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Dominique Venner

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Dominique Venner
Naissance
Paris (France)
Décès (à 78 ans)
Paris (France)
Nationalité Français
Profession

Dominique Venner, né le à Paris et mort par suicide le à Paris[1],[2], est un historien et essayiste français d'extrême droite[3], auteur de plusieurs ouvrages sur la « guerre civile européenne »[4] à travers des ouvrages sur la révolution russe, les corps francs de la Baltique, ou la collaboration et la Résistance en France pendant la Seconde Guerre mondiale. En 1981, il a reçu le Prix Broquette-Gonin de l'Académie française.

Sous-officier au 4e BCP lors de la guerre d'Algérie, il fut ensuite ancien militant de Jeune Nation durant les années 1950[5] et de l'OAS, puis fondateur du groupe Europe-Action dans les années 1960[6]. Il fut membre en 1968 des « Groupes de recherches et d'études pour la civilisation européenne » (à l'origine du GRECE) et créateur la même année d'un éphémère Institut d'études occidentales (IEO). Il s'est par la suite retiré du militantisme politique pour se diriger vers l'édition ; ancien dirigeant de la revue Enquête sur l'histoire, il dirige La Nouvelle Revue d'histoire pendant 11 ans, depuis sa création en 2002 jusqu'à sa mort en mai 2013.

Biographie

Les années de militantisme

Il est le fils de Charles Venner, architecte membre du Parti populaire français (PPF) qui a dirigé plusieurs sociétés immobilières[7] et qui avait notamment réalisé l'Église Saint-Jean-Baptiste-du-Plateau à Ivry-sur-Seine et l'église Sainte-Odile à Antony[8]. Dominique Venner a étudié au collège Bossuet à Paris, à l'Oaklands College, puis à l'École supérieure des arts modernes[9].

À 17 ans, « pour fuir l'ennui de la famille et du lycée », il s'engage à l'école militaire de Rouffach. Volontaire pour l'Algérie, il est sergent au sein du 4e bataillon de chasseurs à pied, et combat le FLN dans les djebels près de la frontière tunisienne (à proximité de Tébessa, région du Constantinois) jusqu'en octobre 1956, à cette guerre qui a beaucoup compté dans sa formation[10]. Il fut décoré de la Croix du Combattant[9].

À son retour en Métropole, c'est en constatant le soutien du Parti communiste français au FLN qu'il s'engage en politique ; il entre au mouvement Jeune Nation et prend part, à la suite de l'Insurrection de Budapest, à la mise à sac[11] du siège du PCF, le [12], à la fondation, avec Pierre Sidos, de l'éphémère Parti nationaliste, ainsi qu'à celle du Mouvement populaire du 13-Mai du général Chassin. Le jeune activiste passe par la suite dix-huit mois au quartier des détenus politiques de la prison de la Santé d’où il ne sort que très peu en promenade du fait de sa participation à la structuration de l'OAS-Métro.

À sa sortie de prison à l'automne 1962, il écrit un manifeste intitulé Pour une critique positive — parfois comparé au Que faire ? de Lénine[13] et « longtemps considéré comme un texte fondateur par toute une fraction de l'ultra-droite[14] » —, dans lequel, prenant acte de l'échec du putsch d'avril 1961 et du fossé[15] existant entre « nationaux » et « nationalistes », il préconise la création d'une organisation nationaliste révolutionnaire, « destinée au combat », « une, monolithique et hiérarchisée », « formée par le groupement de tous les militants acquis au nationalisme, dévoués et disciplinés ». Dominique Venner entend alors incarner la formule de Maurras : « Nous devons être intellectuels et violents. » Très influencé par Marx, Lénine et Gramsci, il analyse le communisme non seulement comme un programme politique, mais aussi comme un mode d'organisation et une approche stratégique et tactique formidablement efficaces que les militants nationalistes doivent adopter, notamment en se structurant intellectuellement et en menant également le combat sur le plan idéologique, intellectuel, culturel et théorique, reprenant ici les analyses de Gramsci. Venner s'est également inspiré des luttes anticolonialistes et a rapidement développé l'idée que les mouvements nationalistes européens devaient adopter la rhétorique des mouvements d'indépendance nationale. Critique envers le christianisme, Dominique Venner prônait une réhabilitation des traditions et des identités, une défense des cultures face au melting-pot, une valorisation élitiste de la force et de l'héroïsme.

