Félix Régnault

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Félix Regnault
Félix Régnault vers 1898,
photographié par Eugène Trutat.
Fonction
Président
Société préhistorique française
Biographie
Naissance
Décès
(à 60 ans)
ToulouseVoir et modifier les données sur Wikidata
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Félix Régnault est un éditeur, libraire, naturaliste et spéléologue toulousain, né à Toulouse le et mort le [1] à Toulouse. Ses découvertes concernant la Préhistoire l’ont rendu célèbre. Toutefois son absence de formation scientifique ne lui a pas permis de traiter en profondeur les multiples sujets auxquels il s’est intéressé.

Biographie[2][modifier | modifier le code]

Archéologue passionné, il parcourt les grottes pyrénéennes : Enlène, le Mas-d’Azil, Lombrives, Massat, Aubert. Il publie ses découvertes dans les bulletins de la Société d’Histoire Naturelle de Toulouse et de la Société d'anthropologie de Paris. Membre fondateur de la Société Géographique de Toulouse, il est initié par Eugène Trutat à la photographie. Il apporte des perfectionnements à cette technique nouvelle, notamment concernant l’éclairage artificiel en photographie spéléologique.

En 1878, il établit un plan et deux coupes de la grotte de Gargas (Hautes-Pyrénées)[3].

En 1881, il publie la synthèse de ses travaux sur une des grottes du Ker de Massat (Ariège)[4]. Il est le premier à mettre en avant la ressemblance typologique des outils préhistoriques comme élément de définition d’une culture archéologique. Il est également le premier à comparer ces outils à d’autres objets ethnographique pour en découvrir la fonction.

En 1883, il publie ses travaux sur la faune de la grotte de Gargas[5].

De 1884 à 1887, il fouille la grotte de Gargas où il découvre les « oubliettes », cheminées naturelles remplies d’ossements du début du Quaternaire. Sur les conseils de Louis Lartet, il entame une collaboration avec Albert Gaudry du Muséum national d'histoire naturelle à Paris[6]. Il enrichit le Muséum national de trois squelettes complets d’ours des cavernes, d'hyène des cavernes et de loup[7].

En 1895 à Gargas, il fait construire un tunnel pour continuer ses fouilles. Dans la grotte supérieure, il découvre des sépultures humaines et de nouveaux foyers paléolithiques[8].

En 1897, il découvre les figures animalières de la grotte de Marsoulas dans la Haute-Garonne.

En 1906, il découvre les mains négatives de Gargas où il revient de façon récurrente depuis 30 ans[9].

Collection Félix Régnault[modifier | modifier le code]

Honneurs[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Félix Regnault (1847-1908) - Auteur - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  2. Le Muséum de Toulouse et l'invention de la préhistoire, 2010 (ISBN 978-2-906702-18-9)
  3. [Régnault 1878] Félix Régnault, « La grotte de Gargas », Bulletin de la Société historique nationale de Toulouse, t. 12,‎ .
  4. [Régnault 1881] Félix Régnault, La grotte de Massat à l'époque du renne (Bulletin de la Société géologique de France, 2e série, t. XXIV, séance du 15 avril 1867), Toulouse, éd. Durand, Fillous et Lagarde, , 23 p..
  5. [Régnault 1884] Félix Régnault, « La grotte de Gargas. Origines des cavernes, étude des dépôts fossilifères », Bulletin de la Société historique nationale de Toulouse, t. 17,‎ , p. 237-258.
  6. [Gaudry 1885] Albert Gaudry, « Note sur les hyènes de la grotte de Gargas découvertes par M. Félix Régnault », Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, séance du 9 février 1885, t. 100,‎ , p. 325-328.
  7. [Régnault 1885] Félix Régnault, « Un repaire de hyènes dans la grotte de Gargas », Bulletin de la Société historique nationale de Toulouse, t. 19,‎ , p. 30-35.
  8. [Régnault 1895] Félix Régnault, « Sépulture dans la grotte supérieure de Gargas », Association française pour l’avancement des sciences, Bordeaux, t. 2,‎ .
  9. [Régnault 1906] Félix Régnault, « Empreintes de mains humaines dans la grotte de Gargas (Hautes-Pyrénées) », Bulletin de la Société d’anthropologie de Paris, t. 7, 5e série,‎ , p. 331-332 (lire en ligne [sur persee]).

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