Route nationale 114 (France)

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Route nationale 114
Cartouche de la route
Image illustrative de l’article Route nationale 114 (France)
Entrée de Cerbère par la D 914 en direction de l'Espagne.
Historique
Classement 1824 : de Perpignan à Port-Vendres (route royale 114)
1930 : de Port-Vendres à la frontière espagnole
Déclassement D 914
Caractéristiques
Longueur 50 km
Direction nord-ouest / sud-est
Extrémité nord-ouest D 900 à Perpignan
Intersections D 114 D 618 à Argelès-sur-Mer
D 114 D 86 à Collioure
D 86 à Banyuls-sur-Mer
Extrémité sud-est N-260, frontière France-Espagne, Coll dels Belitres, Cerbère
Réseau Ancienne route nationale déclassée
Territoire traversé
1 région Occitanie
1 département Pyrénées-Orientales
Villes principales Argelès-sur-Mer, Collioure, Port-Vendres, Banyuls-sur-Mer
Exploitation
Gestionnaire Conseil départemental des Pyrénées-Orientales

La route nationale 114, ou RN 114, est une ancienne route nationale française reliant Perpignan à la frontière franco-espagnole, au col des Balistres, après Cerbère.

Longue de 50 kilomètres, elle dessert les villes du sud-est du département des Pyrénées-Orientales et de la Côte Vermeille, à l'extrême Est des Pyrénées.

Le décret du n'a pas maintenu la route nationale 114 ; de ce fait, elle est déclassée et renommée route départementale 914 (RD 914).

Historique[modifier | modifier le code]

À sa création en 1824, la route royale 114 est définie « de Perpignan à Port-Vendre » (sans s) par Elne, Argelès et Collioure et longue de 29,144 km. Elle succède à la route impériale no 134, créée par un décret du [1].

La liaison de Cerbère à Port-Bou, « dernier tronçon de la grande route internationale reliant Perpignan à Barcelone par la côte », a été inaugurée en 1928. Jusqu'alors, la traversée s'effectuait soit par « des sentiers muletiers », soit par le tunnel de la voie ferrée. La liaison « fait de cette route un itinéraire touristique de premier ordre, qui double avantageusement le col du Perthus »[2].

L'itinéraire de Port-Vendres à Portbou, assuré par le chemin de grande communication no 5, est classé dans le domaine routier national « entre la route nationale no 114 et la frontière espagnole » à dater du , par décret du [3]. En 1933, la route nationale est définie « de Perpignan en Espagne par Cerbère »[4].

La route est déclassée à la suite de la réforme de 2005 ; elle devient la RD 914.

Modernisation de la route[modifier | modifier le code]

En 1993, le contournement de Collioure et de Port-Vendres a été réalisé pour un montant de 197 millions de francs, avec la création de deux ouvrages d'art (le viaduc du Douy et le tunnel d'En Raxat, en amont des deux agglomérations)[5].

Sur les hauteurs de Port-Vendres, la route départementale franchit le rond-point de l'Amour et rejoignait le tracé historique (la RD 114). Une nouvelle section de voie express (900 m à double voie) est ouverte à la circulation depuis le . Ce projet, d'un montant de 13,5 millions d'euros, permet une meilleure fluidité de l'axe qui voit passer près de 15 000 véhicules par jour selon Jean-Michel Solé, maire de Banyuls-sur-Mer[6]. Un peu plus loin, une légère modification de tracé a été réalisée entre Port-Vendres et Paulilles en 2019, par la création d'un pont-tunnel sous la ligne de Narbonne à Port-Bou, pour un montant de 6,6 millions d'euros, financé à 70 % par le département des Pyrénées-Orientales et à 30 % par la région Occitanie[7].

En 2020, la route a été modernisée entre Banyuls-sur-Mer et Cerbère[8].

Exploitation[modifier | modifier le code]

L'actuelle route départementale 914 est gérée par le conseil départemental des Pyrénées-Orientales.

Tracé[modifier | modifier le code]

Une liaison structurante du département[modifier | modifier le code]

La route départementale 914, ancienne route nationale 114, est un axe structurant du département des Pyrénées-Orientales reliant Perpignan au littoral et à l'Espagne. Elle assure une partie de la rocade de Perpignan (dans le prolongement de la route départementale 900) et dessert « les pôles touristiques et économiques de la plaine du Roussillon et du littoral catalan ». Après Port-Vendres, la route emprunte un tracé ancien qui « traverse les sites naturels classés de la chaîne des Albères et longe le littoral jusqu'à la frontière »[8].

Si la route est aménagée à 2 × 2 voies jusqu'à Argelès-sur-Mer, le tracé présente une géométrie inadaptée aux différents modes de transport, notamment pour les cyclistes après Port-Vendres. Des travaux ont permis de renforcer la sécurité sur la section entre Banyuls-sur-Mer et Cerbère[8].