En janvier 1963, il fonde, puis dirige, le journal et le mouvement d'extrême droite Europe-Action — ainsi que les « Éditions Saint-Just[16] », mises au service de celui-ci — qui rassemblent, autour de convictions nationalistes et européennes, des membres de la Fédération des étudiants nationalistes, des rescapés de l'OAS, d'anciens intellectuels collaborationnistes comme Lucien Rebatet, et de nombreux jeunes militants. Il a ensuite contribué — sous le pseudonyme de Julien Lebel — à la fondation du GRECE[17], avant de créer, la même année, avec Thierry Maulnier, l'Institut d'études occidentales (IEO), qu'il dotera en 1970 d'une revue, Cité-Liberté — « entreprise à la fois parallèle, concurrente et ouverte vis-à-vis du GRECE[18] », rassemblant plusieurs intellectuels (Robert Aron, Pierre Debray-Ritzen, Thomas Molnar, Jules Monnerot, Jules Romains, Louis Rougier, Raymond Ruyer, Paul Sérant, etc.) autour de l'anticommunisme, la lutte contre « la subversion mentale » et pour « les valeurs occidentales[19] ». Après avoir organisé des colloques et publié sept numéros de Cité-Liberté, l'Institut disparaît en 1971. Sa période d'engagement politique direct prend fin en 1967[3],[20],[21].

L'œuvre d'essayiste

Il embrasse alors une carrière d'écrivain de livres d'histoire, hors des cadres universitaires[22]. Parmi ses principaux ouvrages, on peut citer : Baltikum (1974), Le Blanc Soleil des vaincus (1975), Le Cœur rebelle (1994), Gettysburg (1995), Les Blancs et les Rouges (1997), Histoire de la Collaboration (2000), Histoire du terrorisme (2002). Son travail lui a valu les critiques d'un politologue, Gwendal Châton[23], qui juge qu'il instrumentaliserait « l'histoire pour la mettre au service [d'un] combat culturel[24] ». Son Histoire de l'Armée rouge a obtenu le Prix Broquette-Gonin de l'Académie française en 1981. Dominique Venner a également consacré de nombreux livres aux armes, dont il est passionné, et à la chasse.

En 1995, conseillé par son ami François de Grossouvre (ancien résistant, spécialiste des services secrets, ami et conseiller de François Mitterrand), il publie une Histoire critique de la Résistance, qui insiste sur la forte présence d'éléments issus de la droite nationaliste au sein de la Résistance (souvent appelés les « vichysto-résistants »). Cependant, le débat généré par l'ouvrage sera limité par l'absence de jugement de l'auteur sur l'attitude du maréchal Pétain face à la Résistance[25].

Parmi ses derniers ouvrages, on notera en particulier Histoire et tradition des Européens (2002), ouvrage dans lequel l'auteur définit ce qui, selon lui, constitue les bases de la culture européenne[26] et le concept nouveau de « traditionisme » (tradition conçue, non comme ce qui est commun à tous les peuples, mais comme ce qui fait à travers le temps leur singularité).

Après avoir été directeur de la rédaction de la revue Enquête sur l'histoire, disparue à la fin des années 1990, il fonde en 2002 et dirige la rédaction du bimestriel La Nouvelle Revue d'Histoire[27], rebaptisé temporairement La NRH en 2006 — en raison d'une action en justice portant sur son titre —, dans lequel écrivent des personnalités comme Bernard Lugan, Jean Tulard, Aymeric Chauprade, Alain Decaux, François-Georges Dreyfus ou Jacqueline de Romilly. Il a coanimé le Libre Journal des historiens sur Radio Courtoisie (18 heures tous les quatre mardis), émission qui s'appuie souvent sur la dernière livraison de La NRH.

