Utilisateur:Philgin/Zodiaque

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Divergence d'opinion sur les deux zodiaques/Suppression

Illustration du décalage lié à la précession des équinoxes entre :
— le zodiaque utilisé en astrologie sidérale (cercle interne sur la figure),
— le zodiaque utilisé en astrologie tropicale (cercle externe).

− − Cet article traite de la divergence d'opinion sur l'importance relative à accorder aux deux « zodiaques » (la ceinture de constellations zodiacales et l'écliptique lui-même). − − Deux notions voisines sont appelées « zodiaque » : − * en astronomie et en astrologie sidérale, le zodiaque est la ceinture des constellations zodiacales, c’est-à-dire des treize constellations (de formes et de dimensions conventionnelles différentes) traversées par l’écliptique ; − * en astrologie tropicale, le zodiaque est l'écliptique lui-même, divisé en 12 secteurs égaux de 30 degrés chacun, et ayant pour origine le point vernal (intersection de l’équateur céleste avec l'écliptique) ; ce zodiaque est schématisé par la ceinture brune du dessin ci-contre. − − En raison du phénomène astronomique de précession des équinoxes, qui induit un déplacement du point vernal sur la sphère céleste, ces deux ceintures tournent régulièrement l'une par rapport à l'autre. Ce mouvement relatif produit un décalage qui croît régulièrement, à raison d'une minute d’arc par an (valeur exacte 50,3″), ou d’un degré tous les 72 ans, ou d’un tour complet en 25 800 ans, ou d’un signe zodiacal tous les 2150 ans. − − ==Problématique == − La précession des équinoxes est connue depuis l'Antiquité. Le décalage entre les constellations et les segments de l'écliptique du zodiaque tropical a donné lieu à une tentative de réforme (Johannes Kepler proposera d'abandonner le zodiaque pour se consacrer uniquement aux angles entre planètes, appelés aspects) ; au XVIIIe siècle, on tentera de trouver dans ce décalage une explication de l'origine des cultes (voir ère astrologique). Une opinion largement répandue est que les astrologues ignorent l'existence de ce phénomène aisément vérifiable par l'observation du ciel[1]. − − == Repères == − − Si l'on considère que les signes du Taureau et du Scorpion ont à leur milieu les étoiles Aldébaran et Antarès, alors les douze signes ainsi définis sont ceux du zodiaque dit sidéral de Cyril Fagan (ou zodiaque des constellations Babylonien). Il s'agit ici du zodiaque sidéral utilisé par la quasi-totalité des astrologues sidéralistes occidentaux[2]. − − Ce qu'il est convenu d'appeler l'astrologie hindoue, aussi nommée Astrologie védique ou jyotish, est elle aussi sidérale. Cependant, l'origine de cette astrologie (souvent appelée « védique ») a en fait des origines plus récentes et en partie occidentales. Les textes védiques originaux accordent une importance prépondérante aux solstices et aux équinoxes. Par exemple, le plus ancien texte, le Vedāṅgajyotiṣa 5ff., édicte que le début de l'année est calculé en fonction du solstice d'hiver et de la position de la Lune[3]. − − Cette « astrologie hindoue » résultant du contact de diverses influences prend en compte le décalage dû à la précession des équinoxes, avec une correction, nommée « Ayanamsa », d'environ 24°. Il existe cependant plusieurs Ayanamsa, faisant que les différents systèmes d'astrologies védiques diffèrent de quelques minutes ou secondes d'arc. − La grande majorité des astrologues indiens n'utilisent que le zodiaque sidéral où l'étoile Spica marque le début de la Balance[4]. − − Au contraire, si l'on considère que le point de départ/arrivée des douze signes est l'endroit (le point vernal) où le trajet annuel apparent du Soleil est coupé par l'équateur terrestre au mois de mars, alors on a défini le zodiaque utilisé par les astrologues dits tropicalistes (par opposition aux astrologues dits sidéralistes, qui utilisent un zodiaque sidéral), qui reprend les signes dont parlent la plupart des journaux occidentaux. − − == Différences entre « constellations zodiacales » et « signes » de l'astrologie tropicale == −

En 26 500 ans, l'axe des pôles terrestres effectue une rotation semblable à celle, beaucoup plus rapide (quelques secondes), de ce gyroscope.

