Takeshi Kitano
Membre fondateur (d) Office Kitano | |
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- | |
Membre fondateur (d) T. N Gon (d) |
Naissance | |
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Nom de naissance |
北野 武 |
Pseudonymes |
ビートたけし, マス北野 |
Nationalité | |
Formation |
Adachi Ward fourth junior high school (d) Tokyo Metropolitan Adachi High School (d) Université Meiji |
Activités |
Réalisateur, écrivain, peintre, réalisateur, producteur, animateur de télévision, humoriste, acteur, scénariste |
Période d'activité |
depuis |
Fratrie |
Masaru Kitano (d) (frère aîné) |
Taille |
1,68 m |
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Poids |
76 kg () |
Maître | |
Représenté par |
T. N Gon (d), Office Kitano |
Partenaire | |
Site web |
(ja) takeshi-kitano.jp |
Distinctions | Liste détaillée Blue Ribbon Awards for Best Supporting Actor (en) () Nikkan Sports Film Award for Best Newcomer (en) () Blue Ribbon Awards for Best Director (en) (, et ) Nikkan Sports Film Award for Best Director (en) ( et ) Lion d'or () Prix du cinéma européen du meilleur film non-européen () Prix Blue Ribbon du meilleur acteur (en) () Lion d'argent () Asian Film Award du meilleur réalisateur (en) () Ordre du Soleil levant, rayons d'or avec rosette () Officier de la Légion d'honneur Mainichi Film Award for Best Actor (en) Golden Arrow Award (en) Commandeur des Arts et des Lettres |
天才・たけしの元気が出るテレビ!! (d), Takeshi's Castle, ビートたけしのスポーツ大将 (d), ビートたけしのTVタックル (d), 平成教育委員会 (d) |
Takeshi Kitano (北野 武, Kitano Takeshi ), également connu sous le nom de scène de Beat Takeshi (ビートたけし, Bīto Takeshi ), est un cinéaste, acteur, animateur de télévision, humoriste, artiste-peintre, plasticien, écrivain, poète, chanteur et designer de jeu vidéo japonais, né le dans le quartier d'Umejima dans l'arrondissement d'Adachi à Tokyo.
Il a reçu les louanges de la critique, tant dans son pays qu'à l'étranger, pour son travail cinématographique très singulier. Hors de son activité de réalisateur, il est connu au Japon surtout sous son pseudonyme de Beat Takeshi.
Depuis avril 2005, il est professeur à l’École Universitaire des Arts (Visual Arts) de Tokyo. Il possède sa propre société de production, Office Kitano, qui a lancé le Tokyo Filmex en 2000.
Ses premiers films sont des comédies dramatiques sur les yakuzas ou sur la police, remarqués par les critiques pour son humour pince-sans-rire. Cinématographiquement, il est friand de plans-séquence où rien ne semble se passer et de scènes immédiatement coupées dès que la fin de l'action est atteinte. Beaucoup de ses films font preuve d'une philosophie sombre, voire nihiliste mais non sans humour ni affection pour ses personnages. Les films de Kitano, qui semblent laisser des impressions controversées auprès du public, prennent la forme de comédies sombres ou de films de yakuzas et soulèvent des questions morales.
Il est connu en premier lieu du public japonais comme animateur et acteur de télévision, pour son rôle en tant qu'acteur principal dans la comédie Oretachi Hyōkin-zoku (1981-1989) et pour le jeu Takeshi's Castle (1986-1989).
En tant que cinéaste, son plus gros succès commercial national est, en 2003, son portrait audacieux de Zatoichi, un personnage culte du Japon, maintes fois utilisé dans des films ou des séries télévisées.
Biographie
Vie personnelle
Takeshi Kitano est le plus jeune des quatre enfants de Kikujirō et de Saki Kitano. Son père travaillait comme peintre en bâtiment[1] et a peut-être été yakuza, ce qu'a révélé Takeshi, tandis que sa mère avait une éducation et une discipline stricte, et travaillait dans une usine[2]. Il a deux frères, Shigekazu et Masaru et une sœur, Yasuko. Masaru est professeur à l'université Meiji et apparaît régulièrement dans plusieurs émissions télévisées japonaises.
Kitano a épousé Mikiko Matsuda, ancienne comique manzai, en 1978. Ils ont un fils, Atsushi Kitano et une fille, Shoko Kitano. Shoko est chanteuse et actrice. Elle a fait ses débuts comme chanteuse, produite par le cofondateur de X Japan, Yoshiki Hayashi, et est apparue sous le nom de Shoko Matsuda (Matsuda étant le nom de jeune fille de sa mère) dans le film de son père Hana-bi en 1997.
