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Le 11 mars 2020, Didier Raoult est l'un des onze experts choisis pour faire partie du [[Conseil scientifique COVID-19]], chargé d'éclairer les décisions à prendre par les autorités pour lutter contre la pandémie en France<ref name = "sciencesetavenir">[https://www.sciencesetavenir.fr/sante/coronavirus-covid-19-qui-est-dans-le-conseil-scientifique-du-ministre-de-la-sante_142500 Coronavirus Covid-19 : qui est dans le conseil scientifique du ministre de la Santé ?], sur ''sciencesetavenir.fr'' (consulté le 18 mars 2020)</ref>.
Le 11 mars 2020, Didier Raoult est l'un des onze experts choisis pour faire partie du [[Conseil scientifique COVID-19]], chargé d'éclairer les décisions à prendre par les autorités pour lutter contre la pandémie en France<ref name = "sciencesetavenir">[https://www.sciencesetavenir.fr/sante/coronavirus-covid-19-qui-est-dans-le-conseil-scientifique-du-ministre-de-la-sante_142500 Coronavirus Covid-19 : qui est dans le conseil scientifique du ministre de la Santé ?], sur ''sciencesetavenir.fr'' (consulté le 18 mars 2020)</ref>.


Le 16 mars 2020, il diffuse une vidéo enregistrée devant ses étudiants dans laquelle il annonce les résultats prétendument spectaculaires, mais non publiés, de sa propre étude clinique<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=VIDÉO - Coronavirus : le traitement à la chloroquine testé à Marseille serait efficace|url=https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/coronavirus-le-traitement-a-la-chloroquine-a-marseille-serait-efficace-1584392554|site=France Bleu|date=2020-03-16|consulté le=2020-03-17}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=fr |titre=La chloroquine, une piste pour lutter contre le SARS-CoV-2 |périodique=Le Monde.fr |date=2020-03-17 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/03/17/la-chloroquine-une-piste-pour-lutter-contre-le-sars-cov-2_6033364_1650684.html |consulté le=2020-03-17 }}</ref>. D'autres antiviraux que la chloroquine sont cependant sélectionnés pour le premier essai clinique national<ref>{{Lien web|langue=fr|nom1=Sall|prénom1=Rouguyata|titre=Coronavirus: pourquoi la chloroquine est exclue de l’essai clinique national|url=https://www.mediapart.fr/journal/france/180320/coronavirus-pourquoi-la-chloroquine-est-exclue-de-l-essai-clinique-national|site=Mediapart|consulté le=2020-03-19}}</ref>.
Le 16 mars 2020, il diffuse une vidéo enregistrée devant ses étudiants dans laquelle il annonce les résultats prétendument spectaculaires, mais non publiés, de sa propre étude clinique<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=VIDÉO - Coronavirus : le traitement à la chloroquine testé à Marseille serait efficace|url=https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/coronavirus-le-traitement-a-la-chloroquine-a-marseille-serait-efficace-1584392554|site=France Bleu|date=2020-03-16|consulté le=2020-03-17}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=fr |titre=La chloroquine, une piste pour lutter contre le SARS-CoV-2 |périodique=Le Monde.fr |date=2020-03-17 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/03/17/la-chloroquine-une-piste-pour-lutter-contre-le-sars-cov-2_6033364_1650684.html |consulté le=2020-03-17 }}</ref>{{,}}<ref>Gautret et al. (2020) Hydroxychloroquine and azithromycin as a treatment of COVID‐19: results of an open‐label non‐randomized clinical trial. International Journal of Antimicrobial Agents – In Press 17 March 2020 – {{Doi|10.1016/j.ijantimicag.2020.105949}}
Lien PDF : https://www.mediterranee-infection.com/wp-content/uploads/2020/03/Hydroxychloroquine_final_DOI_IJAA.pdf Source: HYDROXYCHLOROQUINE AND AZITHROMYCIN AS A TREATMENT OF COVID-19 https://www.mediterranee-infection.com/hydroxychloroquine-and-azithromycin-as-a-treatment-of-covid-19/</ref>. D'autres antiviraux que la chloroquine sont cependant sélectionnés pour le premier essai clinique national<ref>{{Lien web|langue=fr|nom1=Sall|prénom1=Rouguyata|titre=Coronavirus: pourquoi la chloroquine est exclue de l’essai clinique national|url=https://www.mediapart.fr/journal/france/180320/coronavirus-pourquoi-la-chloroquine-est-exclue-de-l-essai-clinique-national|site=Mediapart|consulté le=2020-03-19}}</ref>.


