Attentat du palais de justice de Besançon

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Attentat du palais de justice de Besançon.
Image illustrative de l’article Attentat du palais de justice de Besançon
Le Palais de justice, en 2021.

Localisation Besançon, France.
Cible Palais de justice de Besançon.
Coordonnées 47° 14′ 15″ nord, 6° 01′ 25″ est
Date ,
22h00 (Paris.)
Type Attentat politique.
Armes Bombe artisanale.
Morts Aucun.
Blessés Aucun.
Participants Deux.
Organisations OAS et UDR.
Mouvance Extrême-droite.
Géolocalisation sur la carte : Besançon
(Voir situation sur carte : Besançon)
Attentat du palais de justice de Besançon
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Attentat du palais de justice de Besançon

L'attentat du palais de justice de Besançon est une attaque à la bombe artisanale, survenue le et visant le Palais de justice de Besançon. Elle a été perpétrée par deux hommes passés par l'OAS et l'UDR, dans un contexte de recrudescence des violences d'extrême-droite.

Déroulement[modifier | modifier le code]

Le à 22h00, la place du Huit septembre est secouée par une violente explosion[1]. Le Palais de justice de Besançon vient d'être la cible d'une attaque, à l'aide d'une bombe artisanale composée d'explosifs et de grenaille[2],[3],[1]. Les dégâts sont impressionnants mais limités : seuls le porche, les baies vitrées, et la salle des pas perdus, en partie classés, sont sérieusement atteints[1]. Si aucun blessé n'est à déplorer, un couple et son bébé ont échappé de peu à l'impact du dispositif[1]. Le maire de l'époque, le socialiste Jean Minjoz, condamne immédiatement cet acte, alors que l'enquête commence[1]. Plusieurs témoins indiquent avoir vu un homme jeter un engin à travers les grilles du bâtiment, avant de s'échapper grâce à un complice qui l’attendait dans un véhicule garé non loin[1]. L'incident fut un temps attribué à l'extrême-gauche[3],[4],[5], mais deux individus sont finalement arrêtés le 14 mai suivant grâce au relevé de leur plaque d'immatriculation[1]. Il s'agit d'anciens militaires, ouvriers de l'usine Rhodiacéta, l'un étant un ancien de l'OAS et l'autre membre de l'UDR[3],[6],[4],[7],[8],[1], agissant pour des motifs troubles de provocation possiblement liés au pouvoir à travers le SAC[9],[10],[2]. L'opposition demande des comptes et tance les gaullistes, à l'image du député René Chazelle[11]. Les suspects reconnaissent les faits, alors que des armes et munitions sont retrouvées en perquisition[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h et i Willy Graff pour l'Est républicain, édition du  : « Savez-vous que Besançon a été frappé d’un attentat en 1970 ? » (consulté le ).
  2. a et b Christian Bougeard, René Pleven - Un Français libre en politique, 1994, Presses universitaires de Rennes, 473 pages, (ISBN 9782868471291), page 310.
  3. a b et c Hervé Hamon et Patrick Rotman, Les années de poudre - Volume 2, , Éditions du Seuil, 704 pages, (ISBN 9782021342468).
  4. a et b Dominique Lejeune , La peur du rouge en France - Des partageux aux gauchistes, 2003, Belin, 303 pages, (ISBN 9782701132419), page 248.
  5. Le nouvel observateur, 1974, page 28.
  6. L'Année politique, économique, sociale et diplomatique en France, 1970, Éditions du Grand Siècle, page 31.
  7. Gérard Vincent et Véronique Aubert, Les Français, 1945-1975 - chronologie et structures d'une société, 1977, Masson, 383 pages, (ISBN 978-2-225-82120-2), page 200.
  8. Le Monde, édition du , « Besançon : les deux auteurs de l'attentat contre le palais de justice n'étaient pas des gauchistes »
  9. Sébastien Laurent, Politiques du renseignement, 2009, Presses universitaires de Bordeaux, 355 pages, (ISBN 9782867815485), page 132.
  10. Bernard Thomas, Les provocations policières, 1972, Fayard, 508 pages, page 385.
  11. Jean-Pierre Faye, Luttes de classes à Dunkerque : les morts, les mots, les appareils d'État, , 132 pages, (ISBN 9782402093859).

Voir aussi[modifier | modifier le code]