Plourac'h

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Plourac'h
Plourac'h
L'église Notre-Dame en 2012.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Guingamp
Intercommunalité Guingamp-Paimpol Agglomération
Maire
Mandat
Yannick Larvor
2020-2026
Code postal 22160
Code commune 22231
Démographie
Gentilé Plouracois, Plouracoise
Population
municipale
339 hab. (2021 en augmentation de 3,35 % par rapport à 2015)
Densité 11 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 25′ 01″ nord, 3° 32′ 45″ ouest
Altitude 220 m
Min. 125 m
Max. 284 m
Superficie 32,15 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Callac
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Plourac'h [pluʁax] est une commune du département des Côtes-d'Armor, dans la région Bretagne, en France.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Carte de la commune de Plourac'h et des communes avoisinantes.

Relief et hydrographie[modifier | modifier le code]

Carte du réseau hydrographique de Plourac'h.

Le fleuve côtier Aulne, dont la source se trouve en Lohuec, sert de limite occidentale à la commune, la séparant de Bolazec ; il forme aussi la limite entre les départements des Côtes-d'Armor et du Finistère. Sa vallée est encaissée d'une bonne cinquantaine de mètres par rapport aux hauteurs avoisinantes. Le ruisseau de Guérichard et son affluent le ruisseau du Den, respectivement affluent de rive gauche et sous-affluent de l'Aulne, ainsi que le ruisseau de Prajou Kerderrien, affluent de rive droite de l'Hyères, ont leurs sources dans la commune.

Le finage de Plourac'h, situé dans le prolongement oriental des Monts d'Arrée, présente un aspect accidenté : les points les plus élevés sont à la limite orientale de la commune (282 mètres sur la ligne de crête séparant Plourac'h de Calanhel sur la D 54 au nord de Kerdudal) ; 233 mètres dans la partie sud de la commune entre Poullouarn et l'Allée ; 247 mètres près de la limite nord de la commune, au sud-ouest du hameau de Keranquéré ; 217 mètres au niveau de chapelle ruinée de Saint-Maudez dans la partie sud-ouest). Le bourg, en position relativement centrale dans la commune, est vers 215 mètres.Le point le plus bas (128 mètres) se trouve dans l'angle sud-ouest du territoire communal, là où l'Aulne quitte la commune.

Joachim Gaultier du Mottay écrit en 1862 que le territoire de Plourac'h est « très montueux et très accidenté, peu boisé et peu planté de pommiers », que ses terres sont « semi-argileuses, assez médiocres » et que 1/8e de sa superficie est en prairies et un tiers en landes[1].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (°C), fraîches en été et des vents forts[3]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée », avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 156 mm, avec 16,3 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Carhaix-Plouguer à 15 km à vol d'oiseau[5], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 112,4 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Cadre géologique[modifier | modifier le code]

La commune est localisée dans la partie occidentale du Massif armoricain, à la limite septentrionale du domaine centre armoricain. Elle se situe dans un vaste bassin sédimentaire s'allongeant sensiblement en direction W-E, depuis la baie de Douarnenez jusqu'au bassin de Laval. Ce bassin est principalement constitué de schistes briovériens[Note 1] (sédiments détritiques essentiellement silto-gréseux issus de l'érosion du segment occidental de la chaîne cadomienne, accumulés sur plus de 15 000 m d'épaisseur et métamorphisés), formant un socle pénéplané[9] sur lequel repose en discordance des formations paléozoïques sédimentaires (formations siluro-dévoniennes constituées de schistes, phyllades et quartzites). Ces formations ont été déposées dans le bassin marqué par une forte subsidence, puis métamorphisées et déformées lors de l'orogenèse varisque (plis d'orientation préférentielle N 110° et plusieurs familles de failles d'orientations différentes)[10].

Sur le territoire de Plourac'h, le bassin est limité à l'ouest, au nord et à l'est par trois importants plutons hercyniens (les massifs granitiques de Huelgoat, de Commana-Plouaret et de Quintin) qui font partie d'un ensemble plus vaste, le batholite médio-armoricain[Note 2]. Ces massifs percent le géologie briovérien qui constitue une des principales unités tectoniques de la région, l'anticlinal briovérien de Yeun Elez-Plourac'h-Callac, avec la zone d'ensellement transverse de Scrignac. Ces schistes briovériens sont les témoins d'une pénéplanation très ancienne à l'ère primaire suivie d'un resoulèvement à l'ère secondaire, contre-coup des plissements pyrénéen et alpin[11].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Plourac'h est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[12],[13],[14]. La commune est en outre hors attraction des villes[15],[16].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (90,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (51,3 %), prairies (22,9 %), terres arables (17,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5 %), forêts (3,2 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Ploegruach en 1329 et vers 1330, Ploegrauch en 1368, Ploegruach en 1405, Plouegraff au XVe siècle, Ploerach en 1535 et en 1536, Ploegroach en 1574, Plorach en 1591[18].