=== Critiques et controverses ===
=== Critiques et controverses ===

Version du 19 mars 2020 à 16:47

Didier Raoult
Didier Raoult en 2021.
Fonctions
Directeur exécutif
IHU Méditerranée Infection
-
Pierre-Édouard Fournier (d)
Directeur
Unité de Recherche sur les Maladies Infectieuses et Tropicales Emergentes (d)
-
Philippe Parola (d)
Président d'université
Université de la Méditerranée-Aix-Marseille-II
-
Claude Mercier (d)
Biographie
Naissance
(72 ans)
Dakar
Nom de naissance
Didier Alain Pierre RaoultVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Formation
Activités
Père
André Raoult (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Francine Le Gendre (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Natacha Raoult-Caïn (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Magali Carcopino-Tusoli (d)
Sacha Raoult (d)
Lola Raoult-Cohen (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Distinctions
Œuvres principales
Au-delà de l'affaire de la chloroquine (d), Carnets de guerre - Covid-19 Tome 1 (d), Carnets de guerre - Covid-19 Tome 2 (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Didier Raoult, né le à Dakar au Sénégal, est un infectiologue et professeur de microbiologie français. Médecin biologiste, devenu chercheur il découvre avec son équipe de nouveaux virus dont les mimivirus. Selon le classement expertscape (17 mars 2020) il est le premier expert mondial en matière de maladies transmissibles[1]. Il fait partie du conseil scientifique COVID-19.

Biographie

Le père de Didier Raoult est médecin militaire normand et sa mère infirmière bretonne. Ils s'installent à Marseille en 1961. En 1970, Didier Raoult s'engage sur un navire[marchand? militaire?][précision nécessaire] pour une durée de deux ans.

En 1972, il passe un baccalauréat littéraire en candidat libre puis s'inscrit en faculté de médecine. Il réussit l'internat et obtient un doctorat.

Marié en 1982 avec Natacha Caïn, psychiatre, il est père de deux enfants[2].

Carrière

Didier Raoult découvre un moyen de cultiver les rickettsies, ce qui lui permet de les étudier[3] et en 1984, il crée l'Unité des rickettsies. Devenu professeur, il dirige des thèses sur les maladies infectieuses à la faculté de médecine de Marseille[4].

Didier Raoult a dirigé de 2008 à 2017 l'unité Urmite (Unité de recherche en maladies infectieuses et tropicales émergentes) à Marseille et à Dakar au sein du campus de Hann, de l'Institut de recherche pour le développement (IRD) et de l'Université Cheikh-Anta-Diop (UCAD)[5],[6].

Son équipe est à l'origine de la création de quelques startups[7]. Toutefois, en butte à des problèmes de financement, il critique le système « égalitariste » français et demande des évaluations individuelles[8].

Le , il reçoit le grand prix Inserm 2010 pour l’ensemble de sa carrière[9].

Grâce à la subvention la plus élevée accordée en France pour la recherche médicale (72,3 millions d’euros portés par l’ANR[10] dans le cadre du PIA)[11], Didier Raoult fait construire un nouveau bâtiment pour accueillir l'IHU Méditerranée Infection, ouvert début 2017[12]. Cet institut est dédié au diagnostic, à la prise en charge et à l’étude des maladies infectieuses y compris les soins, la recherche et l’enseignement[13].

L'Institut MI a pour Membres Fondateurs : Aix Marseille Université (AMU), l'Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille (AP-HM), BioMérieux, l'Établissement Français du Sang (EFS), et l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD), le Service de Santé des Armées (SSA)[14]. Il bénéficie de l'aide de l'Union Européenne et de la Région ainsi que de nombreux partenariats[15].

Champs de recherche

La microbiologie clinique

Didier Raoult s'est investi dans la microbiologie clinique[16],[17].

Son équipe a été une des premières à utiliser un séquenceur automatique dans un laboratoire de microbiologie clinique pour obtenir les séquences de 16S afin d’identifier les bactéries[18].

Son laboratoire a ensuite été le premier à utiliser systématiquement le MALDI-TOF pour l’identification des bactéries en routine[19]. Puis Didier Raoult a été le premier à installer un laboratoire de Point of Care (en) dans un hôpital[20],[21].

