Sinnamary
Sinnamary | |
![]() Vue du bourg de Sinnamary. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Guyane |
Département | Guyane |
Arrondissement | Cayenne |
Intercommunalité | Communauté de communes des Savanes |
Maire Mandat |
Michel-Ange Jérémie 2020-2026 |
Code postal | 97315 |
Code commune | 97312 |
Démographie | |
Population municipale |
2 895 hab. (2018 ![]() |
Densité | 2,2 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 5° 22′ 39″ nord, 52° 57′ 35″ ouest |
Altitude | Min. 2 m Max. 278 m |
Superficie | 1 340 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.ville-sinnamary.fr |
modifier ![]() |
Sinnamary est une commune française, située dans le département de la Guyane.
Géographie[modifier | modifier le code]
Situation[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
La cité est située le long du fleuve Sinnamary. La commune, située à 63 km de Kourou et à 112 km de Cayenne, est bordée par la mer au nord. Le point culminant est la montagne Plomb (355 m), située au sud de la commune[1]. Il existe également un grand lac créé par la retenue d'eau du barrage de Petit-Saut, partagé avec la commune de Saint-Élie. Elle a pour limites :
Au sud, le bassin versant de la crique Tigre jusqu'au confluent de la rivière de Sinnamary et de la crique Plomb, puis cette dernière jusqu'à la ligne de partage des eaux entre les rivières de Sinnamary et de Kourou ;
À l'ouest, la crique Yiyi prolongée jusqu'à la grande crique de Counamama jusqu'au bassin versant de la crique Tigre ;
À l'est, la crique Malmanoury. La commune englobe ainsi les hameaux de la pointe Combi, de la savane Manuel et de Corossony, encore habités aujourd'hui.
L'Anse, autrefois principal lieu habité, et les hameaux de Renner et de Malmanoury, dont la population a été expropriée lors de l'installation du Centre Spatial Guyanais, sont maintenant déserts.
Donc Sinnamary est une toute petite commune, mais vraiment très petite.
Climat[modifier | modifier le code]
Le climat y est de type équatorial humide (longitude entre 2 et 6° Nord), type Af selon la classification de Koppen.
Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Morphologie urbaine[modifier | modifier le code]
La commune est essentiellement composée d'un bourg principal.
Logement[modifier | modifier le code]
Le nombre total de logements dans la commune est de 1 101. Parmi ces logements, 74 % sont des résidences principales, 7,6 % sont des résidences secondaires et 18,1 % sont des logements vacants[2].
Toponymie[modifier | modifier le code]
La définition de Sinnamary est Nihil Sine Maria ce qui veut dire « rien sans Marie ». Elle nous montre à quel point la population du bourg était pieuse.[réf. nécessaire]
Histoire[modifier | modifier le code]
Sinnamary était à l'origine un village amérindien. En 2003, lors de fouilles archéologiques effectuées pour les travaux d’aménagement du projet Soyouz sur des cordons pré-littoraux, témoins d’anciens rivages de la côte de Guyane, on a découvert deux sites amérindiens importants[3].
Les premiers colons arrivèrent vers 1770.
Pendant la Révolution française, les Thermidoriens y déportèrent d'abord Billaud-Varenne et Collot d'Herbois ; ensuite le Directoire après son coup d'État du 18 fructidor an V () y déporta ses ennemis politiques d’alors : François Barthélemy, François Barbé-Marbois, André-Daniel Laffon de Ladebat, Guillaume Alexandre Tronson Ducoudray, le Général Pichegru, l'abbé Brottier, Antoine Murinais, Josèphe Rovère, Victor-Amédée Willot, François Aubry, Jean-Pierre Ramel, Charles Honorine Berthelelot de La Villeurnois, Isaac Delarue et Bourdon de l'Oise ; deux autres convois en 1798 y déportèrent 312 autres proscrits, principalement des prêtres réfractaires et des journalistes. Sur le total de 328 déportés par le Directoire à Sinnamary, 180 moururent sur place dans les mois qui suivirent leur arrivée[4].
