Université McGill

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Université McGill
Logo de l'Université McGill
Histoire
Fondation
Statut
Type

Université publique

(Université à charte privée votée par l'Assemblée nationale du Québec)
Nom officiel
McGill University
Régime linguistique
Fondateur
Recteur
Devise
Grandescunt aucta labore
(Tout s'accroît par le travail)
Membre de
Site web
Chiffres-clés
Étudiants
32 787 (2005)[2]
Enseignants
1 745
Budget
1 072 millions de $[1]
Localisation
Pays
Campus
Urbain et suburbain
Ville
Localisation sur la carte du Canada
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Localisation sur la carte du Québec
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Localisation sur la carte du Montréal
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L'Université McGill (en anglais : McGill University), située à Montréal au Québec, est une des universités les plus anciennes du Canada.

L'université possède deux campus, séparés par 35 kilomètres. Le campus principal est au centre-ville de Montréal et le campus MacDonald est à Sainte-Anne-de-Bellevue, dans la banlieue.

McGill compte parmi ses anciens élèves 12 prix Nobel et 142 bousiers de Rhodes, ainsi que trois astronautes, trois premiers ministres canadiens, treize juges de la Cour suprême du Canada, quatre dirigeants étrangers, 28 ambassadeurs étrangers, neuf Oscars, onze gagnants des Grammy Awards, trois gagnants du prix Pulitzer et 28 médaillés olympiques. Tout au long de sa longue histoire, les anciens élèves de McGill ont contribué à invention du football, du basket-ball et du hockey sur glace. L'Université McGill ou ses anciens élèves ont également fondé plusieurs grandes universités et collèges, y compris les universités de la Colombie-Britannique, de Victoria et de l'Alberta, de l'École de médecine et de la médecine dentaire de Schulich, de l'École de médecine de l'Université Johns Hopkins et du Collège Dawson.

Histoire

Hockey sur glace à l’université McGill en 1884.
Statue de James McGill, l'hiver

L'université fut fondée en 1821, après un don de terrain et de 10 000 £ en argent par l'homme d'affaires montréalais (d'origine écossaise) James McGill (17441813), un riche marchand de fourrures qui voulait développer Montréal. Le « McGill College » dispense ses premiers cours en 1829 dans l'ancienne villa de campagne du marchand. Quatre ans plus tard, le nouvel établissement décerne un doctorat de médecine et de chirurgie à son premier diplômé, William Leslie Logie. En 1839, on agrandit en construisant la Faculté des arts grâce à des dons ; au cours des décennies suivantes, la philanthropie continue de jouer un rôle clé dans l'évolution de l'université McGill. Sir William Dawson, recteur de 1855 à 1893, fait rayonner l'institution ; les grands bienfaiteurs de l'époque, dont Lord Strathcona, Sir William Macdonald, William Molson et Peter Redpath, ouvrent leurs goussets et on porte le nombre de bâtiments à dix. En 1885, le Conseil des gouverneurs adopte officiellement l'appellation Université McGill.

Lord Strathcona crée un fonds spécial destiné à l'éducation des femmes. Les premières étudiantes sont admises en 1884 et Carrie Derick, bachelière en Arts de 1890, devient la première femme professeure du Canada, enseignant la botanique à McGill. Au tournant du XXe siècle, des dons substantiels de Sir William Macdonald permettent à McGill de se doter d'un second campus à Sainte-Anne-de-Bellevue où on enseigne l'agronomie. Ces dons permettent également de recruter des sommités comme Ernest Rutherford dont les recherches sur la nature de la radioactivité font connaître l'université internationalement. Rutherford obtient le prix Nobel de physique en 1908.

La réputation d'excellence de McGill croît avec le temps. Pendant la Seconde Guerre mondiale, de nombreux chercheurs britanniques ou d'autres nationalités s'y retrouvent et contribuent à l'effort de guerre. Après le conflit, McGill continue à attirer de plus en plus de professeurs et d'élèves. Le retour des soldats et le baby boom auront pour effet de tripler l'effectif étudiant. McGill devient une université publique et, pour la première fois, reçoit des subsides de l'État. De nouveaux édifices modernes sont construits à côté des vieux immeubles de pierre.

Vue du campus à partir du mont Royal

Les années 1970 furent marquées par le mouvement McGill Français. Le mouvement nationaliste québécois était d'avis qu'il était injuste que l'université québécoise la plus reconnue dans le monde n'offre ses cours qu'en anglais, alors qu'elle recevait une grande partie de son budget du gouvernement québécois.

Les examens et travaux peuvent désormais être rédigés par les étudiants au choix en anglais ou en français[3] - hors départements de langues étrangères - les cours, eux, continuant majoritairement à être dispensés en anglais. Certains cours sont cependant donnés en français, par exemple ceux du Département de langue et littérature françaises. D'autre part, les étudiants en droit doivent comprendre le français car les cours portent autant sur la common law britannique que le droit civil d'origine française ; les professeurs quant à eux peuvent se servir de l'anglais ou du français selon leur choix. Ces mesures ont eu pour effet d'augmenter le nombre des francophones qui forment maintenant près de un cinquième de la population étudiante.

