pour soigner les brûlés, la thérapeutique de la tuberculose grâce aux sels d'or et à la Cryogénine[18], l'Allocaïne

La demeure de leur père Antoine, située près de leurs anciennes usines, dans le 8e arrondissement de Lyon, est aujourd'hui un musée du cinéma : l'Institut Lumière présidé par le cinéaste Bertrand Tavernier et dirigé par Thierry Frémaux, directeur général de l'Institut Lumière.

Attitude pendant l’Occupation

Louis Lumière s'implique fortement dans le soutien au régime fasciste italien. En effet, le gouvernement fasciste veut lutter contre la prédominance du cinéma américain et il organise pour le quarantième anniversaire de l'invention du cinéma, le , un grand gala auquel assiste en personne Louis Lumière. Ce jour-là, Louis dédicace sa photo : « À son Excellence Benito Mussolini avec l'expression de ma profonde admiration. » Cette photo et cette dédicace sont publiées en page 3 d'un ouvrage édité à cette occasion, par l'Imprimerie nationale italienne. Il associe son frère Auguste dans « la vive gratitude » qu'il exprime à l'égard des organisateurs fascistes de cette assemblée et dans ce même ouvrage, émanant du secrétariat des Groupes Universitaires Fascistes, il évoque « l'amitié qui unit nos deux pays et qu'une communauté d'origine ne peut manquer d'accroître à l'avenir[19]. »

Le , il écrit, dans Le Petit Comtois : « Ce serait une grande faute de refuser le régime de collaboration dont le maréchal Pétain a parlé dans ses admirables messages. Auguste Lumière, mon frère, dans des pages où il exalte le prestige incomparable, le courage indompté, l'ardeur juvénile du Maréchal Pétain et son sens des réalités qui doivent sauver la patrie, a écrit : « Pour que l'ère tant désirée de concorde européenne survienne, il faut évidemment, que les conditions imposées par le vainqueur ne laissent pas un ferment d'hostilité irréductible contre lui. Mais nul ne saurait mieux atteindre ce but que notre admirable Chef d'État, aidé par Pierre Laval qui nous a donné déjà tant de preuves de sa clairvoyance, de son habileté et de son dévouement aux vrais intérêts du pays. » Je partage cette manière de voir. Je fais entièrement mienne cette déclaration. »

Auguste Lumière siégea au conseil municipal de Lyon mis en place par le régime de Vichy en 1941 (il n'y fut cependant presque jamais présent). En juillet 1941, il fit partie du comité de patronage de la Légion des volontaires français (LVF) créée à l'initiative du Parti populaire français (PPF) de Jacques Doriot. Il mit donc « sa notoriété d'inventeur au service de la collaboration armée avec l'ennemi qui pillait, torturait, déportait, fusillait[20]. » Il écrit dans le journal du PPF L'Emancipation Nationale[21].

Louis Lumière est membre du Conseil national mis en place par Vichy, et fait partie du comité d'action de la LVF, chargé du recrutement à Marseille.

Auguste et Louis Lumière reçurent tous deux la décoration de la Francisque.

En 1995, pour la célébration du centenaire de l'invention du cinéma, la Banque de France voulut honorer les frères Lumière en imprimant le nouveau billet de 200 FF à leur effigie. L'Amicale des Réseaux Action de la France Combattante protesta : « Les frères Lumière nous inspirent un profond mépris. Ils ne peuvent être honorés sans outrager les victimes de la collaboration. » À la séance du du Conseil municipal de Lyon, Bruno Gollnisch, professeur à l’université Lyon-III, représentant le Front national, déclare : « Après Alexis Carrel […], ce sont donc de nouvelles figures illustrant le génie lyonnais qui se trouvent ainsi attaquées. » Auguste Lumière développa des positions eugénistes proches de celles d'Alexis Carrel dont il est très proche au début de la guerre 1914-1918[22] : il préconisait en effet, croyant à la théorie médicale de la dégénérescence, que les malades tuberculeux soient interdits de descendance afin d'améliorer l'espèce[N 1].

L'historien Pascal Ory indique qu'à son avis le soutien des frères Lumière au gouvernement de Vichy n'avait pas dépassé « le stade d'une ou deux déclarations à la presse [23]. »

Les frères Lumière se sont d'ailleurs appuyés pendant plusieurs années sur un collègue particulièrement fidèle dont le rôle a été majeur, le chimiste Alphonse Seyewetz, de confession juive. Celui-ci était cependant mort en 1940, avant donc le début des persécutions, du moins en France.