− Bien que la cause du phénomène soit autre, l'image de la rotation du pôle du gyroscope demeure une excellente illustration du phénomène de la précession des équinoxes. Observons cependant que c'est l'attraction de la Lune orbitant autour de la Terre qui cause ce décalage graduel. Si nous projetons l'axe des pôles vers la voûte céleste, nous observons un trajet circulaire. Actuellement, le pôle Nord pointe vers l'étoile que nous appelons « polaire », Polaris, mais qui ne l'a pas toujours été. En 2000 avant notre ère, l'étoile polaire était Thuban, une étoile de la constellation Draco (le Dragon). En 11 000 avant notre ère, c'était, à quelques degrés près, Véga de la Lyre. − − Même si l'axe des pôles tourne ainsi, l'inclinaison de cet axe, par contre, ne varie pas : elle est de 23 degrés et demi, approximativement, un angle d'inclinaison comparable à celui de ce gyroscope. −

La précession de équinoxes s'accompagne d'un trajet circulaire des pôles célestes : à chaque ère correspond un pôle céleste différent, qui peut correspondre à une étoile (Polaris, actuellement), mais pas nécessairement.

C'est à cette inclinaison que sont dues les saisons : de la Terre, toujours « penchée » vers Polaris (depuis quelques siècles), nous voyons (si par exemple nous sommes dans l'hémisphère Nord), le Soleil plus longtemps et plus haut dans le ciel (c'est l'été) s'il est placé au plus proche de cette étoile, si, en d'autres termes, nous sommes « penchés » vers un Soleil semblant être dans la constellation du Cancer, voisine de Polaris. À l'opposé, en hiver, nous sommes toujours penchés dans la même direction, mais, la Terre ayant effectué la moitié d'un cycle, le Soleil semble être plus proche de la Lyre, du Capricorne, etc., et il n'apparaît que peu et s'élève peu dans le ciel. Nous somme penchés de l'autre côté. En vérité, l'inclinaison n'a pas varié, c'est notre position par rapport au Soleil qui a changé en six mois.

Positions de la Terre aux solstices et aux équinoxes. Noter que l'axe des pôles est toujours orienté dans la même direction; c'est la position de la Terre qui fait qu'elle soit « penchée » vers le Soleil, en position 4 (été boréal).

Lorsque la Terre est penchée au maximum vers le soleil, c'est l'été boréal; à l'opposé, six mois plus tard, c'est l'hiver boréal qui commence. Ces deux positions de la Terre par rapport au Soleil forment l'axe des solstices. Lorsque la Terre est à mi-chemin entre ces deux dates, ce sont les équinoxes du printemps et de l'automne. Ces deux moments du système Terre-Soleil forment l'axe des équinoxes. Étant donné que ce cycle est entièrement tributaire de l'inclinaison de la Terre, le déplacement de l'axe des pôles fera en sorte que l'arrière-plan stelllaire devant lequel se trouve le Soleil à chaque moment du cycle changera, tout comme le pôle céleste.

− − Douze constellations, de tailles et de conformations fort différentes, semblent jalonner le trajet apparent du Soleil en douze mois : ce sont les constellations zodiacales. Il n'y a cependant aucun lien nécessaire entre, par exemple, le Cancer sidéral et le mois dit du Cancer (le premier mois de l'été); il y a 13 000 ans, le Cancer sidéral n'était pas l'arrière-plan sidéral du Soleil d'été, mais de l'hiver. −

− Il demeure que cette confrontation entre le référentiel Terre-Soleil (qui permet également de situer les planètes et la Lune sur, ou autour de, l'écliptique) et le référentiel de la voûte céleste a donné lieu, depuis deux millénaires, à diverses hypothèses sur l'histoire de l'humanité.

