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Élection présidentielle américaine de 1964
Type d’élection Élection présidentielle[a]
Mandat Du au
Corps électoral et résultats
Population 191 085 000
Inscrits 114 090 000
Votants 70 641 539
61,92 %[1],[2],[3],[4],[b] en diminution 0,9
Lyndon B. Johnson – Parti démocrate
Colistier : Hubert Humphrey
Voix 43 129 040
61,05 %
Grands électeurs 486
Barry Goldwater – Parti républicain
Colistier : William E. Miller
Voix 27 175 754
38,47 %
Grands électeurs 52
Collège électoral
Carte
Président des États-Unis
Sortant Élu
Lyndon B. Johnson
Parti démocrate
Lyndon B. Johnson
Parti démocrate

L'élection présidentielle américaine de 1964 est la quarante-cinquième élection présidentielle depuis l'adoption de la Constitution américaine en 1787. Elle se déroule le mardi .

Elle s'est tenue dans un contexte de forte polarisation autour des questions des droits civiques, de la Guerre froide, et des changements sociaux aux États-Unis. Le président sortant, Lyndon B. Johnson, démocrate, se présentait pour un mandat complet après avoir succédé à John F. Kennedy, assassiné en 1963. Johnson était un ardent défenseur de la loi sur les droits civiques (Civil Rights Act) et voulait poursuivre le programme de la Grande société (Great Society) pour lutter contre la pauvreté et promouvoir l'égalité.

Son adversaire, le républicain Barry Goldwater, sénateur de l'Arizona, représentait l'aile conservatrice du parti républicain. Goldwater s'opposait à une forte intervention fédérale dans les affaires intérieures, notamment en matière de droits civiques, et défendait un programme anti-communiste et favorable à la réduction des programmes sociaux. Sa position radicale inquiétait de nombreux Américains, surtout après qu'il ait suggéré d'utiliser des armes nucléaires au Vietnam.

L'élection a été marquée par une campagne très polarisée, avec la publicité « Daisy », qui montrait les risques de la guerre nucléaire. Johnson a remporté une victoire écrasante avec environ 61 % du vote populaire et 486 grands électeurs contre 52 pour Goldwater. Son succès a permis de faire avancer des réformes majeures, notamment la loi sur les droits civiques et le Medicare. L'élection de 1964 est ainsi vue comme un tournant, affirmant l'engagement du pays envers les droits civiques et renforçant le rôle du gouvernement fédéral dans les réformes sociales.

Conditions d'éligibilité

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Ne peuvent se présenter, selon l'article II section première de la Constitution[c], que les citoyens américains:

  • Américains de naissance ;
  • âgés d'au moins 35 ans ;
  • ayant résidé aux États-Unis depuis au moins 14 ans.

Depuis l'adoption du XXIIe amendement en 1947 par le Congrès et sa ratification en 1951, les anciens présidents qui ont déjà été élus deux fois ne sont plus éligibles[d].

L'ancien président Herbert Hoover, qui n'a effectué qu'un seul mandat complet, était donc éligible pour se présenter. Il meurt le à deux semaines du vote, à 90 ans.

En 1964, les États-Unis sont en pleine transformation. Le mouvement pour les droits civiques bat son plein, et des législations comme le Civil Rights Act viennent de voir le jour pour mettre fin à la ségrégation raciale et garantir l'égalité des droits. L'ombre de la Guerre froide continue également de peser, influençant la politique étrangère du pays, notamment en Asie du Sud-Est où la situation au Vietnam s'aggrave. Ces deux thématiques — les droits civiques et l'anticommunisme — sont essentielles au débat politique de l'époque.

Lyndon B. Johnson, qui a pris la présidence après l'assassinat de John F. Kennedy en novembre 1963, se présente comme le candidat du progrès social et de la continuité dans la modernisation. Barry Goldwater, sénateur de l'Arizona et membre de l'aile droite du Parti républicain, représente un conservatisme marqué, opposé à la croissance de l'État fédéral et fermement anti-communiste.