Communes traversées[modifier | modifier le code]

Les communes traversées sont :

Échangeurs[modifier | modifier le code]

Cette route est aménagée en voie rapide jusqu’à Argelès-sur-Mer. Les échangeurs sont[9] :

Ouvrages d'art[modifier | modifier le code]

Trafic[modifier | modifier le code]

La route départementale 914 est l'un des principaux axes routiers du département des Pyrénées-Orientales. Au départ de Perpignan, elle assure la desserte de la côte Vermeille et du massif des Albères avec une infrastructure aménagée en 2 × 2 voies. Près de 45 000 véhicules empruntent quotidiennement cet axe à la sortie sud-est de Perpignan[10].

Le trafic est cependant moins important en approchant la frontière, du fait de l'interdiction des poids lourds de plus de 20 tonnes au-delà de Port-Vendres. En 2000, il s'élevait seulement à 1 794 véhicules par jour côté France (N 114) et 1 869 véhicules côté Espagne (N-260), quatre fois moins important qu'au Perthus (N 9 / N-II)[11].

Galerie d’images[modifier | modifier le code]

La fin de la RD 914, au niveau du col des Balistres, à la frontière franco-espagnole, le .
La départementale 914 unit ici Cerbère et Portbou.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La traversée de la ville s'appelle la RD 914a.
  2. a b et c Les traversées des villes d'Argelès-sur-Mer, de Collioure et de Port-Vendres s'appellent la RD 114.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Louis Becquey, Ministère de l'Intérieur – Administration générale des ponts et chaussées et des mines, Statistique des routes royales de France, Paris, Imprimerie Royale, (lire en ligne), p. 260-261.
  2. « Par Monts et par Vaux », La Pédale : revue hebdomadaire de la bicyclette et de ses accessoires : sport, industrie, tourisme, 5e année no 264,‎ , p. 20-21 (lire en ligne, consulté le ).
  3. Gaston Doumergue (président de la République), André Tardieu (président du Conseil, ministre de l'Intérieur) et Georges Pernot (ministre des Travaux publics), « Décrets portant classement dans le réseau des routes nationales », Journal officiel de la République française, 62e année no 304,‎ , p. 14156 (lire en ligne, consulté le ).
  4. « Circulaire modifiant la nomenclature des routes nationales », Journal officiel de la République française, 65e année no 215,‎ , p. 9700 (lire en ligne, consulté le ).
  5. Jean Arthuis (sénateur, rapporteur général), « Rapport général fait au nom de la commission des Finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation sur le projet de loi de finances pour 1994 adopté par l'Assemblée nationale » [PDF], sur senat.fr, (consulté le ).
    Tome III « Les moyens des services et les dispositions spéciales (Deuxième partie de la loi de finances) », annexe no 20 « Équipement, transports et tourisme », II. Transports, 2. Routes / 3. Sécurité routière. Chapitre IV « Les liaisons transpyrénéennes » / C. « Les routes nationales du département des Pyrénées-Orientales » / 2. « Les travaux de la RN 114 », p. 56.
  6. Baptiste Guiet (France Bleu Roussillon), « A Port-Vendres, une nouvelle route pour accéder à la Côte Vermeille », sur francebleu.fr, (consulté le ).
  7. Colline Rigaut (France Bleu Roussillon), « Un nouveau pont-tunnel sur la D914 à Paulilles », sur francebleu.fr, (consulté le ).
  8. a b et c « 18 - RD 914 – Aménagement et Mise en sécurité entre Banyuls sur Mer et Cerbère » [PDF], sur ledepartement66.fr, Conseil départemental des Pyrénées-Orientales, (consulté le ).
  9. [PDF] Panneaux directionnels de la N 114
  10. « Diagnostic de territoire - Cahier IV. Les déplacements et la mobilité sur le SCOT de la Plaine du Roussillon » [PDF], sur scot-roussillon.fr, Agence d'urbanisme catalane Pyrénées Méditerranée (AURCA), (consulté le ).
    « 3. La Plaine du Roussillon est intégrée au maillage routier européen », « b. Le réseau routier structurant : une étoile autour de Perpignan », p. 11. Diagnostic de mobilité dans le périmètre du SCOT de la plaine du Roussillon.
  11. Ministère de l'Équipement, des Transports, du Logement, du Tourisme et de la Mer, Ministerio de Fomento, « Observatoire franco-espagnol des trafics dans les Pyrénées » [PDF], (consulté le ).
    « 8. Trafic de voyageurs », « 8.1. Route », « 8.1.1. Intensités moyennes journalières ». Graphique « Trafics moyens journaliers de véhicules légers en 2000 », p. 33.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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