Plourac'h vient de l'ancien breton plou (paroisse) et, semble-t-il, de c'hrac'h (tas, monceau, butte)[19].

Un décret en date du officialisé la nouvelle graphie,"Plourec'h" en lieu et place de la prêcédénte"Plourach".

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire et Antiquité[modifier | modifier le code]

Les menhirs de Toul Hoat sont un ensemble de trois menhirs dont il ne subsiste qu'un menhir les deux autres ayant été détruits au début du XXe siècle.

Un menhir en quartz, haut de huit mètres, nommé Min-ar-Groach, a été exploité pour empierrer les routes situées à proximité ; tout près des bracelets en bronze et des poignards du même métal ont été trouvés. Deux autres menhirs existaient encore à la fin du XIXe siècle à gauche de la route de Plourac'h à Carnoët, qui est une ancienne voie romaine[20].

Une enceinte fortifiée de plan rectangulaire, nommée Castel-an-Poder, est située le long de cette route à environ trois kilomètres du bourg ; elle est entourée d'un double talus en terre, séparé par un fossé. Un tumulus se trouve au village de Bourgerel[21].

Moyen-Âge[modifier | modifier le code]

Plourach est une ancienne paroisse de l'Armorique primitive, qui englobait, semble-t-il, Carnoët[22]. Puis Plourach dépendit de la châtellenie de Carnoët.

L'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste, surnommée "la cathédrale de l'Argoat", fut fondée par François du Mené, chambellan du duc de Bretagne François II (1458-1488). Elle possédait encore au XIXe siècle un calice de grande dimension, en argent, et dont les principales ciselures représentent les Douze Apôtres, qui aurait été fabriqué vers 1545 par Yves Donné, orfèvre à Morlaix, et qui aurait été donné à la paroisse par la duchesse Anne[1].

Temps modernes[modifier | modifier le code]

Le prédicateur Julien Maunoir a prêché une mission à Plourac'h en 1647[23].

En novembre 1719 le marquis de Pontcallec, qui avait été à la tête de la conspiration de Pontcallec, se cacha chez le recteur de Plourach.

Carte de Cassini des paroisses de Plusquellec, Plourac'h et Carnoët (1784).

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Plourac'h en 1778 :

« Plourach ; sur une hauteur ; à 14 lieues au Nord-Est de Quimper, son évêché ; à 30 lieues de Rennes ; et à 2 lieues et demie de Callac, sa subdélégation. Cette paroisse relève du Roi et ressortit à Carhaix ; on y compte 800 communiants[Note 4] ; la cure est à l'alternative. La haute, moyenne et basse justice de Coatrecar appartient à M. Duparc-Keryvon[Note 5]. Ce territoire est peu cultivé : il est occupé par des landes et les montagnes Darés [Monts d'Arrée], qui forment une chaîne ou rideau qui continue jusqu'au Faou, dans une longueur de onze lieues[24]. »

Révolution française[modifier | modifier le code]

La commune de Plourac'h est rattachée au canton de Plougonver en 1793 et à celui de Callac en 1801[25].

Selon Jean-Marie Rigaud, une rencontre sanglante eut lieu dans le cimetière de Plourac'h vers 1793, entre des Chouans qui venaient de voler la malle-poste de Paris, et une colonne mobile de l'armée révolutionnaire partie de Guingamp[26].

Le 12 fructidor an VII () environ 150 chouans attaquèrent une voiture publique, pourtant escortée de 14 soldats, à Pont-Jaudy, sur la route de Guingamp à Belle-Isle-en-Terre[Note 6], et tuèrent des agents de l'administration départementale ; poursuivis par les carabiniers et des gendarmes et des volontaires des paroisses avoisinantes, les Chouans, commandés par De Bar et Guillaume Le Guern[Note 7], dit Sans-Souci, se réfugièrent à Plourac'h, dont ils furent chassés le lendemain après avoir perdu 17 tués dans les combats, sans compter les blessés[27].