Nominations

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Parti démocrate

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Logo du Parti démocrate
Logo du Parti démocrate
Ticket démocrate de 1964
Lyndon B. Johnson Hubert Humphrey
Candidat à la présidence Candidat à la vice-présidence
36e
Président des États-Unis
()
Sénateur fédéral du Minnesota
()
Campagne

Candidats aux primaires

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Les candidats sont classés en fonction de leur progression durant les primaires et jusqu'à la convention du parti
Lyndon B. Johnson George Wallace
36e
Président des États-Unis
()
45e
Gouverneur de l'Alabama
()
Campagne
(se retire lors de l'émission Face the Nation)
1 106 999 voix 672 984 voix

Parti républicain

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Logo du Parti républicain
Logo du Parti républicain
Ticket républicain de 1964
Barry Goldwater William E. Miller
Candidat à la présidence Candidat à la vice-présidence
Sénateur fédéral de l'Arizona
()
Représentant fédéral de l'État de New York
()
Campagne

Candidats aux primaires

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Les candidats sont classés en fonction de leur progression durant les primaires et jusqu'à la convention du parti
Barry Goldwater William Scranton Margaret Chase Smith Nelson Rockefeller Hiram Fong Henry Cabot Lodge, Jr. George W. Romney
Sénateur fédéral de l'Arizona
()
38e
Gouverneur de Pennsylvanie
()
Sénatrice fédérale du Maine
()
49e
Gouverneur de l'État de New York
()
Sénateur fédéral de Hawaï
()
Ambassadeur des États-Unis aux Nations unies
()
43e
Gouverneur du Michigan
()
Campagne
Candidat désigné (éliminé à la convention) (éliminé à la convention)
2 267 079 voix
1 220 délégués
245 401 voix
50 délégués
227 007 voix
22 délégués
1 304 204 voix
6 délégués
5 délégués 386 661 voix
3 délégués
1 955 voix
1 délégué
Walter Judd (en) Jim Rhodes John W. Byrnes (en) Harold Stassen
Représentant fédéral du Minnesota
()
61e
Gouverneur de l'Ohio ()
Représentant fédéral du Wisconsin
()
25e
Gouverneur du Minnesota ()
1 délégué 615 754 voix 299 612 voix 114 083 voix

Autres candidats

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Droits civiques

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Johnson est fermement engagé en faveur de la loi sur les droits civiques (Civil Rights Act), une position qui attire les minorités et les libéraux, mais alarme certains démocrates du Sud. Goldwater, de son côté, vote contre le Civil Rights Act, invoquant des préoccupations concernant l'intervention fédérale. Cette opposition le prive d'un soutien significatif parmi les Afro-Américains et contribue à un tournant politique dans le Sud, ouvrant la voie au mouvement conservateur dans cette région. Lors de l'adoption du Civil Rights Act par le Congrès, Johnson pressent la bascule et confie à ses conseillers : « Ce soir, nous avons donné le Sud aux républicains »[5].

Politique étrangère

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La lutte contre le communisme reste une priorité, mais les candidats diffèrent sur les moyens. Goldwater prône une politique de confrontation directe avec l'Union soviétique et envisage même l'utilisation d'armes nucléaires tactiques[6]. Johnson, plus mesuré, préfère éviter l'escalade, même si ses décisions au Vietnam augmenteront les implications américaines dans les années suivantes.

Rôle du gouvernement fédéral

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Johnson est un défenseur d'une intervention fédérale accrue pour réduire la pauvreté et promouvoir la justice sociale. Goldwater, au contraire, prône une réduction du rôle de l'État, voyant la croissance du gouvernement fédéral comme une menace pour les libertés individuelles[7].

Clip de campagne intitulé « Daisy », diffusé le .

