Politique en Guyane
La Guyane, ancienne colonie française, est un département d'outre-mer depuis 1946 et une région depuis les lois de décentralisations de 1982.
Statut
Elle constitue avec la Guadeloupe et la Martinique, situées dans les Antilles, les départements français d'Amérique (DFA). Elle est aussi la plus grande des neuf régions ultrapériphériques de l'Union européenne.
Jusqu'en 2016, le territoire était géré par deux collectivités territoriales :
- le conseil général de la Guyane, renouvelé tous les 6 ans lors des élections cantonales. Le territoire est divisé en 19 cantons, élisant chacun un conseiller général. Les dernières élections datent de .
- le conseil régional de la Guyane, renouvelé tous les 6 ans lors des élections régionales. Il est composé de 31 conseillers régionaux. La dernière élection date de .
Lors du référendum du 24 janvier 2010, le statut de collectivité territoriale unique a été adopté par la population, en même temps qu'une évolution statutaire similaire en Martinique[1]. Le précédent, l'établissement d'une collectivité plus autonome (article 74 de la Constitution) avait été rejetée par les électeurs.
La loi no 2011-884 du relative aux collectivités territoriales de Guyane et de Martinique a prévu leur mise en place en [2]. Cette mise en place intervient finalement en , en même temps que le renouvellement des conseils régionaux de l'ensemble du territoire français.
La Guyane est dotée d’une assemblée de cinquante-et-un membres, assemblée dont est issue une commission permanente, et d’un conseil économique, social et environnemental. Pour l’essentiel, les dispositions de droit commun applicables aux conseils régionaux régissent le fonctionnement de ces institutions. Sur le plan électoral, elle constitue une circonscription électorale unique, composée de plusieurs sections dont le nombre sera arrêté par décret en Conseil d'État. Un scrutin de liste proportionnel à deux tours à la plus forte moyenne, avec une prime majoritaire de 20 % des sièges à pourvoir, a été retenu.
Au niveau communal, il existe 22 communes dirigées par des maires. Certaines de ces communes, comme Maripasoula et Camopi, ont des superficies supérieures aux départements métropolitains. De plus, certaines communes sont subdivisées en villages supervisés par des capitaines. Les dernières élections datent de mars et .
Représentation nationale et européenne
la Guyane est représentée au niveau national par deux députés (voir les circonscriptions) et deux sénateurs. Dernières élections :
- Élections législatives de 2012 en Guyane
- Élections législatives de 2017 en Guyane
- Élections sénatoriales de 2014 en Guyane
- Élections sénatoriales de 2020 en Guyane
De 2004 à 2019, la section Atlantique de la circonscription Outre-Mer (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Saint-Barthélemy, Saint-Martin et Saint-Pierre-et-Miquelon) élisait un député au Parlement européen pour représenter ces territoires.
Partis politiques
Trois tendances politiques se partagent la vie politique guyanaise. Les deux principales forces politiques restent, à l'instar du reste de la France, la droite loyaliste, représentée par Les Républicains et la gauche loyaliste, représentée par le parti socialiste guyanais (PSG), le Walwari (PRG), les forces démocratiques de Guyane (FDG), le parti socialiste (PS) et Guyane Ecologie (GE). Enfin, la troisième tendance politique est l'extrême-gauche indépendantiste, chantre de la guyanité, représentée par le mouvement de décolonisation et d'émancipation MDES.
Articles connexes
- Grève générale en Guyane et aux Antilles françaises en 2008-2009, Mouvement social de 2017 en Guyane
Notes et références
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Guyane » (voir la liste des auteurs).
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Collectivité territoriale unique » (voir la liste des auteurs).
- Le référendum a recueilli 57,49 % de réponses positives parmi les suffrages exprimés en Guyane (taux de participation : 27,44 %) (Résultats de la consultation du 25 janvier 2010 en Guyane et en Martinique, ministère de l'Outre-mer, 25 janvier 2010).
- La loi du 17 mai 2013 ayant étendu d'un an le mandat des conseils régionaux et généraux, la mise en place de ces collectivités est repoussée à 2015. Voir le texte sur Légifrance, article 47 : [1].