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Place des femmes dans le théâtre

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Olympe de Gouges, dramaturge de l'Ancien Régime reconnue.

La place des femmes dans le théâtre en tant que dramaturges ou metteuses en scène a évolué à travers les époques et diffère selon les pays.

Sous l'ancien régime, Olympe de Gouges écrit deux pièces de théâtre pour s'opposer à l'esclavage[1].

En 1897, Marya Chéliga-Loewy crée un Théâtre féministe International à Paris afin de pouvoir diffuser des pièces écrites par des femmes. Le théâtre permet de diffuser les idées nouvelles, messages révolutionnaires. Hors du mariage de Jeanne Loiseau défend l'accès à l'amour pour les femmes. Nelly Roussel écrit une pièce symbolique La Révolte jouée en 1903. Dans l'issue de 1904, Vera Starkoff s'oppose au mariage forcé. En 1920, Madeleine Pelletier écrit In animala vili et en 1923 Supérieur ![2].

Dans les années 1970, les féministes de la deuxième vague utilisent la pratique théâtrale afin de susciter des débats sur l’oppression des femmes. Le sketch est la forme privilégiée et l’humour est très présent. Le théâtre féministe français est à cette époque très étroitement lié au Mouvement de Libération des femmes[2].

À la suite de la publication de rapport Reine Prat en 2006, le théâtre féministe dénonce les inégalités et les stéréotypes de genre[2].

Femmes de théâtre françaises connues

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Dramaturges

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Léonie Thévenot d’Aunet, dramaturge du XIXe siècle.
Nom Période Travaux notables
Christine Angot 1959- L'Usage de la vie, 1999
Marion Aubert 1977- Tumultes, suivi de Débâcles, 2015
Hélène Cixous 1937- Et soudain, des nuits d'éveil, 1997
Les Naufragés du Fol Espoir, 2010
Une chambre en Inde, 2016
Léonie d'Aunet 1820-1879 Voyage d’une femme au Spitzberg, 1854
Marguerite de Launay 1693-1750 La Comédie, Le Jeu, L'Engouement, 1715
Marie-Catherine de Villedieu 1640-1683 Manlius Torquatus, 1662

Nitétis, 1664
Le Favory, tragi-comédie, 1666

Anne-Marie du Boccage 1710-1802 Les Amazones, 1748
Catherine Durand, épouse Bédacier 1670-1736 Comédies en proverbes, 1699
Gerty Dambury 1957- Enfouissements, 2010
Trames, 2012
Olympe de Gouges 1748-1793 Zamore et Mirza, ou l'Heureux Naufrage, 1788
Marguerite de Navarre 1492-1549
Marie NDiaye 1967- Papa doit manger, 2003
Honneur à notre élue, 2017
Françoise Pascal 1632-1698 Agathonphile Martyr, 1655

L’Amoureux extravagant, L’Amoureuse vaine et ridicule, 1657

Endymion, 1657

Sésostris, 1661 Le Vieillard amoureux, 1664

Yasmina Reza 1959- Le Dieu du carnage, 2006
Madame Ulrich vers 1665-après 1707) La Folle Enchère, 1690

Metteuses en scène

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La Cène interprétée par des femmes algériennes en haïk (2014).
Aminata Sow Fall, femme de lettres sénégalaise.

Dans le théâtre africain, les femmes sont minoritaires et ne sont pas mises en avant. Elles occupent des postes secondaires et sont au service d’un acteur principal. Ces dernières accèdent rarement à des postes de hautes responsabilités. Au sein de la société africaine, les femmes sont vues comme faibles et immatures, elles ne sont vues que comme des objets sexuels[3]. Par conséquent, il a fallu rétablir l’image de “la femme nègre” afin qu’elle trouve sa place dans le théâtre. Donc, le théâtre historique négro-africain s’est donné pour mission de redonner aux femmes la place qu’elles méritent[3]. L’objectif est de valoriser leur place au sein de la société afin qu’elles deviennent “légitimes” dans le théâtre et par conséquent, que les hommes ne se sentent pas supérieurs aux femmes. Selon Ibrahima Bâ, grâce au théâtre historique de réhabilitation, les femmes ont peu à peu trouvé leur place dans le théâtre africain et elles deviennent “des créatures fortes et très vivantes”.

