La Vie privée de Sherlock Holmes

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La Vie privée de Sherlock Holmes

Titre original The Private Life of Sherlock Holmes
Réalisation Billy Wilder
Scénario Billy Wilder
I.A.L. Diamond
Acteurs principaux
Sociétés de production Phalanx Productions
Mirisch Films Limited
Sir Nigel Films
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Genre Film policier
Durée 125 minutes
Sortie 1970

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

La Vie privée de Sherlock Holmes (The Private Life of Sherlock Holmes) est un film britannique réalisé par Billy Wilder en 1970.

Synopsis

Sherlock Holmes et le docteur Watson sont invités à une soirée des Ballets russes, sur l'initiative de la danseuse étoile Madame Petrova : celle-ci voudrait d'Holmes un enfant qui ait son intelligence et lui offre en échange un violon Stradivarius. Le détective refuse, prétextant que Watson est son « compagnon ». Un peu plus tard, un cocher amène à leur domicile une jeune femme amnésique qui vient d'échapper mystérieusement à la mort et n'a sur elle qu'un indice, l'adresse des deux hommes. Cette personne, retrouvant la mémoire, déclare s'appeler Gabrielle Valladon et demande à Holmes, qui accepte, d'enquêter sur la disparition de son mari. Le frère du détective, Mycroft Holmes, un agent du Gouvernement, le dissuade de poursuivre ses recherches.
Holmes va néanmoins poursuivre ses investigations qui vont le mener aux abords du Loch Ness...

Fiche technique

Distribution

Production

Le script original de deux cent soixante pages et le budget initial évalué à dix millions de dollars prévoyaient un ambitieux programme s'étalant sur cent soixante-cinq minutes, avec entre-acte.[réf. souhaitée] Le tournage est qualifié par Billy Wilder à la fin des années 1990 de « très difficile[1]. »

Après six mois de tournage, le premier montage durait trois heures et vingt minutes, rassemblant une série d'épisodes liés entre eux, avec chacun un titre. Mais devant les échecs répétés de certaines productions à costumes de l'année 1969 (notamment Hello Dolly de Gene Kelly), la United Artists décida de limiter l'ambition du projet de Wilder en le réduisant à une durée plus « raisonnable » de cent vingt-cinq minutes. La structure en épisodes facilita d'ailleurs les coupes, parmi lesquelles un prologue montrant l'héritier du docteur Watson réclamant sa succession (une trace en persiste dans le générique), un flash back des années universitaires d'Holmes expliquant son aversion pour les femmes, ainsi que deux enquêtes intitulées The Dreadful Business of the Naked Honeymooners et The Curious Case of the Upside Down Room (incluses dans le DVD américain), dont il ne reste pour la première que l'image sans sa bande sonore, et, pour la seconde, la bande sonore avec quelques photos de plateau. À ce jour, aucune copie intégrale de cette version ne semble avoir survécu.[réf. souhaitée]

Billy Wilder raconte qu'il s'agit du seul film qu'il ait « abandonné » : le tournage se déroulant à Londres, il ne pouvait y retourner pour refaire certaines scènes, devant partir sur un autre film (vraisemblablement Avanti!, bie que Wilder pense qu'il puisse s'agir aussi d'un autre film en Europe qu'il n'aurait pu mener à bien)[1]. Après une avant-première qui s'est mal passé, le film a été remonté par le monteur Ernest Walter et la production[1]. Le réalisateur considère que le film a été « assassiné », en particulier parce que le monteur et la production avaient des préférences différentes des siennes sur les sections à garder ou à supprimer[1].

Initialement, Peter O'Toole et Peter Sellers avaient été respectivement envisagés dans les rôles de Sherlock Holmes et du docteur Watson, mais Billy Wilder opta finalement pour un duo d'acteurs moins connus.[réf. nécessaire]

À la demande de Billy Wilder, le compositeur Miklos Rosza adapta, pour le film, un concerto pour violon qu'il avait créé indépendamment de tout projet pour le cinéma.

Analyse

Au moment d'une diffusion télévisée en 1989, Patrick Brion (alias André Moreau) écrivait dans Télérama :

« Sherlock Holmes — déclarait Billy Wilder — a toujours été un de mes personnages de fiction préféré, comme Cyrano et Les Trois mousquetaires. Ce n'est pas un moraliste, ni un redresseur de torts qui veut livrer les criminels à la justice. Cela, il s'en moque. Ce qui l'intéresse, c'est de résoudre l'énigme. Son grand regret, ce n'est pas qu'il y ait des crimes, mais qu'il y ait des crimes sans imagination. Wilder a donc choisi, non pas d'adapter une des nouvelles de Conan Doyle, mais de se livrer à une éblouissante variation sur Holmes et Watson. L'atmosphère victorienne est recréée avec beaucoup de goût, grâce notamment aux décors d'Alexandre Trauner. L'esprit de Billy Wilder apparaît tout au long du film, que ce soit dans la description, parfaitement narquoise, du couple Holmes-Watson, ou dans un dialogue exceptionnellement brillant, sans oublier l'apparition d'une reine Victoria assez surprenante. C'est dire que le film ravira tant les amateurs de Billy Wilder que ceux de Sherlock Holmes, confronté à une ténébreuse intrigue où se croisent des nains, le monstre du Loch Ness et le frère de Sherlock. Une grande réussite. »

Notes et références

  1. a b c et d Cameron Crowe, Conversations avec Billy Wilder, , 285 p. (ISBN 2-7427-5262-5), p. 195-197.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Liens externes