Sauvigny-le-Bois

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Sauvigny-le-Bois
Sauvigny-le-Bois
Le château de Sauvigny-le-Bois.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Avallon
Intercommunalité Communauté de communes Avallon - Vézelay - Morvan
Maire
Mandat
Didier Ides
2020-2026
Code postal 89200
Code commune 89378
Démographie
Population
municipale
730 hab. (2021 en augmentation de 1,25 % par rapport à 2015)
Densité 48 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 30′ 50″ nord, 3° 56′ 29″ est
Altitude Min. 230 m
Max. 317 m
Superficie 15,34 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Avallon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Avallon
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Sauvigny-le-Bois est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Le village est situé sur le penchant d'une colline, à 4 kilomètres d'Avallon. Il est traversé par la route ancienne d'Auxerre, la route d'Avallon à Tonnerre et la route d'Avallon à Aisy. Le paysage fait alterner bocages et bois.

La commune a une superficie de 1534 hectares et comporte de nombreux hameaux :

  • Bierry-Haut
  • Bierry-Bas
  • Etaules-le-Haut
  • Faix
  • Marre
  • Montjalin
  • Le Pont-de-Cerce
  • Saint-Jean
  • La Tuilerie
  • Les Battées.

Ses habitants sont les Salviniens et Salviniennes.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Rose des vents Provency Athie Rose des vents
Étaule N Sceaux
O    Sauvigny-le-Bois    E
S
Avallon Magny

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 888 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « St André », sur la commune de Saint-André-en-Terre-Plaine à 10 km à vol d'oiseau[3], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 849,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Sauvigny-le-Bois est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Avallon, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 74 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (87,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (42,2 %), terres arables (40,6 %), forêts (10,3 %), zones urbanisées (2,5 %), zones agricoles hétérogènes (2,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Vers 1450 et jusqu'à la date de sa mort en 1462, la seigneurie de Montjallin ou Montjalin, appartenait à Guy de Jaucourt, puis à ses descendants.

Économie[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1931 ? Abel Jolly ? Agriculteur, conseiller d'arrondissement du canton d'Avallon (1931-1937)
         
1989 en cours Didier Ides[14] DVG
(proche EELV)
Agriculteur

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].

En 2021, la commune comptait 730 habitants[Note 4], en augmentation de 1,25 % par rapport à 2015 (Yonne : −2,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
627688706712751780776778751
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
741734721703715683662628603
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
560542518426383414401372377
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
433423480553641686682689778
2015 2020 2021 - - - - - -
721729730------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'église Saint Vincent

« L'église, reconstruite en partie en 1833, vient d'être complétée par la reconstruction dans le style du XIIIe siècle de l'avant-nef ou porche au-dessus duquel s'élève un clocher terminé en flèche »[19]. D'ordre toscan, elle forme une croix latine. Du côté nord on peut remarquer plusieurs inscriptions funéraires relatives à la famille Bertier. La chaire évoque le style du XVe siècle.

  • Le château

C'est une construction élégante datant des premières années de l'Empire ; le château ancien avait appartenu aux seigneurs de Montréal, puis après de multiples cessions a été acquis par la famille Bertier (dont l'un des membres était chevalier de Saint-Louis et conseiller du roi).

  • La croix de Pissechien

Cette croix est déjà indiquée sur les cartes de Cassini : elle rappelait un miracle survenu en 1240 à Marcilly

  • Le château de Montjalin

Monte-Jalen, au XIIe siècle, était un manoir entouré de douves ; il occupait le point culminant de la région (310 mètres). Le château actuel, entouré d'un parc boisé, a été reconstruit avant la Révolution.
De nos jours les écuries du château sont un musée de voitures de chefs d'État, et le beau parc est en accès libre et gratuit[20].

  • La Cerce

Au XIIIe siècle, le lieu s'appelait Sarces et possédait une léproserie dépendant de l'abbaye de Marcilly sur la commune de Provency

  • Le Prieuré Saint-Jean

Cet ancien prieuré appelé Saint-Jean-des-Bons-Hommes fut fondé au milieu du XIIe siècle par Anséric de Montréal. Il dépendait de l'ordre de Grandmont. Selon Courtépée, en 1280 le prieuré comptait 13 moines et était une annexe de Vieuxpoux, dans le diocèse de Sens.

Les bâtiments, à partir de la Révolution, sont transformés en métairie et brûlent en 1846. Dès 1844 le fondateur de l'Abbaye de la Pierre-Qui-Vire, le père Muard avait souhaité racheter cet édifice. En 1905, les bâtiments qui subsistent menacent ruine, et la Société d’Études d'Avallon les achète pour les sauver.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • La famille Bertier a marqué le village de sa présence. Elle s'illustra particulièrement par Louis Bénigne Bertier, intendant de la généralité de Paris et qui fut massacré le , sous l'accusation d'accaparement de biens. Nous retrouverons les Bertier pendant les évènements de 1870, avec la princesse Galitzine qui grâce à sa médiation évita le pillage de Sauvigny le Bois et d'Avallon. Dès 1872, un oratoire marqua l'événement et fut érigé dans l'allée de la Vierge, proche du château de Sauvigny-le-Bois. Ce sont toujours les Bertier qui président aux transformations de l'église Saint-Vincent : reconstruction de la nef en 1834 et création d'un clocher porche en 1867. Dernière tranche des travaux en 1902.
  • La famille Cordier quant à elle fournira l'essor économique du hameau de Montjalin avec l'exploitation de pierres à chaux et la création d'une ferme modèle. Charles Cordier fut maire de Sauvigny-le-Bois et président du comice agricole dans les années 1860.
  • À Faix, naquit Georges Loiseau Bailly, sculpteur reconnu à partir de 1884 grâce à ses statues, bustes ou médaillons[21].
  • Henri Boucherat, journaliste, auteur dramatique et chansonnier, né à Noyers en 1851, y est mort en 1914.

Activités économiques[modifier | modifier le code]

L'activité s'est développée à Sauvigny, notamment dans les Zones Artisanales créées ces dernières années :

ZA de Grandmont
  • Lyonnaise des Eaux
  • Espace funéraire
  • Plombier zingueur
  • Garage automobile
ZA des Battées
  • Péage, logistique autoroutière, gendarmerie : SAPRR (A6)
  • Centre de tri, stockage et traitement de déchets : SITA Centre Est

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Victor Petit, Description des villes et campagnes du département de l'Yonne, 1870, Avallon, Voillot
  • Maximilien Quantin, Histoire de l'Yonne, 1868, réédité en 1991 par Res Universis

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Sauvigny-le-Bois et Saint-André-en-Terre-Plaine », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « St André », sur la commune de Saint-André-en-Terre-Plaine - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « St André », sur la commune de Saint-André-en-Terre-Plaine - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Avallon », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 2 janvier 2014.
  15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  19. Victor Petit: description des villes et campagnes du département de l'Yonne
  20. « Musée des voitures de chefs d'État à Avallon », sur linternaute.com, (consulté le ).
  21. La Communauté de Communes de l'Avallonnais