Aujourd’hui, McGill accueille la population étudiante la plus diversifiée de toutes les universités canadiennes à forte intensité de recherche, ses étudiants étant originaires de quelque 150 pays[4]. En novembre 2013, Suzanne Fortier est devenue la 17e principale de l’université McGill et la première francophone à occuper ce poste[5].

Composantes

Carte de l'Université McGill

McGill offre des programmes de baccalauréat, maîtrise et doctorat dans les facultés suivantes[6] :

On y retrouve également :

Enseignement et recherche

Droits de scolarité

Les droits de scolarité exigibles à l'Université McGill sont plafonnés par le gouvernement du Québec. Ceux-ci varient selon la provenance de l'étudiant. Ainsi, un étudiant venant du reste du Canada paie plus du double d'un étudiant québécois.

L'Association étudiante de l'Université McGill dénonce régulièrement cette variation dans les droits de scolarité.

De plus, l'Université McGill perçoit plusieurs autres frais (appelés « frais institutionnels obligatoires ») qui n'entrent pas dans les droits de scolarité. Ces frais varient d'un programme à l'autre. L'Université McGill est l'une des universités percevant le plus de frais institutionnels obligatoires[réf. nécessaire].

Relations internationales

McGill, avec l'université de la Colombie-Britannique, est l'une des deux universités canadiennes à être membres du Universitas 21, un réseau d'universités axées sur la recherche.

Classement

L'Université McGill est considérée comme l'une des universités canadiennes les plus prestigieuses et compte parmi les meilleures universités d'Amérique du Nord[7], et celles du monde de tradition anglo-saxonne. En 2014, pour la dixième année consécutive, le magazine Maclean's a classé McGill comme la meilleure université au Canada dans la catégorie des universités offrant des programmes de doctorat et de médecine[8]. Selon le Times Higher Education Supplement, c'est la meilleure université canadienne, et elle est parmi les 12 meilleures du monde[9]. Selon Research Infosource, c'est l'université de recherche de l'année au Canada et la meilleure dans la catégorie médicale/doctorale[10]. Selon le classement 2010 QS World University ranking, McGill est la première université du Canada et la 19e mondiale »[11]. Enfin, selon le classement 2014 des meilleures business schools mondiales « Eduniversal », la Faculté de management Desautels de McGill est la 2e meilleure d'Amérique du Nord[12].

En 2016, McGill occupait le 1er rang des meilleurs grandes universités de recherche canadiennes dans le 24ème classement annuel de Maclean, maintenant cette position pour la douzième année consécutive. À l'échelle internationale, McGill est classé 24ème rang mondial et 1er au Canada au classement universitaire mondial QS de 2016. McGill a été classé 42ème au monde par le Times Higher Education et 63ème au monde par le classement ARWU. Times Higher Education a également classé McGill 18ème dans le monde pour l'employabilité.

Campus et édifices

Musée Redpath
Le département de science politique à McGill se trouve dans l'édifice Leacock.

Le campus de l'arrondissement de Ville-Marie a son entrée principale, le portail Roddick, sur l'avenue McGill College (stations de métro McGill ou Peel). Il y a deux autres points d'accès pour les automobiles, un sur la rue McTavish et l'autre, le portail Milton à l'intersection de la rue Université et de la rue Milton.

L'autre campus principal est le campus MacDonald à Sainte-Anne-de-Bellevue.

L'Université McGill dispose d'infrastructure sur l'île de la Barbade ; le Bellairs Research Institute[13] fondé en 1954 et se situant à Saint James.

Vie sur le campus

Sports

Les équipes sportives de l'Université McGill s'appellent les Redmen (hommes), les Martlets (femmes), ou les Redbirds (Baseball). Les Martlets de McGill (hockey sur glace) sont l'équipe sportive la plus couronnée dans l'histoire de l'Université McGill (hommes et femmes confondus).

Médias étudiants

Deux journaux étudiants de langue anglaise sont publiés à McGill : le McGill Daily et le McGill Tribune, tous deux indépendants financièrement, bien que le second fut dépendant jusqu'en 2010 de l'Association étudiante de l'Université McGill. Le Délit français est la contrepartie de langue française du McGill Daily. Autrefois partie intégrante du McGill Daily, Le Délit est devenu un journal à part entière en 1977. Le McGill Foreign Affairs Review est un magazine de relations internationales. La station de radio CKUT (90,3 FM) peut être captée sur le campus et à l'extérieur. TVMcGill diffuse sur le campus en circuit fermé et via l'Internet [14].

Personnalités liées

Étudiants

McGill attire un grand nombre de boursiers Loran, qui ont le choix de 25 universités au pays.

Enseignants

Notes et références

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes