Liste des seigneurs, marquis et ducs de Duras
Duc de Duras | ||
Armes des ducs de Duras : Écartelé: aux 1 et 4, d'argent, à la bande d'azur (de Durfort) ; aux 2 et 3, de gueules, au lion d'argent (Lomagne)[1],[2],[3]. | ||
Création | ||
---|---|---|
Abrogation | ||
Premier titulaire | Jacques Henri de Durfort | |
Dernier titulaire | Amédée-Bretagne-Malo de Durfort | |
Résidence officielle | Château de Duras Château de Blanquefort Château de Rauzan Hôtel de Duras (Place des Vosges) Hôtel de Durfort-Duras (rue d'Aguesseau, 1773) |
|
modifier |
Le titre de duc de Duras est un titre de noblesse créé dans la pairie de France aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Généralités
[modifier | modifier le code]Les seigneurs de Clermont et de Duras, marquis de Blanquefort (Gironde), comtes de Rauzan, en 1625, puis de Montgommery, barons de Pujols, de Cypressac et de Laudrouet, créés, en 1609[4], marquis, puis, en , ducs de Duras et pairs de France[4].
Les lettres patentes de cette première érection, n'ayant point été enregistrées, n'eurent point d'effet. Une autre érection de Duras en duché simple eut lieu en 1689 ; l'enregistrement est du 1er mars de cette année. Ce duché fut érigé en pairie en 1755, et l'enregistrement et la première réception eurent lieu au parlement le [4].
Devise
[modifier | modifier le code]- Si ell dur, yo fort : S'il (le château) est dur, moi je suis fort. Cette devise glose leur nom, Durfort.
Seigneurs de Duras
[modifier | modifier le code]- Gailhard II de Durfort (° vers 1346 - † 1422), seigneur de Duras, sénéchal de Gascogne.
- Fils de Gailhard Ier de Durfort l'Archidiacre (° vers 1303 † vers 1356), chevalier, seigneur de Durfort et de Blanquefort, il n'avait qu'une dizaine d'années lorsqu'il succéda à son père. Il rend hommage au prince de Galles, dans la cathédrale de Bordeaux, en juillet 1364, pour ses principales seigneuries de Blanquefort et de Duras[5].
- Gailhard III de Durfort († peut-être en 1442), seigneur de Duras, prévôt de Bayonne, sénéchal des Landes.
- C'est à lui que l'on doit les travaux qui firent du château de Blanquefort une « forteresse imprenable[5] ».
- Gaillard IV de Durfort le proscrit († vers 1481), baron de Duras, chevalier de la Jarretière (1463 (brevet no 195), démissionne en 1476).
- Georges de Durfort, fils du précédent, seigneur de Duras ;
- Jean de Durfort (° vers 1450, Ormezan-en-Astarac (ancienne paroisse du Gers) - † ), frère du précédent, seigneur de Duras et de Rauzan, de Blanquefort, de Villandraut, maire de Bordeaux (1487), commandant de 50 lances à la bataille de Ravenne, gouverneur de Crémone (Lombardie). Marié avec Jeanne Angevin qui lui apporte Rauzan.
- Son fils cadet, Jean († 1535) est l'auteur de la branche de Civrac.
- François de Durfort (° vers 1494 - Pavie - † ), fils aîné du précédent, seigneur de Duras et de Rauzan, commandant de 50 lances
- Symphorien de Durfort (° vers 1523 - † tué le à Orléans), seigneur de Duras et de Rauzan, gentilhomme ordinaire de la Chambre du roi, colonel des légionnaires de Guyenne.
- Jean de Durfort (° après 1538 - † tué en à Saint-Seurin-sur-l'Isle), fils du précédent, seigneur de Duras et de Rauzan.
- Il reçut le pardon du roi à la Saint-Barthélémy dont il fut rescapé, abandonnant le protestantisme et se déclarant catholique. Devenu gentilhomme de la chambre ordinaire du roi de Navarre. Sa femme Marguerite de Gramont (v.1554-1572), fut une des dames d'honneur et grande amie de Marguerite de Valois, dite la reine Margot, femme d'Henri de Navarre[5].
