Liste des maires de Luzy

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Maire de Luzy
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Titulaire actuel
Jocelyne Guérin
depuis le

Création (« maire perpétuel »)
1790 (maires de Luzy-Ville et Luzy-Foraint)
1800 (maire de Luzy)
Mandant Suffrage universel
Durée du mandat 6 ans
Premier titulaire Denis Nault (« maire perpétuel »)
Claude Nault de Champagny (maire de Luzy-Ville)
Desjours de Mazille (maire de Luzy-Foraint)
Jean-François Chapsal (maire de Luzy)
Site internet luzy.fr

La liste des maires de Luzy comprend l'ensemble des titulaires de la fonction de maire dans la commune française de Luzy, chef-lieu de canton dans la Nièvre ; soit 41 personnes. Elle est introduite en 1662 sous le titre de « maire perpétuel » puis à la Révolution française en 1790. La fonction est occupée depuis 2014 par Jocelyne Guérin, maire étiquetée socialiste puis divers gauche.

Historique de la fonction

Prémices de la fonction

La fonction de « maire perpétuel » de Luzy est créée en 1662. Elle est attribuée de façon irrégulière aux membres de la famille Nault : Denis Nault en 1662, Nicolas François Nault en 1693 et Claude Coujard de la Verchère en 1748. Plusieurs autres hommes dirigent l'administration municipale[1] jusqu'à la création des communes, des municipalités et de leurs maires pendant la Révolution, en 1789 et 1790[2].

À la Révolution, la paroisse de Luzy est divisée en deux communes distinctes, Luzy-Ville et Luzy Foraint[3], et voit par conséquent l'élection, au suffrage censitaire masculin, de deux maires lors des premières élections municipales au printemps 1790[4]. Après la démission du maire de Luzy-Ville Claude Nault de Champagny en 1793, le poste reste vacant durant une année ; le pouvoir est alors occupé par le Comité de surveillance révolutionnaire via une « Société populaire », qui s'oppose au maire élu en 1794, Denis Jadioux[5].

Le maire et le Comité disparaissent à l'entrée en vigueur de la Constitution du 5 fructidor an III du Directoire durant l'automne 1795. Les petites municipalités communales sont désormais rattachées à une municipalité cantonale, où elles sont représentées par un délégué et son adjoint. Luzy est rattaché au canton de Luzy. Cette organisation reste en vigueur jusqu'à la Constitution du 22 frimaire an VIII du Consulat en 1799[5]. L'année suivante est nommé par le préfet le premier maire[5] de la commune réunifiée de Luzy[3], Jean-François Chapsal[5].

Stabilisation durant le XIXe siècle

S'ensuit, pendant la majeure partie du XIXe siècle, une succession de maires nommés et révoqués par le préfet de la Nièvre selon le pouvoir en place : Premier Empire et Première Restauration en 1814 puis Cent-Jours et Seconde Restauration en 1815, monarchie de Juillet en 1830, Second Empire en 1852[2],[6]. Un seul maire, Antoine Perrin, nommé en 1847, connaît tour à tour la monarchie de Juillet, la Deuxième République de 1848 et la quasi-entièreté du Second Empire[2],[7].

L'hôtel de ville est acquis par la commune en 1867, succédant à un autre situé sur l'actuelle place du Maquis-Louis[8]. Appelé « maison Saclier », il s'agit de la demeure du premier maire élu, Claude Nault de Champagny[6]. Érigé au XVIIe siècle[8], il s'y trouve des tapisseries d'Aubusson dans la salle des délibérations[9].

Depuis 1871, des maires républicains et socialistes

Durant les premières années de la Troisième République, les maires sont de nouveau élus par le conseil municipal. Les élections municipales de 1871 sont marquées à Luzy par la victoire du candidat républicain, Xavier Garenne, sur le sortant, Jean Gallois, un monarchiste. Xavier Garenne est désavoué par l'Ordre moral, coalition politique au pouvoir à partir de 1873 et qui a pour but de mener une Troisième Restauration. En , deux semaines après que l'Assemblée nationale ait voté le retour de la nomination des maires par les préfets, Jean Gallois est nommé maire pour la seconde fois. Cependant, les élections municipales organisées dix mois plus tard confirment la majorité républicaine. Jean Gallois démissionne en 1876 et Xavier Garenne est nommé par le préfet pour lui succéder[9].

