Association d'amitié franco-coréenne

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Association d'amitié franco-coréenne
Histoire
Fondation
Cadre
Sigle
AAFCVoir et modifier les données sur Wikidata
Type
Forme juridique
Objet social
Réunification de la Corée, développer les échanges entre la France et la Corée du Nord, normaliser les relations diplomatiques entre France et la Corée du Nord et informer sur la Corée du NordVoir et modifier les données sur Wikidata
Siège
Pays
Coordonnées
Organisation
Membres
300 (), 150 ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Président
Vice-président
Bernard Ferrand (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Secrétaire général
Patrick Kuentzmann (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Personnes clés
Robert Charvin (vice-président (d))Voir et modifier les données sur Wikidata
Idéologie
Positionnement
Site web
Statuts
Identifiants
RNA
SIREN
Carte

L’Association d'amitié franco-coréenne (AAFC, anciennement Paris-Pyongyang) est une association loi de 1901 créée en 1969, pour stimuler les échanges entre la France et la Corée du Nord. Cette association joue le rôle de diplomatie non officielle entre la France et la Corée du Nord. Elle compte 300 membres.

Historique[modifier | modifier le code]

L'organisation est une association loi de 1901. Elle a été créée en 1969[1],[2],[3],[4]. Les statuts précisent qu'elle a été fondé pour promouvoir la réunification de la péninsule coréenne[5].

L'association permet une « diplomatie parallèle » en jouant le rôle d'intermédiaire entre les diplomates français et coréens[1].

En 2004, l'association est interdite de participer à la Fête de l'Humanité par les organisateurs, ceux-ci craignant d'être associés à la Corée du Nord[6].

À la suite du défilé d'une unité de la FTA lors du 14 juillet 2018 à Paris, l'AAFC compare leur drapeau aux symboles nazis et critique l'influence japonaise sur l'armée française[7].

Contexte de création[modifier | modifier le code]

Dans les années 1960 et 1970, la Corée du Nord a bénéficié d'une meilleure image en Occident que d'autres démocraties populaires, ses succès économiques, la politique d'indépendance du président Kim Il-sung vis-à-vis de l'URSS – la Corée du Nord n'ayant pas abrité de troupes soviétiques après 1948 et n'a pas adhéré au COMECON – ont participé à cette image.

En 1969, l'association a été créée[1] par des journalistes, artistes et des élus communistes[4], parmi lesquels Jean Kanapa, Raymond Lavigne, Francis Lemarque, Léo Figuères, Maurice Nilès, Serge Boucheny, Roger Gaudon[8] ou encore Jean Suret-Canale[9].

Plaque de Jean Suret Canale – l'un des fondateurs de l'AAFC – au pied de la tour du Juche à Pyongyang.

Positionnement politique[modifier | modifier le code]

Dans la bibliographie de « La Dynastie Rouge », Pascal Dayez-Burgeon classe l'AAFC comme un « site de propagande » et le décrit comme suit : « site francophone qui paraît très favorable à Pyongyang, même si ses auteurs s’en défendent. »[10].

StreetPress le qualifie de « petit lobby pro nord-coréen »[11].

Slate.fr précise que « Les membres de l’association font parfois preuve d’une certaine complaisance vis-à-vis du régime autoritaire de Pyongyang »[1].

Libération décrit l'association comme étant un « vecteur prioritaire de la propagande nord-coréenne »[12].

Les Échos la décrit comme « un mouvement favorable au régime de Kim Jong-un »[4].

Le Parisien révèle qu'elle est « qualifiée d'officine par la justice »[13].

Organisation[modifier | modifier le code]

Dénomination[modifier | modifier le code]

De sa création en 1969 à 1989, l'association se nommait « Paris-Pyongyang »[14] (parfois orthographié « Paris- Pyong Yang)»). En 1989, elle se renomme en « association d'amitié franco-coréenne » pour s'adresser à la Corée du Nord et du Sud[15].

Objectifs[modifier | modifier le code]

L'association milite pour le développement des relations entre la Corée du Nord et la France[3] sur les plans culturels et diplomatiques[16],[17],[5].

L'association veut renforcer les échanges entre les Français et les Coréens[16]. Elle promeut l'établissement de relations diplomatiques officielles entre la France et la Corée du Nord[16] et soutient l'idée d'une réunification entre la Corée du Sud et la Corée du Nord[16]. L'association milite aussi pour la signature d'un traité de paix pour remplacer l'accord d'armistice de 1953[18].