L’équipe de Didier Raoult rapporte des cas d’endocardites à hémoculture négative et déterminé les étiologies de bactéries fastidieuses ou détruites par les antibiotiques[22]. Elle a proposé un traitement spécifique des endocardites à hémocultures négatives[23] et présente également une nouvelle référence dans la prise en charge des endocardites[24]. Concernant les péricardites, l’équipe de Didier Raoult a rapporté des séries de péricardites permettant le diagnostic étiologique de ces infections et la découverte de virus jusque-là inconnus dans cette situation[25].

L’équipe de Didier Raoult travaille depuis 1984 sur les maladies transmises par les tiques et a produit un grand nombre de publications sur les domaines concernant les rickettsioses, les borrélioses et les bartonelloses.

Les virus géants

Concernant les virus géants, il a identifié avec Bernard La Scola un virus géant d’amibe, mimivirus[26]. Depuis les recherches sur mimivirus se poursuivent avec la publication de son génome[27], la découverte de spoutnik le premier virophage, c'est-à-dire un virus capable d'infecter un autre virus pour se reproduire[28]; la mise en évidence dans mimivirus d'un mécanisme de défense empêchant l’implantation du virophage dans l’usine à virus (MIMIVIRE)[29]; et enfin la mise en évidence que ce virophage pouvait s’intégrer aux cellules sous forme de pro-virophage et qu’il pouvait être associé à des transposon-like structures appelées transpovirons[30]. Une équipe chinoise a prouvé en 2018 que l'activité enzymatique de MIMIVIRE est comparable à celle de CRISPR[31].

Par ailleurs, son équipe a découvert les Marseillevirus[32] et les Faustovirus[33]. La découverte des virus géants remet profondément en cause la classification des virus. Didier Raoult a plusieurs fois rapporté qu'il considérait que les virus géants sont d’une nature différente des autres virus et qu'ils constituent une 4e branche des microbes connue sous le nom de TRUC pour Things Resisting Uncompleted Classifications soit en français « choses résistantes aux classifications incomplètes »[34],[35].

En 2018, l'équipe en collaboration avec des chercheurs français, brésiliens et suédois, découvre deux souches de nouveaux virus géants, les Tupanvirus, les virus les plus longs de la virosphère actuellement connue, et qui présentent une nouvelle étape vers la compréhension du monde des virus géants[36].

Les bactéries nouvelles

Depuis les années 1990, il a identifié et décrit avec son équipe une centaine de nouvelles bactéries pathogènes[37]. Deux bactéries ont reçu son nom : Raoultella planticola et Rickettsia raoultii[38].

Les rickettsies, les bartonella, la fièvre Q

Avec son équipe, il a identifié 10 nouvelles espèces de Rickettsies pathogènes pour l'homme. Il a dirigé et coécrit deux revues de références[39],[40] et il a en particulier montré qu’à côté de la transmission par les poux, les puces et les tiques, une rickettsie est aussi susceptible d’être transmise par les moustiques, c'est le cas de Rickettsia felis qui est l'espèce la plus commune sous les tropiques[41].

Le laboratoire est un Centre National de Référence (partenariat avec l'InVS) et Centre collaborateur de l'OMS.

Pour les Bartonella, l'équipe a été la première à identifier leur rôle dans les endocardites[42].

Pour la fièvre Q, maladie transmise par l'agent bactérien Coxiella burnetii, il a été amené à en redéfinir les critères de diagnostic, à décrire tous les aspects de la maladie et à mettre en évidence le rôle de la bactérie dans la genèse des lymphomes non hodgkiniens[43].

Il a mis en évidence, avec son équipe, le rôle des anticorps anti-phospholipide dans les endocardites à Coxiella burnetii[44] et dans les thromboses. Il a récemment décrit les endocardites aiguës[45] et redéfini les endocardites persistantes. Il a mis au point les stratégies thérapeutiques actuellement utilisées par le monde médical (doxycycline et plaquenil) en utilisant pour la première fois le plaquenil pour alcaliniser la vacuole acide dans laquelle vivent les bactéries afin de permettre l’activité des antibiotiques inhibés par cette acidité[46].