Position du point vernal en 1690. Nous observons une fois de plus l'inclinaison de 23⁰27', mais cette fois projetée sur l'arrière-plan de la voûte céleste. L'écliptique (ecliptica), à l'horizontale, croise l'équateur terrestre projeté sur la voûte céleste, qui est incliné à 23⁰27', au point [ɣ]. Ces étoiles et constellations sont celles qui étaient derrière le Soleil le jour du printemps. Trois siècles plus tard, le point [ɣ] a glissé de quelques degrés vers la gauche, vers le Poisson Austral (Piscis Austrinus). Au début de l'ère chrétienne, ce point se trouvait plus à droite, à proximité du nœud qui relie les deux rubans auxquels sont attachés les deux Poissons. Ce décalage s'effectue « à reculons », en ce sens que le Soleil et les planètes, lorsqu'ils parcourent l'écliptique, vont de gauche à droite.

En revanche, l'histoire individuelle et celle des événements de la vie courante restent rattachées, essentiellement, selon l'astrologie tropicale, à la position du Soleil (la saison) et à celle des planètes sur l'écliptique, qui détermine leur trajet apparent dans le ciel.

− − == Théorie des ères astrologiques == − − Le point vernal a ainsi reculé de la constellation du Taureau (il y a environ 6 000 ans) à celle du Bélier (il y a environ 4 000 ans), et de la constellation du Bélier à celle des Poissons (il y a environ 2 000 ans)[5]. − − Selon certains, nous sommes déjà dans l'ère du Verseau ; dans son livre L'Ère du Verseau, l'écrivain - il n'est pas astrologue - Jean Sendy fixe par exemple d'après les faits historiques le début de cette ère à 1950 (approximativement la possession de la Bombe A par deux blocs opposés). En revanche, selon Max Duval, astrophile proche de Dom Neroman particulièrement compétent en astronomie, qui se fonde sur la longitude écliptique de l'étoile Régulus, l'humanité doit entrer dans l'ère du Verseau en l'an 2012[6]. − − Il suffit d'observer que les constellations des Poissons et du Verseau, tout comme la Vierge et la Balance, en vérité, se chevauchent, pour juger de la difficulté d'établir une ligne de démarcation entre les ères. En effet, ci-contre, nous constatons que les flots s'écoulant de l'urne du Verseau (en bas, à gauche) sont au même niveau, par rapport à l'écliptique, que le poisson Austral, qui semble remonter le courant. − − Le mouvement de passage d'une ère à une autre est progressif, et ne s'opère pas d'un coup, comme si l'on passait une frontière. Ce qui est certain, c'est que le point vernal fait le tour du zodiaque sidéral en 260 siècles, selon les évaluations des astrologues et des astronomes. − − == Problèmes liés à la terminologie == − − Les douze dénominations des signes astrologiques renvoient donc à deux types de signifiants astrologiques. En effet, si ces douze dénominations renvoient aux douze signes astrologiques, elles renvoient aussi aux douze constellations du même nom, mais pas seulement. − − L'astrologie a, en quelques milliers d'années, développé des symbolismes associés à chacune de ces dénominations. Le Bélier est impulsif, le Verseau est innovant, etc., mais ces caractéristiques dérivent de leur place au sein du cercle zodiacal tropique. Le premier signe du zodiaque est jeune, entreprenant et parfois impulsif parce qu'il est le premier, il correspond au printemps[7] (c'est le signe traditionnellement appelé Bélier). Le dixième signe est prudent, calculateur, travailleur : c'est le signe de l'hiver associé, il y a deux millénaires, à la constellation du Capricorne. La désignation est demeurée, malgré le décalage. Les signes dits cardinaux (I, IV, VII, X; Bélier, Cancer, Balance, Capricorne) sont les premiers mois de chacune des saisons, les mutables sont ceux qui les précèdent (XII, III, VI, IX; Poissons, Gémeaux, Vierge, Sagittaire) et les fixes sont ceux qui restent. Les astrologues tropicalistes sont conscients du fait que les signes tropicaux sont définis d'une manière géométrique mais peuvent s'aider du symbolisme associé aux signes tropicaux, même s'ils sont dérivés d'une configuration céleste qui n'a plus cours. Ces symbolismes sont, de toutes manières, sujets à autant d'interprétations qu'il y a d'astrologues et elles évoluent avec le temps, tandis que la signification des axes des solstices et des équinoxes reste inchangée. − − Il ne faut pas non plus confondre la constellation et son astérisme, c'est-à-dire la forme géométrique rudimentaire obtenue en reliant arbitrairement les étoiles les plus brillantes. − − == Notes ==

