Montpensier
Montpensier | |||||
Vue de Montpensier depuis la butte. | |||||
![]() Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Puy-de-Dôme | ||||
Arrondissement | Riom | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Plaine Limagne | ||||
Maire Mandat |
David Despax 2020-2026 |
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Code postal | 63260 | ||||
Code commune | 63240 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Montpensierois | ||||
Population municipale |
457 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 63 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 02′ 10″ nord, 3° 13′ 14″ est | ||||
Altitude | Min. 346 m Max. 436 m |
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Superficie | 7,24 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton d'Aigueperse | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Géolocalisation sur la carte : Puy-de-Dôme
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Montpensier est une commune française, située dans le département du Puy-de-Dôme en région d'Auvergne-Rhône-Alpes.
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
Montpensier est situé au nord du département du Puy-de-Dôme[1], à 20 km au nord de Riom, à 35 km de la préfecture départementale Clermont-Ferrand, à 8 km de Gannat et à 65 km de Moulins par la route départementale 2009 et à 25 km de Vichy par la route départementale 984.
Cinq communes sont limitrophes[2] :
Géologie et relief[modifier | modifier le code]
Le village est établi sur une butte calcaire au sommet de laquelle fut édifié le château de Montpensier dominant un vaste panorama.
Transports[modifier | modifier le code]
Le village est traversé à l'ouest par la route départementale 2009 (ancienne route nationale 9) et la RD 51 (liaison d'Aigueperse à Effiat). La RD 984 (ancienne route nationale 684) passe au sud à la frontière avec Aigueperse et Bussières-et-Pruns[2].
La ligne de Saint-Germain-des-Fossés à Nîmes-Courbessac passe par cette commune, où circulent sans s'arrêter des trains TER Auvergne. La gare la plus proche est située à Aigueperse.
À la suite de la refonte du réseau de transports interurbains du département (Transdôme), aucune ligne ne dessert la commune[3].
Toponymie[modifier | modifier le code]
Montpensier a pris le nom de la colline autour de laquelle le village s'articule, le Mons Pancherii, littéralement « Mont de la Panse », évocation de la forme naturelle de la butte.
Le village se nom Montpanseir en occitan[4] du Croissant[5].
La commune ne doit pas être confondue avec la forêt et le golf situés à Serbannes, dans le département voisin de l'Allier.
Histoire[modifier | modifier le code]
La colline de Montpensier occupe une position stratégique au nord de l'Auvergne qui lui a permis d'être le théâtre d’événements historiques importants.
En 52 av. J.-C., c'est probablement de cette butte que Jules César vit arriver les troupes éduennes pendant le siège de Gergovie[6].
En 892, a lieu une bataille entre le duc d'Aquitaine Guillaume le Pieux, qui avait alors pour capitale Clermont, et le roi des Francs Eudes[7].
Après la bataille de Brignais, 1 200 Tard-Venus, sous les ordres de le bour de Breteuil ravagent l'Auvergne. Le , à Montpensier, il est taillé en pièces par 400 mercenaires Espagnols et Castillans sous les ordres d'Henri de Trastamare.
La seigneurie de Montpensier[modifier | modifier le code]
À partir du XIe siècle est évoquée la seigneurie de Montpensier, qui passe de la maison de Thiers à la maison de Beaujeu en 1176.
Le 8 novembre 1226, le roi de France Louis VIII dit Louis le Lion meurt au château de Montpensier à la suite de fortes fièvres contractées lors de la croisade contre les Albigeois[8].
En 1308, la seigneurie de Montpensier passe à la maison de Dreux.
En 1384, la seigneurie est vendue au duc de Berry Jean de France, et alors érigée en comté.
Le comté de Montpensier[modifier | modifier le code]
En 1434, par l'intermédiaire de Marie de Berry, dont Montpensier constitue la dot, le comté passe à sa mort à la maison de Bourbon.
Charles III de Bourbon, connétable de Bourbon, fuit son domaine après avoir été dépossédé de ses terres par François Ier et se met au service de Charles Quint. C'est pourquoi le comté de Montpensier est confisqué en 1525, et ne sera rendu qu'en 1539 à sa sœur Louise de Montpensier et alors érigé en duché.
Le duché de Montpensier[modifier | modifier le code]
En 1566, François de Montpensier épouse Renée d'Anjou, qui deviendra l'héroïne de la nouvelle La Princesse de Montpensier de madame de La Fayette (1662) et du film de Bertrand Tavernier (2010) du même nom.
En 1627, le duché passe à la maison d'Orléans après la mort de Marie de Bourbon, duchesse de Montpensier, mariée avec Gaston de France, duc d'Orléans.
En octobre 1765, le curé de Montpensier notifia sur les registres paroissiaux, d'ordinaire dévolus à l'état civil, cette assez longue note :
« Ce mardi vingt-deux octobre mil sept cent soixante-cinq, sur les dix et onze heures du soir tombant sur le mercredi du vingt-trois dudit mois des voleurs inconnus ont forcé et rompu avec une règle de fer appartenant à Quintien Chaput sacristain de notre église les grandes portes de ladite église de Montpensier, ont allumé des cierges et ont porté leurs mains sacrilèges sur le tabernacle duquel ils ont emporté le ciboire et le visoire {ostensoir ?} et ont répandu les hosties renfermés dans le ciboire sur la nappe du maître autel à droite et à gauche, et l'hostie renfermée dans le visoire ils l'ont remportée sur le couvercle des fonts baptismaux ; plus, ils ont forcé les deux armoires et brisé les serrures et ont répandu les chasubles et autres ornements qui y étaient renfermés sur le pavé, et après les onze heures dudit jour j'ai été averti de ce grand scandale et de cet horrible sacrilège.