En août 1994, un grave accident de moto l'envoie à l'hôpital[3] où il subit une importante opération chirurgicale pour retrouver l'usage d'un côté de son corps paralysé. La sévérité de ses blessures est apparemment due au fait qu'il ne portait pas de casque. Par la suite, Kitano, réalisateur fasciné par la mort violente, a suggéré lors d'une interview que cet accident était une « tentative de suicide inconsciente »[4] due à la pression de sa carrière montée en flèche[3].
Après son accident de moto, Kitano reprend la peinture. Son style rappelle celui du peintre franco-russe Chagall. Ses peintures ont été exposées en galerie, publiées sous forme de livres et ornent les pochettes de plusieurs des disques contenant la musique de ses films. Ses œuvres sont mises en évidence dans son film le plus acclamé par la critique, Hana-bi, sorti en 1997.
Désormais reconnu internationalement, Kitano s'est vu attribuer le titre de Licencié honoraire en Sciences de l'ingénierie par l'Université de Meiji le 7 septembre 2004, 34 ans après avoir arrêté ses études pour poursuivre sa carrière dans le spectacle.
C'est un grand fan de Kiyoshi Hikawa, chanteur de enka (musique populaire japonaise).
Le , son ancien élève comique, Hideo Higashikokubaru, s'est présenté comme gouverneur de la préfecture de Miyazaki et a été élu.
Le comique
En 1970, à sa sortie de l'université Meiji où il a fait des études d'ingénieur pendant quatre ans, Takeshi Kitano trouve un travail de réparateur d'ascenseurs dans une boîte de nuit du quartier d'Asakusa à Tokyo, qui faisait office de théâtre de sketchs comiques et de strip-tease[5]. Là, il a appris beaucoup, notamment grâce au comédien Senzaburo Fukami[5]. Petit à petit, quand un des membres réguliers du club tombait malade, Kitano prenait sa place sur scène. C'est ainsi qu'a commencé sa carrière de comique.
En 1972, il fonde le duo The Two Beats (Beat Takeshi et Beat Kiyoshi) avec son ami Nirō Kaneko ; ils créent ensemble des manzai, sketchs satiriques basés sur une improvisation verbale. Le pseudonyme et le personnage de Beat Takeshi naissent ainsi[5].
En 1976, ils jouent à la télévision pour la première fois et obtiennent un succès immédiat qui les propulse au niveau national. La raison de leur succès est due aux thèmes de Kitano, qui sont bien plus risqués que les traditionnels manzai. Ses plaisanteries ciblent les personnes socialement vulnérables, les vieux, les handicapés, les pauvres, les enfants, les femmes, les imbéciles et les laids. Des plaintes envoyées aux producteurs de la chaîne provoquent la censure de certains des dialogues et plaisanteries les plus osés. Kitano confirme dans une interview télévisée qu'il lui fut interdit d'accéder aux studios NHK pendant 5 ans pour s'être montré dans un show alors qu'il le lui avait été interdit. Bien que le couple Two Beats constitue l'un des plus grands succès du genre durant les années 1970 et 80, Kitano décide de continuer seul et le duo est dissout.
Certains éléments autobiographiques remontant à sa carrière manzai se retrouvent dans son film de 1996, Kids Return.
L'acteur et le réalisateur
En tant qu'acteur, il est principalement engagé pour des rôles de gangsters au caractère dur. En 1983, dans un tout autre registre, il joue dans son premier grand film : Nagisa Ōshima l'engage en effet pour son film Furyo. Takeshi y tient le rôle du sergent Gengo Hara, à la fois sadique et sympathique, dans un camp de prisonniers de guerre en Indonésie durant la Seconde Guerre mondiale. Kitano le considère comme son « premier vrai rôle au cinéma »[5].
Après plusieurs autres rôles, pour la plupart des comédies, il est choisi en 1989 pour jouer dans Violent Cop, où il tient le rôle d'un détective sociopathe qui répond à la violence par la violence. Lorsque le réalisateur initial Kinji Fukasaku tombe malade, Kitano se propose pour diriger le film. Il remanie considérablement le scénario et transforme son personnage en antihéros solitaire et à contre-courant. Le film est un succès au Japon, tant commercial que critique. Il marque donc le début de la carrière de réalisateur de Kitano.
Jugatsu, son deuxième film en tant que réalisateur et le premier comme scénariste, sort en 1990. Ce long métrage suit un jeune homme dont l'entraîneur de baseball est menacé par un yakuza local et qui décide de se rendre avec un ami sur l'île d'Okinawa pour se procurer des armes et assouvir sa vengeance. Sur le chemin, ils sont aidés par un gangster psychotique joué par Kitano lui-même, qui a sa propre vengeance à assouvir. Avec une maîtrise complète du script et de la réalisation, Kitano utilise ce film pour affirmer son style : une violence choquante, un humour noir étrange et des scènes d'images arrêtées stoïques. Malgré cela, le film est un échec et ne permet pas de couvrir les coûts de production lors de son exploitation initiale.