  1. L'astrophysicien Hubert Reeves a déclaré à la télévision : « Les astrologues disent que je suis du Lion. Mais lorsque je suis né, le Soleil était en Cancer ! »
  2. François le Calvez, Ère du verseau, Éditions Traditionnelles, 2001, (ISBN 2-7138-0175-3), p. 52
  3. Dieter Koch. Vedic Astrology - critically examined - Astrodienst Extrait de "Kritik der astrologischen Vernunft" (Critique de la raison astrologique)
  4. revue L'astrologue n° 97, 1er trimestre 1992, p. 31
  5. Ces « grandes ères » ont été mises en relation avec les symboles des religions dominantes à l'époque. Ainsi, le Taureau fut l'emblème divin privilégié de l'Égypte (le bœuf Apis était vénéré comme incarnation de Rê sur la Terre), de la Chaldée, l'Inde (culte du taureau Nandi et de la vache sacrée), l'Iran, la Chine, la Crète (culte du Minotaure) et l'Assyrie sous ce qu'on appelle l'ère du Taureau (entre vers -4300 et vers -2150). Sous ce que l'on appelle l'ère du Bélier (entre vers -2150 et vers l'an -1), Moïse a reçu le commandement : « Tu prendras le bélier de consécration, et tu en feras cuire la chair dans un lieu saint. »(Exode, 29, 31, Traduction Louis Segond ) et le Dieu Amon avait une tête de bélier en Égypte ; à cette époque, la religion du bélier succéda également à celle du taureau en Assyrie, en Crète et en Inde, où le bélier était considéré comme l'emblème d'Agni, le feu sacré. L'ère des Poissons, dont certains fixent le début avec la naissance de Jésus Christ, porte le symbole chrétien du Poisson (qui était le signe de ralliement des premiers chrétiens), et du signe opposé dans le zodiaque, la Vierge. − − Un des principes de cette forme d'astro-histoire est que le signe opposé du signe dominant est également valorisé par les religions dominantes de l'époque ; ainsi, sous l'ère du Taureau, le Scorpion (signe opposé à celui du Taureau dans le zodiaque) fut porté sur sa coiffure par l'épouse du Pharaon d'Égypte, et, sous l'ère du Bélier, la religion de Moïse avait deux symboles, le Bélier et la Balance (signe opposé à celui du Bélier dans le zodiaque). − − Le Culte de Mithra (lié au Taureau), qui est apparu probablement pendant le IIe siècle av. J.-C. avant d'atteindre son apogée durant les IIIe et IVe siècles, puis d'être supplanté par le christianisme, fut une exception temporaire à cette astro-histoire. −
  6. François Villée, Précession des équinoxes et pratique de l'astrologie, Éditions traditionnelles
  7. dans l'hémisphère nord, car dans l'hémisphère sud, les saisons sont inversées

− − == Sources == − * Michel Lacroix, L'Idéologie du New Age, éditions Flammarion, collection Dominos, 1996 − * Paul Le Cour, L'Ère du Verseau, éditions Dervy, 5e édition, 1991 − * Jean Sendy, Les Cahiers de cours de Moïse, 2e édition, éditions J'ai lu, 1970 − * Jean Sendy, L'Ère du Verseau, éditions Robert Laffont, 1970; éditions J'ai Lu, 1980 − * François Villée, Précession des équinoxes et pratique de l'astrologie, Éditions traditionnelles, mai 1987. − − == Voir aussi == − === Articles connexes === − * Précession des équinoxes − * Ère astrologique − * Signe du zodiaque − − === Liens externes === − * Précession des équinoxes sur astrosurf − * Zodiaque sidéral par André Barbault

Mosaïque du Ve siècle de la synagogue de Beth Alpha représentant les signes du zodiaque.

Le zodiaque est une zone de la sphère céleste, dont l'écliptique occupe le milieu et qui contient les douze constellations que le Soleil semble traverser en une année.