Le XIXe siècle[modifier | modifier le code]

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Plourac'h en 1853 :

« Plourac'h : commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom ; aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : Kernon, Kergus, Kerleron, Gollet, Kergorn, Lessenan, Kerhô, Kerdaniel, Reste-Horniou, Kerbaudouin, Coat-Bloc, Kerindret, Kernivinou, Guerlin, Guerlès, Kermare, Kerambail, Kerdiziout, Pen-an-Golot, Quinplein, Pen-an-Hoat, Keroan, Calanhel, Coat-Rescar, Kerleret. Superficie totale : 3 215 hectares, dont (...) terres labourables 1 421 ha, prés et pâturages 396 ha, bois 11 ha, vergers et jardins 48 ha, landes et incultes 1 239 ha (...). Moulins 4 (de Kerhô, des Prés, Neuf, du Dein ; à eau). Géologie : schiste argileux ; roches amphiboliques et quartz dans le sud-ouest. On parle le breton[28]. »

En 1862 les deux écoles de Plourac'h avaient 20 élèves pour l'école des garçons et 40 élèves pour celle des filles[1]. Deux écoles communales ouvrent en 1869[26].

La commune reste très enclavée ; en 1876 seuls deux chemins ont bénéficié d'un aménagement et ne desservent que de faibles proportions de la commune ; le Conseil gnéral vote en 1876 une subvention pour aider Plourac'h à aménager le chemin qui relie le bourg à Bolazec[29].

Le XXe siècle[modifier | modifier le code]

La Belle Époque[modifier | modifier le code]

En août 1902 le bâtiment de l'école des garçons est interdit en raison de sa vétusté et de son insalubrité ; en 1904 « la municipalité attend depuis deux ans que le gouvernement veuille bien lui accorder le secours auquel elle a droit pour la construction d'une nouvelle école »[30]. En 1905 l'école des garçons, provisoirement « installée depuis des années dans un local invraisemblable, ne compte plus qu'un seul élève. Les enfants parcourent 8 kilomètres et plus pour fréquenter les écoles des communes voisines »[31].

Le un violent orage éclata après les vêpres lors du pardon de la chapelle Saint-Guénolé ; les participants se réfugièrent dans la chapelle, mais la foudre tomba sur l'édifice, tuant deux personnes[32].

Les biens ayant appartenu à la fabrique de l'église de Plourac'h et placés sous séquestre sont, à défaut de bureau de bienfaisance, attribués à la commune de Plourac'h[33]. Un bureau de bienfaisance est créé par un décret du [34].

L'établissement (une école congréganiste) des Sœurs de la Divine Providence de Créhen situé à Plourac'h est dissous par un décret du [35].

La Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts de Plourac'h porte les noms de 84 soldats morts pour la Patrie pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux 4 (René Jouan, Yves Le Bon, Jean Thoraval et Ange Parchantour) sont morts en Belgique ; 1 (Jean Derrien) est tué à l'ennemi en 1917 dans l'actuelle Macédoine du Nord, 1 (Jean Le Cam) est mort en captivité en Allemagne en 1918 ; les autres sont décédés sur le sol français, dont 5 (Yves Jaouen, Alexandre Le Gall, Guillaume Le Quéré, François Lencot et Yves Monnier) ont été décorés à la fois de la Médaille militaire et de la Croix de guerre[36].

La médaille du poilu Étienne Fer, né le à Scrignac (il est décédé en 1960), mais qui était meunier à Plourac'h, a été retrouvée 102 ans après sa perte, dans un champ de la commune des Grandes-Loges (Marne) et remise à ses descendants en 2017[37].

La Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts de Plourac'h porte les noms de 7 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles deux soldats tués lors de la Bataille de France au printemps 1940 (Marcel Le Scraigne à Blessy (Pas-de-Calais) et Yves Quelennec à Longueau (Somme) ; deux morts en déportation (Joseph Kerhervé, résistant FTP, membre du Front national, mort le au camp de concentration d'Auschwitz et Théophile Chauvel, probablement réfractaire au STO, mort le au Camp de concentration de Flossenbürg (Allemagne) ; Auguste Dugay, résistant FFI a été fusillé le à Ploufragan[38] ; François Fer, gendarme, a été tué par des soldats allemands le à Roncherolles-en-Bray (Seine-Inférieure)[36].