Le troisième film de Kitano, A Scene at the Sea, sort en 1991. Il n'y a pas de gangsters, mais un éboueur sourd déterminé à apprendre à surfer après avoir découvert pendant son travail une planche de surf cassée. Une jeune femme, également sourde, suit ses progrès et l'aide lorsqu'elle le peut. Le film montre une facette plus romantique et délicate de Kitano ainsi que l'humour pince-sans-rire qui est une de ses marques de fabrique.
Les spectateurs étrangers, qui dépasseront en nombre son public national dans les années qui suivront, ainsi que la presse européenne et notamment française[5], remarquent les films de Kitano après la sortie de Sonatine, son quatrième film, en 1993. Il y joue un yakuza de Tokyo envoyé par son patron à Okinawa pour aider à mettre fin à une guerre de gangs. Fatigué de sa vie de gangster, ce personnage découvre que la mission entière est un leurre.
Les influences des films dirigés par Kitano sont variées : le cinéma américain (notamment Quentin Tarantino), ainsi que le maître du yakuza eiga (films sur la pègre japonaise moderne), Kinji Fukasaku, à qui il rend hommage dans Sonatine.
La sortie de Getting Any? en 1995 montre un Kitano retournant à ses racines : la comédie. Ce film, qui se présente comme un assemblage de scènes comiques, se concentre autour d'un personnage, Asao, qui essaye de faire l'amour dans une voiture. Getting Any? ne rencontre qu'un succès limité au Japon. Une bonne partie du film moque la culture japonaise populaire, comme Ultraman ou Godzilla et même le personnage de Zatoichi que Kitano lui-même reprendra huit ans plus tard. La même année, Kitano apparaît dans Johnny Mnemonic de Robert Longo, bien que son temps sur écran ait été énormément réduit pour la sortie américaine du film.
Kitano réalise ensuite Kids Return en 1996, juste après son rétablissement. À cette époque, c'est son film le plus réussi au Japon.
Pendant des années, les films de Kitano ont surtout du succès auprès des amateurs étrangers de cinéma d'art et d'essai. En 1997, Hana-bi, qui lui vaut notamment de remporter le prestigieux Lion d'or à la Mostra de Venise affirme alors son statut international de cinéaste majeur du cinéma moderne japonais.
En parallèle, il continue de jouer pour d'autres réalisateurs. Parmi ses rôles les plus significatifs, figure celui du samouraï Hijikata Toshizō, vice-commandant du Shinsen gumi, dans Tabou (1999) de Nagisa Ōshima, et celui du professeur Kitano dans Battle Royale (2000), une dystopie à grand succès et controversée, situé dans un futur sombre où un groupe d'adolescents est choisi aléatoirement chaque année pour s'entretuer sur une île déserte[6].
En 1999, Kitano marque également les esprits en incarnant Kikujiro dans son propre film L'Été de Kikujiro : il y apparaît comme un petit escroc bon à rien qui finit par faire équipe avec un jeune garçon cherchant sa mère.
Le film Aniki, mon frère (2001), tourné à Los Angeles, montre un Kitano en yakuza de Tokyo chargé de l'installation d'un empire de drogues à Los Angeles avec l'aide d'un gangster local joué par Omar Epps. Malgré beaucoup de battage médiatique autour du premier film en langue anglaise de Kitano, ce film ne rencontre qu'un accueil mitigé, aux États-Unis comme ailleurs. Kitano devient une cible privilégiée par les critiques aux États-Unis. La critique est moins sévère en Europe et en Asie, quoique beaucoup de critiques ne soient désormais plus aussi élogieux qu'ils l'avaient été pour les films précédents de Kitano.
Il dirige ensuite Dolls, en 2002, dans lequel il raconte trois versions différentes de l'amour éternel. Ce film, dans lequel il ne joue pas, est bien accueilli par le public et la critique.
L'adaptation de Zatoichi en 2003, dans lequel Kitano est acteur et réalisateur, nous montre toute la verve du réalisateur. Ce film, pour lequel il se teint les cheveux en blond, ce qui choque initialement le Japon car les interprètes traditionnels de Zatoichi ont tous les cheveux noirs, fait taire beaucoup de ses détracteurs. Zatoichi est une pure invention cinématographique et une réussite évidente confirmant le talent de ce réalisateur atypique. Avec sa vision nouvelle du personnage, ce film devient le plus grand succès de Kitano au box-office japonais, et connaît un certain succès lors de sa sortie internationale. Il remporte de nombreuses récompenses au Japon comme à l'étranger, notamment le Lion d'argent à la Mostra de Venise.