Suicide

Le , vers 16 heures, l'essayiste se suicide par arme à feu — une ancienne arme belge à un seul coup[28] — devant l’autel de la cathédrale Notre-Dame de Paris[29], qui devra être évacuée. Dans un texte publié quelques heures auparavant sur son blog et intitulé « La manif du 26 mai et Heidegger », il avait appelé à des actions spectaculaires et symboliques pour « ébranler les somnolences »[30], expliquant que « nous entrons dans un temps où les paroles doivent être authentifiées par des actes »[31]. Il y écrit que les manifestants contre le mariage homosexuel ne peuvent ignorer « la réalité de l'immigration afro-maghrébine » et que « leur combat ne peut se limiter au refus du mariage gay », le « péril » étant selon lui « le grand remplacement de la population de la France et de l'Europe »[31],[32],[33]. De plus, il aurait, d'après le recteur de la cathédrale Notre-Dame de Paris, laissé une lettre à destination des enquêteurs[34]. Dans une lettre laissée à ses amis de Radio Courtoisie, il indique : « Je choisis un lieu hautement symbolique que je respecte et j'admire. Mon geste incarne une éthique de la volonté […] Alors que je défends l'identité de tous les peuples chez eux, je m'insurge contre le crime visant au remplacement de nos populations[32]. »

Peu après l'annonce de sa mort, plusieurs personnalités de l'extrême droite française lui rendent hommage. Ainsi Marine Le Pen écrit-elle sur Twitter : « Tout notre respect à Dominique Venner dont le dernier geste, éminemment politique, aura été de tenter de réveiller le peuple de France »[33]. Bruno Gollnisch parle d'un « intellectuel extrêmement brillant » qui s'est donné la mort pour exprimer « une protestation contre la décadence de notre société »[33]. En dehors de sa famille politique, quelques personnalités saluent son caractère. Benoît Rayski écrit : « Aucune des idées de Dominique Venner n’était mienne. Mais l’homme peut parfois échapper par son courage et sa noblesse à la gangue idéologique qui lui tient lieu d’armure »[35].

