Marie-Claire Carrère-Gée

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Marie-Claire Carrère-Gée
Illustration.
Fonctions
Sénatrice française
En fonction depuis le
(6 mois et 21 jours)
Élection 24 septembre 2023
Circonscription Paris
Conseillère de Paris
En fonction depuis le
(5 ans, 7 mois et 29 jours)
Élection 30 mars 2014
Réélection 28 juin 2020
Circonscription 14e arrondissement
Prédécesseur Nathalie Kosciusko-Morizet

(6 ans et 12 jours)
Élection 16 mars 2008
Circonscription 14e arrondissement
Conseillère régionale d'Île-de-France

(2 ans, 3 mois et 8 jours)
Élection 27 juin 2021
Circonscription Paris

(5 ans, 11 mois et 24 jours)
Élection 28 mars 2004
Circonscription Paris
Présidente du groupe LRI au Conseil de Paris

(9 mois et 19 jours)
Élection
Prédécesseur Florence Berthout
Successeur Rachida Dati (Changer Paris)
Secrétaire général adjointe de la présidence de la République française

(1 an)
Président Jacques Chirac
Biographie
Date de naissance (61 ans)
Lieu de naissance Pau (France)
Nationalité Française
Parti politique RPR (jusqu’en 2002)
UMP (2002-2015)
LR (depuis 2015)
Conjoint Frédéric Thiriez
Diplômée de IEP de Bordeaux
Profession Haute fonctionnaire
Religion Catholicisme[1]

Marie-Claire Carrère-Gée, née le à Pau, est une haute fonctionnaire et femme politique française.

Secrétaire générale adjointe de l'Élysée sous la seconde présidence de Jacques Chirac, elle a été présidente du Conseil d'orientation pour l'emploi et représenté la France pour les questions sociales et d'emploi au sein des instances du G20.

Elle est conseillère de Paris (de 2008 à 2014 et depuis 2018), conseillère régionale d'Île-de-France (de 2004 à 2010 et de juin 2021 à octore 2023) et conseillère de la métropole du Grand Paris (depuis juin 2020).

Présidente du groupe LRI au Conseil de Paris entre 2019 et 2020, elle est depuis le début de l'actuelle mandature présidente de la première Commission (Finances - Développement économique - Commerce - Emploi - Tourisme - Ressources humaines) au Conseil de Paris.

Elle est membre du conseil d'administration de l'université PSL (Paris Sciences & Lettres) et, depuis 2019, membre du conseil d'administration d'Île-de-France Mobilités.

Elle est également membre du conseil d'administration de l'Orchestre national d'Île-de-France, du festival Ravel et de l'Académie internationale de musique Maurice-Ravel à Saint-Jean-de-Luz, ainsi que de l’Académie internationale d'été de Nice et du festival Nice Classic Live.

Elle est élue sénatrice de Paris en septembre 2023 et démissionne du conseil régional le 10 octobre 2023[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et études[modifier | modifier le code]

Elle est la fille d’un commerçant et d’une enseignante en mathématiques d’Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantiques), de confession catholique. Diplômée de l'Institut d'études politiques de Bordeaux, major de sa promotion, elle échoue au concours de l'ENA[3], mais elle est reçue au concours d'administrateur du Sénat[4].

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Administrateur, puis administrateur principal du Sénat entre 1989 et 2002, Marie-Claire Carrère-Gee a été responsable de la santé, de l'assurance maladie et de la bioéthique au sein de la commission des Affaires sociales du Sénat entre 1993 et 2000 ; elle a également été administrateur, puis administrateur principal au sein de la direction des technologies nouvelles (1989-1993) puis de la direction du budget (2001-2002) du Sénat[5].

Elle devient en 2002 la conseillère sociale de Jacques Chirac avant de devenir secrétaire générale adjointe de l'Élysée. À ce titre, elle participe notamment à l'élaboration des lois Fillon sur la réforme des retraites, à la réforme de l’assurance maladie, au plan de cohésion sociale, à la loi sur le droit au logement et aux chantiers présidentiels (plan cancer, droits des personnes en situation de handicap)[1].

