Suriauville

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Suriauville
Suriauville
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Neufchâteau
Intercommunalité Communauté de communes Terre d'Eau
Maire
Mandat
Pedro Chaves
2020-2026
Code postal 88140
Code commune 88461
Démographie
Gentilé Suriauvillois, Suriauvilloises
Population
municipale
205 hab. (2021 en diminution de 5,53 % par rapport à 2015)
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 10′ 09″ nord, 5° 51′ 51″ est
Altitude 356 m
Min. 345 m
Max. 484 m
Superficie 13,44 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Vittel - Contrexéville
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Vittel
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Suriauville
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Suriauville

Suriauville est une commune française située dans le département des Vosges en région Grand Est. Ses habitants sont appelés les Suriauvillois.

Géographie[modifier | modifier le code]

Suriauville est un village lorrain situé à 3 km de la ville d'eau de Contrexéville. Situé à flanc de colline, exposé au sud sud-est, il est accessible par l'autoroute A31, à 7 km, sortie Bulgnéville. La ligne de chemin de fer Nancy-Merrey-Dijon le traverse. Il est arrosé par le ruisseau de la Renavière, qui se jette dans le Vair à Contrexéville.

Représentation cartographique de la commune

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Situation de Suriauville.

Lieux-dits et écarts[modifier | modifier le code]

  • Ferme des Évêques : Autrefois ferme d’Agéville, propriété des sœurs de Sainte Glossinde, elle fut vendue comme bien national à la Révolution. Au début du XXe siècle, elle devint un restaurant, agrémenté d’un golf, appelé golf-club de Contrexéville. Devenue ferme d’élevage après la Seconde Guerre mondiale, c’est aujourd’hui une résidence privée.
  • Ferme d’Haudonville : cense dépendant de l' Abbaye de Flabémont, détruite, appelée aujourd'hui La ferme brûlée, sur la route de Dombrot-le-Sec. Apparaît en 1186 sous le nom de Grangie Hadonisville. Charles-Cuny Larcher et son épouse Pierrotte Morlot en étaient censiers en 1751.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Réseau hydrographique[modifier | modifier le code]

La commune est située dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de Froide Fontaine, le ruisseau de Suriauville, le ruisseau du Haut des Fourches et le ruisseau du Moulin[1],[Carte 1].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseaux hydrographique et routier de Suriauville.

Gestion et qualité des eaux[modifier | modifier le code]

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Nappe des Grès du Trias Inférieur ». Ce document de planification, dont le territoire comprend le périmètre de la zone de répartition des eaux[Note 1] de la nappe des Grès du trias inférieur (GTI), d'une superficie de 1 497 km2, est en cours d'élaboration. L’objectif poursuivi est de stabiliser les niveaux piézométriques de la nappe des GTI et atteindre l'équilibre entre les prélèvements et la capacité de recharge de la nappe. Il doit être cohérent avec les objectifs de qualité définis dans les SDAGE Rhin-Meuse et Rhône-Méditerranée. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le conseil départemental des Vosges[2].

La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 924 mm, avec 13,3 jours de précipitations en janvier et 9,3 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lignéville », sur la commune de Lignéville à 7 km à vol d'oiseau[5], est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 856,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,5 °C, atteinte le [Note 2],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Suriauville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[10],[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vittel - Contrexéville dont elle constitue une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (62,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (44 %), forêts (37,3 %), terres arables (15,5 %), zones urbanisées (3,2 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Création de la ville[modifier | modifier le code]

Le village a été créé en 1255 par Huars de Beauffremont, seigneur de Bulgnéville, sur le flanc d’une colline orientée sud-est. Il se trouvait à proximité d’un autre village, plus ancien, nommé Agéville (ou Hagéville). On en trouve mention, sous le nom d’Hadianavilla et Hagianavilla, en 875, dans la charte de Louis II de Germanie. Il dépendait de l’abbaye Sainte Glossinde de Metz. Il était situé au croisement de la voie nord-sud Corre-Soulosse et du chemin est-ouest Suriauville-Lignéville. Il comportait une église paroissiale dédiée à saint Blaise qu’utilisèrent les habitants de Suriauville.