La maladie de Whipple

Tropheryma whipplei, l'agent causal de la maladie de Whipple, décrite en 1907 par le docteur Georges Hoyt Whipple, a été isolé pour la première fois dans le laboratoire de Didier Raoult[47]. Son équipe est une des deux équipes mondiales à avoir séquencé le génome de la bactérie[48]. La découverte de Tropheryma whipplei a montré que la bactérie est relativement commune dans l'environnement ou sur les muqueuses des patients, sans nécessairement être associée à la pathologie[49].

Pour la maladie de Whipple il a mis en place le traitement devenu le traitement de référence par doxycycline et plaquenil[50] et décrit les formes aiguës de la maladie qui incluent les pneumopathies[51].

Paléomicrobiologie

En collaborant avec des équipes d'anthropologues, Didier Raoult, Michel Drancourt et Gérard Aboudharam sont parmi les premiers à s’intéresser à la paléomicrobiologie. Ils ont développé une technique d'extraction d'ADN de la pulpe dentaire et établi le premier diagnostic rétrospectif de la peste du Moyen Âge dont une résurgence avait eu lieu à Marseille au début du XVIIIe siècle[52] puis la confirmation, sur des prélèvements de la peste du XIVe siècle, que Yersinia pestis est l'agent causal de la peste noire[53]. Ce travail a fait l’objet d’une contestation par MT. Gilbert[54].

L’équipe de Didier Raoult a également mis en évidence que la peste justinienne était due elle-aussi à Yersinia pestis et son équipe a postulé que la transmission extrêmement rapide de cette bactérie était due à l’infection du pou qui a probablement joué le rôle de relais dans cette épidémie[55].

Ces techniques ont également conduit à la mise en évidence de la cause de la mort d'une partie des soldats de l'armée de Napoléon Ier au cours de la Retraite de Russie à partir des fosses communes découvertes à Vilnius[56].

Microbiogénomique

En 1999, Didier Raoult décide de démarrer un nouveau programme de génomique et de l'appliquer à la microbiologie et aux maladies infectieuses. L'équipe a commencé avec Rickettsia conorii[57].

Culturomique microbienne

La culturomique microbienne est un champ qui a été créé par l’équipe de Didier Raoult en 2008 pour exprimer la multiplication des techniques de culture, identification par MALDI-TOF et confirmation par séquençage du 16S RNA. Cette technique de culture a permis de collecter deux fois plus d’espèces microbiennes que le reste des laboratoires du monde réunis[58]. Elle est depuis largement reconnue sous le nom de « Culturomics » et décrite dans un encart de la revue Science de mars 2018[59].

Cette nouvelle approche de la biodiversité est appliquée aux microbiotes humains. Ainsi dans l'étude décrite dans la revue Nature Microbiology en 2016[60], près de 1 000 échantillons provenant du tube digestif humain (selles, estomac, intestin grêle et colon) ont été analysés, 1 170 bactéries différentes présentes dans le tube digestif ont pu être cultivées, dont 247 espèces de bactéries entièrement nouvelles. Par ailleurs, ont été isolées pour la première fois chez l'homme 269 bactéries qui étaient connues uniquement dans l’environnement et 250 bactéries qui avaient déjà été isolées chez l’homme mais jamais dans le tube digestif. L’ensemble de ces nouvelles espèces de bactéries sont disponibles dans des collections de souches internationales (Collection de Souches de l’Unité des Rickettsies, et Deutsche Sammlung von Mikroorganismen und Zellkulturen).

Dans un travail réalisé par le laboratoire et publié dans Clinical Microbiology and Infection en septembre 2012[61], cette technique a permis de réaliser cinq records du monde :

  • le plus grand nombre d'espèces bactériennes isolées d'une selle humaine (excrément humain) ;
  • le plus grand virus isolé chez un homme à ce jour ;
  • la plus grande bactérie isolée chez un homme à ce jour ;
  • le plus grand nombre d'espèces bactériennes entièrement nouvelles trouvées en un seul travail (31 espèces) ;
  • plus de 30 % des micro-organismes de l'intestin cultivés ont été identifiés par l'équipe selon une revue de 2014[58].

De fait, cette approche du microbiote digestif a amené à repenser le rôle du microbiote dans la malnutrition[62].

Cette production à haut débit d’espèces nouvelles, a rendu obligatoire la création d’une nouvelle approche de la description des espèces appelée Taxonogénomique[63],[64].