Elle ne participe pas à la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.

Entre 2007 et 2018, elle préside le Conseil d'orientation pour l'emploi, nommée à ce poste par le Premier ministre François Fillon[6].

Le , le président de la République Nicolas Sarkozy lui confie la mission de représenter la France au sein de la task force du G20 sur l’emploi instituée par le sommet de Cannes[7]. Elle a co-présidé, avec l'Argentine, le groupe de travail du G20 sur les inégalités. Elle assure cette représentation de la France jusqu'en 2018.

En 2008 et 2009, elle a été membre de la Commission plénière « France 2025 » auprès du Conseil d'analyse stratégique[8]. Ayant participé aux États généraux de l'industrie et présidé le groupe Emploi-Compétences[9], elle a été membre de la Conférence nationale de l'industrie et du Conseil national de l'industrie. Elle est membre du Haut conseil du financement de la protection sociale depuis sa création. En 2013, elle est membre du Global Agenda Coucil on Employment du Forum économique mondial[10]. En 2011 et 2012, elle a été vice-présidente du Conseil d'orientation de l'AFPA[11].

Elle est conseiller-maître à la Cour des comptes[12] depuis 2007.

Elle est maître de conférences à Sciences Po pendant huit ans[13]. Entre 2009 et 2012, elle est membre du conseil scientifique de la Fondation pour l'innovation politique. Elle est actuellement membre du conseil scientifique de la Fondation Concorde.

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Elle adhère au RPR à l'âge de quinze ans. Elle continue à militer après ses études, notamment en « multipliant les rapports » à destination de personnalités du parti. En 2001, elle est nommée secrétaire nationale[1].

Elle est élue sur la liste UMP lors des élections régionales de 2004. À nouveau candidate lors des élections régionales de 2010, elle n'est, cette-fois-ci, pas en position éligible[14].

Peu avant les élections législatives de 2007, elle est investie par l'UMP pour se présenter dans la 5e circonscription de Seine-et-Marne, mais elle se démet aussitôt[15].

Lors des élections municipales de 2008 à Paris, elle est tête de liste UMP-Centristes dans le 14e arrondissement. Au niveau de la capitale, les listes de droite et du centre droit sont menées par Françoise de Panafieu. Marie-Claire Carrère-Gée obtient 20,8% des voix à l'issue du premier tour, contre 45% au maire PS sortant Pierre Castagnou et 13,9 % à la MoDem Marielle de Sarnez. Dans le cadre d'une triangulaire pour le second tour[16], Pierre Castagnou est réélu maire avec 57,4 % des voix, Marie-Claire Carrège-Gée en obtient 28 % et Marielle de Sarnez 14,5 %. Marie-Claire Carrère-Gée est élue conseillère de Paris — elle devient vice-présidente du groupe UMP au Conseil de Paris — et conseillère municipale du 14e arrondissement. Elle est la chef de file du groupe UMP au conseil d'arrondissement du 14e arrondissement, élue et réélue déléguée de circonscription[17].

Au sein de la fédération UMP de Paris, elle a été déléguée générale adjointe chargée de la solidarité[18].