« Je, Huars de Beauffremont, sire de Bulleneigneville, et je Hans de Mandres, et je Wauterins, et je Hanrions, faisons savoir à tous ceux que ces lettres verront et ouïront, que nous et Thiébaut, nobles hers cueus de Bar, avons fondé et faite une ville ensemble, en un finage duquel nous i avons mis ce que nous i aviens et nostre home ; et li cueus de Bar ce que il i avait et ses home, et est appelé Seurauville. En ceste ville, je Huars ai le quart en toute proagel, et li cuens le quart et Wauterins et Hanrions le quart. Et est assavoir que noz ne nostre oir ne paons avoir nulle auxssance en ceste ville par douer ne par pères, ne par contes, ne par achaie que devant, biz cueus de Bar n’ait le quart por la sienne part de la coustange prenant. Se nians coustoit et se nos entriens en tenir nulle, d’aucunes choses riens ne vaudroit et seront defaitte par le devis de cette chartre ; et revenait en commun, on ne porait retenir nul des homes au comte de Bar, en ceste ville ne de ses fiez, ne des nostres homes, ne de nos fiez. Et por que ce soit ferme chose et estauble avons nos fait saeller les lettres dou sael nostre père en Deu, Gillon évesque de Toul, en témoignage de vérité. Ce fut fait l’an de grâce mil dous cinquante cinc au mois d’octembre. »

— Charte de 1255 : Fondation de la ville de Seurauville ,
Par Thiébaut, comte de Bar, Huars de Beauffremont, Jean de Mandres, Wauterin et Hanrion.

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Suriauville dépend ultérieurement du bailli royal de Bourmont mais les bénéficiaires des dîmes étaient l’abbesse des Dames de Sainte Glossinde de Metz pour un tiers, madame la comtesse de Curel pour un quart, le marquis de Salles pour 1/8, le chapelain de la chapelle de la Petite-Frêne pour 1/8 et le curé pour 1/6, celui-ci ayant toute la petite dîme.

La place forte la plus proche de Suriauville était Bulgnéville qui possédait une forteresse et s’était développée grâce à ses foires. Bulgnéville est connue pour être le lieu de la bataille de Bulgnéville qui, le , opposa les troupes franco-lorraines aux Anglo-Bourguignons pour la succession du trône du duché de Lorraine ; bataille perdue par les Lorrains.

XVIe siècle[modifier | modifier le code]

La seigneurie de Suriauville appartint ensuite aux seigneurs de Bulgnéville et de Roncourt. Dans une requête du , les habitants de Suriauville demandent à être exempts de la contribution de bois destiné à chauffer les soldats de La Mothe. En effet, la puissante forteresse lorraine défendant le duché, la contribution des villageois était requise pour son entretien. À ce titre, Suriauville bien pourvue en forêt devait pourvoir au chauffage de la troupe.

XVIIe siècle[modifier | modifier le code]

La Lorraine encore indépendante au début du XVIIe siècle, sous l’autorité du duc Charles IV de Lorraine suscitait beaucoup de convoitises dont, en premier lieu, celles la France avec Richelieu. Les sièges héroïques de 1634 et 1642 mirent à mal la forteresse de La Mothe ; celle-ci succomba en mettant de fait fin à l'indépendance ducale. Contrairement au traité signé, Mazarin ordonna la destruction complète de la ville (qui avait compté jusqu’à 3 000 habitants) conduisant ses habitants à devoir se disperser dans les villages environnants. La mort de Stanislas, duc viager de Lorraine, en 1766 rattache définitivement la Lorraine à la France.

La guerre de Trente Ans (1628-1658) provoqua maints ravages en Lorraine. À cet égard, le village voisin d'Agéville fut rayé de la carte (« ruiné », dit le Pouillé de Toul en 1749) vers 1634 par les Suédois. La chapelle Saint-Blaise d’Agéville étant rasée ; les habitants de Suriauville se retrouvèrent sans lieu de culte aussi la construction d’une église à Suriauville fut entreprise. Le Pouillé de Toul de 1711 indique : « on a bâti une église à Suriauville pour la commodité des paroissiens qui étaient obligés d’aller à Hagéville ». Il est possible qu’il y ait eu auparavant à Suriauville une chapelle dédiée à Notre-Dame. Il n'en cependant pas été trouvé confirmation, les registres paroissiaux de Suriauville débutant en 1686.