Culturomics, microbiotes et cancer

Didier Raoult développe actuellement, en collaboration avec d'autres équipes, des recherches sur les relations entre microbiote et cancer, en particulier sur les modifications du système immunitaire selon la composition du microbote intestinal[65],[66]. En effet, la structure du microbiome peut induire des modifications du système immunitaire et moduler la pharmacodynamique des médicaments chimiothérapeutiques et ainsi la réponse des malades aux thérapies[59].

Étude sur les probiotiques

Le dernier champ de recherche développé par Didier Raoult est actuellement le plus controversé, mais représente selon lui une question majeure de santé publique. Il concerne les manipulations de la flore intestinale et l'obésité[67].

Dans la revue scientifique Nature Reviews Microbiology[68] de septembre 2009, Didier Raoult indique : « les yaourts et les boissons lactées aux probiotiques, depuis près de vingt ans, auraient leur part de responsabilité dans l'épidémie d'obésité… »

Il affirme que « les probiotiques sont utilisés comme promoteurs de croissance dans le secteur agricole. De nouvelles études devraient être effectuées pour confirmer qu'ils soient sûrs pour l'usage chez l'homme ».

VIH en route vers l'endogénéisation

Un travail conduit par Didier Raoult et publié en 2014 fait l’analogie entre l’évolution de rétrovirus du koala (en)[69] actuellement en cours d’endogénéisation et une apparente guérison spontanée de l’infection par le VIH chez deux patients jamais traités par antirétroviraux et n’ayant aucun symptôme clinique lié au VIH ni aucun acide nucléique VIH détectable dans le sang par les tests diagnostics standards. Les séquences VIH obtenues chez ces deux patients à l’aide de techniques modernes de séquençage ont montré que les gènes VIH étaient inactivés par le remplacement des codons tryptophane par des codons-stop, ce qui est probablement dû à l’action d’une enzyme cellulaire, APOBEC[70].

Prises de position

Actualité politique

Le professeur Didier Raoult intervient régulièrement dans les médias. Il anime une chronique dans le magazine Le Point[71] où il commente entre autres l’actualité politique. En avril 2016, il prend par exemple position contre l’interdiction du voile à l’université[72].

Hiérarchisation des risques : ce qui arrive contre ce qui pourrait arriver

Lors de ses interventions dans le débat public, Didier Raoult plaide pour une hiérarchisation des risques, en donnant moins de priorité aux risques « qui pourraient arriver », fruits de modèles prédictifs (épidémie mondiale, bioterrorisme, crises liées au réchauffement climatique), et plus de priorités aux risques « qui arrivent » tels les décès liés au sucre, au sel, au tabac. Il consacre son ouvrage Votre santé à cette question[73].

Par exemple, dans un article du 25 janvier 2015, il compare la mortalité des déplacements à vélo, selon lui plus importante que celles qui ont une place de choix dans les médias, telles que « la crise de la vache folle, la grippe aviaire, Ebola, le bioterrorisme, le Chikungunya, le SRAS et le coronavirus du Moyen-Orient »[74].

Coronavirus

Le , dans un entretien, il relativise la menace venue de Chine, et estime qu'une inquiétude outre mesure est injustifiée : « il y a trois Chinois qui meurent, et ça fait une alerte mondiale [...] Tout ça est juste du délire quoi, les gens ont pas de quoi s'occuper ? »[75]. Il réitère dans une vidéo publiée le [76] que la mortalité du coronavirus est à mettre en rapport avec celle des infections respiratoires déjà connues et sera « probablement […] du même niveau que la grippe », soulignant que l'année 2017 avait connu en hiver pour la France « une surmortalité de plus de 60 000 personnes » à cause des virus respiratoires.

Le 25 février 2020 au soir, en pleine panique concernant la pandémie du coronavirus, Didier Raoult annonce que la chloroquine (un médicament utilisé contre le paludisme) est « le traitement le moins cher et le plus simple pour traiter le coronavirus Covid-19 »[77],[78] ; il est immédiatement démenti par le ministère de la Santé[79]. Sa prise de position résulte d'une étude chinoise non publiée dans une revue à comité de lecture[80]. Elle fait l'objet de nombreuses critiques[81], en raison de l'absence de démonstration et des contre-indications, effets secondaires et problèmes d'interactions médicamenteuses de la chloroquine[82]. Néanmoins, la nivaquine, un médicament à base de chloroquine, disparaît instantanément des rayons des pharmacies en raison notamment d'achats de précaution[83].