Son film Takeshis' sort au Japon en novembre 2005 avec une accroche inhabituelle en anglais : « 500 % Kitano - Rien à ajouter ! ». Il enchaîne en 2007 avec Glory to the Filmmaker !, puis en 2008 avec Achille et la Tortue. Ces trois longs métrages forment une trilogie burlesque et autobiographique de Kitano : Takeshis' traite de Kitano acteur, Glory to the Filmmaker ! de Kitano réalisateur et Achille et la Tortue de Kitano peintre.
Son long-métrage suivant, Outrage (2010), marque ses retrouvailles avec la veine du film de yakuza. Il continue dans ce genre avec deux suites, Outrage: Beyond (2012) et Outrage: Coda (2017), ainsi que Ryuzo 7 (2015).
Pour écrire les musiques de ses films, Kitano fait régulièrement appel au compositeur Joe Hisaishi (notamment connu pour son travail pour le Studio Ghibli), à partir de A Scene at the Sea . Cependant, pendant la réalisation de Dolls, un désaccord, apparemment concernant les mélodies à inclure dans la bande originale, conduit à l'arrêt de leur collaboration ; ils n'ont pas travaillé ensemble depuis ce film.
Le créateur de jeux vidéo
Takeshi Kitano a sorti un jeu vidéo du nom de Takeshi no Chōsenjō (Le défi de Takeshi) en 1986 sur la console Famicom de Nintendo. Le principe est d'accomplir des missions répétitives, inutiles et presque impossibles telles que chanter 3 fois une chanson pratiquement impossible à chanter (la Famicom possédait un micro), résoudre des énigmes sans aucune logique, ou choisir entre plusieurs choix idiots (comme dans le passage de la carte). Sur l'écran titre, on pouvait lire « ce jeu a été réalisé par quelqu'un qui déteste les jeux vidéo »[7].
Trente ans plus tard, Sega et le Ryu ga Gotoku Sudio l'embauche pour le jeu Yakuza 6, pour lequel il est modélisé afin d'incarner un antagoniste face à Kazuma Kiryu, le protagoniste principal.
Beat Takeshi et Takeshi Kitano
La carrière de Takeshi Kitano balance entre ses deux personnages. Il réserve Takeshi Kitano à ses rôles d'homme « sérieux » (comme le réalisateur, mais aussi certains de ses rôles d'acteur, par exemple pour Furyo et Tokyo Eyes) et Beat Takeshi à l'acteur, le comique et aussi l'animateur d'émissions télévisées. C'est d'ailleurs dans ce cadre qu'il a créé le jeu télévisé Takeshi's Castle, diffusé sur Tokyo Broadcasting System de 1986 à 1989, et ultérieurement dans d'autres pays.
Inspirations et influences
Son jeu d'acteur est caractérisé par un visage presque inexpressif. Il en a expliqué la raison en déclarant : « dans mes films et ceux des autres, j'essaie en général d'inhiber mes expressions faciales pour que le spectateur, suivant la situation, ressente ses propres émotions à travers mon personnage »[réf. nécessaire].
Sonatine, mélodie mortelle a très largement été inspiré par Guerre des gangs à Okinawa réalisé en 1971 par Kinji Fukasaku.
Outre la trame sensiblement identique (un chef de gang téméraire déchu et trahi par son chef est banni de la métropole et s'exile sur l'île d'Okinawa en compagnie de ses lieutenants), et la brutalité des scènes de combat au pistolet ou à main nue (Okinawa est le berceau du karaté et du nunchaku), on décèle une ressemblance frappante entre le chef de gang de chacun des deux films (costume impeccable et lunettes noires de rigueur, esprit fier et de la vieille école, volontiers frondeur envers les vieux caïds), de même qu'entre les deux idylles éphémères mais sincères que vit le héros.
Ce qui surtout laisse peu de doute quant à l'inspiration de Kitano par Fukasaku, est la chanson en dialecte d'Okinawa, accompagnée au shamisen (un instrument de musique traditionnel à cordes) qui se répète tout au long des deux films. La chanson est interprétée en costumes traditionnels, comme dans le film de Fukasaku. Mais dans le film de Kitano, elle y est aussi « parodiée », par Susumu Terajima et son compère d'Okinawa qui se travestissent un soir d'ennui et de boisson sur la plage… La dérision d'une scène dite sérieuse ou tragique est une constante dans l'œuvre de Kitano.
Plutôt qu'un plagiat, il s'agit vraisemblablement ici plus d'un hommage que Kitano rend à Fukasaku car il ne faut pas oublier que la première expérience de Takeshi en tant que réalisateur est due au désistement in extremis de Kinji Fukasaku sur Violent Cop.
