Le Breuil-en-Bessin

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Le Breuil-en-Bessin
Le Breuil-en-Bessin
L'église Notre-Dame-de-l'Assomption.
Blason de Le Breuil-en-Bessin
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Bayeux
Intercommunalité Communauté de communes Isigny-Omaha Intercom
Maire
Mandat
Richard Folliot
2020-2026
Code postal 14330
Code commune 14103
Démographie
Population
municipale
413 hab. (2021 en diminution de 2,59 % par rapport à 2015)
Densité 95 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 15′ 18″ nord, 0° 51′ 32″ ouest
Altitude Min. 15 m
Max. 58 m
Superficie 4,37 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Bayeux
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Trévières
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Le Breuil-en-Bessin est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 413 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Pays d’eau, de haies bocagères, de pâturages, de chevaux, de fours à chaux et de potiers, le sol comprend des schistes bruns, des grès bigarrés ocre et rouges, du calcaire ainsi que de l’argile dite « red marle »[réf. nécessaire].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 771 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Balleroy-sur-Drôme à 8 km à vol d'oiseau[4], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 924,3 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Le Breuil-en-Bessin est une commune rurale[Note 2],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10]. Elle appartient à l'unité urbaine du Molay-Littry, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[11] et 3 387 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[12],[13].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bayeux, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 29 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[14],[15].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (94,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (46,5 %), terres arables (26,9 %), zones agricoles hétérogènes (20,2 %), zones urbanisées (6,5 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous la forme Brolium en 1148[17].

Le toponyme Le Breuil signifie en ancien français « bois-taillis, petit bois clos » (d'un mur ou d'une haie)[18]. Il est issu du gaulois brogilos[19], même sens[20].

Le locatif en-Bessin a été ajouté en 1914[21] pour écarter l'homonymie avec d'autres communes Le Breuil, y compris dans le même département. Dix-huit communes portent ce nom en France[22].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le village appartenait aux Bacon du Molay.

Les houillères de Littry exploitent plusieurs puits de mine sur la commune entre la fin du XVIIIe siècle et le milieu du XIXe siècle.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Mairie de Breuil-en-Bessin.
Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1995 mars 2014 Gilbert Lefrançois SE Entrepreneur en maçonnerie
mars 2014[23] mai 2020 Pierre Anger SE Retraité commercial
mai 2020[24] En cours Richard Folliot SE Chef de projet travaux neufs
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].

En 2021, la commune comptait 413 habitants[Note 4], en diminution de 2,59 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
307261318315397414421440387
1856 1861 1866 1872 1881 1886 1891 1896 1901
352373338322317310323277302
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
285291239260250260292282279
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
223207221228258329339424399
2021 - - - - - - - -
413--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[28].

Culture locale et Patrimoine[modifier | modifier le code]

Patrimoine[modifier | modifier le code]

  • Église Notre-Dame-de-l'Assomption : du XIIe au XIXe siècle, cette église est restaurée dans les années 1990. Le pavage est changé en 1876. À l’intérieur de l’église on remarque un bénitier en forme de conque en marbre rose de 1856, des fonts baptismaux de 1877 et un mobilier de chœur de 1850. La tour est du XIVe, elle est coiffée d’une bâtière d'ardoises.
  • Vierge en robe de mariée : XVIIIe siècle, dans la nef, les statues de la Vierge et de l'enfant Jésus sont parées de vêtements en tissu bleu et en dentelles. Ils portent tous deux un pendentif symbolisant le Sacré-Cœur de Jésus.
  • Château de Goville : XVIIIe siècle, calcaire et enduit, la Coliberderie. Appartenant aux de Royville, ce château situé au milieu d'un parc, propriété des Gosset, des Carité puis des Vallée. En 1985 Jean-Jacques Vallée ouvre la propriété au public sous forme de demeures d’hôtes. Deux ans plus tard, il ouvre un restaurant.
  • Le lavoir : accès par un sentier sur l'axe Littry-Bayeux.
  • Le calvaire : au carrefour du lieu-dit la Comterie.
  • La mairie : ancienne école à la Comterie.

Le Breuil-en-Bessin et la littérature[modifier | modifier le code]

Le Roman de Renart fut composé de 1174 à 1250 par plusieurs auteurs, dont notamment Richard de Lison, un clerc qui raconte de manière romancée des faits d'intérêt local ayant pour décor la paroisse du Molay :

« Renart se dirige vers le bois du Vernay mais lorsqu'il rencontre l'abbé Huon et sa meute, il retourne sur ses pas après avoir franchi deux fois la Siette et le Drôme. Il rencontre Tibert le chat étendu sur un rocher dans le bois du Molay, tous deux décident de prendre la direction du Vernay pour aller chercher fortune dans l'enclos de Guillaume Bacon, « loing del castel desos la ville ». Or voici que survient ledit Guillaume Bacon, seigneur du lieu, Renart prend un chemin de traverse, Tibert grimpe sur un chêne. Bientôt se joint aux chasseurs le prêtre du Breuil-en-Bessin qui fait route vers Saint-Martin-de-Blagny. Tibert réussit à s'enfuir « tot le chemin de Blagnié ». À hauteur de Tournières, entre la Chênée et la lande de Bernesq, il rencontre Renart qui n'en croit pas ses yeux. Il lui annonce son intention de l'emmener avec lui à Saint-Martin à « Blaengnié » où il diront l’office… »

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Le Breuil-en-Bessin Blason
De sinople à la rivière ondée en pal d’argent agitée d’azur, accompagnée à dextre d’un frêne et à senestre de l’église du lieu, le tout d’argent, au chef cousu de gueules chargé de deux léopards d’or, l’un sur l’autre, armés et lampassés d’azur[29].
Détails
Les deux léopards d'or sur champ de gueules rappellent les armes de la Normandie.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  4. « Orthodromie entre Le Breuil-en-Bessin et Balleroy-sur-Drôme », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Vaubadon » (commune de Balleroy-sur-Drôme) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Vaubadon » (commune de Balleroy-sur-Drôme) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Unité urbaine 2020 du Le Molay-Littry », sur insee.fr (consulté le ).
  12. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  14. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Page 256 - (ISBN 2600028838).
  18. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
  19. X. Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise : une approche linguistique du vieux-celtique continental, Errance, (ISBN 2-87772-237-6 et 978-2-87772-237-7, OCLC 51898501, lire en ligne)
  20. – Marianne Mulon : Noms de lieux d’Île-de-France, Bonneton, Paris, 1997 (ISBN 2862532207) - Pierre Gastal : Nos racines celtiques, p. 140 - Éd. Désiris, Gap, 2013.
  21. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Pierre, Gastal, op. cit.
  23. « Le Breuil-en-Bessin (14330) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  24. « Municipales au Breuil-en-Bessin. Richard Folliot succède à Pierre Anger », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny
  29. « Le Breuil-en-Bessin », sur L'Armorial des villes et des villages de France (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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