Tout d'abord, les femmes sont largement minoritaires au sein du théâtre canadien. En effet, les hommes sont beaucoup plus nombreux et occupent des postes plus importants que ceux des femmes. Entre 1978 et 1981 sur les 1 156 pièces montées dans tout le Canada, 10 % ont été écrites par une femme et 13 % ont été mises en scène par une femme. Sur la même période, 104 théâtres étudiés avaient un directeur artistique féminin. Par ailleurs, dans le théâtre pour l'enfance et la jeunesse, 34 % des compagnies étaient dirigées par une femme[4]. D'autre part, le théâtre représente des coûts élevés de production. Cela résume en grande partie le conservatisme notable de l'industrie théâtrale. Le théâtre est une entreprise risquée qui exige donc une main d’œuvre élevée. Par conséquent, l’État aide les théâtres à se développer en leur offrant des subventions. Par exemple, d'après Rina Fraticelli à propos de la condition des femmes dans le théâtre canadien, « dans le groupe de compagnies qui reçoivent annuellement du Conseil des arts 150 000 $ et plus, les chances d'emploi des femmes dramaturges, des metteuses en scène et des directrices artistiques sont encore plus minces qu'ailleurs. Dans ces théâtres privilégiés qui font partie du «groupe des 18», le public canadien peut s'attendre à ne voir que 7 % de pièces dont l'auteur soit une femme, et à peine 9 % de pièces mises en scène par une femme. Durant les trois années couvertes par ces statistiques de 1978 à 1981, deux théâtres seulement avaient des directrices artistiques[5] ». Enfin, en ce qui concerne la prise de décisions importantes, comme au sein de toutes industries culturelles, les décisions administratives et artistiques sont principalement entre les mains des hommes. En effet, on peut constater une certaine idéologie qui repose sur le fait que les différences biologiques[6] visibles entre les femmes et les hommes, impacterait le champ d'action des femmes et également le plan social.

Bibliographie

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  • Document utilisé pour la rédaction de l’articleFraticelli Rina, “La condition des femmes dans le théâtre canadien”, Cahiers de théâtre Jeu inc., 1984
  • Document utilisé pour la rédaction de l’articleBâ Ibrahima, « Figures de femmes dans le théâtre francophone d'Afrique Noire », Africultures, vol. 103-104, no. 3, 2015, p. 14-33.
  • Document utilisé pour la rédaction de l’articleUtudjian Saint-André Éliane, « 19. Le théâtre féminin du Ghana et du Nigeria, des années 1970 à la fin du xxe siècle. L’aspiration à la démocratie », dans Le théâtre anglophone du Nigeria, du Ghana et de la Sierra Leone. Évolution des formes, des origines à la fin du XXe siècle, Éditions Karthala, 2007, p. 615-645.
  • Document utilisé pour la rédaction de l’articleBard Christine, "Théâtre" Dictionnaire des féministes France, XVIIIe-XXIe siècle , Paris, Presses universitaires de France, 2017 p. 1404-1406 (ISBN 978-2-13-078720-4)
  • Document utilisé pour la rédaction de l’articleEvain Aurore, L'Apparition des actrices professionnelles en Europe, Paris, L'Harmattan, 2001
  • Document utilisé pour la rédaction de l’articleEvain Aurore, Perry Gethner et Henriette Goldwyn (dir.), Théâtre de femmes de l'Ancien Régime, vol. 1 à 5, Saint-Etienne, Publications de l'Université de Saint-Etienne; rééd. Paris, Classiques Garnier, 2006-2020.

Références

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  1. Sophie Lucet, « Olympe de Gouges et la scène, ou le « devenir théâtre » d’Olympe de Gouges (imaginaires théâtraux xix-xxi) », La Révolution française. Cahiers de l’Institut d’histoire de la Révolution française, no 20,‎ (ISSN 2105-2557, DOI 10.4000/lrf.4924, lire en ligne, consulté le )
  2. a b et c Christine Bard, Dictionnaire des féministes : France, XVIIIe – XXIe siècle, Paris, Presses universitaires de France, (ISBN 978-2-13-078720-4), p.1404-1406
  3. a et b Bâ Ibrahima, « Figures de femmes dans le théâtre francophone d'Afrique Noire », Africultures,‎ , p. 18 (ISBN 9782343085975, lire en ligne)
  4. Rina Fraticelli, « La condition des femmes dans le théâtre canadien », Cahiers de théâtre Jeu inc.,‎ , p. 72 (lire en ligne)
  5. Rina Fraticelli, « La condition des femmes dans le théâtre canadien », Cahiers de théâtre Jeu inc.,‎ , p. 87 (ISSN 0382-0335 et 1923-2578, lire en ligne)
  6. Rina Fraticelli, « La condition des femmes dans le théâtre canadien », Cahiers de théâtre Jeu inc.,‎ , p. 86 (ISSN 0382-0335 et 1923-2578, lire en ligne)

Liens externes

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  • Barbara De Fede. “ Je suis femme et auteur ”: l’effet du théâtre proto-féministe d’Olympe de Gouges au XVIIIe siècle. La littérature aujourd’hui? Sujet, objet, médium, Apr 2016, Lille, France. JEUNES CHERCHEURS DANS LA CITE, 2017, (lire en ligne)
  • Utudjian Saint-André Éliane, « 19. Le théâtre féminin du Ghana et du Nigeria, des années 1970 à la fin du xxe siècle. L’aspiration à la démocratie », dans Le théâtre anglophone du Nigeria, du Ghana et de la Sierra Leone. Évolution des formes, des origines à la fin du XXe siècle, Éditions Karthala, 2007, p. 615-645. (lire en ligne (inscription nécessaire) via cairn.info)
  • Ibrahima Bâ, « Figures de femmes dans le théâtre francophone d'Afrique Noire », Africultures, vol. 103-104, no. 3, 2015, p. 14-33. (lire en ligne (inscription nécessaire) via cairn.info)
  • Rina Fraticelli, “La condition des femmes dans le théâtre canadien”, Cahiers de théâtre Jeu inc., 1984 (lire en ligne)