Animateur de télévision
C'est aussi un animateur de télévision populaire.
Takeshi's Castle est un jeu télévisé diffusé depuis les années 1980. Ce programme, caractérisé par un style de concours physiques proche de la farce, a gagné une popularité culte aux États-Unis (où certaines parties passent dans l'émission MXC sur Spike TV, ainsi qu'au Royaume-Uni). En Italie, le programme était connu sous le titre Mai dire Banzai avec le personnage de Kitano renommé Mashiro Tamigi. En Espagne, il est également devenu culte sous le nom de Humor amarillo (es), pour lequel le doublage, humoristique, n'a rien à voir avec les dialogues réels.
Takeshi dirige aussi un programme de télévision hebdomadaire appelé Beat Takeshi's TV Tackle, regroupant un panel de politiciens et de comiques discutant d’événements d'actualité.
Plus récemment, il a animé Koko ga hen da yo, nihonjin (« Hé les Japonais, ça c'est bizarre ! »), un talk show dans lequel un grand panel d'étrangers parlant le japonais débattent des questions actuelles de la société japonaise.
Depuis 1997, il est le narrateur de Kisekitaiken! Unbelievable.
Autres activités
Takeshi Kitano s'est également essayé à la chanson, il a sorti plusieurs albums dont certains ont eu un petit succès commercial au Japon. Il réalise également des peintures, présentes en grand nombre dans son film Hana-bi, ainsi que des sculptures.
Kitano a écrit plus de cinquante livres de poésie, des critiques de films et plusieurs romans, dont quelques-uns ont aussi été adaptés dans des films par d'autres réalisateurs.
Filmographie
Réalisateur
- 1989 : Violent Cop (その男、凶暴につき, Sono otoko kyobo ni tsuki )
- 1990 : Jugatsu (3-4X10月, 3-4x10 Gatsu / San tai yon ekkusu jugatsu )
- 1991 : A scene at the sea (あの夏、いちばん静かな海, Ano natsu ichiban shizukana umi )
- 1993 : Sonatine, mélodie mortelle (ソナチネ, Sonachine )
- 1994 : Getting Any? (みんな~ やってるか!, Minnā-yatteruka! )
- 1996 : Kids Return (キッズ・リターン, Kizu ritan )
- 1997 : Hana-bi (花火 )
- 1999 : L'Été de Kikujiro (菊次郎の夏, Kikujiro no natsu )
- 2000 : Aniki, mon frère (ブラザー, Burozā , Brother)
- 2002 : Dolls (ドールズ, Dōruzu )
- 2003 : Zatoichi (座頭市 )
- 2005 : Takeshis' (タケシズ, Takeshizu )
- 2007 : Glory to the Filmmaker! (監督・ばんざい!, Kantoku Banzai! )
- 2008 : Achille et la Tortue (アキレスと亀, Akiresu to kame )
- 2010 : Outrage (アウトレイジ, Autoreiji )
- 2012 : Outrage: Beyond (アウトレイジ ビヨンド, Autoreiji: Biyondo )
- 2015 : Ryuzo 7 (龍三と七人の子分たち, Ryūzō to shichinin no kobun tachi )[8]
- 2017 : Outrage: Coda (アウトレイジ 最終章, Autoreiji sai shūshō )
Acteur
- 1969 : Va, va, vierge pour la deuxième fois (ゆけゆけ二度目の処女, Yuke yuke nidome no shojo ) de Kōji Wakamatsu (apparition)
- 1981 : Danpu wataridori (ダンプ渡り鳥 ) de Ikuo Sekimoto : Police 1
- 1981 : Manon (マノン, Manon ) de Yōichi Higashi : Shinobu
- 1981 : Sukkari... sonokide ! (すっかり・・・その気で! ) de Tsugunobu Kotani (ja)
- 1982 : Natsu no himitsu (夏の秘密 ) de Hiromichi Kawakami
- 1983 : Furyo (戦場のメリークリスマス, Senjō no merī Kurisumasu ) de Nagisa Ōshima : le sergent Gengo Hara
- 1983 : Jukkai no mosukito (十階のモスキート ) de Yōichi Sai : un homme à une piste de course de chevaux
- 1985 : Des Plaisanteries voilées de larmes (哀しい気分でジョーク, Kanashii kibun de joku ) de Masaharu Segawa : Hiroshi Igarashi
