La Chapelle-du-Mont-du-Chat

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La Chapelle-du-Mont-du-Chat
La Chapelle-du-Mont-du-Chat
Vue de la mairie de la Chapelle-du-Mont-du-Chat, avec l'agglomération d'Aix-les-Bains en arrière-plan.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Savoie
Arrondissement Chambéry
Intercommunalité Communauté d'agglomération Grand Lac
Maire
Mandat
Bruno Morin
2020-2026
Code postal 73370
Code commune 73076
Démographie
Population
municipale
266 hab. (2021 en augmentation de 5,56 % par rapport à 2015)
Densité 38 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 42′ 21″ nord, 5° 51′ 17″ est
Altitude Min. 231 m
Max. 1 005 m
Superficie 7,08 km2
Type Commune rurale et littorale
Aire d'attraction Chambéry
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de La Motte-Servolex
Législatives Première circonscription
Localisation
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La Chapelle-du-Mont-du-Chat est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie[modifier | modifier le code]

Le chef-lieu sur le mont du Chat.

La Chapelle-du-Mont-du-Chat est située sur le flanc oriental du mont du Chat surplombant le lac du Bourget et la ville d'Aix-les-Bains sur l'autre rive du lac. Son altitude varie ainsi de 231 à 1 005 m, tandis que le chef-lieu culmine à 615 m.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 mm, irrégulièrement répartie en été[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 401 mm, avec 10,6 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Trévignin », sur la commune de Trévignin à 8 km à vol d'oiseau[3], est de 9,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 517,3 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

La Chapelle-du-Mont-du-Chat est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chambéry, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].

La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, le lac du Bourget, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[12]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (54,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (59,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (54,3 %), eaux continentales[Note 3] (40,5 %), prairies (4,3 %), zones agricoles hétérogènes (1 %)[15].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom est mentionné anciennement sous les formes Parrochia Capelle au XIVe siècle, puis Parrochia capellae montis Cati au siècle suivant, puis plus tard Capella montis Cati au XVIIe siècle[16],[17]. Il se stabilise ensuite sous les formes La Chapelle-Mont-du-Chat et Mont-du-Chat[16],[17].

Le toponyme « Chapelle » provient de l'existence d'un petit édifice religieux[16],[17].

En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit La Shapèla, selon la graphie de Conflans[18].

Histoire[modifier | modifier le code]

Communauté rurale installée au-dessus du lac du Bourget sur un étroit plateau de 8 km de long, elle se répartissait en six hameaux : le Puys (aujourd'hui disparu), Gratteloup, la Chapelle, le Grand Villard, le Petit Villard et Communal.

Son histoire s'inscrit dans celle de la Savoie, État souverain depuis le XIe siècle, jusqu'en 1860, bien que parfois envahi par les armées françaises.

Le hameau central la Chapelle devient la Chapelle-de-Mont-du-Chat au quinzième XVIe siècle, puis commune du Mont-du-Chat sous la Révolution française. L'appellation Chapelle proviendrait d'un édifice religieux construit au Moyen Âge au niveau du col du Chat, et non de Notre-Dame-de-l'Étoile.

Le plus ancien recensement connu est celui de 1560. Il fait état d'une population de 230 âmes. Le maximum est atteint en 1848, avec 357 habitants. Alors commence le déclin qui aboutira à une population de 61 habitants au recensement de 1975.

Depuis, grâce à de nouvelles constructions, ainsi que la rénovation d'habitats anciens et la transformation d'une ancienne colonie de vacances en logements collectifs, la commune connaît un renouveau de population : 78 habitants en 1990, 135 en 1999, 208 en 2006.

La proximité des agglomérations chambérienne et aixoise, ainsi que du pôle technologique et universitaire de Savoie Technolac, attire les adeptes de calme et tranquillité. Ils construisent ici leurs résidences principales et profitent alors pleinement d'un site remarquable.

En 2002, l'église et l'ancien presbytère du village servent de décor au tournage de la saga de l'été à succès L'Été rouge.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1959 mars 1965 Louis Marin    
mars 1965 mars 1983 Louis Pregliasco    
mars 1983 mars 2001 Paul Marin    
mars 2001 mars 2008 Michel Chappuis    
mars 2008 mars 2020 Nicole Falcetta Sans étiquette 1ère adjointe depuis 2020
Les données manquantes sont à compléter.

Clercs[modifier | modifier le code]

Liste des curés successifs
Période Identité Étiquette Qualité
... ... ...    
environ 1850 ... Perrier    
environ 1881 environ 1911 Joseph Rosset    
... ... ...    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[20].

En 2021, la commune comptait 266 habitants[Note 4], en augmentation de 5,56 % par rapport à 2015 (Savoie : +3,33 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
244338259251337357391369353
1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
342294250253251241253222190
1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
14613510710712487666561
1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018 2021 -
5871134225251247260266-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Chapelle Notre-Dame-de-l'Étoile.
  • Chapelle Notre-Dame de l'Étoile :

C'est le chœur de la vieille église paroissiale désaffectée en 1832. Construite vers 1500 par les moines du prieuré du Bourget, seigneurs des lieux, c'était une église monastique. Le mur séparant le chœur de la nef, percé de trous toujours visibles, en témoigne. La nef rasée, le chœur est restauré en 1854 sur l'initiative du curé Perrier. Entre 1885 et 1890, le curé Rosset fait poser les vitraux.

Sur l'aire de pique-nique toute proche on remarque les vestiges d'un bâtiment. Il servait de refuge aux moines du Bourget en période de guerre ou d'épidémie. On retrouve des pierres de ce bâtiment dans les maisons du village. Elles témoignent du style Renaissance de cette construction.

Visible de loin, la Chapelle Notre-Dame-de-l'Étoile attire de nombreux visiteurs. Ils profitent ici d'un point de vue remarquable sur le lac du Bourget et les montagnes environnantes.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre La Chapelle-du-Mont-du-Chat et Trévignin », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Trévignin », sur la commune de Trévignin - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Trévignin », sur la commune de Trévignin - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Chambéry », sur insee.fr (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  13. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  16. a b et c Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé, (réimpr. 2004, 2021) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 109..
  17. a b et c D'après Henry Suter, « Chapelle », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté le ).
  18. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 21
    Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
    .
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.