L'affaire du projet d'impression de billets de 200 FF à l'effigie des frères Lumière fit grand bruit dans la presse[24] : cette impression fut alors annulée par la Banque de France. Le billet sortit finalement à l'effigie de Gustave Eiffel. Rien de tel n'advint 17 ans plus tard, en 2012, lorsque les frères Lumière furent choisis pour représenter Rhône-Alpes sur la pièce de 10 € en argent éditée par la Monnaie de Paris, au sein de la collection « Les Euros des Régions ».

Hommages

Les frères Lumière sont inhumés à Lyon, au nouveau cimetière de la Guillotière (carré A6).

Le monument à la mémoire des frères Lumière, La Ciotat
Le monument à la mémoire des frères Lumière, place Ambroise Courtois
  • Un monument a été érigé sur la plage de La Ciotat (Bouches-du-Rhône) et l'ancienne allée principale de leur propriété s'appelle « allées Lumière ». Le cinéma de la ville porte également leur nom.
  • Il est prévu que l'Eden Théâtre, où fut projeté le premier film Lumière à exploitation commerciale, soit restauré par la Ville de La Ciotat à l'occasion de l'opération « Marseille Provence capitale de la culture en 2013 ».
  • La place centrale de Front Lot au parc Walt Disney Studios (parc consacré au cinéma) porte le nom de « place des Frères-Lumière ».
  • Un monument en forme d'écran géant courbe a été érigé à leur mémoire place Ambroise Courtois à Lyon en face de la Villa Lumière, ancienne résidence d'Antoine Lumière, leur père, qui abrite aujourd'hui l'Institut Lumière. La partie concave, peinte en blanc uni, permet la projection de films en plein air.
  • En 2010, Philippe Starck utilise une image du film L'Arrivée d'un train en gare de La Ciotat pour le design de l'entrée de la salle de cinéma numérique du palace parisien Le Royal Monceau, « Le Cinéma des Lumières ».
  • Font partie des très rares artistes français à avoir été honorés par une étoile au Hollywood Walk of Fame à Los Angeles.
  • Les frères sont les effigies d'une pièce de 10 € en argent éditée en 2012 par la Monnaie de Paris, pour la collection « Les Euros des Régions » afin de représenter Rhône-Alpes.
  • Un des deux lycées de La Ciotat porte également en leur honneur le nom de « lycée Auguste-et-Louis-Lumière ».
  • Le collège Louis Lumière à Marly-le-Roi (Yvelines) est nommé en l'honneur d'un des frères Lumière.

Bibliographie

  • Guy Borgé / Marjorie Borgé. Les Lumière. Antoine, Auguste, Louis et les autres : l'invention du cinéma, les autochromes. Préface de Jacques Trarieux-Lumière. Lyon: ELAH, Éd. lyonnaises d'art et d'histoire, 2004.
  • Pierre-André Hélène, Une légende au cœur de Paris, Hôtel Scribe Paris, p. 33-45.
  • Jacques Rittaud-Hutinet. Les frères Lumière, l'invention du cinéma. Lyon: Flammarion, 1995 (édité pour le centenaire de l'invention).
  • Jacques Rittaud-Hutinet. Antoine, Auguste et Louis Lumière. Lyon: Lugd, 1994.
  • Jacques Rittaud-Hutinet et Yvelise Dentzer. Auguste et Louis Lumière, Correspondances. Préface de Maurice Trarieux-Lumière. Lyon: Cahiers du cinéma, 1994.
  • Marie-France Briselance et Jean-Claude Morin. Grammaire du cinéma. Paris: éditions Nouveau Monde, 2010, (ISBN 978-2-84736-458-3),

Notes et références

Notes

  1. Un éloge de cette position refusant les "mésalliances" avec les tuberculeux est fait en 1942 dans La vie laborieuse et féconde d'Auguste Lumière, de Paul Vigne, Durand-Girard éditeur, 1942. Le rapprochement avec Alexis Carrel est fait par Jack Guépin, La conception colloïdale de la vie d'après les travaux d'Auguste Lumière, F. Robaudy éditeur, 1935. Auguste Lumière publie dans la Revue des deux Mondes toute une série d'articles expliquant que la tuberculose est une « maladie sociale » (1948), qu'il appelle « hérédo-tuberculose » (1935) faisant de la tuberculose une « maladie congénitale » (1946).