- Jacques de Durfort (° 1547 - † 1626), frère du précédent, seigneur de Duras et de Rauzan.
Jacques de Durfort avait épousé, le Marguerite de Montgommery (1585-1606), dame de Lorges. Il fut créé marquis de Duras en et comte de Rauzan le [5].
Marquis de Duras
[modifier | modifier le code]- Jacques de Durfort (1547-1626), 1er marquis de Duras (), baron de Blanquefort, 1er comte de Rauzan (), capitaine de 50 hommes des ordonnances du roi, conseiller d'État sous Henri IV de France
- Guy Aldonce Ier de Durfort (1605-1665), fils du précédent, 2e marquis de Duras, 2e comte de Rauzan, seigneur de Lorges, maréchal de camp
- Son 3e fils, Guy Aldonce II de Durfort (1630-1702) est l'auteur de la branche de Lorges.
- Jacques Henri de Durfort (1625-1704), fils du précédent, 3e marquis de Duras, 3e comte de Rauzan.
Jacques Henri de Durfort (1625-1704), est créé duc et pair de Duras en [4] puis duc « simple » en 1689[4].
Duc de Duras
[modifier | modifier le code]- Jacques Henri de Durfort (1625-1704), 1er duc de Duras (1689), 3e comte de Rauzan, maréchal de France, chevalier de l'ordre du Saint-Esprit ;
- Jacques Henri II de Durfort (1670-1697), fils du précédent, 2e duc de Duras sur la démission de son père[Quand ?], 4e comte de Rauzan ;
- Jean-Baptiste de Durfort (1684-1770), frère puiné du précédent, comte de Durfort de Duras, 3e duc de Duras (1704), duc et pair (1755), marquis de Blanquefort et de Pujol, 5e comte de Rauzan, maréchal de France
- Emmanuel-Félicité de Durfort (1715-1789), fils du précédent, 4e duc de Duras, 6e comte de Rauzan, maréchal de France, membre de l'Académie française (no 251, ), chevalier du Saint-Esprit, chevalier de la Toison d'or ;
- Emmanuel-Céleste de Durfort (1741-1800), fils du précédent, 5e duc de Duras, 7e comte de Rauzan ;
- Amédée-Bretagne-Malo de Durfort (1771-1838), 6e duc de Duras, 8e comte de Rauzan, maréchal de camp, membre de la Chambre des pairs.
Marquis de Duras-Chastellux
[modifier | modifier le code]À l'occasion du mariage de Henri-Louis de Chastellux (1786-1863) avec Clara de Durfort (1799-1863), fille cadette d'Amédée-Bretagne-Malo de Durfort, Louis XVIII lui conféra le le titre héréditaire de marquis de Duras-Chastellux[6], et le jour même du mariage (31 août), les honneurs du Louvre et le titre d'attente et personnel de « duc de Rauzan-Duras » par brevet du roi car il devait succéder à la pairie de son beau-père[7],[n 1].
Ainsi, l'ordonnance royale du [3] déclare Henri-Louis de Chastellux héritier des rang, titre et dignité d'Amédée-Bretagne-Malo de Durfort[5], avec transmission[3] de titre de duc de Duras, sous le nom de duc de Rauzan[5].
Le duché-pairie ne put passer dans la maison de Beauvoir-Chastellux, le duc de Duras étant mort en 1838 sans que toutes les formalités aient été accomplies (il manquait alors les lettres patentes obligatoires, l'ordonnance royale d'autorisation de transmission de 1825 étant insuffisante[7].