Œuvres

  • Pour une critique positive, Éditions Saint-Just, Paris, 1964; réédition Éditions Ars magna, Nantes, 1997.
  • Guide de la contestation : les hommes, les faits, les événements, Robert Laffont, Paris, 1968, 256 p.
  • Ils sont fous, ces gauchistes ! Pensées. Choisies et parfois commentées par Dominique Venner, Éd. de la Pensée moderne, Paris, 1970, 251 p.
  • Guide de la politique, Balland, Paris, 1972, 447 p. + 12 p.
  • Pistolets et revolvers, Éd. de la Pensée moderne et Jacques Grancher, coll. « Le Livre des armes » no 1, Paris, 1972, 326 p.
  • Les Corps d'élite du passé (dir.), Balland, Paris, 1972, 391 p. – Réunit : Les Chevaliers teutoniques, par Jean-Jacques Mourreau, Janissaires, par Philippe Conrad, Mousquetaires, par Arnaud Jacomet, Grenadiers de la Garde, par Jean Piverd, et Cadets, par Claude Jacquemart.
  • Monsieur Colt, Balland, coll. « Un Homme, une arme », Paris, 1972, 242 p. + 40 p.
  • Carabines et fusils de chasse, Éd. de la Pensée moderne et Jacques Grancher, coll. « Le Livre des armes » no 2, Paris, 1973, 310 p.
  • Baltikum : dans le Reich de la défaite, le combat des corps-francs, 1918-1923, Robert Laffont, coll. « L'Histoire que nous vivons », Paris, 1974, 365 p. + 16 p.
  • Armes de combat individuelles, Éd. de la Pensée moderne et Jacques Grancher, coll. « Le Livre des armes » no 3, Paris, 1974, 310 p.
  • Le Blanc Soleil des vaincus : l'épopée sudiste et la guerre de Sécession, 1607-1865, La Table ronde, Paris, 1975, 300 p.
  • Les Armes de la Résistance, Éd. de la Pensée moderne et Jacques Grancher, coll. « Le Livre des armes » no 4, Paris, 1976, 330 p.
  • [Collectif], Les Armes de cavalerie (dir.), Argout, Paris, 1977, 144 p. (ISBN 2-902297-05-X) Hors-série n° 4 de la revue Gazette des armes.
  • Les Armes blanches du IIIe Reich, Éd. de la Pensée moderne et Jacques Grancher, coll. « Le Livre des armes » no 5, Paris, 1977, 298 p.
  • Westerling : guérilla story, Hachette, coll. « Le Livre des aventuriers », Paris, 1977, 319 p. (ISBN 2-01-002908-9)
  • Les Armes américaines, Éd. de la Pensée moderne et Jacques Grancher, coll. « Le Livre des armes » no 6, Paris, 1978, 309 p.
  • Les Corps-francs allemands de la Baltique : la naissance du nazisme, Le Livre de poche, n° 5136, Paris, 1978, 508 p. (ISBN 2-253-01992-5)
  • Dominique Venner, Thomas Schreiber et Jérôme Brisset, Grandes énigmes de notre temps, Famot, Genève, 1978, 248 p. + 24 p.
  • Les Armes à feu françaises, Éd. de la Pensée moderne et Jacques Grancher, coll. « Le Livre des armes » no 7, Paris, 1979, 334 p.
  • Les Armes russes et soviétiques, Éd. de la Pensée moderne et Jacques Grancher, coll. « Le Livre des armes » no 8, Paris, 1980, 276 p.
  • Le Grand livre des armes, Jacques Grancher, Paris, 1980, 79 p.
  • Histoire de l'Armée rouge. Tome 1 : La Révolution et la guerre civile : 1917-1924, Plon, Paris, 1981, 301 p. + 16 p. (ISBN 2-259-00717-1)
  • Le Mauser 96, Éd. du Guépard, Paris, 1982, 94 p. (ISBN 2-86527-027-0)
  • Dagues et couteaux, Éd. de la Pensée moderne et Jacques Grancher, coll. « Le Livre des armes » no 9, Paris, 1983, 318 p. (ISBN 9782733900758)
  • Histoire des armes de chasse, Jacques Grancher, Paris, 1984, 219 p. + 16 p.
  • Le Guide de l'aventure, Pygmalion, Paris, 1986, [pagination non connue]. (ISBN 2-85704-215-9)