Le zodiaque est de nos jours divisé en treize constellations correspondant à douze signes. Le plus souvent, le grand public a entendu parler des signes astrologiques du zodiaque dans un contexte astrologique et non astronomique.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le mot « zodiaque » vient du mot grec zodiakos [kyklos], « cercle de petits animaux », de zodiaion, diminutif de zoon : « animal ». Ce nom vient du fait que toutes les constellations du zodiaque (sauf la Balance, anciennement partie du Scorpion et le Verseau) figurent des créatures vivantes.

Constellations du zodiaque[modifier | modifier le code]

La trajectoire du Soleil sur la voûte céleste est l'écliptique. Les planètes et la Lune s'en écartent plus ou moins, et l'on retient comme limite conventionnelle du zodiaque une bande de huit degrés d'arc de part et d'autre de l'écliptique. L'écliptique traverse treize constellations dans le ciel, mais l'une d'entre elles, Ophiuchus (ou le Serpentaire), ne fait pas partie du zodiaque traditionnel de l'astrologie. Celui-ci a été divisé au Ve siècle av. J.-C. en douze parties égales (une pour chaque mois de l'année) auxquelles on a donné le nom de l'astre le plus proche.

Les constellations présentes dans le zodiaque sont : le Bélier, le Taureau, les Gémeaux, le Cancer (ou Scarabée), le Lion, la Vierge, la Balance, le Scorpion, Ophiuchus (ou le Serpentaire), le Sagittaire, le Capricorne, le Verseau et les Poissons.

Signes du zodiaque[modifier | modifier le code]

Un loubok russe

Le zodiaque a été divisé au Ve siècle av. J.-C. en douze parties égales (une pour chaque mois de l'année) portant le même nom que la constellation se trouvant "derrière" (certains affirment que les constellations ont donné leur nom aux signes[1]; d'autres soutiennent l'inverse[2]):

  • le Bélier, premier signe du Zodiaque, est le secteur où le Soleil entre à l'équinoxe de printemps, le 21 mars, qui était la période de la nouvelle année dans les calendriers antiques ;
  • le Taureau ;
  • les Gémeaux ;
  • le Cancer
  • le Lion ;
  • la Vierge ;
  • la Balance accueille le Soleil à partir de l'équinoxe d'automne, le 21 septembre ;
  • le Scorpion ;
  • le Sagittaire ;
  • le Capricorne est le secteur où le Soleil entre au solstice d'hiver, le 21 décembre, date à laquelle il culmine au zénith du tropique du Capricorne ;
  • le Verseau ;
  • les Poissons, qui achèvent le cycle.

Ces signes sont des secteurs réguliers de 30°, conventionnellement décomptés à partir du point vernal. Ils n'ont dès l'origine qu'un rapport lointain avec les constellations du même nom, dont les limites et positions sont irrégulières. De plus, ce rapport s'est constamment distendu au fil du temps, du fait de la précession des équinoxes. Les signes du zodiaque dit tropique/tropical (du grec "tropikos", qui tourne) ne doivent donc pas être confondus avec les constellations du même nom, qui appartiennent au zodiaque dit sidéral.

Pendant plus de deux millénaires, les astronomes (et les astrologues) ont repéré le mouvement des corps célestes non pas en degrés depuis le point vernal comme de nos jours, mais en degrés depuis le signe courant. Ces deux méthodes sont équivalentes : une position planétaire à 17° du Lion (le cinquième signe) est à 4 × 30 + 17 = 137° du point vernal. Cette notation a été abandonnée par les astronomes à la seconde moitié du XIXe siècle.

Signes et constellations du zodiaque[modifier | modifier le code]

Voici un tableau des signes et des constellations du zodiaque avec les dates auxquelles le soleil s'y trouve. Les deux colonnes montrent bien la différence entre un signe et une constellation du zodiaque.