- 1985 : Le Démon (夜叉, Yasha ) de Yasuo Furuhata : Yajima
- 1986 : Komikku zasshi nanka iranai! (コミック雑誌なんかいらない! ) de Yōjirō Takita : policier
- 1988 : Anego (姐御 ) de Ryūichi Takamori (ja) : Shoji Sugimoto, tueur
- 1989 : Violent Cop (その男、凶暴につき, Sono otoko kyobo ni tsuki ) de Takeshi Kitano : Azuma
- 1990 : Jugatsu (3-4X10月, 3-4x10 Gatsu / San tai yon ekkusu jugatsu ) de Takeshi Kitano : Uehara
- 1990 : Hoshi tsugu mono (ほしをつぐもの ) de Kazuo Komizu
- 1990 : Zansatsu seyo : Setsunakimono, sohei ai (斬殺せよ 切なきもの、それは愛 ) de Hisashi Sudō (ja)
- 1992 : Shura na densetsu (修羅の伝説 ) de Seiji Izumi (ja)
- 1992 : Sakana kara daiokishin !! (魚からダイオキシン!! ) de Ryūdō Uzaki : Azuma
- 1992 : Les Liaisons érotiques (エロティックな関係, Erotikkuna kankei ) de Kōji Wakamatsu : Okuyama
- 1993 : Kyōso tanjō (教祖誕生 ) de Toshihiro Tenma : Daisuke Shiba
- 1993 : Sonatine, mélodie mortelle (ソナチネ, Sonachine ) de Takeshi Kitano : Aniki Murakawa
- 1995 : Getting Any? (みんな~ やってるか!, Minnā-yatteruka! ) de Takeshi Kitano : le scientifique
- 1995 : Johnny Mnemonic de Robert Longo : Takahashi
- 1995 : Gonin (ゴニン ) de Takashi Ishii : Ichiro Kyoya
- 1997 : Hana-bi (花火 ) de Takeshi Kitano : Yoshitaka Nishi
- 1998 : Tokyo Eyes de Jean-Pierre Limosin (film franco-japonais) : yakusa
- 1999 : L'Été de Kikujiro (菊次郎の夏, Kikujiro no natsu ) de Takeshi Kitano : Kikujiro
- 2000 : Tabou (御法度, Gohatto ) de Nagisa Ōshima : le capitaine Toshizo Hijikata
- 2000 : Aniki, mon frère (ブラザー, Burozā , Brother) de Takeshi Kitano : Aniki Yamamoto
- 2000 : Battle Royale ((バトル・ロワイヤル, Batoru rowaiaru ) de Kinji Fukasaku : Kitano-sensei
- 2003 : Battle Royale 2 (バトル・ロワイヤル II, Batoru rowaiaru II ) de Kinji et Kenta Fukasaku : Kitano
- 2003 : Zatoichi (座頭市 ) de Takeshi Kitano : Zatoichi
- 2004 : Blood and Bones (血と骨, Chi to hone ) de Yōichi Sai : Kim Jyombion
- 2004 : IZO (イゾウ ) de Takashi Miike
- 2005 : Takeshis' (タケシズ, Takeshizu ) de Takeshi Kitano : Beat Takeshi/Mr. Kitano
- 2007 : Glory to the Filmmaker! (監督・ばんざい!, Kantoku Banzai! ) de Takeshi Kitano
- 2008 : Achille et la Tortue (アキレスと亀, Akiresu to kame ) de Takeshi Kitano : Machisu Kuramochi
- 2008 : Guilala's Counterattack : Lake Toya Summit Crisis (ギララの逆襲/洞爺湖サミット危機一発, Girara no gyakushū : Tōya-ko Samitto kikiippatsu ) de Minoru Kawasaki
- 2010 : Outrage (アウトレイジ, Autoreiji ) de Takeshi Kitano : Otomo
- 2012 : Outrage: Beyond (アウトレイジ ビヨンド, Autoreiji: Biyondo ) de Takeshi Kitano : Otomo
- 2015 : Mozu de Eiichirō Hasumi
- 2017 : Ghost in the Shell de Rupert Sanders : Daisuke Aramaki[9],[10]
- 2017 : Outrage: Coda (アウトレイジ 最終章, Autoreiji sai shūshō ) de Takeshi Kitano : Otomo
Doublage
Films d'animation
- 1980 : Makoto-chan (まことちゃん ) de Tsutomu Shibayama (en)
Jeux vidéo
Œuvre littéraire
Roman et nouvelles
- Naissance d'un gourou (2005), roman - À la suite d'une rupture, Kazuo Takayama, un jeune garçon crédule, rallie une communauté religieuse dirigée par un maître spirituel habile et dépourvu de sens moral.
- Boy (2012), trois nouvelles sur le monde de l’enfance et de l’adolescence, publiées au Japon en 1987 et en France aux Éditions Wombat 2012 et Points Poche 2014
Ouvrages autobiographiques
- La Vie en gris et rose (1984), livre autobiographique racontant l'enfance de Takeshi Kitano dans le Japon d'après guerre.