Xavier Garenne marque l'ancrage républicain de Luzy, poursuivi par ses successeurs (élus) Louis Bertrand (de 1879 à 1884), Lucien Gueneau (de 1884 à 1885) et Jean Chandioux, maire durant trente ans de 1885 à 1915[6],[10]. Ce dernier, radical-socialiste, est aussi le premier homme d'une lignée de maires tous socialistes, à quelques exceptions près en 1919, 1923 et 1995[2],[6].

L'instauration de l'État français en 1940 voit le retour de la nomination des maires par l'État. Lorsque le socialiste Louis Baroin démissionne en 1941, le médecin Henri Dollet, sur proposition du préfet, est nommé pour lui succéder, avec un nouveau conseil municipal. Entré dans la Résistance, il est fait prisonnier puis fusillé par la Milice française en , lors des derniers jours de l'Occupation. Cependant, sa mort n'est pas communiquée à la municipalité, qui le croit toujours en vie à la mi-septembre et le maintient en fonction. Le , le sous-préfet de Château-Chinon instaure un Comité de libération remplaçant l'équipe municipale[11]. Après avoir pris connaissance du décès d'Henri Dollet, le Comité désigne dans le courant du mois un nouveau maire, Marie-Joseph Bondoux (SFIO), reconduit par les électeurs en 1945[2].

Le successeur de Marie-Joseph Bondoux est Daniel Benoist. Il est lui aussi encarté à la SFIO puis au Parti socialiste[12], comme le seront tous les suivants, à l'exception d'un mandat de Marcel Joyeux en 1995[13].

Depuis 1892, la plupart des maires de Luzy sont conseillers généraux puis départementaux du canton de Luzy, sauf entre 1972 et 1997, Alain Benoist n'étant pas parvenu à succéder à son père. Dès lors tenu par la droite, le siège est occupé par Marcel Joyeux en 1997. À la mort de celui-ci trois ans plus tard, il est reconquis par le socialiste Jean-Louis Rollot. Ce dernier remporte ensuite les élections municipales de 2001 à Luzy, permettant à la gauche socialiste de recouvrir son fief[13].

Liste des maires

De 1662 à la Révolution

Nom Début du mandat Fin du mandat Notes
Denis Nault
(1633-1707)
1662  † « Maire perpétuel »[1].
Petit-fils de Denis Nault, juge à Luzy et à Savigny-Poil-Fol, il est désigné avocat en Parlement et procureur en 1670, juge criminel, juge civil et capitaine de Luzy l'année suivante, bailli de Luzy et de Toulon-sur-Arroux en 1675 ainsi que conseiller ordinaire des Affaires du Prince de Condé[1]. Il occupe des fonctions semblables à Mont-Châtel, Chaume (communes de Marly-sur-Arroux) et Marly[14]. Il est aussi auteur de romans historiques[14],[15],[16]. Ses armes sont d'azur à un lion d'or[1].
Nicolas François Nault  † « Maire perpétuel »[1]. Seigneur de Trésillon[16].
Fils de Denis Nault[1], il lui succède dans ses charges de juge de Luzy et de bailli de Toulon[14]. Ses armes sont d'or à un navire de sable et un chef d'argent[17].
Claude Coujard de la Verchère 1748 ?
Marguerite-Charles Pelletier Lieutenant de Luzy, conseiller du roi, grenetier.
Antoine Compin, intérim ?

Séparation en Luzy-Ville et Luzy-Foraint

À la Révolution, la paroisse de Luzy est divisé en deux communes : Luzy-Ville et Luzy Foraint[3],[2].