- 1819-1863 : Henri-Louis de Chastellux (1786-1863), frère du précédent, 1er duc de Rauzan-Duras, 1er marquis de Duras-Chastellux[5], 9e comte de Chastellux (1854), 15e vicomte d'Avallon, marié, le , avec Clara de Durfort (1799-1863), dont 3 filles et un fils :
- Amédée Gabriel Henri de Chastellux (Paris VIIe, - Château de Chastellux, ), fondateur du Correspondant[5] et de l'abbaye Sainte-Marie de la Pierre-Qui-Vire[5], marié avec sa cousine germaine Marguerite de Chastellux (1822-1906), dont :
- 1863-1917 : Henri-Paul-César de Chastellux (1842-1917), dit « le marquis de Duras[5] », petit-fils du précédent, 2e duc de Rauzan-Duras, 2e marquis de Duras-Chastellux, 10e comte de Chastellux, 16e vicomte d'Avallon, historien ;
- 1917-1966 : Anséric Christian Joseph Marie Olivier de Chastellux (1878-1966), fils du précédent, 3e duc de Rauzan-Duras, marquis de Duras-Chastellux, 11e comte de Chastellux, vicomte d'Avallon ;
- 1966-2005 : César Louis Melchior Marie Henri Jean de Chastellux (1912-2005), fils du précédent, 4e duc de Rauzan-Duras, marquis de Duras-Chastellux, 12e comte de Chastellux, vicomte d'Avallon, marié, sans postérité[8] ;
- Depuis 2005 : Fard de Chastellux (né en 1991), Accordé par filiation familiale , 5e duc de Rauzan-Duras, marquis de Duras-Chastellux, 13e comte de Chastellux, vicomte d'Avallon.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Le double ou minute de ce brevet se trouve aux Archives nationales (France), cartons de la Maison du Roi (Réf. O³, n°66), en date du , signé Louis, contresigné Le marquis Dessolles.
- Rietstap 1884.
- Popoff 1996, p. 104.
- Velde 2005, p. Lay peers.
- Courcelles 1827, p. 301.
- Roglo 2012.
- Château de Chastellux 2011, p. Histoire.
- Pinoteau 1983, p. 41.
- Decloitre 2012.
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Maison de Durfort ;
- Château de Duras
- Famille de Duras ;
- Pairie de France (Ancien Régime) ;
- Armorial des Pairies de France sous l'Ancien Régime ;
- Armorial des maréchaux de France ;
- Chambre des pairs ;
- Liste des chevaliers de l'ordre de la Toison d'or ;
- Liste des chevaliers de l'ordre du Saint-Esprit ;
- Liste des duchés français ;
- Liste des marquisats français ;
- Premier gentilhomme de la Chambre ;
- Rue de Duras (ouverte sur les jardins de l'hôtel du maréchal de Duras (1625-1704))
Liens externes
[modifier | modifier le code]- « ... de Duras », sur roglo.eu (consulté le ) ;
- « marquis de Duras Chastellux », sur roglo.eu (consulté le ) ;
- (en) François Velde, « Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) », Lay Peers, sur www.heraldica.org, (consulté le ) ;
- « Château de Chastellux », Histoire de la famille des Chastellux et du château, sur www.chateau-de-chastellux.com, (consulté le ) ;
- André Decloitre, « ... de Chastellux », sur gw1.geneanet.org (consulté le ) ;
Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- « Durfort », dans Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France : des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, vol. VIII, [détail de l’édition], p. 292-308 Histoire généalogique et héraldique des pairs de France, , 378 p. (lire en ligne), p. 292-308 ;
- Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Liste des seigneurs, marquis et ducs de Duras » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, (lire sur Wikisource)
- Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887 « et ses Compléments », sur www.euraldic.com (consulté le ) ;
- Michel Popoff et préface d'Hervé Pinoteau, Armorial de l'Ordre du Saint-Esprit : d'après l'œuvre du père Anselme et ses continuateurs, Paris, Le Léopard d'or, , 204 p. (ISBN 2-86377-140-X) ;
- Hervé Pinoteau, État de l'Ordre du Saint-Esprit en 1830 : et, La survivance des ordres du roi, Nouvelles Éditions latines, , 165 p. (ISBN 978-2-7233-0213-5, lire en ligne), p. 41 ;