Église Saint-Grégoire de Vernosc-lès-Annonay

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Église Saint-Grégoire le Grand
Image illustrative de l’article Église Saint-Grégoire de Vernosc-lès-Annonay
Présentation
Nom local Église de Vernosc
Culte Catholique romain
Dédicataire Saint Grégoire
Type Église paroissiale
Rattachement Paroisse Bienheureux Gabriel Longueville - Diocèse de Viviers
Début de la construction 1882
Fin des travaux 1885
Autres campagnes de travaux 1895 - 1897 et 1957 - 1986
Style dominant Néogothique
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ardèche
Ville Vernosc-lès-Annonay
Coordonnées 45° 13′ 00″ nord, 4° 42′ 48″ est
Géolocalisation sur la carte : Rhône-Alpes
(Voir situation sur carte : Rhône-Alpes)
Église Saint-Grégoire le Grand

L'église Saint-Grégoire le Grand est érigée dans la commune de Vernosc-lès-Annonay, département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes. Son architecture de style néogothique est l'œuvre de l’architecte de Tournon-sur-Rhône Besset. L'édifice est situé au cœur du chef-lieu de la commune.

Historique[modifier | modifier le code]

  • 805 : Première mention écrite d’une église à Vernosc.
  • 1040 : Mention écrite de l’église.
  • 1332 : Autre mention écrite de l’église.
  • 1665 - 1699 : Travaux de remaniement dans l’église.
  • 1793 : Fermeture de l’église au culte.
  • 1794 : Des paroissiens cachent des prêtres réfractaires… La communauté locale des sœurs de Saint-Joseph accueille le Père Barthélémy Montblanc. S’ensuivent leur arrestation et exécution à Privas (18 thermidor - ).
  • 1800 - 1802 : Un séminaire clandestin fonctionne à proximité de l’église. Mgr Charles François d'Aviau du Bois de Sanzay (1736-1826), archevêque de Vienne préside au moins trois cérémonies clandestines d’ordination et de confirmation.
  • 1802 : Réouverture officielle au culte : l’église demeure paroissiale dans le cadre de la mise en place de l’organisation temporelle concordataire.
  • 1826 : Constitution du cadastre « napoléonien » de Vernosc. L’église apparait sur le plan. Elle est entourée par le cimetière communal. De cet édifice subsiste en 2014, le chœur qui a longtemps servi de mairie après réaménagement.
  • 1838 : Bénédiction et installation d’une cloche.
  • 1881 : Constat par le conseil municipal de Vernosc de l’état irréparable de l’église du village et décision de procéder à une reconstruction en partie sur le même emplacement ().
  • 1882 : Début des travaux de reconstruction (dernier trimestre).
  • 1885 : Ouverture au culte (début d’année).
  • 1895 - 1897 : Construction du clocher et achèvement de l’église.
Le chœur de l'ancienne église a été conservé, à côté du nouvel édifice.
  • 1906 : Inventaire de l’église dans le cadre de la Loi de séparation des Églises et de l'État. L'opération se déroule au moment de la messe, à 8 heures, dans une atmosphère tendue mais sans violence physique ().
  • 1957 : Électrification de l’horloge du clocher.
  • 1968 : Remise en état de la toiture.
  • 1971 : Mise en valeur des façades et du clocher par un éclairage nocturne.
  • 1979 : Rénovation du clocher.
  • 1981 : Électrification et automatisation de la sonnerie des cloches.
  • 1986 : Campagne de travaux : consolidation des piliers, rénovation et réaménagement intérieur.
  • 1994 : La paroisse de Vernosc-lès-Annonay et les autres paroisses catholiques de la banlieue d’Annonay (sauf Roiffieux) forment l’« Ensemble Inter Paroissial d'Annonay - rural ».
  • 2003 : Création de la paroisse « Saint-Christophe-lès-Annonay », par fusion des paroisses catholiques existantes (1er janvier) [1].
  • 2021 : Création de la paroisse « Bienheureux Gabriel Longueville » du Bassin d'Annonay par fusion des paroisses « Sainte-Claire » d’Annonay, de Roiffieux et de La Vocance et « Saint-Christophe lès Annonay » (1er mai) [2].

Description générale[modifier | modifier le code]

Composée d’un clocher sur la façade principale surmontant le portail d’entrée, l’église est à trois nef voûtées en croisées d’ogive. Son plan est celui d’une croix latine [3].

Vocable[modifier | modifier le code]

Le pape Grégoire Ier dit le Grand est le patron de cette église.

Visite de l'édifice[modifier | modifier le code]

Intérieur

Le sanctuaire[modifier | modifier le code]

Plusieurs éléments aux fonctions liturgiques précises :

En l’église de Vernosc-lès-Annonay, l’ambon, l’autel et le tabernacle ont été réalisés par des artisans locaux en 1986 à partir d’éléments de l’ancien maître-autel et de la chaire.

Vitraux[modifier | modifier le code]

La Sainte Famille

Les vitraux sont contemporains de la construction de l’église. Ils portent la signature du vitrailliste Baron et leur lieu et année de création : Lyon, 1884.