- Asakusa kid (1998), livre autobiographique, retraçant le début de sa carrière, en tant que comique de manzai au Français, un cabaret d'Asakusa.
Distinctions
Récompenses
- Festival du film policier de Cognac 1995 : Prix de la critique pour Sonatine, mélodie mortelle
- Mostra de Venise 1997 : Lion d'or pour Hana-bi
- Mostra de Venise 2003 : Lion d'argent du meilleur réalisateur pour Zatoichi
- Kinema Junpo Awards 2005 : Prix du meilleur acteur pour Blood and Bones
- Prix du film Mainichi 2005 : Prix du meilleur acteur pour Blood and Bones
- Asian Film Awards 2013 : Prix du meilleur réalisateur pour Outrage: Beyond
Décorations
- 2010 : Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres (nommé par le ministre de la culture Frédéric Mitterrand)[12]
- 2016 : Officier de la Légion d'honneur
Nominations et sélections
- César 1998 : César du meilleur film étranger pour Hana-bi
- Festival de Cannes 1999 : sélection officielle, en compétition pour la Palme d'or pour L'Été de Kikujiro
- Mostra de Venise 2003 : sélection officielle, en compétition pour le Lion d'or pour Zatoichi
- Festival de Cannes 2010 : sélection officielle, en compétition pour la Palme d'or pour Outrage
Voix françaises
et aussi
|
Box-office des films réalisés par Takeshi Kitano
Les films de Takeshi Kitano en tant que réalisateur ont rapportés 110,5 millions de dollars de recettes mondiales, dont 2,4 millions sur le territoire américain. En France, ses films ont cumulé 1,6 million d'entrées.
Film | Budget | États-Unis[15] | France[15] | Monde |
---|---|---|---|---|
Violent Cop | NC | 1 960 $[15] | 18 857 entrées[15] | NC |
Jugatsu | NC | 1 471 $[16] | 41 542 entrées[15] | NC |
A Scene at the Sea | NC | NC | 40 382 entrées[15] | NC |
Sonatine, mélodie mortelle | 4 500 000 $[17] | 58 834 $[18] | 37 402 entrées[18] | NC |
Getting any ? | NC | NC | 7 805 entrées[15] | NC |
Kids Return | NC | NC | 28 111 entrées | NC |
Hana-bi | 2 300 000 $[19] | 500 000 $[15] | 273 787 entrées[20] | 6 517 823 $[15] |
L'Été de Kikujiro | NC | 198 238 $[21] | 427 777 entrées[22] | 461 259 $[21] |
Aniki, mon frère | 10 000 000 $[23] | 450 594 $[15] | 252 775 entrées[15] | 15 284 235 $[15] |
Dolls | NC | 4 067 $[15] | 182 136 entrées[15] | 5 405 725 $[24] |
Zatoichi | 4 000 000 $[25] | 1 118 163 $[26] | 252 772 entrées[15] | 34 196 922 $[26] |
Takeshis' | NC | NC | 19 340 entrées[27] | 1 270 717 $[28] |
Glory to the Filmmaker! | NC | NC | 2 402 entrées[15] | 410 999 $[29] |
Achille et la Tortue | NC | NC | 37 750 entrées[30] | 950 000 $[15] |
Outrage | NC | 44 745 $[15] | 29 087 entrées[15] | 8 457 741 $[31] |
Outrage: Beyond | NC | 3 878 $[15] | NC | 17 027 515 $[32] |
Ryuzo 7 | NC | NC | NC | 11 757 243 $[33] |
Outrage Coda | NC | NC | NC | 11 983 269 $[34] |
- Légendes : Budget (entre 1 et 10 M$, entre 10 et 100 M$ et plus de 100 M$), États-Unis (entre 1 et 50 M$, entre 50 et 100 M$ et plus de 100 M$), France (entre 100 000 et 1 M d'entrées, entre 1 et 2 M d'entrées et plus de 2 M d'entrées) et monde (entre 1 et 100 M$, entre 100 et 200 M$ et plus de 200 M$).
Expositions
- Gosse de peintre à la Fondation Cartier (printemps-été 2010) : L'univers de Beat Takeshi, peintures, objets "improbables", vidéos, sculptures... À cette occasion, Takeshi Kitano se voit remettre les insignes de commandeur des Arts et des lettres[12].