Souhaitant redevenir tête de liste dans le 14e arrondissement lors des élections municipales de 2014 à Paris et composer une liste avec les élus d'opposition, elle n’est pas investie par l'UMP, la chef de file de la droite parisienne, Nathalie Kosciusko-Morizet, se présentant comme tête de liste dans cet arrondissement bien que Marie-Claire Carrère-Gée l'ait soutenue lors de la primaire UMP, organisée au printemps. Selon Libération, des négociations ont lieu pour que Marie-Claire Carrère-Gée obtienne la troisième place sur la liste, mais celle-ci refuse[3]. Dans un entretien, Marie-Claire Carrère-Gée affirme qu'il n'y a eu en réalité aucune négociation[19]. Elle entre alors en dissidence avec les autres élus UMP de l'arrondissement en prenant la tête de la liste « 100 % 14e». Cette liste reçoit le soutien de Nicole Catala, ancienne ministre et ancienne députée du 14e arrondissement[20] ainsi que celui de Paris libéré (dont le chef de file est Charles Beigbeder)[21]. Elle obtient 5,7 % des voix à l'issue du premier tour[22]. Elle fusionne alors sa liste avec celle de la candidate UMP-UDI-MoDem, Nathalie Kosciusko-Morizet, qui en a obtenu 33,1%; Marie-Claire Carrère-Gée en devient la numéro 3[23]. Lors du second tour, la liste échoue à 46,9 % contre 53,1 % pour la liste PS-PRG menée par Carine Petit. Marie-Claire Carrère-Gée est toutefois réélue conseillère d'arrondissement, mais elle perd son mandat de conseillère de Paris. Elle le retrouvera en à la suite de la démission de Nathalie Kosciusko-Morizet.

Marie-Claire Carrère-Gée est, lors de la campagne des primaires pour l'élection présidentielle 2017, la conseillère sociale d'Alain Juppé[réf. nécessaire], chargée de l'emploi et du travail, de la santé, des prestations sociales, de la famille, du logement, des politiques pour les personnes âgées et pour les personnes handicapées.

Elle annonce le dans Le Journal du dimanche sa candidature à l'investiture des Républicains pour la mairie de Paris[24].

Le , un an après avoir retrouvé son mandat de conseillère de Paris, ses collègues l'élisent à la présidence du groupe Les Républicains et indépendants (LRI) au Conseil de Paris[25]. C'est finalement Rachida Dati qui est investie par les Républicains pour la mairie de Paris.

Marie-Claire Carrere-Gee est tête de liste pour les élections municipales de 2020 dans le 14e arrondissement de Paris, avec le soutien de Rachida Dati. Elle arrive en deuxième position au premier tour avec 20,4% des voix, les listes LREM et Villani obtenant respectivement 15,67 % et 12,09 % des voix.

Dans le cadre d'une quadrangulaire au second tour le , sa liste obtient 30,2 % des voix, en deuxième position derrière celle de la sortante Carine Petit[26]. Les listes Villani et LREM (liste Azière - Schiappa) obtiennent respectivement 13,30 % et 8,6 % des voix.

Candidate aux élections régionales de 2021 sur la liste conduite par Valérie Pécresse, elle est élue au second tour de scrutin.

Elle est la directrice de campagne de Michel Barnier au congrès des Républicains de 2021 en vue de l'élection présidentielle de 2022[27]. Après la victoire de Valérie Pécresse, elle devient directrice de campagne adjointe, chargée de la société civile[28].

Elle est élue sénatrice de Paris lors des élections sénatoriales du 24 septembre 2023.

Vie privée et familiale[modifier | modifier le code]

Marie-Claire Carrère-Gée est l’épouse de Frédéric Thiriez, avocat au Conseil d'État à la Cour de cassation et ancien président de la Ligue de football professionnel, président de l'European Professional Football League et membre du Conseil stratégique de l'UEFA ; ils se marient en 1995 et ont deux enfants, Gabriel Thiriez et Edmond Thiriez[3],[1].

Résultats aux élections municipales[modifier | modifier le code]

Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où elle est tête de liste[29].

Année Parti Circonscription 1er tour 2d tour Sièges
Voix % Rang Voix % Rang CA CP
2008[30] UMP 14e arrondissement de Paris 10 031 20,81 2e 13 334 28,09 2e
3  /  20
1  /  10
2014[31] DVD 2 726 5,74 5e Fusion avec la liste de NKM
5  /  20
2  /  10
2020[26] LR 7 586 20,44 2e 9 917 30,18 2e
5  /  20
2  /  10

Décoration[modifier | modifier le code]

Ouvrage[modifier | modifier le code]

