ID&T

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ID&T
logo de ID&T

Création 1992
Dates clés 2013 : achat par SFX Entertainment
Fondateurs Irfan van Ewijk
Duncan Stutterheim
Theo Lelie
Forme juridique Besloten vennootschap (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Siège social Amsterdam
Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas
Direction Duncan Stutterheim jusqu'en juillet 2015[1]
Wouter Tavecchio à compter de juillet 2015[2]
Activité Organisation d'événements
Label discographique
Société mère SFX Entertainment
Sociétés sœurs ID&T North America
Site web www.id-t.com

ID&T est une société événementielle et un label néerlandais fondé en 1992, à Utrecht, par Irfan van Ewijk, Duncan Stutterheim et Theo Lelie. Il est l'un des plus grands organisateurs d'événements de musique gabber, hardstyle et hard trance aux Pays-Bas et depuis récemment en Belgique. Ils organisent des évènements de musiques électroniques de grande envergure, tels Sensation, Innercity, Trance Energy, Mystery Land, Shockers, l'Amsterdam Music Festival, Thunderdome et Tomorrowland.

Depuis 2013, ID&T fait partie de SFX Entertainment après le rachat des parts de Duncan Stutterheim ; ID&T constitue la branche « Europe » de SFX Entertainment qui a également ID&T North America[3].

Histoire

Lancement

Le « Wizard », ancien logo du label, utilisé comme logo de l'événement Thunderdome. Ce logo provient d'un graffiti des graffeurs français BANDO et MODE2, graffé en 1986[4].

ID&T est la réunion, initialement informelle, de trois copains, Irfan van Ewijt, Duncan Stutterheim et Theo Lelie[5]. Les acronymes de leur nom, placés par ordre d'âge, forment ce qui deviendra plus tard une importante organisation événementielle néerlandaise[5]. Les premières petites soirées locales organisées par les trois amis se déroulent en 1991, à la salle « Omshanti » de Landsmeer. Ce centre doit fermer le , et la soirée d'adieu qu'ils y organisent le accueille 300 participants[5]. Au printemps 1992, les trois étudiants ont l'idée d'organiser une immense rave, basée sur le modèle des raves britanniques, pour fêter la fin de leurs études. La première édition, appelée The Final Exam, de leur festival Thunderdome, se déroule le au Jaarbeurs à Utrecht aux Pays-Bas, devant 11 000 personnes dansant sur de la musique gabber (à cette époque appelée « hard house »)[5]. The Final Exam devient la référence pour une référence incontournable de la scène hardcore, et ID&T se popularise sur toute la scène musicale germanique.

Après The Final Exam, Theo Lelie quitte ID&T, mais la petite entreprise reste active et conserve son nom initial. Une deuxième édition du festival Thunderdome est organisée le , dans la patinoire Thialf de Heerenveen[6]. Le succès est de nouveau immédiat, et ID&T décide de continuer les raves Thunderdome et de créer une série de compilations portant le même nom. Ainsi, en coopération avec le label Arcade, l'organisation lance la série de compilations dont les ventes se compteront par millions d'exemplaires[7]. En automne 1994, Irfan van Ewijt décide, en accord avec Duncan Stutterheim d'abandonner à son tour l'aventure, laissant ce dernier seul à la tête d'ID&T alors que la société est au bord de la banqueroute après l'échec de Mystery Land 1994[8].

Développement et rachat

La société se développe et s'installe à Amsterdam. L'activité de l'entreprise est double, organisation de festivals et label discographique, éditant des productions dans différents styles de musique électronique, hardcore, gabber, happy hardcore, puis hardstyle et trance. Au faîte de la vague gabber, ID&T fait de gros bénéfices en organisant les événements les plus courus par le public, rassemblant les artistes et disc-jockeys les plus en vue. Mais à la tête d'ID&T, on s'interroge sur le message que véhiculent ces festivals, dont les thématiques sont axées sur la noirceur et le rejet de la société, « Fuck it all » ; ID&T décide de réorienter sa cible vers quelque chose de plus positif[9]. En 2000, le projet Sensation prend forme, et ID&T remporte un grand succès. De cette expérience découlent nombre de projet. Sensation est depuis 2008 organisé dans plus de vingt pays chaque année pour son édition « White » (house et trance) et plus de cinq pays pour l'édition « Black » (jumpstyle, hardstyle et gabber). S'ensuit toute une série de nouveaux événements nés pendant les années 2000, notamment la Trance Energy devenue référence dans le style. La réflexion sur le message véhiculé par les événements d'ID&T se poursuit, et se concrétise à la fin des années 2000 avec l'arrivée de Carlijn Lindemulder, directrice du développement durable. Celle-ci lance la réflexion sur l'impact environnemental des événements, et met en place des actions qui ont permis de limiter les consommations d'énergie, de trier les déchets, de replanter les lieux des festivals en plein air[9].