L'assassinat du président Kennedy bouleverse la campagne. Le Parti républicain appelle à une pause politique suite aux évènements du , de façon à ce que ses membres au Congrès ne soient irrespectueux envers le président défunt[8]. Il y eut peu d'affrontements politiques jusqu'à l'ouverture de la campagne pour les primaires, prévue pour le mois de janvier suivant[9]. La campagne fut de loin la plus décisive sur le plan idéologique depuis l'élection présidentielle de 1936[10].

Au printemps 1964, Johnson n'était pas des plus optimistes quant à ses chances de victoire[11]. La donne changea en avril, où il sortit renforcé de sa bonne gestion des négociations pour mettre fin à une grève des syndicats des transports ferroviaires contre les patrons de l'industrie ferroviaire. Après avoir longtemps marchandé avec les deux parties, il finit par obtenir un accord. Cet évènement lui a permis d'améliorer son estime personnelle ainsi que son image auprès des Américains[12]. Cependant, Johnson refusait l'éventualité de se présenter avec Robert Kennedy comme colistier, car il aurait le sentiment d'avoir été élu grâce à lui et non pas sur son nom personnel mais surtout du fait de leur inimitié[13]. De plus, les faibles sondages en faveur de Goldwater permettaient à Johnson d'éviter cette possibilité[14].

La nomination de Barry Goldwater comme candidat à la présidence entraîna de nombreuses divisions au sein du Parti républicain[10]. Les modérés mettaient en garde les partisans de Goldwater, expliquant que leur candidat ne pourrait l'emporter lors de l'Election Day et pourrait même ternir le ticket républicain. Pour cela, ils s'appuyaient sur les sondages du printemps, très favorables à Johnson, et sur les difficultés d'affronter un président sortant[10]. Certaines affiches de campagne iront jusqu'à nier la pertinence des études de l'institut Gallup, pourtant institut de référence depuis 1936[10]. Certains délégués du parti n'hésiteront pas à qualifier Goldwater de « candidat mineur » lors de la Convention nationale républicaine (en) à San Francisco[10]. L'ancien président Dwight D. Eisenhower apporta son soutien à Goldwater, mais sans manifester un grand enthousiasme[15],[16] :

« I personally believe that Goldwater is not an extremist as some people have made him, but in any event we're all Republicans. »

« Personnellement, je pense que Goldwater n'est pas un extrémiste comme certains l'ont dépeint, mais en toute circonstance nous sommes tous des républicains. »

Goldwater justifia sa candidature comme étant celle d'une mutation du Parti républicain[10] :

« What the minority [the convention liberals] can't get through their heads is that this is a true representation of the Republican Party. »

« Ce qu'une minorité de la convention [les libéraux] ne peut pas comprendre, c'est qu'il s'agit d'une véritable représentation du Parti républicain. »

Plus loin dans son discours, Goldwater ajoute[17],[18],[7],[19] :

« I would remind you that extremism in the defense of liberty is no vice. And let me remind you also that moderation in the pursuit of justice is no virtue. »

« Je vous rappelle que l'extrémisme, dans la défense de la liberté, n'est pas un vice. Et laissez-moi vous dire aussi que la modération dans la poursuite de la justice n'est pas une vertu. »

Le programme de Goldwater constitue la première remise en cause en profondeur du New Deal en politique intérieure : État providence réduit de façon drastique, sécurité sociale facultative[18],[7]. En politique étrangère, sa fermeté vis-à-vis de l'Union soviétique inquiète[18],[6]. Il parle même de quitter toutes les organisations internationales, y compris l'Organisation des nations unies[7]. Son positionnement vis-à-vis de l'arme atomique fut préjudiciable, car il voulait qu'elle soit placée à hauteur des armes conventionnelles. Il n'hésitait pas à dire qu'il l'utiliserait au Vietnam. Cela n'empêcha pas l'aile libérale du parti d'expliquer que la candidature de Goldwater serait un repoussoir pour les électeurs démocrates et indépendants mais aussi pour une grande partie des électeurs républicains[10]. En privé d'ailleurs, Richard Nixon critiquait le programme de Goldwater, expliquant que « ce serait une tragédie » si sa plateforme électorale n'était pas « contestée et répudiée » par les républicains[20]. Certains élus républicains soutiendront d'ailleurs Johnson lors de l'élection générale[10]. D'autres refusent de soutenir Goldwater et de faire campagne pour lui, comme les gouverneurs Nelson Rockefeller et George W. Romney. Beaucoup d'élus démocrates décident de boycotter la Convention nationale démocrate (en) qui se déroule à Atlantic City[21]. La plupart protestent contre l'adoption et la promulgation du Civil Rights Act quelques semaines plus tôt[21].