Le 11 mars 2020, Didier Raoult est l'un des onze experts choisis pour faire partie du Conseil scientifique COVID-19, chargé d'éclairer les décisions à prendre par les autorités pour lutter contre la pandémie en France[84].

Le 16 mars 2020, il diffuse une vidéo enregistrée devant ses étudiants dans laquelle il annonce les résultats prétendument spectaculaires, mais non publiés, de sa propre étude clinique[85],[86],[87]. D'autres antiviraux que la chloroquine sont cependant sélectionnés pour le premier essai clinique national[88].

Critiques et controverses

Changement climatique

En 2013, Didier Raoult publie un article où il fait part de son scepticisme face aux modèles mathématiques de prédiction du climat[89]. Il dit notamment que les modèles mathématiques sont la version moderne de la divination. Dans un article du 1er novembre 2014[90], il note ironiquement, à propos de la « pause » constatée dans le réchauffement climatique depuis la fin des années 1990, que « la nature a oublié d’obéir aux prédictions ». Dans la même publication, au sujet d'un article paru peu avant dans la revue Nature et selon lequel la température globale de la Terre ne serait plus le bon indicateur du réchauffement climatique, il fait ce commentaire : « Il vaut mieux casser le thermomètre qui vous contredit ! »

En juin 2014 dans l'hebdomadaire Le Point il estime que « Après une poussée thermique notable dans les années 1990, la Terre a globalement arrêté de se réchauffer depuis 1998. » Puis il conclut que « le réchauffement climatique est incertain et la responsabilité de l’homme discutable ». Le journaliste scientifique du Monde Stéphane Foucart le critique comme faisant partie de ceux qui propagent les « hoax climatiques »[91]. En effet le consensus scientifique des experts du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) considère que le réchauffement climatique est causé principalement par les activités humaines et que le réchauffement, y compris après 1998, est bien une tendance lourde.

En avril 2015, Didier Raoult déclare de nouveau être sceptique quant au changement climatique[92].

Publications et ouvrages

Didier Raoult est classé parmi les dix premiers chercheurs français par la revue Nature pour le nombre de publications (plus de deux mille à son actif) comme pour le nombre de citations reprenant ses travaux[8]. Par ailleurs, selon la source ISI Web of Knowledge Didier Raoult est un des chercheurs qui publie le plus en France[93]. Rien que pour l'année 2013, il signe 185 publications, soit une tous les deux jours environ.

Début 2019, sur Google Scholar citations, il cumule plus de 135 397 citations et un indice h de 166[94].

Il figure par ailleurs dans la liste des « Highly Cited Researchers » de Clarivate Analytics[95], qui répertorie les chercheurs qui influencent le plus la recherche dans leurs domaines, et dont les publications sont parmi les 1 % les plus consultées dans les revues académiques. Il y apparaît comme l'un des 99 microbiologistes mondiaux et l'un des 73 scientifiques français les plus hautement cités[96],[97].

Il fait également partie de la liste des 400 auteurs les plus cités du domaine biomédical[98].

Selon l'analyse des publications de 2007 à 2013, par Kathleen Gransalke, pour Labtimes au 02/2017, Didier Raoult apparaît au sommet du classement européen avec 18 128 citations[99].

Enfin, sur plus de 2 600 publications internationales référencées, on trouve 9 articles dans Science, et 3 dans Nature les deux revues scientifiques les plus visibles selon l'indice N&S du classement de Shanghai.