Nom Début du mandat Fin du mandat Étiquette Fonction Notes
Desjours de Mazille 1er trimestre de 1790[4] ? Maire de Luzy-Foraint[4]
Claude Nault de Champagny
(1723-1807)
[5] [5] Monarchiste Maire de Luzy-Ville[2] Aristocrate, propriétaire terrien[5], maréchal des camps et armées du Roi. Seigneur de Champagny[1].
Élu en 1790 ; démissionne[5]. Petit-fils de Nicolas François Nault et beau-frère de Claude Coujard de la Verchère[1].
Il signe dès le début de son mandat une lettre pour obtenir la création d'un département du Morvan avec comme chef-lieu Autun, sans succès[1]. Son fils Denis émigre et rejoint l'armée des émigrés. Sa position devient intenable après la chute de la monarchie et la proclamation de la Première République[5]. Accusé d'avoir triché en faveur de son neveu lors du tirage au sort pour la levée en masse de la guerre contre la Première Coalition, il démissionne[2],[5]. Il est nommé fabricien le par son successeur Jean-François Chapsal[1].
Poste vacant à Luzy-Ville Sans maire, le conseil municipal subsiste, mais contrôlé[5].
Douze représentants en mission sont envoyés par la Convention nationale. Deux d'entre eux, Jacques Léonard Laplanche et Jean-Marie Collot d'Herbois fondent une Société populaire, organisme lié au Club des jacobins et dirigé par le Comité des Douze lui-même présidé par François Morvanchet. La Société intervient dans chacune des affaires municipales[5].
Un Comité de surveillance révolutionnaire est constitué en (puis en à Luzy-Forains)[5].
Denis Jadioux automne 1795 Maire de Luzy-Ville Marchand-fermier[5].
Élu en 1794[5].
Il fait fléchir les comités révolutionnaires et délivre des certificats de civisme à certains à qui la Société populaire les avait refusés. Cette dernière faillit le faire chuter en , mais il est confirmé par le nouveau représentant en mission Ferdinand Guillemardet[5].

XIXe siècle, du Consulat à la fin du Second Empire

De 1795 à 1799, la fonction de maire est supprimée. La commune de Luzy est membre de la municipalité cantonale du canton de Luzy à qui elle envoie un délégué. La Société populaire reprend son activité en 1797[5].

