Rosureux

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Rosureux
Rosureux
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Doubs
Arrondissement Pontarlier
Intercommunalité Communauté de communes du pays de Maîche
Maire
Mandat
Jérôme Boillon
2020-2026
Code postal 25380
Code commune 25504
Démographie
Population
municipale
80 hab. (2021 en augmentation de 2,56 % par rapport à 2015)
Densité 13 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 13′ 08″ nord, 6° 41′ 16″ est
Altitude Min. 428 m
Max. 972 m
Superficie 6,14 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Valdahon
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Rosureux
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Rosureux
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Rosureux

Rosureux est une commune française située dans le département du Doubs, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Rosureux est situé dans la vallée du Dessoubre à quelques kilomètres du site Notre-Dame-de-Consolation.

Le village dans la vallée du Dessoubre.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Sainte-Foy au XIVe siècle ; Rosureux depuis 1614[1].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 369 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 11,6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le Russey », sur la commune du Russey à 7 km à vol d'oiseau[4], est de 7,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 667,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 36 °C, atteinte le ; la température minimale est de −32 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Rosureux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (76,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (82 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (76,1 %), prairies (23,9 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

D'abord simple ermitage appelé "Sainte Foy" au XIVe siècle, Rosureux commença à exister lorsque, un siècle plus tard, les religieux de Vaucluse y firent construire deux moulins : le moulin banal et le moulin de la Thouyère. Mais à peine né, le village, situé sur un axe de passage, eut à souffrir de l'armée des Confédérés en 1474. Les habitants se réfugièrent dans les grottes du voisinage (ils retrouveront ce réflexe de survie lors des ravages de la soldatesque de Bernard de Saxe-Weimar pendant la guerre de Dix Ans).

La Révolution française ne rencontra pas beaucoup d'échos à Rosureux. Le , le comité de Salut Public du district dénonça le sieur Journot qui "réclamait l'autel et le trône", mais cette affaire n'eut pas de suite. Par contre, lors du soulèvement de la Petite Vendée, cinq habitants de Rosureux (Claude François Pepiot, Eloi et François-Xavier Relange, François-Joseph Journot et Jean-Ignace Simon) passèrent en jugement. Le , un certain Félix Simon, 61 ans, fut accusé d'avoir traité les députés, les patriotes et les prêtres assermentés "de gueux, de vauriens, de canailles sans foi, sans loi, sans religion". Nodier le fit traduire devant le tribunal révolutionnaire de Paris qui le condamna à la guillotine. Rosureux devint l'un des refuges préférés des prêtres réfractaires. Le , les gendarmes arrêtèrent l'abbé Filsjean sur la route de Belleherbe mais plusieurs habitants de Rosureux et de Charmoille les obligèrent à le relâcher. Le retour à Rosureux aux cris de "vivent les aricots" fut un triomphe. Le prêtre trouva asile chez Ignace Journot et plusieurs hommes commandés par Jean-Ignace Simon, adjoint, se portèrent volontaires pour lui servir de gardes du corps. Enfin, le , on coupa l'arbre de la Liberté.

C'est aussi le village où naquit l'entreprise d'horlogerie "Prêtre et fils" en 1854 sur la rive droite du Dessoubre. Mondialement réputée cette entreprise a vendu des horloges au Brésil, en Tunisie, en Espagne, mais surtout en France et en Suisse, ceci dès le début du XXe siècle.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 2008 Raymond Minotto FN  
mars 2008 2014 Sylvie Grandmougin[15] SE  
mars 2014 En cours
(au 1er juin 2020)
Jérôme Boillon [16]
Réélu pour le mandat 2020-2026
SE Agent technique
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[18].

En 2021, la commune comptait 80 habitants[Note 3], en augmentation de 2,56 % par rapport à 2015 (Doubs : +1,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
201225198227308280237264245
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
224231246232244250241190210
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
206182192144144161148118138
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
125117818210281949581
2015 2020 2021 - - - - - -
788180------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'église Sainte-Foy avec son clocher comtois.
  • La chapelle de la Rochotte.
  • le Dessoubre avec un beau barrage à angle droit en amont du village.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Raymond Minotto. Maire de 2001 à 2008.
  • Robert Redford. Venait régulièrement pêcher dans la commune. Il y aurait d'ailleurs développé sa vision de Et au milieu coule une rivière.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Jean COURTIEU, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 5, BESANÇON, CÊTRE, .
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Rosureux et Le Russey », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Le Russey », sur la commune du Russey - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Le Russey », sur la commune du Russey - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
  16. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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