La stratégie de campagne de Barry Goldwater fut centrée sur les États du Midwest et du Sud, notamment le Sud profond[10]. Au Sénat, il travaillait beaucoup avec les démocrates dixiecrat, attachés aux droits des États et opposés aux avancées concernant les droits civiques[10]. Le « Solid South » était pourtant fragile depuis l'élection présidentielle de 1948 et la candidature de Strom Thurmond[10]. Le fait que Goldwater ait voté contre le Civil Rights Act contribua au succès de sa stratégie dans le Sud[10]. Cependant, ses équipes de campagnes étaient assez mal organisées, voire inactives, dans les autres parties du pays, notamment en Nouvelle-Angleterre[10]. De son côté, Johnson espérait et voulait un mandat clair des électeurs pour poursuivre sa politique de Grande société[22]. Cependant, il craignait que les électeurs sudistes se détournent du Parti démocrate à cause de l'adoption du Civil Rights Act[22]. Sur la fin, sa campagne est apathique, tout comme celle de Goldwater[23]. Les démocrates exploitent les erreurs de Goldwater, et n'hésitent pas à pointer de doigt sa psychologie. Le sénateur de l'Arizona a déjà fait deux dépressions, ce qui constitue un argument massue pour expliquer aux électeurs qu'il n'est pas prêt à être le chef des Armées[6]. Le spot publicitaire Daisy achève la crédibilité du programme Goldwater en matière de politique étrangère. La jeune fille effeuille les pétales d'une marguerite tandis qu'un compte à rebours commence. Il annonce une explosion atomique. Comme l'écrit Pierre Mélandri, « Le message est clair : un vote pour Goldwater est un vote pour la guerre nucléaire »[6]. Goldwater ne rattrapera pas son retard même s'il tenta une dernière manœuvre en proposant un débat télévisé à Johnson.

Sondages réalisés pendant l'élection présidentielle américaine de 1964 (en %)[24]
Mois Lyndon B. Johnson Barry Goldwater
Juin 1964 (Gallup) 77 18
76 20
Juillet 1964 (Gallup) 62 26
59 31
Août 1964 (Gallup) 65 29
Septembre 1964 (Gallup) 65 29
62 32
Octobre 1964 (Gallup) 64 29
64 36
Résultat final 61,05 38,47

Le mardi , les électeurs se rendent aux urnes. Le résultat est conforme à ce qu'ont indiqué les sondages, qui ont placé Johnson en tête tout au long de la campagne[10],[25].

Élection présidentielle américaine de 1964[4],[26]
Candidat à la présidence État de résidence Candidat à la vice-présidence État de résidence Parti politique Vote populaire Collège électoral
Suffrages Pourcentage
Lyndon B. Johnson Drapeau du Texas Texas Hubert Humphrey Drapeau du Minnesota Minnesota Parti démocrate 43 129 040 61,05 %
486  /  538
Barry Goldwater Drapeau de l'Arizona Arizona William E. Miller Drapeau de l'État de New York New York Parti républicain 27 175 754 38,47 %
52  /  538
Unpledged electors (en) Drapeau de l'Alabama Alabama 210 732 0,3 %
0  /  538
Autres candidats 126 013 0,18 %
0  /  538
70 641 539 100 %
538  /  538
Répartition des votes par comté :
Répartition des votes par district congressionnel :