Nom Début du mandat Fin du mandat Étiquette Notes
Jean-Chrysostome Boulu
« président de la municipalité »[2]
présent en [2] Notaire[2].
Edme Gleize.
« agent municipal »[2]
présent en 1796 et 1797[2]
Denis Repoux
« agent municipal »[2]
présent en
François Courault ou Couraud
« président de l'administration municipale du canton de Luzy »
[2] 1800[2] Républicain[18] Notaire[2].
Jean-François Chapsal [5] 1813[5] Soutien à Napoléon[2] Avocat et ancien maire de Nevers, à la retraite[5].
Nommé par le préfet en 1800. Il quitte peu à peu ses fonctions après la mort de son épouse avant de démissionner[2].
Ex-jacobin[19]. Il compte Claude Nault de Champagny au sein du conseil municipal[5]. Le , au début du Consulat, il fait voter par le conseil municipal une motion demandant à ce que Napoléon Bonaparte devienne empereur. Il fait acheter l'ancienne église Notre-Dame où il installe la mairie et différents services publics[2].
François Courault 1813[2] 1813[2] Bonapartiste[18] Après avoir effectué l'essentiel du pouvoir municipal lors de la fin du mandat de Chapsal, il lui succède[2].
  • Adjoint de Chapsal[2]
Charles Simon Pierre Ballard de la Chapelle [2] [2] Royaliste Officier au régiment d'Orléans dragons[2].
Nommé maire[2]. Il est déposé durant les Cent-Jours[20].
Émigré en 1791, il revient durant le Consulat[2].
Gilbert Maisonseul Bonapartiste Huissier (avant la Révolution)[2].
Maire durant les Cent-Jours ; nommé puis révoqué[2].
  • Adjoint (à partir de 1830)[2]
Charles Simon Pierre Ballard de la Chapelle [2] [2] Royaliste Reprend son poste après la seconde abdication de Napoléon Ier[21].
Il a Boulu comme adjoint. Son premier décret rend hommage « au vertueux monarque qui [leur] apporte la paix avec le pardon des fautes dont on avait pu se rendre coupable envers lui »[21].
François Courault [2] [2] Royaliste Prompt opportuniste[18], du côté révolutionnaire puis bonapartiste et enfin royaliste. Il est relevé de ses fonctions[2].
Antoine Hippolyte Compin [2] [2] Révoqué après l'accession de Charles X sur le trône[22].
Il a comme un adjoint un dénommé Maisonseul, signataire de la quasi-totalité des actes et des comptes-rendus[2].
Aimé Coujard de la Cheize Royaliste favorable aux Bourbons Partisan du roi Charles X, il est révoqué après les Trois Glorieuses et la prise de pouvoir de la maison d'Orléans[2].
Louis Coujard de la Verchère [2] [2] Bourgeois, propriétaire foncier[23].
Nommé par le préfet après la révolution des Trois Glorieuses, son mandat ne dure que quelques mois[2].
Jean Chrysostome Boulu (intérim) [2] [2] Notaire[2], juge de paix[24].
François Imbart-Latour Tanneur[2].
Louis Coujard de la Verchère Second mandat[2].
Il débute la rénovation des rues[2].
Marie Guillaume Jean Chrysostome Boulu [2] fin 1844[2] Républicain[24] Démissionne[2].
Il nomme Antony Duvivier instituteur public, ce qui créé la polémique au sein du conseil municipal en raison de son engagement républicain[2].
François-Marie Imbart-Latour début 1845 1847 Démissionne[2].
Antoine Perrin
(1800-1870)[25],[7]
[2] [2]. Conservateur
Parti de l'Ordre[24]
Bourgeois, propriétaire foncier[23], notaire[7], percepteur[26].

Durant les vingt-deux années qu'ont duré son mandat, il est à l'origine d'un atelier de charité afin de fournir du travail aux sans-emplois en 1853[7], du premier abattoir et du premier lavoir communal sur le ruisseau des Amauloirs près du centre-ville en 1861[7],[27],[28] et de l'achat de l'hôtel de ville par la commune. Il agrandit le champ de foire et permet le passage de la ligne de chemin de fer de Nevers à Chagny par Luzy, deux actions qui contribuent au développement de la ville. Il démissionne en 1869 pour des raisons médicales et meurt l'année suivante ; son action est saluée par la presse locale. Fait chevalier de la Légion d'honneur[7] pour ses 34 années d'exercice[29].
C'est sous son mandat que sont arrêtés et condamnés à la transportation les plus importants républicains de Luzy, l'instituteur Antony Duvivier et le taillandier Gilbert Chandioux, respectivement en 1849 et 1851[24].

  • Conseiller municipal (1830-1847)[25],[29]
  • Adjoint au maire (au moins en 1830 et 1847)[7]
Jean Gallois [30] jusqu'en 1871 Monarchiste[9] Notaire[26].
Nommé par décret[9].