Constellation Symbole Signe astrologique
Passage du Soleil dans le signe
Nombre
de jours
Passage du Soleil dans
la constellation
Nombre
de jours
Bélier Bélier
21 mars - 19 avril
30 18 avril - 13 mai 25,5
Taureau Taureau
20 avril - 20 mai
31 13 mai - 21 juin 38,2
Gémeaux Gémeaux
21 mai - 21 juin
32 21 juin - 20 juillet 29,3
Cancer Cancer
22 juin - 22 juillet
31 20 juillet - 10 août 21,1
Lion Lion
23 juillet - 23 août
32 10 août - 16 septembre 36,9
Vierge Vierge
24 août - 22 septembre
30 16 septembre - 30 octobre 44,5
Balance Balance
23 septembre - 23 octobre
31 30 octobre - 20 novembre 21,1
Scorpion Scorpion
24 octobre - 22 novembre
29 20 novembre - 29 novembre 8,4
Serpentaire Serpentaire
29 novembre - 18 décembre 18,4
Sagittaire Sagittaire
23 novembre - 21 décembre
30 18 décembre - 20 janvier 33,6
Capricorne Capricorne
22 décembre - 19 janvier
29 20 janvier - 16 février 27,4
Verseau Verseau
20 janvier - 18 février
30 16 février - 11 mars 23,9
Poissons Poissons
19 février - 20 mars
30 ou 31 11 mars - 18 avril 37,7
TOTAL 365 ou 366 366

Une personne de notre époque née quand le Soleil se trouve dans la constellation de la Balance ne sera pas du signe de la Balance. La précession des équinoxes a déplacé le point de référence du zodiaque tropique, la position du Soleil par rapport aux étoiles lors de l'équinoxe du printemps, qui en est le point de départ (début du signe du Bélier).

Les constellations sont, elles, de tailles inégales - une astrologie entièrement sidérale verrait donc une proportion importante de gens nés sous le signe de la Vierge. - Une autre question pour l'astrologie sidérale est de situer précisément le début de son zodiaque. Les constellations n'ayant que des limites conventionnelles (dessinées en 1930), où situer la limite entre le Bélier et les Poissons autrement que par convention ?

Caractères Unicode[modifier | modifier le code]

En Unicode, les symboles sont encodés dans le bloc des symboles divers[3]:

  1. U+2648 bélier (HTML : ♈)
  2. U+2649 taureau (HTML : ♉)
  3. U+264A gémeaux (HTML : ♊)
  4. U+264B cancer (HTML : ♋)
  5. U+264C lion (HTML : ♌)
  6. U+264D vierge (HTML : ♍)
  7. U+264E balance (HTML : ♎)
  8. U+264F scorpion (HTML : ♏)
  9. U+26CE serpentaire (HTML : ⛎)[4]
  10. U+2650 sagittaire (HTML : ♐)
  11. U+2651 capricorne (HTML : ♑)
  12. U+2652 verseau (HTML : ♒)
  13. U+2653 poissons (HTML : ♓)

Zodiaque et astrologie[modifier | modifier le code]

Les signes du zodiaque sont utilisés dans l'astrologie comme repères spatio-temporels permettant d'établir les correspondances sur lesquelles repose cette pratique. Elle utilise pour cela la position de divers objets dans le zodiaque. Entre autres : les planètes, le Soleil, la Lune, et sur le plan local : l'horizon (l'ascendant étant le point de l'écliptique coupé par l'horizon est) et le méridien (le milieu du ciel correspondant au point où se trouve le Soleil à midi).

Nature des signes[modifier | modifier le code]

Élément Cardinal Fixe Mutable
Feu Bélier Lion Sagittaire
Terre Capricorne Taureau Vierge
Air Balance Verseau Gémeaux
Eau Cancer Scorpion Poissons

L'astrologie sidérale[modifier | modifier le code]

L'astrologie sidérale, pratiquée essentiellement hors d'Occident (astrologie chinoise et astrologie védique ou jyotish), divise également l'écliptique en douze zones de grandeur égale, mais elle aligne la frontière de la constellation astrologique du Bélier avec une étoile particulière plutôt qu'avec l'équinoxe de printemps, ce qui fait que les signes astrologiques sont assujettis à la même précession que les constellations.

Le décalage entre les signes et les constellations est de nos jours (en 2004) de l'ordre de 25° environ selon la mesure de l'Ayanamsa par les astrologues hindous.

Les astrologies chinoises et indiennes ont une tradition propre pour désigner les signes, dont la liste n'a pas de lien avec les signes du zodiaque traditionnels.