La Révolution[modifier | modifier le code]

Les cahiers de doléances sont des registres où été notés vœux ou plaintes des citoyens à destination des représentants du peuple. Les cahiers de doléances de Suriauville, rédigés en 1789, sont particulièrement éloquents et représentatifs quant aux préoccupations des Français de la campagne en cette fin du XVIIIe siècle. Ils sont consultables en mairie.

XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Après la Révolution, les guerres du Consulat et de l’Empire déciment une partie de la jeunesse. Suriauville, comme les autres villes du département, participe activement à l’effort de guerre ; le département des Vosges étant le premier à payer ses contributions fiscales, son nom est donné en 1800 (26 fructidor an VIII) à la place Royale de Paris qui devient la place des Vosges.

Le village de Suriauville prospère au XIXe siècle ; sa vocation agricole se confirme : au milieu du siècle, Suriauville a près de 600 habitants. Une grande partie travaille aux champs, et il existe de nombreux artisans ou métiers aujourd’hui disparus : repasseuse, forgeron, dinandier, etc. Durant la Guerre franco-allemande de 1870 les Prussiens passent dans le village.

XXe siècle[modifier | modifier le code]

Le conflit mondial de 1914-1918 bouleverse la vie villageoise. Les hôtels de Contrexéville sont transformés en hôpitaux, les femmes sont aux champs. La Grande guerre ravage la population. En l'occurrence, dans un village de 300 âmes, 22 jeunes hommes meurent pour la Patrie. Des familles entières sont décimées. En 1920, on inaugure le monument aux morts où sont gravés les noms des disparus. Le village compte beaucoup d’orphelins, mais la vie reprend jusqu’à la guerre 1939-1945 qui voit cette fois Suriauville perdre ses forces vives, emmenées en Allemagne comme prisonniers de guerre. Ces cinq longues années de captivité laisseront beaucoup de traumatismes (les derniers prisonniers sont rentrés en ). Un seul enfant de Suriauville perdra la vie lors de cette guerre.

La Résistance est présente dans la région. Les maquis – comme celui de Grandrupt - harcèlent les troupes d'occupation allemande en 1943 et 1944. Le , un avion de chasse américain, piloté par le lieutenant Franck Michela, du 355e Ftr Sqn, est abattu au-dessus de Suriauville, dans le bois des Noves. La libération de Suriauville est effectuée par la division Leclerc, le  ; le colonel de Langlade passe la nuit au café Desgranges, face à l’école du village.

Durant la seconde moitié du XXe siècle d'importants changements s'opèrent, tant dans les paysages que dans les activités du village. Ainsi, à proximité de ce dernier, est construite l'usine d’embouteillage les eaux de Contrexéville qui emploiera nombre d’ouvriers, tout comme celle de Vittel. Suriauville devient ainsi peu à peu un village ouvrier, en parallèle avec sa vocation agricole.

L’agriculture toutefois continue son déclin, puisqu’il ne reste que dix exploitations à la fin des années 1990, l’essentiel des travailleurs exerçant à l’extérieur de la commune. Le village, descendu au-dessous de 180 habitants, a dès lors entrepris d'augmenter sa population, grâce à quelques constructions et lotissements. Ceci n'a toutefois pas permis de rouvrir l’école communale, fermée dans les années 1980, faute d’effectifs.

Ressources et productions[modifier | modifier le code]

  • Mines de houille : un décret impérial du « accorde au sieur Marx (Jean-François) la concession de mines de houille » sur le territoire de Suriauville et des communes environnantes. Cette concession prend le nom de «concession de Suriauville ». Elle sera active jusqu’au début du XXe siècle, puis mise en sommeil. Un arrêté ministériel du déclare la déchéance de la société propriétaire. Elle sera réactivée temporairement pendant la Seconde Guerre mondiale.
  • Forêt d'exploitation. Pâturages, polyculture, vergers.
  • Travail du bois (scierie et menuiserie).
  • Centre équestre et élevage de poneys.

Aujourd’hui subsistent une dizaine de fermes d’élevage (polyculture). Les vignes ont pratiquement disparu, l’artisanat également ; la majorité de la population travaille dans les usines d’embouteillage de Contrexéville et de Vittel.

