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Vieux-Vy-sur-Couesnon

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Vieux-Vy-sur-Couesnon
Vieux-Vy-sur-Couesnon
L'église Saint-Germain.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Ille-et-Vilaine
Arrondissement Rennes
Intercommunalité Communauté de communes du Val d'Ille-Aubigné
Maire
Mandat
Pascal Dewasmes
2020-2026
Code postal 35490
Code commune 35355
Démographie
Population
municipale
1 273 hab. (2021 en évolution de +8,71 % par rapport à 2015)
Densité 59 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 20′ 30″ nord, 1° 29′ 22″ ouest
Altitude Min. 22 m
Max. 107 m
Superficie 21,56 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Rennes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Val-Couesnon
Législatives Sixième circonscription
Localisation
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Liens
Site web www.vieux-vy-sur-couesnon.fr

Vieux-Vy-sur-Couesnon est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine, en région Bretagne, peuplée de 1 273 habitants[Note 1].

Géographie

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Vieux-Vy-sur-Couesnon est un village de l'Ouest de la France, situé dans les marches de Bretagne en pays de Fougères, sur le Couesnon.

Son bourg est situé à 33 km au nord-est de Rennes et à 35 km au sud du Mont-Saint-Michel.

Communes limitrophes

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La commune est géologiquement située dans le domaine nord-armoricain (Cadomienne) et cette position a conduit à désigner le synclinal local par son nom : synclinal de Vieux-Vy-sur-Couesnon.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur Est », avec des hivers frais, des étés chauds et des pluies modérées[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 820 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 7,4 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Feins à 11 km à vol d'oiseau[4], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 816,2 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Au , Vieux-Vy-sur-Couesnon est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[10],[11].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (87,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (56,8 %), prairies (15,3 %), terres arables (12,3 %), forêts (10,1 %), mines, décharges et chantiers (3,9 %), zones urbanisées (1,6 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom de la localité est attestée sous la forme latine Vetus Victus dès 1063[réf. nécessaire].

En latin classique, vicus est un quartier de ville ou bourgade rurale ; dans la Gaule romaine, un village, une ville de taille moyenne ou de moyenne importance, sans fortifications particulières.

« Vieux-Vy » signifie « le vieux village ».

Dès la protohistoire, le territoire présente des traces d'implantations pouvant s'expliquer par sa situation, sur le Couesnon et au passage des gués. Les vestiges d'un retranchement consolidé dans le hameau d'Orange témoignent d'une occupation oraganisée dans le temps et l'espace. Ce site est réinvesti par les Romains qui édifient un camp.

Au Moyen Âge, l'implantation se fait autour de l'église. Mais elle ne se consolide qu'après des ravages causés par les razzias normandes aux IXe et Xe siècles. Les habitants doivent se battre pour défendre leurs droits et leur identité face à l'abbaye de Gahard dont ils dépendent et obtiennent le statut de « paroisse civile », la première de Bretagne à la suite d'un contrat signé en 1040.

Rattachée par le découpage administratif à l'autorité des seigneurs d'Orange, vassaux des barons de Fougères, la commune dépend de Rennes pour les questions religieuses. Deux villes influencent donc son développement. Vieux-Vy-sur-Couesnon est également tiraillée entre le royaume de France et le duché de Bretagne au XVe siècle lorsque se déroule la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier (1488). Du site d'Orange, renforcé pour la circonstance, le duc d'Orléans et ses généraux se sont préparés à l'attaque, forts de leurs 7 000 hommes.

Au XIXe siècle, l'activité économique est en plein essor grâce aux moulins et à la fabrication du papier, ainsi que l'exploitation de la mine de la Touche, à Brais.

Des exilés espagnols sont hébergés dans les bâtiments de l'ancienne mine d'argent au début de la Seconde Guerre mondiale, une famille par pièce, pas d'électricité, dans des conditions déplorables. On y trouvera plus tard un camp de jeunesse rassemblant des enfants menacés.

Politique et administration

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La mairie.
Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1983[13] mars 2008 Yves Maillard   Boucher-charcutier retraité
mars 2008[14] mars 2014 Joël Hardy   Militaire retraité
28 mars 2014[15] En cours Pascal Dewasmes SE Infirmier libéral, ancien militaire, suppléant du député Horizons Thierry Benoit
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[17].

En 2021, la commune comptait 1 273 habitants[Note 3], en évolution de +8,71 % par rapport à 2015 (Ille-et-Vilaine : +5,32 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 1681 1191 2261 2811 2001 2561 2041 2911 380
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 4201 4971 5251 5031 5921 5911 5391 5581 538
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 4131 6181 2361 0981 0731 0881 1061 1101 063
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
1 0239419288358638611 0431 0691 119
2017 2021 - - - - - - -
1 2161 273-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

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Vieux-Vy dispose de deux classes de maternelle et trois classes de primaire.

La mine de Brais

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Une mine de plomb argentifère était exploitée au XIXe siècle sur le lieu-dit Brais. La mine est ouverte en 1879, et est exploitée tout d'abord pour un filon de plomb. de 1880 à 1894, le minerai brut (blende, galène et pyrite) en est extrait. En 1890, la société « Les mines argentifères de la Touche » est créée pour gérer la concession. Elle est dissoute en 1894.