Références

  1. larousse.fr
  2. Registre d'état civil du 5e arrondissement de Paris, 1861, Archives de Paris
  3. Registre d'état civil de Besançon (1862) : L'an mil huit cent soixante-deux, le vingt octobre à deux heures du soir. Nous, Claude François Brulard adjoint délégué du Maire de Besançon, faisant les fonctions d'Officier public de l'état civil, avons constaté la naissance de Auguste Marie Louis Nicolas, né hier à trois heures et demie du soir fils de Claude Antoine Lumière, peintre, âgé de vingt deux ans, né à Ormoy (Haute-Saône), et de Jeanne Joséphine Costille, sans profession, âgée de vingt un ans, native de Paris (Seine), Époux demeurant à Besançon place St Quentin no 1 où l'enfant est né, présenté par le dit sieur Lumière, père de l'enfant. Le sexe de l'enfant a été reconnu être masculin, en présence de Théodore Auguste Berthelot, doreur, âgé de cinquante cinq ans, demeurant à Besançon, et de Achille Pechelache, horloger, âgé de vingt six ans, demeurant à la dite ville, témoins qui ont signé avec nous après lecture ainsi que le déclarant. Archives municipales de Besançon.
  4. Registre d'état civil de Besançon (1864) : L'an mil huit cent soixante-quatre, le cinq octobre à onze heures du matin. Nous, Claude François Brulard adjoint délégué du Maire de Besançon, faisant les fonctions d'Officier public de l'état civil, avons constaté la naissance de Louis Jean, né ce jour à une heure du matin fils de M. Claude Antoine Lumière, peintre et photographe, âgé de vingt quatre ans, né à Ormoy (Haute-Saône), et de D. Jeanne Joséphine Costille, sans profession, âgée de vingt trois ans, native de Paris (Seine), Époux demeurant à Besançon grande-rue no 143 où l'enfant est né, présenté par le dit sieur Lumière, père de l'enfant. Le sexe de l'enfant a été reconnu être masculin, en présence de M. Victor Jeanneney, artiste peintre, âgé de trente deux ans, demeurant à Besançon, et de M. Achille Pechelache, horloger, âgé de vingt huit ans, demeurant à la dite ville, témoins qui ont signé avec nous après lecture ainsi que le déclarant. Archives municipales de Besançon.
  5. Laurent Mannoni, « Lexique », in Libération numéro spécial, page 3, supplément au no 4306 du 22 mars 1995, célébrant le 22 mars 1895, année française de l’invention du cinéma
  6. (sous la direction de) Michelle Aubert et Jean-Claude Seguin, « La Production cinématographique des frères Lumière », Bifi-éditions, Mémoires de cinéma, Paris, 1996, ISBN|2-9509048-1-5
  7. Citation Louis Lumière, in « Cent ans de cinéma français », « Collection Les Images Encyclopédiques », éditions Sages Comme Des Images, Paris, 1994 (ISBN 2-910182-01-0)
  8. C'était le 19 mars 1895, à midi…, lexpress.fr, 16/03/1995
  9. Auguste et Louis Lumière, Correspondances, page 37.
  10. [1]
  11. Vincent Pinel, Le Cinéma muet, éd. Larousse, 2010, p. 49
  12. Georges Sadoul, « Histoire du cinéma mondial, des origines à nos jours », Ernest Flammarion, Paris, 1949
  13. La Poste (quotidien aujourd'hui disparu) du 30 décembre 1895
  14. Marie-France Briselance et Jean-Claude Morin, « Grammaire du cinéma », Nouveau Monde éditions, Paris, 2010 (ISBN 978-2-84736-458-3)
  15. Thomas Alva Edison, « Mémoires et observations », traduction Max Roth, éditions Flammarion, Paris, 1949
  16. W.K.Laurie Dickson & Antonia Dickson, préface de Thomas Alva Edison, « History of the Kinetograph, Kinetoscope and Kineto-Phonograph », facsimile edition, The Museum of Modern Art, New York, 2000 (ISBN 0-87070-038-3)
  17. Auguste Lumière, Colloïdes et micelloïdes, leur rôle en biologie et en médecine, éd. médicales Norbet Maloine, 1933
  18. Thierry Lefebvre: Quand Auguste Lumière découvrait la Cryogénine. In: Revue d'histoire de la pharmacie. 77e année, N. 283, 1989, p. 351-352
  19. Chritel Taillibert, L'Institut international du cinéma éducatif, Regards sur le rôle du cinéma éducatif dans la politique internationale du fascisme italien, 1999, Champs visuels, L'Harmattan, (ISBN 2-7384-7701-1), page 351
  20. D'après L'Est républicain qui révéla l'affaire en 1994[réf. nécessaire].
  21. http://www.contreculture.org/AT_Roparz.html
  22. Alain Drouard, Alexis Carrel (1873-1944) : de la mémoire à l'histoire, L'Harmattan, 1995, p. 51 et 115.
  23. Pascal Ory, Les Collaborateurs, Paris, Éditions du Seuil, 1977
  24. Libération du 16 juin 1995

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

Histoire de la reconstitution et de la restauration du corpus des films Lumière
Le nom de Louis Lumière a été donné à un paquebot des Messageries Maritimes