Liste des livres publiés

  • (en) avec Kazar J, Rickettsiae and Rickettsial diseases. Slovak Academy of Sciences ed. Publishing House of the Slovak Academy of Sciences, 1991.
  • Collectif: Argenson JN, Aubaniac JM, Curvale G, Groulier P, Drancourt M, Raoult D. L'infection ostéoarticulaire sur prothèse - Prévention, Diagnostic, Traitement. 1992.
  • (en) Antimicrobial Agents and Intracellular Parasites. Boca Raton: CRC Press Book, 1993.
  • avec Mege JL, Revillard JP, Immunité et Infection - Concepts immunologiques et perspectives thérapeutiques. Arnette, 1997.
  • Maîtrise de la prescription des antibiotiques dans les hôpitaux. Elsevier ed. Paris: Elsevier, 1998.
  • Dictionnaire de maladies infectieuses : diagnostic, épidémiologie, répartition géographique, taxonomie, symptomatologie, Paris, Elsevier Masson, , 1162 p. (ISBN 978-2-84299-036-7, lire en ligne).
  • Didier Raoult et Philippe Brouqui, Les rickettsioses, Paris, Elsevier Masson, , 190 p. (ISBN 978-2-84299-064-0, lire en ligne)
  • (en) Collectif: Yu VL, Merigan TC, Barriere SL, et al. Antimicrobial Therapy and Vaccines. Williams & Wilkins, 1998.
  • avec Nigoghossian JP, Cartapanis A. L'Université de la Méditerranée face aux défis du troisième millénaire. 1999.
  • (en) avec Tilton R. Dictionnary of Infectious Diseases. Elsevier ed. Paris: Elsevier, 1999.
  • Les nouvelles maladies infectieuses. Que sais-je ? ed. Paris : Presses universitaires de France, 1999.
  • (en) avec Brouqui P. Rickettsiae and Rickettsial Diseases at the Turn of the Third Millenium. Paris: Elsevier, 1999.
  • (en) Collectif: Yu VL, Weber R, Raoult D. Antimicrobial Therapy and Vaccine. 2d ed. New York: Apple Trees Production, LLC, 2002.
  • (en) Collectif: Hechemy KE, Avsic-Zupanc T, Childs JE, Raoult DA. Rickettsiology - present and Future Directions. Annals of the New York Academy of Sciences ed. United States of America: K-M Research/PCP, 2003.
  • (en) Collectif: Hechemy KE, Oteo JA, Raoult DA, Silverman DJ, Blanco JR. Rickettsioses - From Genome to proteome, Pathobiology, and Rickettsiae as an International Threat. Annals of the New York Academy of Sciences ed. New York: GYAT/PCP, 2005.
  • Les nouveaux risques infectieux, grippe aviaire, SRAS et après ? Paris : Lignes de Repères, 2005.
  • (en) Collectif : Hechemy KE, Oteo JA, Raoult DA, Silverman DJ, Blanco JR. Century of Rickettsiology - Emerging, reemerging Rickettsioses, Molecular Diagnostics, and Emerging Veterinary Rickettsioses. Annals of the New York Academy of Sciences ed. Boston, USA: Blackwell Publishing, 2006.
  • (en) avec Parola P. Rickettsial Diseases. New York: Informa Healthcare USA, Inc, 2007.
  • (en) avec Drancourt M, Paleomicrobiology – Past Human Infection, Springer, 2008.
  • Dépasser Darwin, Plon, 2010, (ISBN 978-2259211147)[100].
  • Grippe aviaire, SRAS : vivre avec les nouveaux risques infectieux, 2012, Ebook Kindle, Amazon.
  • (en) Didier Raoult, Eugene V Koonin, « Microbial genomics challenge Darwin », Frontiers in Cellular and Infection Microbiology,‎ (DOI 10.3389/fcimb.2012.00127, lire en ligne).
  • De l'ignorance et de l'aveuglement : pour une science postmoderne Ebook Kindle, Amazon, 2012. (en) Of Ignorance and Blindness, 2013, Ebook Kindle, Amazon.
  • Votre santé : Tous les mensonges qu’on vous raconte et comment la science vous aide à y voir clair (en collaboration avec Sabine Casalonga), Michel Lafon, 2015.
  • Arrêtons d'avoir peur !, Paris, Michel Lafon, , 223 p. (ISBN 978-2-7499-3003-9, lire en ligne)
  • Mieux vaut guérir que prédire, Paris, Michel Lafon, , 134 p. (ISBN 978-2-7499-3237-8, lire en ligne)
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Distinctions

  • 2002 : Prix d'excellence de la Société européenne de microbiologie clinique et maladies infectieuses
  • 2003 : Prix de la Fondation française pour la recherche
  • 2005 : Medical grand round, hôpital de Chicago (Etats-Unis)
  • 2006 : Medical grand round, université de Stanford (Etats-Unis)
  • 2008 : Prix Sackler Lecturer, université de Tel Aviv (Israël)
  • 2010 : Grand Prix Inserm
  • 2015 : Prix de la Fondation Louis D

Bibliographie

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Voir aussi

Liens externes

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Articles connexes