Des maquisards, dirigés par Albert Yvinec, sont à l'œuvre à Plourac'h au printemps 1944 et s'installe à partir du près de la chapelle Saint-Maudez ; le , lendemain du Débarquement de Normandie, ils établissent des barrages sur les routes du secteur et le lendemain s'emparent d'armes et de munitions dans un dépôt situé à Bolazec après avoir tué les deux sentinelles allemandes[39].

André Le Penglaou, né le à Calanhel, résistant FTP, a été tué au combat le à Plourac’h[40]. Une stèle commémorative a été édifiée en sa mémoire au lieu-dit Toull An Héol.

L'après Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Deux soldats originaires de Plourac'h (François Guillou et Louis Rousvoal) sont morts pour la France pendant la Guerre d'Algérie[36].

Entre 1971 et 1989, pendant les mandats de maire de Félix Lozach, une nouvelle mairie est construite, l'école est rénovée et le regroupement pédagogique de l'école avec celles de Carnoët et Plusquellec décidé, la chapelle de Saint-Guénolé restaurée et de nombreuses routes communales réaménagées[41].

Le XXIe siècle[modifier | modifier le code]

Les difficultés face à la baisse démographique[modifier | modifier le code]

Pour lutter contre le dépeuplement le conseil municipal de Plourac'h a voté en 2017 une aide financière de 2 000 euros (plus 1 000 euros par enfant) pour les familles qui feraient l'achat d’une résidence principale dans la commune[42].

Face au risque de fermeture en 2019 de l'unique commerce de Plourac'h, son propriétaire s'est adressé à l'opération SOS Villages[Note 8] pour trouver de nouveaux gérants[43].

Les écoles de Plourac'h, Carnoët et Plusquellec se sont unies en un regroupement pédagogique intercommunal (RPI), constitué de trois classes, réparties entre les trois communes (c'est la classe de CM1-CM2 qui se trouve à Plourac'h ; 19 élèves ä la rentrée 2022). En février 2024 les maires de celles-ci demandent l'ouverture pérenne de la quatrième classe, obtenue à titre provisoire en 2023, ce qui était refusé par l'inspection académique[44], mais a été finalement accordé.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1797   Gabriel Guéguen[Note 9]   Cultivateur.
avant 1803 1819 Jean Louis Le Morellec[Note 10]   Cultivateur.
1819 1830 Joseph Guillou[Note 11]   Laboureur.
1830 1837 Jean François Guillou[Note 12]   Cultivateur.
1837 1873 Camille Duchesne[Note 13]   Propriétaire.
1873 1877 Jean Marie Duchesne[Note 14]   Cultivateur. Fils de Camille Duchesne, maire précédent.
1877 1882 Louis Plusquellec[Note 15]   Cultivateur.
1883 1894 François Le Roch[Note 16]   Propriétaire.
1894 1918 Auguste Le Roch[Note 17]   Frère de François Le Roch, maire précédent. Cultivateur. Propriétaire.
1919 après 1922 Yves Higuinen[Note 18]   Cultivateur.
         
         
1971 1989 Félix Lozach[Note 19]   Exploitant agricole.
1989 2001 Théophile Le Men[Note 20]   Ancien militaire[45].
         
mars 2001 En cours Yannick Larvor DVG Commerçant.
Les données manquantes sont à compléter.

Économie[modifier | modifier le code]

Les entreprises de Plourac'h sont surtout liées à l'agriculture. Le nombre d'agriculteurs est d'à peu près trente sur la commune. Ce sont essentiellement des élevages de vaches laitières et allaitantes et de volailles et d'une ETA (entreprise de services aux agriculteurs). Il y a environ cinq entreprises artisanales, un inséminateur et un bar-tabac-alimentation-restaurant. Il y a aussi deux administrations qui sont la mairie et l'école.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[46]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[47].

En 2021, la commune comptait 339 habitants[Note 21], en augmentation de 3,35 % par rapport à 2015 (Côtes-d'Armor : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0158439321 0131 2651 1581 2401 2421 320
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 3121 3681 3981 4541 5251 4811 5471 5371 593
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 5281 5681 6121 4881 3881 3381 2591 153960
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
836742592513437370354347322
2021 - - - - - - - -
339--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[48] puis Insee à partir de 2006[49].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