En 2012, des rumeurs apparaissent concernant la cession par Duncan Stutterheim d'ID&T à un groupe événementiel tiers. ID&T ayant alors une réputation mondiale en ce qui concerne l'organisation d'événements dansants, voit son nom apparaître auprès de celui de la société événementielle américaine Live Nation, le numéro un, en particulier lorsque ID&T annonce en que celle-ci coorganise la première édition de Sensation aux États-Unis, qui se déroule en . Mais il est aussi question d'AEG, le numéro deux, et d'autres prétendants. Stutterheim annonce également que le futur d'ID&T est de se tourner vers les États-Unis[10]. En 2013, la vente se confirme. C'est SFX Entertainment qui remporte le morceau, acquérant 75 % d'ID&T[11] créant ainsi TomorrowWorld (en) puis Tomorrowland au Brésil organisé à partir de 2015 par la nouvelle filiale de SFX : Plus Talent[12]. En octobre de la même année, Duncan Stutterheim se sépare de ses dernières parts dans l'entreprise, SFX devenant propriétaire unique d'ID&T, annonce faite lors de l'Amsterdam Dance Event. Cet achat, qui aura coûté à SFX un total de 100 M€, se fait une semaine avant l'entrée en bourse de l'entreprise de Robert F. X. Sillerman (en) au NASDAQ[13],[14]. Duncan Stutterheim, resté un temps directeur général de la branche Europe, quitte ce poste le , pour être remplacé par Wouter Tavecchio[2]. Les droits de Tomorrowland-Belgique sont alors achetés par Manu et Michiel Beers créant ainsi une autonomie pour cette édition européenne par rapport à la maison mère SFX et aux deux éditions se déroulant sur le continent américain[15]. En parallèle, aux États-Unis, ID&T vient renforcer l'autre filiale de SFX, Made Talent, après deux éditions de Electric Zoo à l'organisation défaillante et se terminant mal[16].

Fin 2015, de nouveau bruits courent concernant un rachat d'ID&T à SFX par le milliardaire néerlandais John de Mol, appuyé par Wouter Tavecchio, directeur de Q-dance, et Bas Meijer, juriste d'ID&T[17]. SFX, qui a besoin de liquidités, cherche en effet à se séparer de certains de ses actifs, après l'échec de l'implantation d'événements ID&T aux États-Unis (annulation de One Tribe en [18]), la désastreuse édition 2015 de TomorrowWorld (en) et la chute vertigineuse de son action au NASDAQ, cotée à 30 cents pour un prix unitaire de 13 $ lors de l'introduction en bourse[19].

En , des suites de l'impact de la crise sanitaire sur le secteur événementiel, ID&T annonce la suppression de 40 % de ses emplois[20].

Partenariats et événements

Événements

Autres évènements notables tels que : Tiësto In Concert 1 et 2, Innercity, Amazone, Convertible, Welcome to the Future et Turn up the Bass.

Filiales

Diversification

Le concept phare d'ID&T, Thunderdome, a été largement utilisé pendant la période gabber des années 1990 comme marque commerciale, et décliné sous de nombreuses formes. ID&T a ainsi produit ou distribué :

ID&T a progressivement diversifié son offre en matière de divertissement, organisant en plus de Thunderdome les événements Sensation White & Black, Innercity, Trance Energy, Mystery Land, Shockers, In Concert et Tomorrowland.

ID&T est également intervenu dans d'autres domaines, avec deux chaînes de restaurants (Cineac et Mme Jeannette), un grand club de plage (en néerlandais : strandclub) « Bloomingdale » à Bloemendaal aan Zee, un magazine (Thundermagazine) et une station de radio nationale (ID&T Radio, entre 2000 et 2005)[23].

Récompenses

ID&T est récompensé par la profession pour la qualité des événements dont la société a assuré l'organisation.