Troisième République

Portrait Nom Début du mandat Fin du mandat Étiquette Notes
Jean Gallois depuis 1869[2] [9] Monarchiste[9] Nommé sous le Second Empire. Conséquemment à la proclamation de la Troisième République, il n'est pas élu à la suite des élections municipales de 1871[9].
Xavier Garenne
(1828-1882)
Républicain modéré Juriste et archéologue amateur, membre de la Société éduenne[9].
Élu en 1871 face à Jean Gallois. Caillet et Wandelle sont ses adjoints. Ils sont poussés à la démission par l'Ordre moral[9].
Il permet la conservation des tapisseries d'Aubusson exposées dans la mairie et fait restaurer la Tour des barons[9].
  • Conseiller municipal (1870-1871)[9]
Jean Gallois [9] [9] Monarchiste[9] Nommé par le préfet, partisan de l'Ordre moral[9].
Le préfet écrit qu'il est « absolument dévoué aux principes conservateurs, il occupe à Luzy une position importante. [...] Je ne pouvais faire de meilleur choix[9],[31]. » Il doit faire face dès les élections de à une majorité redevenue républicaine et démissionne en 1876[9].
Xavier Garenne
(1828-1883)
1878 Républicain modéré Nommé par le préfet afin de satisfaire la majorité républicaine en place depuis 1874. Réélu le , il démissionne quelques mois plus tard[9].
  • Conseiller municipal (1874-1876)
Louis Bertrand
(1832-1887)[32]
1879[2] 1884[2] Républicain[10] Médecin, à Larochemillay puis à Luzy[2].
Remplace Xavier Garenne[2].
Il est à l'origine de l'école des Baudins, construite pour les enfants domiciliés à l'est et trop éloignés du bourg (inaugurée en 1896)[2].
  • Conseiller municipal (1870-1871, 1874-1879)[32]
  • Adjoint au maire (1876-1879)[32]
  • Conseiller d'arrondissement[33]
  • Président du conseil d'arrondissement[32]
Lucien Gueneau
(1832-1908)
1884[2] 1885[2] Républicain[10] Érudit, homme de lettres[34]. Élu en 1884. Atteint d'une maladie oculaire, il démissionne en 1885[2].
  • Conseiller municipal (1873[34], 1873-1874)
  • Adjoint (1873-1874, 1876)
Jean Chandioux
(1849-1915)
[35]  †[35] Radical-socialiste[35] Négociant. Ancien communard[35].
Élu en 1885, réélu jusqu'à sa mort.
Il mène le développement de Luzy et le désenclavement du Sud Morvan : foires, chemin de fer, construction de bâtiments publics et d'écoles, établissement d'une agence de l'Assistance publique de Paris[10]. L'entierté de sa liste est réélue en 1908 et 1912[36]. Il est mouillé dans une affaire de détournements des fonds de la commune en 1915[10].

Jean Pauchard, intérim
(1860-1935)
? Gauche[37] Quincallier[37].
Remplace Jean Chandioux[37].
Après son passage à la mairie, il est réélu conseiller municipal en 1919 et adhère à la SFIO. Il forme le ticket socialiste vainqueur des élections municipales de 1929 avec Émile Bramard[37].
Ravier, intérim ?
Charles Épinat [2]  †[2] Élu en 1919 ; meurt en cours de mandat[2].
En 1904, il est vu par Le Courrier de la Nièvre comme un adversaire du Bloc des gauches[39].
Jean-Philippe Théveniault [2] [2] Centre droit[36] Réélu en 1925 ; n'est pas réélu en 1929[36].
Il a comme adjoint Jean Gacon, entrepreneur. Face au Cartel des gauches, sa liste est élue en totalité. Quatre ans plus tard, il est candidat pour l'Union républicaine. Devant la victoire socialiste assurée, il se retire du second tour[36].
Émile Bramard
(1880-1939)
[40]  †[40] Section française de l'Internationale ouvrière[40] Médecin[40].
Élu en 1929 puis réélu en 1935[40] ; meurt d'un infarctus en cours de mandat[11].
Il a comme adjoints Jean Pauchard et Louis Baroin puis Louis Baron et Georges Pauchard à partir d'[36],[41]. Il mène une politique de réaménagement de la ville durant son premier mandat : amélioration de l'état de propreté, réfection du champ de foire, de l'éclairage urbain, des écoles et des chemins ruraux, construction d'un marché couvert et d'une salle des fêtes, raccordement des écarts de la commune à l'électricité et fondation d'un syndicat d'initiative. Alors qu'il avait une majorité fragile en 1929 (13 des 21 sièges), il est réélu sans surprise en 1935. L'adduction d'eau est le projet phare de son second mandat[36].
Louis Baroin [36] [42] Section française de l'Internationale ouvrière[36] Premier adjoint[11], remplace Émile Bramard[36] ; démissionne pour raisons de fatigue[42].
Il doit faire face à l'arrivée des troupes allemandes le et au début de l'Occupation[36].
  • Second adjoint (1929-1935)[36]
  • Premier adjoint (1935-1939)[36]