Les vitraux de l’abside, très lumineux au soleil levant, représentent au centre : Le Sacré Cœur. À gauche nous trouvons : Saint François Régis, un saint très populaire en Ardèche puisque vénéré à Lalouvesc, village visible depuis Vernosc-les-Annonay car situé à environ 40 km au sud-ouest de l’église. À droite : Saint Grégoire, patron de l’église.

Dans les chapelles latérales, nous trouvons des portraits en pied : La Sainte Vierge et Sainte Anne.

Les deux oculi du transept figurent : Le Baptême du Christ et La Sainte Famille.

Sculptures[modifier | modifier le code]

Statues[modifier | modifier le code]

Plusieurs statues décorent l'église :

  • Saint Pierre,
  • Saint Jean-Baptiste,
  • Saint Antoine de Padoue,
  • Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus,
  • Le Sacré Cœur.

À elles s’ajoutent deux autres statues (deuxième moitié du XIXe siècle ?)  :

  • Saint Joseph,
  • La Vierge et l’Enfant.

Chapiteaux[modifier | modifier le code]

Certains chapiteaux représentent de curieux visages humains à la place de motifs floraux.

Chemin de croix[modifier | modifier le code]

Le Chemin de Croix rappelle différents épisodes en quatorze stations du premier vendredi saint : la Passion du Christ. Ici, polychrome, il date du XIXe siècle.

Girouette[modifier | modifier le code]

Le croix sommitale du clocher est surmontée d'une girouette en forme de dragon.

Autres éléments[modifier | modifier le code]

  • Une vitrine protège la crosse qu’utilisa Mgr Charles François d'Aviau du Bois de Sanzay (1736-1826), archevêque de Vienne pour procéder aux célébrations clandestines à la fin de Révolution. Pour plus de discrétion, c'est une simple branche décorée, assimilable à un bâton qu'utilisait les bergers de l'époque.
  • Une plaque de marbre gravée rappelle l’exécution durant la Terreur des religieuses :

et de leur protégé : le Père Barthélémy Montblanc, vicaire de Givors (Rhône), âgé de 34 ans.

Cloches[modifier | modifier le code]

Le clocher abrite trois cloches :

  • La « grande cloche » s’appelle Marie Louise Étienne Grégoire et pèse 900 kg.
  • La « cloche moyenne », d’un mètre de diamètre à sa base, pèse 600 kg. Elle a été fondue en 1838 et restaurée en 2004. Son nom est Marie Joseph Philomène
  • La « petite cloche » pèse 250 kg[4].

Le dernier « clocheron » ayant sonné manuellement ces cloches fut Henri Grenouillat (1920 - 2013), connu localement sous le surnom de « Ricou ».

Chronologie des curés[modifier | modifier le code]

? – 1994[modifier | modifier le code]

Un curé, non résidant à partir de 1989, aidé parfois d'un vicaire a la charge de la paroisse dont le territoire correspond approximativement à celui de la commune à laquelle s'ajoutera une partie du territoire communal de Thorrenc à partir de 1966.

1994 – 2003[modifier | modifier le code]

Une équipe presbytérale dont les membres sont « curés in solidum » (responsables solidairement) a la charge de l’ensemble des paroisses catholiques de la banlieue d’Annonay (ensemble inter-paroissial d'Annonay - rural).

2003 – 2021[modifier | modifier le code]

Avec la création de la paroisse Saint-Christophe dont le territoire comprend la banlieue d'Annonay, à l'exception de Roiffieux et de la vallée de La Vocance, une équipe d’animation pastorale (E.A.P.) composée de laïcs en mission et de prêtres nommés « curés in solidum » à la charge de la paroisse nouvelle.

Depuis 2021[modifier | modifier le code]

Avec la création de la paroisse « Bienheureux Gabriel Longueville » dont le territoire correspond au bassin de vie d'Annonay, une équipe d’animation pastorale (E.A.P.) présidée par un prêtre nommé « curé » à la charge de la paroisse nouvelle.


Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Églises en Ardèche, Service diocésain de la Pastorale des réalités du tourisme et des loisirs du diocèse de l’Ardèche et de la Commission d’art sacré, 2010.
  • Michel Faure, Un clocher… Une histoire, Vernosc lès Annonay, Village du Haut Vivarais, Imprimerie Bétinas SA, Annonay, 1974, 222 p.
  • Alice Lacour, L’Ardèche… d’une église à l’autre, Aubenas, Imprimerie Fombon, 2013, 375 p.
  • Jacques Perrier, Visiter une église, Paris, Centurion, 1993, 143 p.
  • Réveil (Le) Vivarais - Vallée du Rhône - Pilat.- Hebdomadaire local paraissant depuis 1944.- Numéro consulté : .
  • Ribon Jean.- Reflets de l’Ardèche, Pages d’histoire civile et religieuse.- Édition et Région, La bouquinerie, Valence.- 2007.- 376 p.