Avec plus de 61 % des suffrages du vote populaire, Johnson réalise la meilleure performance pour un candidat à la présidence, devançant la performance de Franklin Delano Roosevelt en 1936 qui avait obtenu plus de 60,7 %[10],[18],[6],[21],[27]. Le seul autre exemple est celui de James Monroe, réélu sans opposition lors de l'élection présidentielle de 1820. L'écart de près de 16 millions de voix entre les deux principaux candidats est sans précédent[10],[6]. Il est dépassé lors de l'élection présidentielle de 1972[28].

Pour la première fois depuis l'élection présidentielle de 1928, plusieurs États du Sud profond accordent la majorité absolue au candidat du Parti républicain, dont la Géorgie pour la première fois[27]. Johnson parvient à reprendre trois États qui avaient voté républicain en 1960, comme la Floride, le Tennessee ou la Virginie[27]. Pour la première fois depuis la période de la Reconstruction, la Louisiane vote contre le Parti démocrate[21]. Ce que les historiens et les journalistes appellent aujourd'hui la « southern strategy », consistant pour le Parti républicain à attirer vers lui les électeurs sudistes opposés aux droits civiques, donnait de premiers signes de réussite. En effet, alors que Franklin Delano Roosevelt remportait encore près de 94 % des suffrages dans le Mississippi en 1944, Barry Goldwater l'emporta avec plus de 87 % dans cet État[21]. Il faut dire aussi que seuls 6 % des Afro-Américains du Mississippi étaient inscrits sur les listes électorales, malgré l'adoption du Civil Rights Act[29],[30]. Malgré tout, Johnson remporte une majorité absolue des suffrages du vote populaire dans les anciens États confédérés[27]. Un rapport souligne également que Johnson l'a emporté dans là où les Afro-Américains étaient les mieux inscrits sur les listes électorales mais aussi que seul le Texas vit les Blancs américains accorder la majorité absolue à Johnson[31]. Johnson obtient 90 % du vote des Afro-Américains[32]. Tous les États qui ont voté en majorité pour Strom Thurmond en 1948 ont placé Goldwater en tête[31]. À l'inverse, le Vermont accorde pour la première fois la majorité absolue à un candidat du Parti démocrate et c'est la première fois que toute la Nouvelle-Angleterre accorde la majorité de ses suffrages à un candidat issu du Parti démocrate[27]. De même, en vertu du XXIIIe amendement, le district de Columbia fut intégré au Collège électoral, accordant une écrasante majorité à Johnson.

Barry Goldwater obtient ses plus mauvais résultats sur la côte ouest et en Nouvelle-Angleterre[10].

En plus de remporter une victoire écrasante, Johnson obtient une large majorité au Congrès[6], le Parti démocrate passant à 68 sièges au Sénat et remportant 295 sièges à la Chambre des représentants[33],[34]. Jamais le Parti républicain n'avait obtenu aussi peu d'élus depuis 1932[33].

Conséquences et héritage

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L’élection de 1964 marque la montée en puissance de deux mouvements : d'une part, l'expansion de l'État-providence et des programmes sociaux sous Johnson, et d'autre part, l'essor d'un conservatisme militant avec Goldwater. Ce dernier inspirera une génération de conservateurs, ouvrant la voie à l'élection de Reagan en 1980.

En interne, Johnson profite de sa victoire pour lancer plusieurs réformes dans le cadre de la Grande société (Great Society), mais se retrouve vite pris dans les sables mouvants de la guerre du Vietnam, ce qui marquera la fin de son second mandat et altérera son image.