Notes et références
- Notes
- Références
- (ru) « Archived copy » [archive du ] (consulté le )
- « "Beat" Takeshi: The Hollywood Flashback Interview », thehollywoodinterview.blogspot.com, (consulté le )
- https://www.lesinrocks.com/2010/03/12/actualite/takeshi-kitano-lhomme-qui-tombe-1132980/
- voir page 82, Asian Pop Cinema: Bombay to Tokyo, Lee Server, Chronicle Books, San Francisco, 1999
- http://next.liberation.fr/cinema/2003/11/05/mes-dates-cles-par-kitano-takeshi_450633
- « Dans Battle Royal, Takeshi Kitano défraye la chronique », Les Inrocks, (lire en ligne, consulté le )
- (fr) Eric Simonovici, « Reality show », sur OverGame.com (via Internet Archive), (consulté le )
- (ja) « Site officiel du film Ryuzo 7 », sur AAA (consulté le )
- http://fr.ign.com/ghost-in-the-shell-theater/11986/news/ghost-in-the-shell-takeshi-kitano-au-casting-du-fi
- http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Takeshi-Kitano-est-le-premier-acteur-japonais-au-casting-de-Ghost-in-the-Shell
- (en) Ollie Barder, « First Look At Takeshi Kitano In 'Yakuza 6’ »,
- « Takeshi Kitano Commandeur dans l’ordre des Arts et des lettres », (consulté le )
- « Fiche de doublage V.F. de Battle Royale », sur voxofilm.free.fr (consulté le )
- « Fiche de doublage V.F. de Zatoichi », sur voxofilm.free.fr (consulté le )
- « Takeshi Kitano », sur Jp's Box-office.com (consulté le ).
- http://www.imdb.fr/title/tt0098967/business
- http://www.kitanotakeshi.com/index.php?content=biography
- « Sonatine (1993) », sur Jp's Box-office (consulté le ).
- Kitano, Takeshi, Fireworks DVD booklet, 1998, New Yorker Films. Consulté le 26 décembre 2015
- « Box-office français de Hana-Bi », sur Lumière (consulté le ).
- https://www.boxofficemojo.com/title/tt0199683/?ref_=bo_se_r_1
- « Film : Kikujiro no natsu », sur Lumiere (consulté le )
- http://www.imdb.fr/title/tt0222851/business
- Dolls, Box-office mojo
- Zatoichi, PowerGrid
- (en) « Zatoichi (2003) », sur Box Office Mojo, IMDb (consulté le ).
- Takeshis, box-office français
- http://www.boxofficemojo.com/movies/intl/?page=&wk=2005W44&id=_fTAKESHIS01
- https://www.boxofficemojo.com/title/tt0996435/?ref_=bo_se_r_1
- http://lumiere.obs.coe.int/web/film_info/?id=35443
- https://www.boxofficemojo.com/title/tt1462667/?ref_=bo_se_r_1
- http://www.boxofficemojo.com/movies/default.htm?id=beyondoutrage.htm
- http://www.boxofficemojo.com/movies/intl/?page=&wk=2015W18&id=_fRYUZOTONANANINNO01
- « Outrage Coda : International Box Office », sur Box Office Mojo, IMDb (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- Rencontre du Septième Art, éditions Arléa, 2003 (ouvrage rassemblant quelques entretiens de Takeshi Kitano avec différentes personnes du monde du cinéma)
- Casio Abe, Beat Takeshi vs. Takeshi Kitano, Kaya Press, 2005
- Aaron Gerow, Kitano Takeshi, British Film Institute, 2007
- Benjamin Thomas, Takeshi Kitano : outremarge, éd. Aléas, 2007
- Takeshi Kitano et Michel Temman, Kitano par Kitano, Grasset & Fasquelle, 2010
Vidéographie
- Takeshi Kitano l'imprévisible (1999), réalisé par le Français Jean-Pierre Limosin
- Rencontre du septième art (2004), série de quatre entretiens du cinéaste avec Akira Kurosawa, Shohei Imamura, Mathieu Kassovitz et Shigehiko Hasumi (spécialiste de Yasujirō Ozu).
Liens externes
- (ja) Site officiel d'Office Kitano, sa maison de production
- (en) Site complet sur Kitano Takeshi
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- (ja) Takeshi Kitano sur la Japanese Movie Database
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressources relatives à la musique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Réalisateur japonais
- Réalisateur de films de yakuza
- Acteur japonais
- Humoriste japonais
- Animateur de télévision japonais
- Scénariste japonais
- Monteur japonais
- Peintre japonais du XXe siècle
- Peintre japonais du XXIe siècle
- Sculpteur japonais
- Plasticien contemporain japonais
- Chanteur japonais
- Écrivain japonais du XXe siècle
- Écrivain japonais du XXIe siècle
- Poète japonais
- Lion d'argent
- Commandeur des Arts et des Lettres
- Officier de la Légion d'honneur
- Étudiant de l'université Meiji
- Naissance en janvier 1947
- Naissance à Adachi