Actions[modifier | modifier le code]

L'association soutient les organisations humanitaires qui fournissent une aide en Corée du Nord, notamment avec le Secours populaire français[14], ou à la suite d'inondations[19],[20]

Elle organise des expositions, des conférences et des manifestations culturelles en rapport avec la Corée. Elle organise des voyages de ressortissants nord-coréen en France et vice versa[14],[6].

En 2014, l'AAFC a co-organisé avec le Forum coréen international un colloque international sur la Corée[16].

Nombre d'adhérents[modifier | modifier le code]

En 2012, l'organisation comptait environ 150 membres[1]. En 2018, elle compte 230 membres[21] ou 300 membres[12].

Direction[modifier | modifier le code]

Anciens présidents[modifier | modifier le code]

Plaque de Louis Terrenoire – président de l'AAFC de 1977 à 1982 – au pied de la tour du Juche à Pyongyang.

Structure[modifier | modifier le code]

L'association est structurée en comités de différents niveaux : le comité national, les comités régionaux et les comités thématiques[5],[25].

Depuis 2008, l'AAFC dispose de comités régionaux :

  • Comité Bourgogne, créé en avril 2008[26],[27],[28] (AAFC-Bourgogne est devenue l'AAFC-Bourgogne-Franche-Comté).
  • Comité Île-de-France, créé en juin 2008[28].
  • Comité Hauts-de-France (AAFC-Nord), créé en septembre 2009[28],[29].
  • Comité Bretagne, créé en mai 2011[28].
  • Comité Languedoc-Roussillon, créé en août 2011[30].
  • Comité Normandie, créé en avril 2013[31].
  • Comité Nouvelle-Aquitaine, créé en août 2016[32],[33].
  • Comité Grand Est (AAFC-Grand Est), créé en novembre 2017[34].

Elle dispose aussi de comités thématiques :

  • Comité Espéranto, créé en août 2016[35].
  • Comité Jeunes-étudiants, créé en août 2016[36].

Affiliation[modifier | modifier le code]

L'AAFC est affiliée au Comité international de liaison pour la réunification et la paix en Corée (CILRECO)[5],[16].

Publications[modifier | modifier le code]