Deux sources d’eau sont captées dans le territoire communal: un forage d’eau potable alimente la consommation des habitants de Contrexéville ; l’autre, d’eau minérale naturelle, est utilisée par Nestlé Waters.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Communauté de communes[modifier | modifier le code]

À la suite de la réforme sur les intercommunalités, Suriauville rejoint la communauté de communes de Vittel-Contrexéville en 2013. Auparavant, Suriauville était isolé sans appartenance à une intercommunalité.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
  1862 Parisot    
1892 1912 Victor Boulangier (1845-1923)    
1912 1919 Émile Brenel (1856-1923)   Marchand de bestiaux
1919 1935 André Clerc (1889-1941)   Mécanicien
1935 1940 Hubert Guillemin (1903-1965)   Agriculteur
1941 1945 Camille Thiriot (1900-1979)   Agriculteur
1945 1948 Jules Pierrot (1894-1974)   Agriculteur
1948 1951 Pierre Thouvenin (1910-2010)   Agriculteur
1951 1953 Camille Thiriot (1900-1979)   Agriculteur
1953 1959 Hubert Guillemin (1903-1965)   Agriculteur
1959 1971 Pierre Thouvenin (1910-2010)   Agriculteur
1971 1979 Roger Garcin (1928-2020)   Agriculteur
1979 1988 Bernard Babon (1937-1988)   Agent de maîtrise
1988 juin 1995 Raymond Gény (1923-2002)   Agent de maîtrise
juin 1995 mars 2001 Pierre Wundelé   Architecte
mars 2001 mars 2008 Jacques Mirjol   Agriculteur
mars 2008 septembre 2010 Jean-Pierre Léger   Fonctionnaire
2010 2020 Alain Thouvenin   Agriculteur
2020 En cours
(au 23 mai 2020)
Pedro Chaves   Contremaître

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[17].

En 2021, la commune comptait 205 habitants[Note 5], en diminution de 5,53 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
455510557558593563575578560
1861 1866 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
571579538532507508487445436
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
450346333325299293276248229
1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 -
221198173179200207219205-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Vestiges préhistoriques[modifier | modifier le code]

Plusieurs tumulus gaulois parsèment les forêts de Suriauville ; les nombreux objets qui y ont été trouvés sont exposés au Musée National de Saint-Germain-en-Laye (vitrine no 9 : bracelets d’anthracite et de bronze) et au Musée départemental d'art ancien et contemporain d'Épinal. Dans le bois David, à la limite de Dombrot-le-Sec et Crainvilliers, ont été découvertes trois tombes mérovingiennes. Dans le bois des Noves a été trouvée une épée, possiblement datée du XIVe siècle.

L'église Saint-Blaise[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Blaise.

La construction de l’église a eu lieu après la guerre de Trente Ans, quand Agéville fut détruite vers 1670. Si l’on en croit le Pouillé du Barrois (1749), Suriauville disposait d'un curé depuis la fin du XVIIe puisqu’il percevait 1/6 de la dîme ; il était nommé par l’abbaye de Sainte Glossinde, qui entretenait l’église et fournissait ornements et vases sacrés. En 1672, le curé se nomme Jean Duhamel, puis Contal, en 1699, et Caussin, en 1703.

On retrouve trace du curé de Suriauville au début du XIXe siècle, avec l’abbé François. Joseph-Philippe François (1765-1843), dirigé vers la prêtrise par son oncle, l’abbé Prélat, fit partie de ces prêtres émigrés, chassés de France par la Révolution. Il exerça de 1797 à 1800 près de Mayence, et ne rentra en France qu’en 1803, pour être nommé curé de Suriauville le de cette année. C’était sa première paroisse, et il espérait que ce serait la dernière. Il avait acheté quelques propriétés, et entre autres plusieurs vignes.

Apprenant en sa prochaine nomination à Vrécourt, il écrivait au vicaire général :

« S’il dépendait absolument de moi d’opter entre les dessertes de Suriauville et de Vrécourt à laquelle vous venez de me nommer, mon choix serait bientôt établi, je resterais à Suriauville par inclination, tandis que je n’irai à Vrécourt que par devoir ». Une des raisons que l’abbé François alléguait pour demander qu’on le laissât à Suriauville, c’est que cette commune était en marché pour acheter une maison curiale. »

Les curés se succédèrent à Suriauville jusqu’à la fin du XXe siècle ; le curé Mathieu fit un long séjour, de plus de 50 ans, parmi ses paroissiens. Lui succéda l’abbé Mougenot jusqu’en 1965. Mais bientôt, il n’y eut plus de curé attaché à la paroisse, seulement des prêtres la desservant et regroupés à Vittel.