Notes et références

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  1. Élection au suffrage universel indirect. Le vote populaire permet aux grands électeurs désignés par les différents partis de voter pour le candidat arrivé en tête dans chaque État.
  2. Il y a deux manières de comptabiliser le taux de participation aux États-Unis : le pourcentage par rapport aux électeurs en âge de voter (qui est fixé par les États) et les électeurs inscrits sur les listes électorales dans chaque État. Ici, c'est le chiffre des électeurs en âge de voter qui est pris en compte.
  3. Conditions requises par la clause 5 de l'article 2 de la Constitution des États-Unis.
  4. Auparavant, Theodore Roosevelt avait été élu comme vice-président en 1900, avant de succéder à William McKinley après son assassinat, puis réélu en 1904. Il s'est présenté en 1912 comme candidat du Parti progressiste après avoir rompu tout lien avec son successeur William Howard Taft. Avant lui, Martin Van Buren et Millard Fillmore se sont représentés après leur départ de la Maison-Blanche, tandis que Ulysses S. Grant y a renoncé en 1880. Il fut d'ailleurs le seul à l'envisager avant Theodore Roosevelt après avoir effectué deux mandats, de 1869 à 1877.

Références

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  1. (en) « Voter Turnout in Presidential Elections », sur www.presidency.ucsb.edu (consulté le ).
  2. (en) « National General Election VEP Turnout Rates, 1789-Present », sur www.electproject.org (consulté le ).
  3. William R. Schonfeld et Marie-France Toinet, « Les abstentionnistes ont-ils toujours tort ? : La participation électorale en France et aux États-Unis », Revue française de science politique, vol. 25, no 4,‎ , p. 645-676 (lire en ligne, consulté le ).
  4. a et b (en) David Leip, « 1964 Presidential General Election Results », sur www.uselectionatlas.org (consulté le ).
  5. Mélandri 2013, p. 683.
  6. a b c d e f et g Mélandri 2013, p. 687.
  7. a b c et d Mélandri 2013, p. 686.
  8. White 1965, p. 59-60.
  9. White 1965, p. 101.
  10. a b c d e f g h i j k l m n o p et q (en) Aage R. Clausen, Philip E. Converse et Warren E. Miller, « Electoral Myth and Reality : The 1964 Election », American Political Science Review, vol. 59, no 2,‎ , p. 321-336 (ISSN 0003-0554, e-ISSN 1537-5943, lire en ligne, consulté le ).
  11. Dallek 1998, p. 127.
  12. Dallek 1998, p. 124-126.
  13. Dallek 1998, p. 135-137.
  14. Dallek 1998, p. 140-142.
  15. Perlstein 2009, p. 344.
  16. « M. Eisenhower : certaines déclarations du sénateur Goldwater sur l'extrémisme donnent à réfléchir » Accès payant, sur www.lemonde.fr, (consulté le ).
  17. Andrews 1996, p. 159.
  18. a b c et d Kaspi 2014, p. 164.
  19. Jacques Amalric, « La John Birch Society ou les nouveaux croisés de l'Amérique » Accès payant, sur www.lemonde.fr, (consulté le ).
  20. Black 2007, p. 464.
  21. a b c d et e (en) Steve Kornacki, « The "Southern Strategy", fulfilled », sur www.salon.com, (consulté le ).
  22. a et b Donaldson 2003, p. 236.
  23. Donaldson 2003, p. 237.
  24. (en) « Gallup Presidential Election Trial-Heat Trends, 1936-2008 » Accès libre, sur news.gallup.com, (consulté le ).
  25. White 1965, p. 351.
  26. (en) « 1964 Electoral College Results », sur archives.gov (consulté le ).
  27. a b c d et e (en) Tom Wicker, « Johnson Swamps Goldwater », sur archive.nytimes.com, (consulté le ).
  28. Dallek 1998, p. 182.
  29. Kaspi 2014, p. 174.
  30. Van Ruymbeke 2021, p. 144.
  31. a et b [PDF] (en) « What happened in the South? », sur www.crmvet.org, (consulté le ).
  32. Lacour-Gayet 1982, p. 167.
  33. a et b Dallek 1998, p. 184.
  34. Kaspi 2014, p. 165.

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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