Dans les années 1900, l'exploitation reprend. Cette fois-ci, la société gérante emploie jusqu'à 350 salariés, et produit un tonnage annuel de 12 000 tonnes de plomb argentifère. En 1907, l'activité cesse pour raisons financières.

Troisième épisode industriel pour le site, en 1927, une troisième société entreprend l'exploitation du filon, et construit la cité ouvrière encore existante aujourd'hui. En 1929, la centrale électrique à gaz pauvre, construite en 1903, est démontée pour relier le site au réseau électrique général. Cette même année, l'entreprise fait faillite et l'exploitation est à nouveau stoppée.

Enfin, de 1941 à 1951, la mine est exploitée pour la quatrième fois, sous l'égide de l'occupant allemand, puis par la « compagnie de la Dyr ». En 1956, elle est fermée définitivement, et il faut attendre 2009 pour que le site soit à nouveau fréquenté, mais par les touristes, cette fois-ci.

Durant la guerre, la mine sert tout d'abord à accueillir des réfugiés espagnols en fuite, puis un « camp de jeunesse ». Lorsqu'elle est remise en route pour les besoins des Allemands, qui utiliseront le gisement de pyrite, c'est la « Compagnie des mines de Bretagne » qui l'exploite, et elle est le siège d'un groupe de résistants, intégré au « FTPF », dont fait partie Yvonnick Laurent avant d'être fusillé à la ferme de la « Roche-aux-Merles » le .

  • Une carrière de granite est toujours en exploitation au nord-est, non loin du site de l'ancienne mine.
  • Une autre est en exploitation au sud-ouest.
  • Une ligne de bus (Rennes/Antrain) dessert le village, fournie par le réseau « BreizhGo ».

Lieux et monuments

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  • Église Saint-Germain (XIe – XXe siècle). Elle est mentionnée dès le XIe siècle. Elle est en majeure partie reconstruite aux XVe et XVIe siècles, avec adjonction d’un porche et d’une chapelle au sud. Le clocher-porche est construit en 1854. En 1933, la façade nord est renforcée par des contreforts. L’édifice est en forme de croix latine asymétrique à nef unique, précédé d’un clocher-porche et s’achevant par un chevet plat. Il est couvert de charpente[20]. Les parties romanes du XIe siècle subsistantes sont le mur nord de la nef et l’arcade Est donnant sur le croisillon nord (l’arcade qui lui est accolé à gauche, plus basse, est postérieure). Légèrement outrepassé, l’arc est bâti en claveaux alternant pierres et briques et retombe sur les piédroits par une imposte biseautée[21].
  • Vue depuis le fond de l'église
    Vue depuis le fond de l'église
  • L'arcade romane à droite.
    L'arcade romane à droite.
  • Le maître-autel
    Le maître-autel
  • Château du Moulinet, datant du XIXe siècle.
  • Grotte de Brais (dédiée à la Vierge Marie).
  • Les ruines de la mine de plomb argentifère, sur le site de Brais.
  • Sept moulins à eau sur le Couesnon sur le territoire de la commune, principalement des moulins à papier.
  • Le mur cyclopéen d'Orange (âge du fer).
  • Un sarcophage de granite, mentionné dès 1020 à la porte de l'église, en forme d'auge.

Le camp romain d'Orange

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Le camp romain d'Orange était situé dans la commune de Vieux-Vy-sur-Couesnon, à une hauteur de 60 mètres au-dessus des rivières l'Aleron et le Couesnon. Il a fait place au Moyen-Âge au château des seigneurs d'Orange au XVe siècle. Il ne reste plus de vestiges apparents de ce lieu historique qu'un paysage de grande beauté[22].

Activité et manifestations

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Personnalités liées à la commune

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Monument à la mémoire d'Yvonnick Laurent.

Bibliographie

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  • Le Patrimoine des communes d'Ille-et-Vilaine, Flohic, coll. « Le Patrimoine des communes de France », Paris, , 2 tomes, 1781 p. (ISBN 2-84234-072-8).

Liens externes

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Notes et références

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  1. Population municipale 2021, légale en 2024.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Vieux-Vy-sur-Couesnon et Feins », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Feins Sa » (commune de Feins) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Feins Sa » (commune de Feins) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
  9. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Vieux-Vy-sur-Couesnon ».
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Rennes », sur insee.fr (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. « Vieux-Vy-sur-Couesnon : Yves Maillard, maire, ne se représentera pas », sur rennes.maville.com, Ouest-France (consulté le ).
  14. « Joël Hardy veut renouveler son mandat de maire de Vieux-Vy-sur-Couesnon », sur actu.fr, La Chronique républicaine (consulté le ).
  15. « Municipales : Pascal Dewasmes, nouveau maire de la commune », La Chronique Républicaine, 28 mars 2014
  16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  20. « Église paroissiale Saint-Germain (Vieux-Vy-sur-Couesnon) », sur patrimoine.bzh (consulté le ).
  21. Marc Décenneux, La Bretagne romane, Editions Ouest France, , p 52.
  22. « Le Camp romain d'Orange », Mémoire, présenté par l'abbé A. Milon, à la Société archéologique d'Ille-et-Vilaine , le 10 janvier 1899