Saint-Adrien (Côtes-d'Armor)

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Saint-Adrien
Saint-Adrien (Côtes-d'Armor)
Église Saint-Rion et Saint-Adrien de Saint-Adrien.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Guingamp
Intercommunalité Guingamp-Paimpol Agglomération
Maire
Mandat
Yves Lachater
2020-2026
Code postal 22390
Code commune 22271
Démographie
Population
municipale
359 hab. (2021 en stagnation par rapport à 2015)
Densité 36 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 29′ 23″ nord, 3° 07′ 45″ ouest
Altitude Min. 84 m
Max. 211 m
Superficie 9,93 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Callac
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Saint-Adrien

Saint-Adrien (Saint Rien) [sɛ̃tadʁijɛ̃] est une commune du département des Côtes-d'Armor, dans la région Bretagne, en France.

Géographie[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Saint-Adrien
Coadout Ploumagoar
Bourbriac Saint-Adrien
Plésidy Saint-Péver

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (°C), fraîches en été et des vents forts[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur », exposée à un climat médian, à dominante océanique[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 959 mm, avec 15,6 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Kerpert à 12 km à vol d'oiseau[4], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 088,9 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Adrien est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (77,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (77,3 %), forêts (15,5 %), terres arables (4,5 %), mines, décharges et chantiers (2,6 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes parochia de Saint Rien en 1393, Saint-Derien en 1543, Saint Drien en 1581, Saint Adrien en 1682[14].

Saint-Adrien[15] vient de Saint-Rien, nom d'un personnage, semble-t-il, attesté sur l'île de Bréhat en un lieu nommé Sanctus Rihen en 1181 (Saint Rion). Le vocable Saint-Rien est devenu d'abord Saint-Drien (vers 1581) puis Saint-Adrien en 1682[14].

Histoire[modifier | modifier le code]

Croix du cimetière de Saint-Adrien.

Le village est traversé d'une ancienne voie gallo-romaine qui commençait du nord du département jusqu'à Vorgium. Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom de Montrieux[16]; elle reste républicaine et laïque depuis le XIXe siècle, à l'instar de Plésidy (lieu du maquis de Coat-Malouen durant la Seconde Guerre Mondiale). Le château de Kerauffret[17] au Magouarou appartenait à la famille du général La Fayette[18] qui fit construire l'église plusieurs fois sur l'emplacement d'une église romane primitive du XIIe siècle dont quelques éléments furent réutilisés sur l'édifice contemporain. Le village était auparavant un hameau de Bourbriac. Le village possède de nombreux chemins creux et un cadre préservé et remarquable. Une statue gallo-romaine du dieu gréco-romain Mercure fut trouvée par hasard dans un champ non loin du bourg, près de la route romaine entre Plésidy et Saint Adrien, il ne reste plus que le bas du corps, témoignant de l’ancienneté de l'occupation humaine dans ces environs. Il n'existe qu'une seule école à Saint Adrien, école publique.

XXe siècle[modifier | modifier le code]

Guerres du XXe siècle[modifier | modifier le code]

Affiche bilingue allemand-français des autorités allemandes d'occupation annonçant la condamnation à mort et l'exécution d'Yves Coantin le (Musée de la Résistance bretonne de Saint-Marcel).

Le monument aux morts porte les noms des 49 soldats morts pour la France[19] :

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 septembre 2014 Thierry Le Guevellou   Directeur d'école
septembre 2014 en cours Yves Lachater DVG Retraité de l'enseignement
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].

En 2021, la commune comptait 359 habitants[Note 2], en stagnation par rapport à 2015 (Côtes-d'Armor : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
668567441598771607624658660
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
625667663676667674660633647
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
650652660606560512510393348
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
371310293307306301318320358
2017 2021 - - - - - - -
353359-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Porte de la façade occidentale de l'église Saint-Rion et Saint-Adrien.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Cartes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Saint-Adrien et Kerpert », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Kerpert » (commune de Kerpert) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Kerpert » (commune de Kerpert) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale-définition », sur insee.fr (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a et b infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Saint-Adrien ».
  15. « Revue du Pays d'Argoat n°19 p9/32 Saint-Adrien quelques pages ».
  16. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  17. a et b « Manoir de Kerauffret Pays d'Argoat n°30 Hyacynthe des Jars de Keranroué ».
  18. « Archives des côtes-d'armor : Fonds des familles de La Rivière et La Fayette ».
  19. « MémorialGenWeb Relevé », sur memorialgenweb.org (consulté le ).
  20. « COANTIN Yves, François, Marie », sur maitron.fr (consulté le ).
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. Notice no PA00089577, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  25. « Rapport sur la fouille du tumulus en 1974 ».

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]