18e bataillon de chasseurs à pied

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18e bataillon de chasseurs à pied
18e bataillon de chasseurs alpins
Image illustrative de l’article 18e bataillon de chasseurs à pied
Le fanion du 18e BCP en 1917

Création 1854
Dissolution 1962
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Bataillon de chasseurs à pied
Rôle Infanterie
Ancienne dénomination 18e bataillon de chasseurs alpins
Inscriptions
sur l’emblème
Voir étendard unique des chasseurs
Guerres Campagne d'Italie (1859)
Expédition du Mexique
Commune de Paris
Guerre de 1870
Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Fourragères Croix de guerre 1914-1918
Décorations Croix de guerre 1914-1918

Le 18e bataillon de chasseurs à pied (18e BCP) est une unité militaire dissoute de l'infanterie française (chasseurs à pied et alpins) créé sous le Second Empire.

Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]

  • 1854 : création du 18e bataillon de chasseurs à pied (18e BCP),
  • 1927 : devient 18e bataillon de chasseurs alpins (18e BCA),
  • 1940 : dissolution du 18e BCA,
  • 1940 : nouvelle création du 18e BCA dans l’armée de Vichy,
  • 1940 : devient le 20e BCA,
  • 1944 : nouvelle création du 18e BCA,
  • 1945 : devient le 20e BCA,
  • 1951 : création du 18e bataillon de chasseurs à pied,
  • 1959 : devient le centre d’instruction du 18e BCP,
  • 1962 : dissolution du bataillon.

Historique des garnisons, campagnes et batailles[modifier | modifier le code]

Second Empire[modifier | modifier le code]

Il participe à la Guerre d'indépendance italienne en 1859. En 1862, il quitte son dépôt de Strasbourg pour participer à la campagne du Mexique. Il est rattaché à la brigade de cavalerie du général de Mirandol[1],[2].

De 1871 à 1914[modifier | modifier le code]

Chasseur-cycliste du 18e BCP en 1908.

Durant la Commune de Paris en 1871, le régiment participe, avec la brigade Lecomte de l'armée versaillaise, à la semaine sanglante[3].
Il tient garnison ensuite à Romorantin et en 1890 son P.C. est à Tours.

En 1901, il prend part aux Grandes manœuvres de l'Est (10-22 septembre, de Vouziers à Reims) qui se déroulent sous le commandement du général Brugère et se placent dans la cadre de l'alliance franco-russe. Elles s'achèvent par la Revue de Reims ou de Bétheny (21 septembre), défilé final de 120 000 hommes dans les plaines de Bétheny, à la périphérie de Reims, en présence du tsar Nicolas II, de son épouse et du président de la République Émile Loubet.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Chasseurs du 18e BCP passés en revue par leur commandant, début 1915.

À la mobilisation, le bataillon a pour garnison Longuyon, il est intégré à la 87e brigade au sein de la 4e division d'infanterie du 2e corps d'armée. Il appartient à la 4e division d'infanterie tout au long du conflit[4].

En 1914, il est en opération dans le secteur des Ardennes[4], participe à la Bataille de la Marne[4]et en - , il est présent dans le secteur de l'Argonne[4].

En mars 1915, il participe à la Bataille de Champagne[4], entre avril et octobre, et combat dans secteur de la Woëvre[4], où il reste jusqu'en 1916. En octobre, participe à la seconde bataille de Champagne[4].

Soldats du 18e BCP devant Douaumont, avril 1916.

En avril 1916, c'est la bataille de Verdun[4]. En mai - juin, il est affecté au GQG à Chantilly[4] et en juillet - août, il participe à la bataille de la Somme[4].

Entre janvier et mars 1917, le régiment combat en Lorraine puis à partir d'avril dans l'Aisne, de juillet à Verdun puis en août à Saint-Mihiel[4].

Au début de l'année 1918, le régiment est toujours présent au combat en mars dans le secteur de Verdun, en mai dans le secteur du Chemin des Dames. En juillet, il participe à l'offensive de la Marne et à partir de septembre combat en Champagne[4].

Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

Soldats du 18e BCP sur le Rhin (Germersheim), décembre 1919.

En 1920, il est en garnison à Sarrebruck. La 2e demi-brigade de chasseurs, dont fait partie le 20e BCP avec le 9e et le 20e BCP, est chargée du maintien de l'ordre dans le territoire du bassin de la Sarre[5].

En 1926, il quitte la Sarre[5] et s'installe à Grasse comme 18e bataillon de chasseurs alpins[6].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

À la mobilisation de 1939, les éléments d'active du bataillon sont renforcés par les réservistes et le bataillon quitte Grasse le [7]. Il intègre la 22e demi-brigade de chasseurs alpins, avec le 23e et le 60e BCA, demi-brigade intrégrée à la 30e division d'infanterie alpine. Il fait route vers la Lorraine (Rohrbach) puis l'Aisne (Presles-et-Thierny) tandis que la SES reste dans les Alpes[8].

En 1940, il stationne dans les Vosges (Vilgotheim, Vickersheim, Herrenkopf, Niederbronn, Reichshoffen, sommet du Maimont, Lixheim, Mososux[Quoi ?], Le Roulier, Fays)[8]. Le , le bataillon est encerclé par les troupes allemandes à Cheniménil (Vosges), où il était arrivé à 14h. Il décroche de Cheniménil vers 21h. Le bataillon est dissous après l'armistice.