Notes et références

  1. (en) Tomorrowland, TomorrowWorld Promoter ID&T's Founder Duncan Stutterheim Stepping Down, 12 avril 2015
  2. a et b (nl) Nathalie Bluiminck, « Duncan Stutterheim stapt uit dancewereld », sur www.missethoreca.nl, (consulté le )
  3. (en) Ray Waddell, « SFX Entertainment Gets Funding From Communications Giant WPP », sur billboard.com, Billboard, (consulté le )
  4. Benjamin P., « DJ Rob - Héros gabber », Brain Magazine,‎ (lire en ligne).
  5. a b c et d (en) « 20.06.1992: THE FINAL EXAM » (consulté le )
  6. (en) « 13.02.1993: THE THUNDER DOME II », sur www.thunderdome.com (consulté le ).
  7. (en) « 01.04.2000: Thunderdome 2000 (cancelled) », sur www.thunderdome.com (consulté le ).
  8. (en) « 20.06.1996: Thunderdome @ mystery land '96 », sur www.thunderdome.com (consulté le ).
  9. a et b Celebrate Life, op. cit.
  10. (en) Kerri Mason, « Stutterheim on Acquisition Rumors: 'We're Talking to Everyone' », sur billboard.com, Billboard, (consulté le )
  11. Reiko, « ID&T est acheté par les Américains, tandis que TomorrowWorld s'exporte près d'Atlanta »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur www.be-dance.be, (consulté le ).
  12. (en) « SFX Buys Brazilian Agency, Promoter Plus Talent », sur billboard.com, Billboard, (consulté le )
  13. (nl) Stijn van Wonderen, « Duncan Stutterheim is zijn ID&T nu écht kwijt », sur www.quotenet.nl, Hearst Corporation, (consulté le ).
  14. (en) « SFX Entertainment Acquires 100% of ID&T, World Leader of Dance Music Events », sur Business Wire (consulté le ).
  15. Salim Nesba, « Tomorrowland risque de perdre un soutien de taille », sur lecho.be, L'Écho, (consulté le )
  16. (en) Megan Buerger, « Can Electric Zoo Bounce Back After Tragedy? », sur Billboard, (consulté le )
  17. Smits 2015.
  18. Smits 2015.
  19. Smits 2015.
  20. Sarah Pince, « La boîte derrière Awakenings et Defqon.1 supprime 40% de ses effectifs dans le monde », Trax,‎ (lire en ligne).
  21. (nl) Nina Olivari, « Magneet Festival in samenwerking met ID&T », DJ Magazine - en ligne,‎ (lire en ligne).
  22. Ludovic Rambaud, « La démesure hollandaise », DJ Mag, no 12,‎ décembre 2015 - janvier 2016, p. 52 à 53 (ISSN 2271-006X)
  23. (nl) Pim Dijkgraaf, « Thunderdome till we die(d)? », Hard Dance Magazine - en ligne,‎ (lire en ligne [archive du ]).
  24. « IDMA Winners for the year 2008 presented in 2009 » [archive du ], Winter Music Conference (consulté le )
  25. « IDMA Winners for the year 2009 presented in 2010 » [archive du ], Winter Music Conference (consulté le )
  26. « IDMA Winners for the year 2010 presented in 2011 » [archive du ], Winter Music Conference (consulté le )
  27. « IDMA Winners for the year 2011 presented in 2012 » [archive du ], Winter Music Conference (consulté le )
  28. « IDMA Winners for the year 2012 presented in 2013 » [archive du ], Winter Music Conference (consulté le )

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (nl) Duncan Stutterheim, Release : Het verhaal van ID&T, deel 1, Vassallucci, , 392 p. (ISBN 9789050005470)
  • [vidéo] (nl) Celebrate Life, de Thijs Schreuder-Rinnooy Kan, de Hazazah Pictures & Delight Agency, ID&T, 23 mai 2014, 10 min 6 s [présentation en ligne]. Sous-titres en anglais. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • [vidéo] (nl) God Is My DJ, de Carin Goeijers, sur un scénario de Pieter van Huystee, 2 février 2006, 96 min [présentation en ligne]. Présentation du documentaire « God Is My DJ » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database. Ce film, portant sur l'histoire d'ID&T et du festival Sensation, a été récompensé par le prix du meilleur documentaire lors du Festival international du film de Varsovie de 2006.

Liens externes