Sous l'État français puis la Libération

Portrait Nom Début du mandat Fin du mandat Étiquette Notes
Henri Dollet
(1895-1944)
[11]  †[11] Droite[11] Médecin.
Nommé par l'État français ; exécuté par la Milice en cours de mandat. Son décès n'est connu qu'après la mi-septembre à Luzy ; il reste officiellement maire entre-temps[11].
Il mène une politique de réconciliation et intègre des socialistes à son conseil municipal[11]. Il entre dans la Résistance en 1943[43], fournit de l'argent et des soins aux groupes résistants et a connaissance de leurs activités. Alors que les Allemands apprennent l'existence du réseau et menacent d'incendier la ville, il s'offre en otage le . Son fils est arrêté avec lui ; ils sont tous deux fusillés lors du retrait des troupes allemandes[11].
À partir du , un Comité de libération remplace l'équipe municipale désignée par l'État français. Il est dirigé par Joseph Pinet (chef de gare et du réseau Résistance-fer), Louis Lauroy et René Gressin[11].
Marie-Joseph Bondoux[2]
(1895-1970)[44]
[2] jusqu'en 1953 Section française de l'Internationale ouvrière[45],[46] Secrétaire de mairie puis caissier à la Caisse d'épargne[44].
Désigné par le Comité de libération[2].

IVe et Ve Républiques

Portrait Nom Début du mandat Fin du mandat Étiquette Notes
Marie-Joseph Bondoux depuis 1944 [2] Section française de l'Internationale ouvrière Directeur d'une coopérative agricole[44].
Élu en 1945, réélu en 1947[2] ; ne se représente pas en 1953[47].
Son conseil municipal est issu du Comité de libération[47].
Daniel Benoist Daniel Benoist
(1908-2004)
[2] [2] Section française de l'Internationale ouvrière
puis Parti socialiste
Chirurgien gynécologue, directeur de clinique à Luzy de 1938 à 1970[12].
Élu en 1953 puis réélu en 1959 et en 1965. Neveu d'Émile Bramard[47].
Maire durant les Trente Glorieuses, c'est sous son mandat que sont construits plusieurs ateliers, qui permettent à Luzy de connaître une reprise économique et d'améliorer le niveau de vie. Il fait construire des HLM place du Champ-de-Foire et mène un projet d'adduction d'eau[47].
À l'occasion des élections municipales de 1971, il est envoyé à Nevers par François Mitterrand, où il est élu maire et conseiller général[47].
Alain Benoist
(1939-1975)[48]
[2]  †[2] Parti socialiste[49] Médecin[12].
Élu en 1971 face à Jean Bertrand ; mort d'un accident de voiture en cours de mandat. Fils de Daniel Benoist[2].
Il échoue à succéder à son père à l'élection cantonale du [12].
Fernand Baudin Élu en 1976 puis réélu en 1977[2].
Casimir Terzaghi
(1921-1998)[50]
Parti socialiste[13] Élu en 1983 puis réélu en 1889[2].
Fondateur du jumelage avec Emmelshausen en 1985[2].
Marcel Joyeux
(1928-2000)[51]
[2]  †[52] Gaulliste[52],[53]
Divers droite[54]
Élu en 1995, mort d'une attaque cardiaque en cours de mandat[2].
En 1995, il bat Jean Millot, adjoint de Casimir Terzaghi[13].
Daniel Lambert Divers droite[55],[56] Agent général d'assurances à Gan[57].
Premier adjoint, il est élu par le conseil municipal pour succéder à Marcel Joyeux. Il échoue aux élections municipales de 2001[2],[13].
Jean-Louis Rollot
(1946-2017)
Parti socialiste[58] Inspecteur général de l'Éducation nationale[58].
Élu en 2001 puis réélu en 2008[58].
De par son élection au conseil général en 2000 puis à la mairie de Luzy en 2001, il refait passer le canton à gauche après vingt-sept ans de gouvernance par la droite[13],[54]. Il réaménage le centre-ville et fait édifier plusieurs bâtiments municipaux, tels une bibliothèque, un complexe sportif[59] et une chaufferie à bois[60].
Jocelyne Guérin. Jocelyne Guérin
(1953)
en cours Parti socialiste[64] puis divers gauche[65] Cadre bancaire à la retraite[66].
Seule candidate aux élections de 2014 et de 2020.
Faite chevalière de l'Ordre national du Mérite en 2016[67].