Dans les années 1850, la découverte d'or fait venir de nombreux prospecteurs.
En 1933, un établissement pénitentiaire est créé pour accueillir des prisonniers indochinois.
En 1956, l'État construit le pont Madame de Maintenon qui permet de relier les deux rives du fleuve Sinnamary.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[7]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[8].
En 2018, la commune comptait 2 895 habitants[Note 1], en diminution de 3,85 % par rapport à 2013 (Guyane : +13,11 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Sports[modifier | modifier le code]
Équipements sportifs[modifier | modifier le code]
- Stade Paul-Clet.
Clubs sportifs[modifier | modifier le code]
- US Sinnamary, football.
- AC Corossony, football.
- VCS (Vélo Club de Sinnamary), cyclisme.
- Natation.
Médias[modifier | modifier le code]
- L'émission de télévision Première compagnie y est tournée en 2005.
Économie[modifier | modifier le code]
L'économie de la ville est tirée par deux sites majeurs :
- le barrage de Petit-Saut ;
- le centre spatial guyanais dont l'Ensemble de Lancement Soyouz (ELS) est situé sur la commune. Sa mise en service a lieu le avec le lancement des deux premiers satellites Galileo.
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Cuisine locale[modifier | modifier le code]

Le Byala et la Pimentade de bœuf sont des plats originaire de Sinnamary.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Stanislas Joseph François Xavier Rovère (1748-1798), membre de la Convention et du Conseil des Anciens, déporté par le Directoire y est décédé.
- Marc-Jean Achard-Lavort prêtre réfractaire (1755-1798), y est décédé.
- Antoine Victor Augustin d'Auberjon (1731-1798), comte de Murinais, maréchal de camp des armées, député de la Seine en 1797, membre du Conseil des Anciens, déporté au bagne de Sinnamary où il mourut.
- François Barbé de Marbois (1745-1837), Comte, Pair de France, Premier Président de la Cour des Comptes.
- Eudoxie Baboul (1901-2016), doyenne des Français, y est née.
- Léon Becker (1889-1918), officier né à Sinnamary et mort durant la Première Guerre mondiale qui donna son nom à une rue de Cayenne.
- Elie Castor (1943-1996), député, conseiller général et successeur comme maire de Roland Verderosa.
- Jean-Claude Darcheville (1975-), footballeur. Né à Sinnamary où il est revenu jouer en amateur à la fin de sa carrière.
- Nicolas Jacquemin (1736-1819), évêque constitutionnel de Guyane, y fut d'abord curé (vers 1777-1787).
- Henri Salvador (1917-2008), compositeur et guitariste français.
- Constantin Verderosa, instituteur, écrivain, musicien, a ouvert avec ses modestes moyens, vers 1930, la route d'Iracoubo.
- Roland Verderosa, maire durant 35 années, conseiller général durant 19 ans.
Filmographie[modifier | modifier le code]
- Des Russes en Guyane, film documentaire de Rémi Rozié, France Ô et Beta Production, 2011, 52'. Le quotidien des ingénieurs et techniciens russes logés sur la commune lors de la construction de l'Ensemble de Lancement Soyouz dans l'enceinte du centre spatial guyanais.
Liens externes[modifier | modifier le code]
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Sur la carte IGN les Montagnes Plomb seraient situées sur la commune de Saint Elie
- Données INSEE compulsées par Linternaute - Logement à Sinnamary
- Rapport d'activité 2004 de l’Inrap page 15.
- Philippe de Ladebat, Seuls les morts ne reviennent jamais : Les pionniers de la guillotine sèche en Guyane française sous la Direction, Nantes, Amalthée, , 420 p. (ISBN 978-2-35027-894-0, lire en ligne)
- Maires de 1882 à nos jours, sur ville-sinnamary.fr
- Élu au scrutin proportionnel du 2 avril 1986 au 14 mai 1988.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
- pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018