Recréé en 1944, il devient 20e BCA en .

De 1945 à aujourd'hui[modifier | modifier le code]

Création du C.I (Centre d'Instruction) du 18°BCP à Tours en . Dissous en 1962.

Le 18e BPC basé à Tours, caserne Baraguey d'hilliers, fut l'un des quatre centres d'instruction de l'infanterie réservés aux appelés en provenance du Sud-Ouest durant la guerre en Algérie, les trois autres étant le 57e RI à Bordeaux, le 1er RIMA à Angouleme et le 126e RI de Brive.

Sa dissolution fut décidée dès le cessez-le-feu du et fut effective début mai de la même année après le départ du contingent 62/1A à l'issue de sa formation de quatre mois.

Traditions[modifier | modifier le code]

Le fanion du 18e BCP décoré de la croix de guerre à Neubourg, février 1919.

Insigne[modifier | modifier le code]

Devise[modifier | modifier le code]

Drapeau[modifier | modifier le code]

Comme tous les autres bataillons de chasseurs ou groupes de chasseurs, il ne dispose pas de son propre drapeau. Il n'existe en effet qu'un seul drapeau pour tous les bataillons de chasseurs à pied et alpins, lequel passe d'un bataillon à un autre durant la campagne 1914-1918. En revanche, chaque bataillon possède son propre fanion.

Décorations[modifier | modifier le code]

Il est deux fois cité à l'ordre de l'armée pendant la Grande Guerre et a droit au port de la fourragère verte de la croix de guerre 1914-1918, depuis le [9].

Refrain[modifier | modifier le code]

" Encore un Arbi d'enfilé, rompez

Encore un Arbi d'enfilé ! "

Chefs de corps[modifier | modifier le code]

  • 1854 : commandant de Jouenne d'Escrigny d'Herville
  • 1859 : commandant Avril de Lenclos
  • ???? : commandant Lamy
  • 1864 : commandant Brincourt (remplace Lamy tué devant Puebla)
  • .
  • 1887 : commandant Saglio[10]
  • 1902 : commandant Famechon[11]
  • 1903 - 1905 : commandant Lorillard[12]
  • 1907 - 1910 : commandant de Susbielle[13]
  • 1911 - 1912 : commandant Gaucher[14]
  • 1912 - août 1914 : commandant Girard[15],[16]
  • septembre 1914 - novembre 1914 : commandant Brion[16]
  • novembre 1914 - janvier 1915 : commandant Mayer (tué au combat le [16])
  • janvier 1915 - mars 1915 : commandant Espinouse (tué au combat le [16])
  • mars 1915 - octobre 1916 : commandant de Torquat de la Coulerie[16]
  • octobre 1916 - 1919 : commandant Vital[16]
  • ...

Personnalités ayant servi au 18e chasseurs[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Les chasseurs à pied. Numéro spécial de la revue historique de l'armée, 1966.
  • Le 18e bataillon de chasseurs à pied pendant la campagne 1914-1918, Nancy, Berger-Levrault, 62 p., lire en ligne sur Gallica.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Émile de la Bédollière, Histoire de la guerre du Mexique, Paris, G. Barba, (présentation en ligne, lire en ligne), p. 39
  2. Paul Laurent, La Guerre du Mexique de 1862 à 1866, journal de marche du 3e chasseurs d'Afrique, Paris, Amyot, (lire en ligne), p. 127
  3. Eugène Hennebert, Guerre des communeux de Paris : 18 mars-28 mai 1871, (ISBN 978-2-346-08183-7, lire en ligne), p. 77
  4. a b c d e f g h i j k et l « Parcours et historique des bataillons de Chasseurs durant 14/18 », sur chtimiste.com (consulté le )
  5. a et b Emmanuel Pénicaut, « L’armée française en Sarre, 1918-1930 », Revue historique des armées, no 254,‎ , p. 20–28 (ISSN 0035-3299, lire en ligne, consulté le )
  6. « Les grandes manœuvres du Sud-Est commencent demain », Le Matin,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  7. « La campagne de France 1939-1940: Unités au combat », Guerres mondiales et conflits contemporains, vol. 201, no 1,‎ , p. 151 (ISSN 0984-2292 et 2101-0137, DOI 10.3917/gmcc.201.0151, lire en ligne, consulté le )
  8. a et b « BCA Les Bataillons de Chasseurs Alpins », sur Mémoire des Alpins (consulté le )
  9. « Citations collectives des Bataillons de Chasseurs durant 14/18 », sur chtimiste.com (consulté le )
  10. Référence - Annuaire de l'Armée 1890 page 222 - Berger-Levrault - Paris.
  11. Référence - Annuaires Militaires 1902 - SHD - Vincennes
  12. Référence - Annuaires Militaires 1903 à 1905 - SHD - Vincennes
  13. Référence - Annuaires Militaires 1907 à 1910 - SHD - Vincennes
  14. Référence - Annuaires Militaires 1911 à 1912 - SHD - Vincennes
  15. Référence - Annuaires Militaires 1912 et 1914 - SHD - Vincennes
  16. a b c d e et f Historique 1914-1918, p. 57.
  17. « Nécrologie. Albert Merglen, engagé de la première heure », sur www.bienpublic.com (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]