Paul Lebeau (jésuite)
Nom de naissance | Paul Jules Clovis Georges Ghislain Lebeau |
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Naissance |
Couillet Belgique |
Décès |
(à 86 ans) Bruxelles Belgique |
Nationalité | belge |
Pays de résidence | Belgique |
Diplôme | |
Profession | |
Activité principale |
Enseignant, théologien, écrivain |
Autres activités | |
Formation |
Philologie classique, philosophie et théologie |
Compléments
En 2001, Lebeau reçoit le prix des Scriptores christiani pour l'ensemble de son oeuvre.
Paul Lebeau, né le à Couillet (section de la ville belge de Charleroi) et décédé le à Bruxelles, est un prêtre jésuite belge. Théologien et œcuméniste, il préside l'Institut d'études théologiques durant plusieurs années. Il écrit des ouvrages historiques, biographiques et théologiques, et reçoit le « prix des Scriptores Christiani » en 2001.
Biographie
[modifier | modifier le code]Paul Jules Clovis Georges Ghislan Lebeau, né le 16 décembre 1925, est issu d'une famille de juristes carolorégiens. Il est le fils de Lucien Lebeau, juge au tribunal de première instance de Charleroi, et de Maria Coppée, originaire de Renlies. Il est également le frère de deux avocats au barreau de Charleroi et l'oncle de deux magistrats à Charleroi.
Il fait ses études primaires et secondaires chez les jésuites au Collège du Sacré-Cœur de Charleroi. Il entre dans la Compagnie de Jésus le , au noviciat d'Arlon, où il reçoit une formation spirituelle de base. Après des études de philologie classique, philosophie et théologie à Louvain il est ordonné prêtre le [1]. Il devient docteur en théologie[2],[3] avec une étude sur le sens des paroles eschatologiques de Jésus à la Dernière Cène.
Penseur et pédagogue, proche du cardinal Suenens et du cardinal Daniélou, il a enseigné notamment à l'Institut d'études théologiques et au Centre international Lumen Vitae de Bruxelles[1]. Il s'est engagé en faveur de l'œcuménisme et des mouvements chrétiens pour la paix, parfois de façon spectaculaire[4],[1],[3]. Il est « une figure de proue de l'enseignement de la théologie et un acteur de pointe dans la réforme liturgique et la diffusion de l'œcuménisme »[1]. Il accompagne le Renouveau charismatique dont il perçoit la valeur, il aide ce mouvement à se structurer et à s'adapter[3]. En 1974, il participe notamment comme secrétaire à la commission théologique organisée par le cardinal Suenens pour définir les orientations doctrinales du Renouveau charismatique.
Il est président en 1988 de l'Institut d'études théologiques[2]. Il est l'auteur de nombreux ouvrages à caractère théologique et historique dont le plus connu porte sur la penseuse juive Etty Hillesum. Il reçoit en 2001 le prix des « Scriptores Christiani » pour l'ensemble de son œuvre, particulièrement pour ce dernier ouvrage, réédité peu auparavant[5].
À la suite de son décès le , ses funérailles sont célébrées à l'église Saint-Jean-Berchmans d'Etterbeek et il est inhumé au cimetière de Woluwe-Saint-Pierre (Bruxelles)[1].
Écrits
[modifier | modifier le code]- Jean Daniélou, Paris, Fleurus, 1966, 164 p. ; réédité en 1967.
- Le Vin nouveau du royaume, étude exégétique et patristique sur la parole eschatologique de Jésus à la Cène, Paris, Desclée de Brouwer, 1966, 320 p.
- Intercommunion, des chrétiens s'interrogent, avec Boris Bobrinskoy et Jean-Jacques Heitz, Tours, 1969, 236 p.
- Vatican II et l'espérance d'une eucharistie œcuménique, Tournai et Paris, Casterman, 1969.
- (en) The charismatic renewal and ecumenism, Bruxelles, International Centre for Studies in Religious education, 1976.
- Dieu, c'est toi mon Dieu : sur les chemins de la prière, par Ralph Martin : traduction et adaptation, Paris, Pneumathèque, 1977, 206 p.
- L'offensive des sectes ?, Malines, 1979, 40 p.
- Aux origines de l'art chrétien, Bruxelles, Lumen Vitae, 1988, 103 p.
- La vie religieuse : un chemin d'humanité (Préface de Léo Moulin), Namur, 1992, 176 p.
- Etty Hillesum: un itinéraire spirituel, Amsterdam 1941-Auschwitz 1943, Bruxelles, Racine, 1998, 216 p. ; rééd., 2000 ; réédité chez Albin Michel, 2001, 308 p., 22e édition (ISBN 2-226-12169-2) – Prix des Scriptores 2001[5].
- L'art du récit biblique, avec Robert Alter, Lessius, Presses universitaires de Namur, 1999.
- Pour l'intelligence de notre foi, Knauer, Peter Klaus, Lessius, 2009.
- Les sacrements de l'initiation chrétienne: baptême, confirmation, eucharistie, avec Alban Massie et Alain Mattheeuws, Paris, Parole et silence, 2010, 2 vol., 201 p. et 198 p.
- Divers : traductions, préfaces, autres contributions.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Christian Laporte, « Le jésuite qui troubla le "Te Deum" », sur lalibre.be, La Libre Belgique, (consulté le ).
- « Lebeau, Paul (1925-....) », BNF 12521163.
- Bernadette Lennerts, « Le Père Paul Lebeau, une vie au service de l’Eglise », sur cathobel.be, (consulté le ).
- Pacifiste convaincu il n'hésita pas à s'opposer spectaculairement à l'entrée de militaires en armes dans la cathédrale Sainte-Gudule de Bruxelles, lors d'une cérémonie officielle de 'Te Deum'.
- « Prix pour Paul Lebeau et Sylvie Germain », sur lalibre.be, La Libre Belgique, (consulté le ).
Liens externes
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