  • Les Armes blanches : sabres et épées, Éd. de la Pensée moderne et Jacques Grancher, coll. « Le Livre des armes » no 10, Paris, 1986, 317 p. (ISBN 9782733901601)
  • Les Armes de poing : de 1850 à nos jours, Larousse, Paris, 1988, 198 p. (ISBN 2-03-506214-4)
  • Les armes des services spéciaux, Jacques Grancher, Paris, 320 p.
  • Treize meurtres exemplaires : terreur et crimes politiques au XXe siècle, Plon, Paris, 1988, 299 p. (ISBN 2-259-01858-0)
  • L'Assassin du président Kennedy, Perrin, coll. « Vérités et légendes », Paris, 1989, 196 p. + 8 p. (ISBN 2-262-00646-6)
  • L'Arme de chasse aujourd'hui, Jacques Grancher, coll. « Le Livre des armes » no 11, Paris, 1990, 350 p.
  • Les Beaux-arts de la chasse, Jacques Grancher, coll. « Passions », Paris, 1992, 241 p. [ISBN erroné]
  • Le Couteau de chasse, Crépin-Leblond, coll. « Saga des armes et de l'armement », Paris, 1992, 134 p. (ISBN 2-7030-0099-5)
  • Le Cœur rebelle, Les Belles-Lettres, Paris, 1994, 201 p. (ISBN 2-251-44032-1)
  • Gettysburg, Éd. du Rocher, Monaco et Paris, 1995, 321 p. (ISBN 2-268-01910-1)
  • Histoire critique de la Résistance, Pygmalion, Collection rouge et blanche, Paris, 1995, 500 p. (ISBN 2-85704-444-5)
  • Les armes qui ont fait l'histoire. Tome 1, Crépin-Leblond, coll. « Saga des armes et de l'armement », Montrouge, 1996, 174 p. (ISBN 2-7030-0148-7)
  • Revolvers et pistolets américains : l'univers des armes (avec la collaboration de Philippe Fossat et Rudy Holst), Solar, coll. « L'Univers des armes », 1996, 141 p. (ISBN 2-263-02429-8)
  • Histoire d'un fascisme allemand : les corps-francs du Baltikum et la révolution (sous-titré Du Reich de la défaite à la nuit des longs couteaux : 1918-1934), Pygmalion, Collection rouge et blanche, Paris, 1996, 380 p. + 16 p. (ISBN 2-85704-479-8)
  • Les Blancs et les Rouges : histoire de la guerre civile russe, 1917-1921, Pygmalion, Collection rouge et blanche, Paris, 1997, 396 p. + 16 p. (ISBN 2-85704-518-2) ; réed. augmentée, Le Rocher, 2007, 524 p. (ISBN 978-2268063850)
  • Encyclopédie des armes de chasse : carabines, fusils, optique, munitions, Maloine, Paris, 1997, 444 p. (ISBN 2-224-02363-4)
  • Dictionnaire amoureux de la chasse, Plon, coll. « Dictionnaire amoureux », Paris, 2000, 586 p. (ISBN 2-259-19198-3)
  • Histoire de la Collaboration (suivi des dictionnaires des acteurs, partis et journaux), Pygmalion, Paris, 2000, 766 p. (ISBN 2-85704-642-1)
  • Histoire du terrorisme, Pygmalion et Gérard Watelet, Paris, 2002, 248 p. (ISBN 2-85704-749-5)
  • Histoire et tradition des Européens : 30 000 ans d'identité, Éd. du Rocher, Monaco et Paris, 2002, 273 p. (ISBN 2-268-04162-X)
  • De Gaulle : la grandeur et le néant : essai, Éd. du Rocher, Monaco et Paris, 2004, 304 p. (ISBN 2-268-05202-8)
  • Le Siècle de 1914. Utopies, guerres et révolutions en Europe au XXe siècle, Pygmalion, Paris, 2006, 408 p. (ISBN 2-85704-832-7)
  • Ernst Jünger, Éd. du Rocher, Monaco et Paris, 2009, 176 p. (ISBN 978-2-268-06815-2)
  • Le Choc de l'histoire : religion, mémoire, identité, Via Romana, Versailles, 2011 (ISBN 979-10-90029-07-1)
  • L'imprévu dans l'Histoire : treize meurtres exemplaires, Pierre-Guillaume de Roux, Paris, 2012 (ISBN 978-23-63710-23-9)