À partir de mars 1972 l'association lance un bulletin, pour informer sur la situation de la Corée et pour communiquer sur ses actions propres[37]. Initialement le bulletin se nomme « Paris-Pyongyang », en 1983 le bulletin prend un rythme de parution trimestrielle et prend le nom de « Paris/Pyongyang - Bulletin trimestriel de l'Association d'amitié franco-coréenne » en 1989 il devient « Bulletin de l'Association d'amitié franco-coréenne »[37].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Emmanuel Daniel, « Qui sont les lobbies nord-coréens en France? » Accès libre, sur Slate.fr, (consulté le )
  2. (en) Foster-Carter Aidan, « North Korea’s French Connection » Accès libre, sur 38 North, (consulté le )
  3. a et b Emmanuel Fansten et Willy Le Devin, « Un espion de Pyongyang au sein du Sénat français ? » Accès libre, sur Libération, (consulté le )
  4. a b et c Yann Rousseau, « Cette nuit en Asie : un fonctionnaire du Sénat arrêté pour intelligence avec la Corée du Nord » Accès libre, sur Les Echos, (consulté le )
  5. a b c et d AAFC, « Statuts de l'AAFC » Accès libre, sur Association d'amitié franco-coréenne (consulté le )
  6. a et b Caroline Piquetet et Ronan Tésorière, « Soupçons d’espionnage : ce que l’on sait sur l’arrestation de Benoît Quennedey » Accès libre, sur leparisien.fr, (consulté le )
  7. Éric Seizelet, « COVID-19 : choc sanitaire et géopolitique » chapitre : « Un autre front nippo-coréen : la querelle des drapeaux », sur ifri.org (consulté le )
  8. AAFC, « Histoire de l'Association » Accès libre, sur Association d'amitié franco-coréenne (consulté le )
  9. « Source : Biographie de Jean Suret-Canale » [PDF], sur univ-paris-diderot.fr
  10. Pascal Dayez-Burgeon, La dynastie rouge : Corée du Nord, 1945-2014, Perrin, coll. « Tempus », (ISBN 978-2-262-06522-5, lire en ligne), p. 430
  11. Mathieu Molard, « Une délégation officielle de la Corée du Nord est discrètement venue à Paris » Accès libre, sur StreetPress, (consulté le )
  12. a et b Willy Le Devin et Laurent Léger, « Espionnage: Benoît Quennedey, un candide au sulfureux pays des Kim » Accès payant, sur Libération, (consulté le )
  13. Timothée Boutry, « Accusé d’espionnage, l’énarque n’était pas à la solde de la Corée du Nord » Accès payant, sur leparisien.fr, (consulté le )
  14. a b et c « Association Amitié Franco-Coréenne. Interview avec Patrick Kuentzmann » Accès libre, sur Ônomad 온새미 노마드,‎ (consulté le )
  15. Association Sorbonne ONU, Antenne Human Rights, « Quel état des lieux des droits de l’Homme en Corée du Nord? La vision de l’Association d’amitié franco-coréenne » Accès libre, sur Sorbonne Human Rights, (consulté le )
  16. a b c d e et f Florent Charles, « La question coréenne et le problème de la réunification », HAL thèses en ligne, Université Nice Sophia Antipolis,‎ , p. 75 à 81 (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  17. AAFC, « Objectifs de l'AAFC » Accès libre, sur Association d'amitié franco-coréenne (consulté le )
  18. AAFC, « Conférence internationale de Paris pour la paix et la réunification en Corée : une solidarité internationale en actes » Accès libre, sur Association d'amitié franco-coréenne, (consulté le )
  19. « 300 000 sans-abri en Corée du Nord à cause des inondations », Le Bien Public, mardi 21 août 2007
  20. « Secours populaire: un pont sanitaire entre Fives et la Corée du Nord », La Voix du Nord, jeudi 26 juin 2008
  21. Pablo Menguy, Thomas Cuny et Alizée Touami, « Allô Pyongyang, ici Paris » Accès libre, sur Magazin EPJT, (consulté le )
  22. AAFC, « Assemblée générale de l'AAFC : organiser et renforcer la solidarité, en France et dans le monde » Accès libre, sur Association d'amitié franco-coréenne, (consulté le )
  23. AAFC, « L'AAFC invitera une délégation nord-coréenne en France à l'automne 2019 », sur Association d'amitié franco-coréenne (consulté le )
  24. AAFC, « Il y a vingt ans disparaissait Louis Terrenoire, figure du gaullisme et ancien président de l'AAFC », sur Association d'amitié franco-coréenne
  25. AAFC, « L'AAFC en région et à l'étranger » Accès libre, sur Association d'amitié franco-coréenne (consulté le )
  26. AAFC-Bourgogne, « L'AAFC-Bourgogne est devenue l'AAFC-Bourgogne-Franche-Comté » Accès libre, sur aafc-bourgogne.org, (consulté le )
  27. AAFC-Bourgogne, « Création du comité régional de l'AAFC en Bourgogne » Accès libre, sur aafc-bourgogne.over-blog.org, (consulté le )
  28. a b c et d AAFC, « Création du comité régional Bretagne de l'AAFC », sur Association d'amitié franco-coréenne (consulté le )
  29. AAFC, « Création du comité régional Nord de l'AAFC », sur Association d'amitié franco-coréenne (consulté le )
  30. AAFC, « Constitution d'un comité régional de l'AAFC en Languedoc-Roussillon », sur Association d'amitié franco-coréenne (consulté le )
  31. AAFC, « Le comité régional Normandie de l'AAFC est constitué », sur Association d'amitié franco-coréenne (consulté le )
  32. AAFC, « A Limoges, terre de résistance, création du comité régional Nouvelle-Aquitaine de l'AAFC », sur Association d'amitié franco-coréenne (consulté le )
  33. AAFC, « "Faire tomber les barrières" : le quotidien "L'Echo" rend compte de la création de l'AAFC - Nouvelle Aquitaine » Accès libre, sur Association d'amitié franco-coréenne, (consulté le )
  34. AAFC, « Création du comité régional Grand Est de l'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) », sur Association d'amitié franco-coréenne (consulté le )
  35. AAFC, « L'AAFC a constitué un comité Espéranto » Accès libre, sur Association d'amitié franco-coréenne, (consulté le )
  36. AAFC, « Création du comité jeunes-étudiants de l'AAFC » Accès libre, sur Association d'amitié franco-coréenne (consulté le )
  37. a et b Association d'amitié franco-coréenne, « Bulletin de l'AAFC », sur Association d'amitié franco-coréenne (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]