Chronologie depuis 1870

Daniel BenoistHenri DolletJean ChandiouxLucien Gueneau

Notes et références

  1. a b c d e f g h i et j Jean Arnoux, « Les Maires de Luzy 1re partie : des origines à 1818 », Bulletin du groupe d'histoire locale de Luzy, no 1,‎ , p. 17-22.
  2. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa ab ac ad ae af ag ah ai aj ak al am an ao ap aq ar as at au av aw ax ay az ba bb bc bd be bf bg bh bi bj bk bl bm bn bo bp bq br bs bt bu bv bw bx by bz ca cb cc cd ce cf cg ch et ci Mordier et al. 2013, Jean Arnoux, « Les maires de Luzy », p. 106-109.
  3. a b et c Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Luzy », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le )..
  4. a b et c Raillard 1981, p. 269.
  5. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t et u Mordier et al. 2013, Jean-Pierre Mordier, « Être maire à Luzy pendant la Révolution, une activité à risque », p. 72-75.
  6. a b c et d Mordier et al. 2013, Jean-Pierre Mordier, « Une liste des maires et des articles sur six d'entre eux », p. 105.
  7. a b c d e f et g Mordier et al. 2013, Jean Arnoux, « Antoine Perrin, maire de 1847 à 1869 », p. 112.
  8. a et b Mordier et al. 2013, Jacques Charmont, « La maison Saclier devient hôtel de ville, un achat nécessaire », p. 110-111.
  9. a b c d e f g h i j k l m n o p q et r Mordier et al. 2013, Sabine Nivot, « Xavier Garenne, premier maire de la IIIe République », p. 113-115.
  10. a b c d et e Mordier et al. 2013, Jean-Pierre Mordier, « Jean Chandioux (1849-1915), l'émancipation du Sud-Morvan », p. 116-121.
  11. a b c d e f g h i et j Mordier et al. 2013, Jean-Pierre Mordier, « Henri Dollet, un maire sous l'occupation », p. 128-133.
  12. a b c d et e Gilles Morin, « Benoist Daniel, Jean-Marie, Georges », sur Le Maitron en ligne, (consulté le ).
  13. a b c d e et f « Du nord au sud de la Nièvre, des défaites de la gauche au profit de la droite », sur Le Journal du Centre, (consulté le ).
  14. a b et c Charles Boëll, « Trois petits romans historiques du juge-bailli Denis Nault », Mémoires de la Société éduenne, Société éduenne des lettres, sciences et arts,‎ , p. 315-328 (lire en ligne).
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Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Alexis Raillard, Un coin du Morvan à travers l'histoire, Civry, Éditions de Civry, coll. « Pierre écrite », , 446 p. (ISBN 2-85983-035-9)
  • Jean-Pierre Mordier (dir.), Jean Arnoux, Jean Millot, Jacques Charmant, Andrée Forneret et Sabine Nivot, Regards sur Luzy à travers les siècles : Sur les traces du passé luzycois de la préhistoire à nos jours, Luzy, , 350 p. (ISBN 978-2-7466-5843-1)

Lien externe