Pitié

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Pietà de Michel-Ange.

La pitié est un sentiment qui rend sensible aux souffrances, au malheur d'autrui. La pitié peut également se présenter sous la forme d'un mépris apitoyé, voire dédaigneux et hautain.

Définition[modifier | modifier le code]

Selon le dictionnaire Larousse, le terme pitié est défini comme un « sentiment qui porte à compatir aux souffrances ou à la faiblesse d'autrui, à le considérer avec commisération, à le traiter avec une indulgence particulière », mais aussi comme une indulgence, voire une simple tolérance à l'égard des autres pour leurs actes[1].

Le site du CNTRL présente plusieurs définitions et aspect de la pitié, dont[2]:

  1. un « sentiment d'affliction » ressenti en raison des maux et des souffrances d'autrui;
  2. une notion religieuse, synonyme de « miséricorde »;
  3. un état ou une condition qui suscite la pitié (dans le sens de l'expression : « quelle pitié ! »);
  4. une grâce totale ou partielle accordée à une personne reconnue coupable (dans le sens de l'expression : « accorder sa pitié »);
  5. un mépris apitoyé (dans le sens de l'expression : « faire pitié »).

Étymologie[modifier | modifier le code]

Ce mot est issu du latin pietas (piété : dévotion, attachement respectueux et fervent à Dieu et à la religion).

Aspect philosophique[modifier | modifier le code]

Aristote.

La pitié est un objet de préoccupation philosophie depuis plusieurs millénaires. Aristote traite déjà de la pitié dans ses traités de morale[3].

Aspect religieux[modifier | modifier le code]

La pitié est au centre du christianisme, dont le Dieu est un dieu de pitié pour le genre humain.

Le Nouveau Testament évoque « un sentiment profond qui prend aux entrailles pour se traduire par un geste de miséricorde, un geste de salut »[4].

La pitié dans les arts[modifier | modifier le code]

Dans la peinture[modifier | modifier le code]

Estampe La Pitié de William Blake.

La Pitié est un thème religieux fréquemment repris dans les arts visuels, notamment :

Dans la sculpture[modifier | modifier le code]

Un Christ de pitié, dénommé également sous le vocable de « Christ aux liens » ou de « Christ assis » est une représentation artistique de Jésus, attendant son supplice[5],[6], lors d'un épisode de la Passion, s'intercalant entre les tableaux (ou « stations ») 10 et 11 du Chemin de Croix.

Dans la littérature[modifier | modifier le code]

Victor Hugo.
Poésies
Romans et nouvelles
Essais
  • La Grande pitié des églises de France est un essai politique de écrivain et homme politique français Maurice Barrès, édité chez Émile-Paul en 1914
  • Télé, un monde sans pitié est un essai sur le monde de la télévision écrit par Rémy Pernelet, publié en 2014, aux éditions Flammarion [8].

Au cinéma et à la télévision[modifier | modifier le code]

Joseph Losey.
Films

De nombreux films sont sortis avec le mot pitié utilisé dans leurs titres, dont notamment :

Téléfilms

Dans la bande dessinée[modifier | modifier le code]

Dans la chanson[modifier | modifier le code]

Évocation de la pitié[modifier | modifier le code]

Établissement public

L'hôpital de la Pitié est un ancien hôpital fondé à Paris vers 1612 dans le quartier Saint-Victor. En 1911, il fut déplacé sur un site jouxtant l'hôpital de la Salpêtrière, avec lequel il fusionne en 1964 pour former le Groupe hospitalier de la Pitié-Salpêtrière.

Établissement religieux

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]