Notes et références

  1. « Une figure de l'extrême droite se suicide dans Notre-Dame », lemonde.fr, 21 mai 2013.
  2. « Dominique Venner, essayiste d'extrême-droite, s'est suicidé à Notre-Dame de Paris », lexpress.fr, 21 mai 2013.
  3. a et b « Dominique Venner, un homme qui a choisi de mourir debout… », entretien avec Alain de Benoist, bvoltaire.fr, 23 mai 2013.
  4. Pour reprendre l'expression d'Ernst Nolte.
  5. Pierre Milza, dans son ouvrage L'Europe en chemise noire. Les extrêmes droites en Europe de 1945 à aujourd'hui (Flammarion, collection « Champs », 2002), rattache le mouvement Jeune Nation au « paysage de l'ultra-droite » et au « néofascisme » (p. 64-68).
  6. Pierre Milza (op. cit., p. 131) présente Europe-Action comme affichant des « convictions à la fois européennes et nationalistes ». C'est pourquoi Pierre-André Taguieff le qualifie de « national-européiste » (cf. Sur la Nouvelle Droite. Jalons d'une analyse critique, « Descartes et cie », 1994.
  7. Notice biographique dans le Tome 1 du Dictionnaire de la politique française d'Henry Coston (1967).
  8. Voir notamment : Patrimoine d'Antony et la page Ivry-sur-Seine.
  9. a et b Who's Who in France, 1997[réf. à confirmer]
  10. Voir principalement son autobiographie, Le Cœur rebelle, Les Belles-Lettres, Paris, 1994, 201 p. (ISBN 2-251-44032-1).
  11. Les Actualités françaises, .
  12. La Nouvelle Revue d'Histoire no 27, p. 52.
  13. Pierre Milza, Fascismes français, passé et présent, Flammarion, 1988, p. 320.
  14. Pierre Milza, L'Europe en chemise noire. Les extrêmes droites en Europe de 1945 à aujourd'hui, Flammarion, collection « Champs », 2002, p. 193. La note 1 (p. 443) indique par ailleurs : « En décembre 1982, lors du congrès du Parti des forces nouvelles, Roland Hélie, membre du bureau politique, conviait les militants à une relecture du texte de Venner ». Cf. Pierre-André Taguieff, « La stratégie culturelle de la “Nouvelle Droite” en France (1968-1983) », in Vous avez dit fascismes ?, sous la direction de Robert Badinter, Paris, Arthaud/Montalba, 1984, p. 13-52.
  15. « Zéro plus zéro, cela fait toujours zéro. L'addition des mythomanes, des comploteurs, des nostalgiques, des arrivistes, des “nationaux” donc, ne donnera jamais une force cohérente. Conserver l'espoir d'unir les incapables, c'est persévérer dans l'erreur. Les quelques éléments de valeur sont paralysés par les farfelus qui les entourent. Le jugement populaire ne s'y trompe pas. Aussi font-ils un mal considérable au nationalisme avec lequel ils sont fréquemment confondus. Ils font fuir les éléments sains et tarissent tout recrutement de qualité.
    Avec eux, il ne peut être question d'union. Il faut, au contraire, proclamer les différences fondamentales qui les séparent du nationalisme. Les farfelus doivent être impitoyablement écartés. À cette condition, il sera possible d'attirer des éléments neufs, des partisans efficaces. »
  16. Le choix du nom du révolutionnaire français s'expliquant par la volonté de se différencier de l'extrême droite catholique.
  17. Nouvelle École, août-septembre 1968.
  18. Selon Pierre-André Taguieff.
  19. L'IEO se présentait comme un « centre de réflexion, d'information, de concertation, ouvert à tous ceux qui refusent le chaos et recherchent dans la tradition occidentale les solutions aux problèmes posés par la société de développement » (cité par Pierre-André Taguieff, Sur la Nouvelle Droite. Jalons d'une analyse critique, « Descartes et cie », 1994).
  20. Cf. présentation par l'éditeur du livre Le Cœur rebelle (éd. Les Belles Lettres, 1994), ouvrage entièrement consacré à ses mémoires de militant, lesquelles s'arrêtent avec la fin de l'Institut d'études occidentales au début des années 70. Il note, dans un autre de ses ouvrages : « Très engagé dans des actions partisanes à l'époque de ma jeunesse, je m'en suis écarté de façon définitive. Elles m'ont beaucoup appris. J'ai pu alors me définir comme un cœur rebelle, rebelle par fidélité aux valeurs de droiture de mon enfance. », post-scriptum au Siècle de 1914, Pygmalion, 2007, p. 404. La page « Biographie », sous-titrée « Restituer la longue mémoire du passé », du site officiel de Dominique Venner, indique à ce propos : « Vers 1970, il a rompu définitivement avec les engagements politiques qui, dira-t-il, ne correspondaient pas à sa vocation. »
  21. Jean-Yves Camus et René Monzat, Les droites radicales et nationales en France, Presses universitaires de Lyon, 1992, pages 264 et 265, notent « D. Venner, plus ou moins retiré de l'action politique depuis le milieu des années 70 ».
  22. « Je suis écrivain dans la mesure où je m'attache à la forme de ce que j'écris. Je suis historien par vocation, désir passionné de comprendre et souci d'honnêteté. Je me veux avant tout un esprit libre, sans attache politique ou idéologique, ayant décidé de travailler en dehors des contraintes universitaires. », Ibid.
  23. Gwendal Châton, « L'histoire au prisme d'une mémoire des droites extrêmes : Enquête sur l'Histoire et La Nouvelle Revue d'Histoire, deux revues de Dominique Venner », dans Michel J. (dir.), Mémoires et Histoires. Des identités personnelles aux politiques de reconnaissance, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Essais », 2005, p. 213-243.
  24. G. Châton, op. cit., p. 221-222.
  25. Bénédicte Vergez-Chaignon, Les Vichysto-résistants : de 1940 à nos jours, Perrin, 2008, p. 721.
  26. Cf. sur ce point ces extraits du livre.
  27. Site de la revue.
  28. Huffington Post, « Un homme se suicide dans la cathédrale Notre-Dame, évacuée par la police », 21 mai 2012.
  29. Marc-Antoine Bindler, « Paris : suicide à Notre-Dame d'un ex-OAS », sur europe1.fr, (consulté le )
  30. « Un homme se suicide dans la cathédrale Notre-Dame de Paris », franceinfo.fr, 21 mai 2013.
  31. a et b « La manif du 26 mai et Heidegger », site de Dominique Venner, 21 mai 2013.
  32. a et b Abel Mestre, Caroline Monnot, « Dominique Venner, le père de l’extrême droite moderne, s’est suicidé », sur http://droites-extremes.blog.lemonde.fr/, Le Monde interactif, (consulté le )
  33. a b et c AFP, « Marine Le Pen rend hommage au suicidé de Notre-Dame », sur http://www.liberation.fr/, Libération, (consulté le )
  34. « Qui est Dominique Venner, le suicidé de la cathédrale Notre-Dame », Le HuffPost avec AFP, 21 mai 2013.
  35. Benoît Rayski, « Que Dominique Venner repose en guerre… », bvoltaire.fr, 23 mai 2013.

Voir aussi

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Articles connexes

Bibliographie

Liens externes