Je me suis levé de mon lit et j'ai renfermé les saintes hosties dans le petit porte-dieu dans le buffet qui est à main gauche où était aussi renfermé le calice et à l'instant j'en ai donné avis aux juges de Montpensier afin qu'ils prissent les mesures que requiert leur ministère, et n'ont fait leur procès verbal que le vingt quatre dudit mois (tournez le feuillet).
Ce vingt-huit octobre 1765 messieurs les juges de Riom se sont transportés dans ladite église de Montpensier et ont dressé leur procès verbal de cet horrible sacrilège. »
Il n'est pas précisé si les voleurs ont été retrouvés.
La commune de Montpensier[modifier | modifier le code]
La commune a été créée en 1823, par détachement d'Aigueperse.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1831. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[13].
En 2018, la commune comptait 457 habitants[Note 1], en augmentation de 3,39 % par rapport à 2013 (Puy-de-Dôme : +2,82 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Enseignement[modifier | modifier le code]
Montpensier dépend de l'académie de Clermont-Ferrand. Elle gère une école élémentaire publique[16].
Les élèves poursuivent leur scolarité au collège d'Aigueperse[17] puis au lycée Virlogeux de Riom pour les filières générales et STMG ou au lycée Pierre-Joël-Bonté pour la filière STI2D[18].
Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Butte de Montpensier, en haut de laquelle s'élevait le château de Montpensier.
- Église Notre-Dame-de-Septembre (XIIe et XIXe siècles), inscrite au titre des monuments historiques le 28 décembre 1978[19]. La porte occidentale, en fer forgé (XIIe siècle), est classée aux monuments historiques au titre objet le 8 décembre 1905[20].
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Lieu de décès du roi de France, Louis VIII. Il est décédé le 8 novembre 1226.
- Charles III de Bourbon.
Héraldique[modifier | modifier le code]
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Blason | D'azur au château d'argent posé sur un mont d'or, accompagné en chef de deux fleurs de lys du même et en pointe d'un lion de gueules. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Château de Montpensier
- Comté de Montpensier
- Liste des comtes puis ducs de Montpensier
- Liste des communes du Puy-de-Dôme
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Montpensier sur le site de l'Institut géographique national (archive)
Sources[modifier | modifier le code]
- Les Ducs de Montpensier, Gabriel Depeyre, 1891, disponible à la Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LM3-2124.
- Le grand dictionnaire historique, ou Le mêlange curieux de l'histoire sacrée, Louis Moreri, 1740, dix-huitième édition.
- Table d'orientation de la butte de Montpensier.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- « Montpensier », sur Lion 1906.
- Carte de Montpensier sur Géoportail.
- « Horaires TRANSDÔME 2017/2018 », Conseil départemental du Puy-de-Dôme, (consulté le 19 septembre 2017). Rechercher « Montpensier » dans le champ « Communes de départs ».
- (oc) Josiane Guillot, Tiène Codert, Daniel Brugès, Parlem ! Vai-i qu'as paur ! : Revista trimestrala auvernhata, t. 18 : Los iganauds en Auvèrnha, Clermont-Ferrand / Thiers, Institut d'études occitanes, (lire en ligne)
- « Atlas sonore des langues régionales de France - Zone du Croissant », sur https://atlas.limsi.fr/ ; site officiel de l'Atlas sonore des langues régionales de France,
- Guerre des Gaules, Jules César, chapitre XI.
- Christian Lauranson-Rosaz, L'Auvergne et ses marges (Velay, Gévaudan) du VIIIe au XIe siècle : la fin du monde antique ?, thèse de doctorat soutenue en 1984, Le Puy-en-Velay, Les Cahiers de la Haute-Loire, 1987, 494 p. (lire en ligne).
- Chronique de Guillaume de Nangis/Règne de Louis VIII (édition J.-L.-J. Brière, Paris, 1825).
- « Liste des Maires du Puy-de-Dôme », Préfecture du Puy-de-Dôme, (consulté le 2 juin 2014).
- « Liste des Maires du Puy-de-Dôme », sur amr63.asso.fr, Association des maires ruraux du Puy-de-Dôme (consulté le 25 août 2020).
- Supplément « Annuaire des maires Puy-de-Dôme », La Montagne, , p. 30 (édition du Puy-de-Dôme).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Annuaire : Résultats de recherche », Ministère de l'Éducation nationale (consulté le 10 février 2016).
- « SECTORISATION - DEPARTEMENT du PUY-DE-DÔME » [PDF], Direction des services départementaux de l'Éducation nationale du Puy-de-Dôme, (consulté le 19 août 2016).
- « Sectorisation des lycées - Département du Puy-de-Dôme » [PDF], Direction des services départementaux de l'Éducation nationale du Puy-de-Dôme, (consulté le 19 août 2016).
- « Église Notre-Dame-de-Septembre », notice no PA00092206, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Pentures de la porte occidentale », notice no PM63000596, base Palissy, ministère français de la Culture.