  • Marie-Claire Carrère-Gée (préf. Alain Juppé), Les Temps de la liberté : l'autre façon de parler des retraites, Paris, Ramsay, coll. « Documentaires », , 171 p. (ISBN 978-2-84114-603-1).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Gaël Tchakaloff, « Marie-Claire Carrère-Gee La flamme élyséenne », sur Le Nouvel Économiste, du 15 au 21 février 2007.
  2. Conseil Régional d'Île-de-France, « COMPOSITION DE LA COMMISSION PERMANENTE DU CONSEIL RÉGIONAL D'ÎLE-DE-FRANCE »
  3. a b et c Pascale Nivelle, « Marie-Claire Carrère-Gée. La dissidente », sur liberation.fr, .
  4. « Carrère-Gée sort de l'ombre », sur lejdd.fr, .
  5. « Biographie de Marie-Claire Carrère-Gée », sur coe.gouv.fr.
  6. Arrêté du 19 septembre 2007 nommant une personnalité qualifiée présidente du Conseil d'orientation pour l'emploi.
  7. « Communiqué de la Présidence de la République, en date du 5 décembre 2011, sur la nomination de Mme Marie-Claire Carrère Gée, présidente du Conseil d'orientation pour l'emploi, comme représentante de la France au sein du groupe de travail intergouvernemental du G20 sur l'emploi », sur discours.vie-publique.fr.
  8. « Liste des membres de la Commission plénière » [PDF], sur lefigaro.fr, .
  9. « Présidents et rapporteurs des groupes de travail des États généraux de l'industrie », sur archives.dgcis.gouv.fr, .
  10. « Biographie de Marie-Claire Carrère-Gée », sur weforum.org.
  11. « Notre gouvernance », sur cgtafpa.org.
  12. Décret du 5 avril 2007 portant nomination d'un conseiller maître à la Cour des comptes.
  13. « Biographie de Marie-Claire Carrère-Gée », sur linternaute.com.
  14. Daic Audouit, « Qui est Marie-Claire Carrère-Gée ? », sur france3.fr, .
  15. « La chiraquienne Marie-Claire Carrère-Gee se retire », sur leparisien.fr, .
  16. Raphaëlle Bacqué, « Marielle de Sarnez (MoDem) : "Delanoë peut se passer de nous" », sur lemonde.fr, .
  17. « Résultats des élections internes 2010 de la Fédération de Paris », sur u-m-p-paris.org.
  18. « Biographie de Marie-Claire Carrère-Gée », sur lesechos.fr, .
  19. « Carrère-Gée : "C'est NKM la dissidente" », sur lejdd.fr, .
  20. « Paris : Catala soutient Carrère-Gée, adversaire de NKM dans le XIVe », sur lefigaro.fr, .
  21. « MCCG remercie Charles Beigbeder pour le soutien qu’il a choisi d’apporter à la liste 100% 14e », sur marieclairecarreregee.com, .
  22. « Résultats des élections municipales dans le 14e arrondissement de Paris », sur lemonde.fr.
  23. Sophie de Ravinel, « Marie-Claire Carrère-Gée rejoint NKM dans le 14e arrondissement », sur lefigaro.fr, .
  24. « Mairie de Paris : Marie-Claire Carrère-Gée, troisième candidate chez Les Républicains », sur lejdd.fr, .
  25. Par Marie-Anne GairaudLe 19 septembre 2019 à 17h42, « Conseil de Paris : Marie-Claire Carrère Gée prend les rênes du groupe LRI », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  26. a et b « Elections municipales 2020 », sur interieur.gouv.fr.
  27. Alexandre Chauveau, « Investiture à droite : première réunion de l'instance de contrôle de LR en vue du Congrès », sur Europe 1, (consulté le ).
  28. Marion Mourgue, « Dans l'équipe de la candidate, la cabine de pilotage se met en place », Le Figaro,‎ , p. 5 (lire en ligne).
  29. Pour le second tour des élections municipales de 2014, Marie-Claire Carrère-Gée fusionne sa liste avec celle conduite par Nathalie Kosciusko-Morizet.
  30. « Résultats des élections municipales 2008 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  31. « Résultats des élections municipales et communautaires 2014 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  32. Décret du 10 avril 2009 portant promotion et nomination.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]