Saint-Côme-de-Fresné

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Saint-Côme-de-Fresné
Saint-Côme-de-Fresné
L'église Saint-Côme-et-Saint-Damien.
Blason de Saint-Côme-de-Fresné
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Bayeux
Intercommunalité Communauté de communes de Bayeux Intercom
Maire
Mandat
Bernard Kermoal
2020-2026
Code postal 14960
Code commune 14565
Démographie
Gentilé Saint-Comiens
Population
municipale
257 hab. (2021 en diminution de 2,28 % par rapport à 2015)
Densité 60 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 20′ 03″ nord, 0° 36′ 22″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 58 m
Superficie 4,31 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Courseulles-sur-Mer
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Saint-Côme-de-Fresné est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 257 habitants[Note 1] (les Saint-Comiens).

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Saint-Côme-de-Fresné est une commune littorale du Calvados située dans le Bessin à dix kilomètres de Bayeux, entre les communes d'Arromanches-les-Bains à l'ouest et Asnelles à l'est.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Entrée du village.

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

La commune est classée en zone de sismicité 2, correspondant à une sismicité faible[2].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant à la plaine agricole de Caen à Falaise, sous le vent des collines de Normandie et proche de la mer, se caractérisant par une pluviométrie et des contraintes thermiques modérées[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 734 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bernières-sur-Mer à 13 km à vol d'oiseau[6], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 695,0 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Côme-de-Fresné est une commune rurale[Note 2],[10]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[11],[12]. La commune est en outre hors attraction des villes[13],[14].

La commune, bordée par la baie de Seine, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[15]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[16],[17].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (83,9 %), zones urbanisées (7,8 %), prairies (7 %), zones humides côtières (1,3 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Logement[modifier | modifier le code]

En 2013, le nombre total de logements dans la commune était de 321.

Parmi ces logements, 32 % étaient des résidences principales, 67,4 % des résidences secondaires et 0,6 % des logements vacants.

La part des ménages propriétaires de leur résidence principale s’élevait à 81,9 %[19].

Toponymie[modifier | modifier le code]

L'hagiotoponyme et la paroisse sont dédiés à Saint Côme.

Le Fresne, attesté sous la forme Masse-de-Fresné en 1848 (état-major), est un ancien Village de la commune de Saint-Côme-de-Fresné[20], Fresné est attesté sous les fomes Fresnay en 1793 ; Fresmey-Saint-Côme en 1801[21].

Fresné : Le nom désigne un lieu caractérisé par la présence d'un frêne.

Commune nommée par les marins le Blanc-Moutier[22], (vieille expression signifiant « la blanche église »). Car l’édifice, dont les fondations remontent au XIIe siècle, a longtemps servi d’amer, de « repère », aux bateaux de pêche et de commerce qui longeaient les côtes. « Quand tu vois le Blanc moutier, prends garde au rocher », dit le proverbe[23].

Histoire[modifier | modifier le code]

Située sur le site de la plage de débarquement de Gold Beach, le village fut libéré dès le par des troupes britanniques.

Sa plage fit ensuite partie du port artificiel d'Arromanches, construit par les Britanniques les jours suivant le débarquement. La voie de déchargement des Landing Ship Tanks arrivait sur la plage, face au village[24]

En janvier 1963, comme sur une grande partie du littoral de la Manche, la banquise se forme sur la mer[25].[pertinence contestée]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts.
Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1986 mars 2001 Comte Hubert Le Chanoine du Manoir de Juaye   Châtelain de Fresné
mars 2001[26] avril 2014 François Lopez SE Cadre EDF
avril 2014[27] En cours Bernard Kermoal SE Chef de projet infrastructure routière
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[29].

En 2021, la commune comptait 257 habitants[Note 3], en diminution de 2,28 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
283218499264250249231256256
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
319309306283244211203196186
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
179158151119122122127137149
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
125143147155171224226219233
2014 2019 2021 - - - - - -
257259257------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Revenus de la population et fiscalité[modifier | modifier le code]

Le nombre de ménages fiscaux en 2013 était de 105 représentant 257 personnes et la médiane du revenu disponible par unité de consommation de 22 467 [19].

Emploi[modifier | modifier le code]

En 2014, le nombre total d’emploi dans la zone était de 68, occupant 102 actifs résidants (salariés et non-salariés) .

Le taux d’activité de la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 75,5 % contre un taux de chômage (au sens du recensement) de 10,8 %. Les inactifs se répartissent de la façon suivante : étudiants et stagiaires non rémunérés 4,8 %, retraités ou préretraités 9,2 %, autres inactifs 10,2 %[19].

Entreprises et commerces[modifier | modifier le code]

En 2015, le nombre d’établissements actifs était de trente-quatre dont trois dans l’agriculture-sylviculture-pêche, un dans l'industrie, sept dans la construction, vingt-deux dans le commerce-transports-services divers et un était relatif au secteur administratif.

Cette même année, une entreprise a été créée par un auto-entrepreneur[19].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Moins connue et plus calme qu'Arromanches-les-Bains, cette commune est un tableau d'histoire vivant. Sa plage est une plage du débarquement alliés, on peut y observer le port artificiel aussi bien qu'à Arromanches.
  • Château de Fresné, propriété de la famille Le Chanoine du Manoir de Juaye.
  • Église Saint-Côme-et-Saint-Damien, des XIIe et XVe siècles. Elle fut en partie incendiée par les tirs de la flotte alliée le . Les cloches de l'église sonnèrent dès les premiers débarquements des troupes sur le sol de France[31].

Activité culturelle et manifestations[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armes de Saint-Côme-de-Fresné

Les armoiries de Saint-Côme-de-Fresné se blasonnent ainsi :

D'azur au chevron cousu de sable accompagné en chef de saint Côme et de saint Damien de carnation, vêtus d'argent et issant chacun d'une nuée d'or, et en pointe d'une branche de frêne de trois rameaux de sinople[32].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. « Plan séisme consulté le 13 septembre 2016 »
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  6. « Orthodromie entre Saint-Côme-de-Fresné et Bernières-sur-Mer », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Bernieres » (commune de Bernières-sur-Mer) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Bernieres » (commune de Bernières-sur-Mer) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  10. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  16. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  17. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  19. a b c et d Statistiques officielles de l’INSEE (version nov 2016).
  20. Célestin Hippeau, Dictionnaire topographique du département du Calvados : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 123.
  21. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Dictionnaire topographique de la France comprenant les noms de lieux anciens et modernes, Dictionnaire du département : Calvados, page 250.
  23. Édouard Le Héricher - 1862 - Histoire et glossaire du normand : de l'anglais et du franc - page 481.
  24. Dictionnaire du débarquement, sous la direction de Claude Quétel, éd. Ouest-France, mars 2011, page 85
  25. Ouest-France, édition du 21 janvier 1963
  26. « François Lopez, maire sortant, présente sa liste », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
  27. « Bernard Kermoal succède à François Lopez », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
  28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  31. Panneau communal consulté le 8 août 2013.
  32. « Saint-Côme-de-Fresné », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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