La chapelle Saint-Guénolé de Plourac'h.
  • la chapelle Saint-Guénolé : élément du patrimoine local et religieux de la commune, la chapelle Saint-Gwénolé du Runors est très ancienne, elle date du XVIe siècle et est bâtie par la famille Gourvinec, seigneurs de Klempétu. Depuis sa première construction sur le run du Rudunos, la chapelle a subi plusieurs remises en état. Les comptes-rendus de fabriques en témoignent[53].
  • la croix du XVIIIe, inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [54].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. « Des schistes argileux gris-verdâtre ou gris-bleuâtre alternent indéfiniment avec des grès micacés et feldspathiques. Localement, la succession de lits schisteux et gréseux est si régulière que la pierre prend un aspect zébré… En règle générale, ces matériaux sont inaptes à livrer des pierres de taille… Ils fournissent essentiellement des moellons assez médiocres, souvent plats, dont le façonnement difficile est souligné quelquefois par les innombrables marques des outils employés aux tentatives d’équarrissage. Dans le bâti, lesdites roches se font remarquer par leur hétérométrie généralisée, leur appareillage irrégulier et fréquemment leur usure prononcée, allant jusqu’à une érosion en creux ou, tout au moins, un net émoussé ». Cf Louis Chauris, « Impacts de l'environnement géologique sur les constructions dans la région de Pontivy au cours de l'histoire », Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne, t. 88,‎ , p. 6-7.
  2. Le batholite hercynien médio-armoricain, orienté approximativement d'ouest en est, est constitué d'une « traînée » de plutons granitiques (Saint-Renan–Kersaint, Plounéour-Menez, Plouaret, Huelgoat, Quintin, Moncontour et Dinan). Cf Louis Chauris, « Pour une géo-archéologie du Patrimoine : pierres, carrières et constructions en Bretagne. Neuvième partie : Le batholite granitique hercynien médio-armoricain », Revue archéologique de l'Ouest, no 35,‎ , p. 241-276 (DOI 10.4000/rao.5626)
  3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  4. Personnes en âge de communier.
  5. René du Parc, seigeur de Keryvon, né le à Trébrivan, décédé en 1779.
  6. Pont-Jaudy est à la limite des communes de Tréglamus et Pédernec, à l'endroit où la route traditionnelle de Guingamp à Morlaix franchit le Jaudy.
  7. Guillaume François Le Guern, né le à Gourin, tué en novembre 1812 près de l'Île-d'Houat à son retour d'Angleterre par l'équipage du navire L'Alerte envoyé de Lorient.
  8. Plateforme d'aide à la relance des commerces dans les villages en zone rurale organisée ar le Journal télévisé de 13 heures de TF1.
  9. Gabriel Guéguen, né le à Kermadien en Bolazec, décédé le à Plourac'h.
  10. Jean Louis Le Morellec, né le à la Boissière en Plusquellec, décédé le à Plourac'h.
  11. Joseph Guillou, né le à Plourac'h, décédé le à Plourac'h
  12. Jean François Guillou, né le 10 prairial an XIII () à Plourac'h, décédé le à Plourac'h.
  13. Camille Théodore Blavon Duchesne, né le 11 floréal an V () à Poullaouen, décédé le ä Plourac'h.
  14. Jean Marie Duchesne, né le à Plourac'h, décédé.
  15. Louis Marie Plusquellec, né le à Plourac'h, décédé le à Plourac'h.
  16. François Le Roch, né le à Plourac'h, décédé probablement en 1929.
  17. Auguste Le Roch, né le à Plourac'h, décédé le à Plourac'h
  18. Yves Marie Higuinen, né le à Plourac'h, décédé le à Guerneven en Plourac'h.
  19. Félix Lozach, né vers 1920, décédé le .
  20. Théophile Le Men, né le à Scrignac (Finistère), décédé le
  21. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Joachim Gaultier du Mottay, Géographie départementale des Côtes-du-Nord : rédigée sur les documents officiels les plus récents, Saint-Brieuc, Guyon frères, (lire en ligne), pages 499 et 500.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
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  52. « L'église de Plourac'h », sur InfoBretagne.com (consulté le ). Cette église est entourée d'un enclos paroissial qui témoigne de l'importance de son pèlerinage vers la fin du Moyen Âge et qui comprend un calvaire du XVe siècle, un ossuaire avec des pierres sculptées côté extérieur et des gargouilles. L'église, de grande dimension, impressionne par sa hauteur intérieure et possède une voûte en bois peint, une belle rosace au-dessus de l'autel, deux autels latéraux en bois sculpté polychrome et des sablières. Son porche sud, de style gothique, a conservé les statues des 12 apôtres. Son clocher est de style Beaumanoir. .
  53. Source : Kevredigezh Sant Gwenole.
  54. Notice no PA00089516, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

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