Malgré cette divergence fondamentale, la mode astrologique a récemment vu apparaître en Occident une astrologie sidérale fondée sur les constellations traditionnelles, créée de toutes pièces, mais qui reçoit quelques échos dans le domaine de l'astrologie populaire.

À noter l'astrologie hellénistique, qui semble utiliser une astrologie sidérale fondée sur le zodiaque ptolémaïque.

Influence de la symbolique zodiacale[modifier | modifier le code]

Cette symbolique a été fréquemment et largement utilisée depuis l'époque gréco-romaine jusqu'à nos jours. Selon Jacques Halbronn, le zodiaque a subi diverses corruptions et les attributions des dieux-planètes aux signes ne correspondent pas. -Ainsi, les gémeaux évoquaient au départ un couple (dans les almanachs, et les livres d'heures le mois de mai représente un couple, voir les Très Riches Heures du duc de Berry) ce qui correspond à Vénus et non à Mercure comme on peut le lire dans le Tetrabiblos de Claude Ptolémée (IIe siècle de notre ère).

Dans certaines représentations de la France romane, on voit le Christ éclairant de son auréole, tel un soleil, entouré de douze animaux représentant ses apôtres[5].

Il y a aussi l'association traditionnelle des quatre évangélistes aux quatre signes fixes : Luc et le Taureau, Marc et le Lion, Jean et le Scorpion (représenté sous la forme transfigurée de l'aigle[6]) et Matthieu et le Verseau (une version imagée du Tétramorphe). Cette symbolique est sans doute issue d'une tradition plus ancienne symbolisant les quatre saisons, d'après la concordance entre ces différentes saisons et la position du soleil dans ces différentes constellations :

  • le taureau pour le printemps (symbole de fertilité)
  • le lion pour l'été (symbole de la puissance, due à la chaleur écrasante)
  • le scorpion pour l'automne (symbole de la mort qui arrive, l'empoisonneur)
  • le verseau pour l'hiver (saison des pluies).

Notons que les quatre étoiles fixes dites royales correspondent à une telle distribution : Aldébaran dans la constellation du Taureau, Régulus dans celle du Lion, Antarès dans celle du Scorpion et enfin Fomalhaut dans celle du Poisson Austral, à proximité de la constellation du Verseau[7].

Enfin, certains auteurs[8] ont établi un parallèle entre les douze tribus d'Israël et les signes du zodiaque. Jésus de Nazareth est originaire de la tribu de Juda, dont il est dit dans la Genèse qu'elle est « comme un jeune lion ».

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Par exemple Marie Delclos dans son livre Astrologie, racines secrètes et sacrées, éd. Dervy, Collection La Roue Céleste, 1994, (ISBN 2-85076-629-1)
  2. à l'instar de Claude Ptolémée dans son Tetrabiblos: par exemple, selon lui le signe astrologique de la Balance a été dénommé ainsi parce que "les espaces du jour et de la nuit sont égaux pour toute la Terre"; un autre exemple est le signe astrologique du Cancer (ou Ecrevisse) dénommé ainsi selon lui "parce que le Soleil entrant dans ce signe, recule en arrière, tournant son cours en une latitude contraire".
  3. « Symboles du zodiaque dans le bloc des symboles divers », Le standard Unicode version 5.0
  4. (en) « Zodiacal symbols in Unicode block Miscellaneous Symbols », The Unicode Standard>date=2010
  5. Dans son ouvrage Symbolique des apôtres, paru aux éditions Dervy, Robert-Jacques Thibaud reprend une roue zodiacale mettant en regard chaque apôtre avec un signe du zodiaque extraite des Carnets de Villard de Honnecourt (début du XIIIe siècle).
  6. Voir à ce sujet le paragraphe L'Aigle et le Scorpion dans l'article Astrologie (page 289) de Jacques Halbronn dans L'ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS copyright 2002
  7. Jacques Halbronn, Clefs pour l'astrologie, éd. Seghers, (ISBN 978-223210-440-4), 1993, p. 67.
  8. tel Omraam Mikhaël Aïvanhov dans Le zodiaque, clé de l'homme et de l'univers, ed. Prosveta, pp. 147-162.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]