L'église a été équipée d'une horloge Ungerer en 1862, achetée 2200 francs. L'entreprise Ungerer avait succédé à l'entreprise de Jean-Baptiste Schwilgué (1776-1856), l'auteur de l'horloge astronomique de la cathédrale de Strasbourg, et a continué à construire des modèles similaires. L'horloge de l'église était de calibre 5, comportait un rouage de sonnerie des quarts et un rouage de sonnerie des heures, avec des roues en bronze, et n'a jamais été transformée. Elle a disparu du clocher à une époque indéterminée, mais est réapparue en sur eBay.

Jardins au fil de l'eau[modifier | modifier le code]

Jardins au fil de l'eau de Suriauville.

L'intercommunalité de Vittel-Contrexéville a mis en place une Route des Jardins qui a pour but de donner à chaque commune de la communauté une identité via la faune et la flore. À Suriauville il s'agit du Jardin au fil de l'eau.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Mère Sainte Mathilde, religieuse missionnaire au Japon au XIXe siècle, qui ouvrit la voie aux congrégations religieuses en Extrême-Orient.
Née le à Suriauville, Marie-Justine Raclot entra dans la communauté apostolique des Sœurs de l'Enfant Jésus (Saint-Maur) le . Après un apostolat en Languedoc, elle partit pour la Malaisie où elle arriva le . Après un long séjour à Singapour, elle fut envoyée au Japon d'où les religieuses étrangères étaient depuis longtemps bannies. Elle fut ainsi la première religieuse à entrer au Japon en 1872 et y demeura pendant toute l’ère Meiji (1868-1912). Sa mission première fut de s’occuper d'orphelins et de pauvres, et en particulier de jeunes filles, souvent destinées à la prostitution. Son caractère entreprenant et décidé a laissé une forte marque au Japon, et de nombreux Japonais viennent à Suriauville visiter les lieux de son enfance. Elle est décédée le à Yokohama (Japon).
  • Albert Mamelet, normalien, agrégé de philosophie, professeur au lycée de Belfort. Secrétaire général du PRDS (Parti républicain démocratique et social) dans les années 1920. Issu d’une vieille famille de Suriauville, il y est décédé le , à 66 ans. Il est l'auteur notamment de :
    • La Philosophie de Georg Simmel, in Revue de Métaphysique et de Morale (1912-1913)
    • Le Relativisme philosophique chez Georg Simmel (Félix Alcan – 1913)
    • Ils étaient sept millionnaires (Édité par Écrits De Paris - 1948)
    • L'Idée positive de la moralité devant la critique philosophique, préface de Léon Brunschvicj (1929)
  • Marie Rose Mamelet (1922-1987), fille du précédent, haut fonctionnaire au ministère de la Santé. À l’origine de la sectorisation de la psychiatrie, elle fut appelée « la papesse de la psychiatrie », de par son caractère entreprenant, s’affranchissant des contraintes administratives. Rédactrice de la circulaire de 1960, elle fut ensuite chef du bureau santé mentale de la DGS. Officier de la Légion d'honneur.

Un hôpital de Chelles porte son nom (Hôpital de Jour Marie-Rose Mamelet)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  1. - Archives de la Moselle H4058- no 1.
  2. - Extrait des manuscrits de la maison de Beauffremont. Bibliothèque impériale – Cabinet des Titres. Vol. 1 – liasse 13
  3. - The first women religious in Japan: Mother Saint Mathilde Raclot and the French Connection Harrington Ann M. - Loyola University Chicago, États-Unis (2001)
  4. - Vrécourt, pages d’histoire, par l’Abbé Fontaine (Balan-Sedan 1922)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Une zone de répartition des eaux est une zone comprenant les bassins, sous-bassins, fractions de sous-bassins hydrographiques et systèmes aquifères définis dans le décret du 29 avril 1994, où sont constatées une insuffisance, autre qu'exceptionnelle des ressources par rapport aux besoins.
  2. Les records sont établis sur la période du au .
  3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Suriauville » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ).
  3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Fiche communale de Suriauville », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
  2. « SAGE Nappe des Grès du Trias Inférieur », sur gesteau.fr (consulté le ).
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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