L'Inceste (roman)

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L'Inceste
Auteur Christine Angot
Pays Drapeau de la France France
Genre Roman
Éditeur Stock
Date de parution 1999
Nombre de pages 216
ISBN 2234051487
Chronologie

L'Inceste est un roman auto-fictionnel de Christine Angot paru chez Stock en 1999.

Résumé[modifier | modifier le code]

Le récit s'ouvre sur l'aveu de la narratrice, qui confesse au lecteur une liaison homosexuelle qui a duré trois mois. Suit alors un long discours, dans lequel cette relation homosexuelle s'entremêle avec la réminiscence des actes incestueux de son père sur la narratrice.

Commentaires[modifier | modifier le code]

  • L'Inceste s'ouvre par une réécriture de l'incipit d'un roman d'Hervé Guibert, À l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie. L'ouvrage est par ailleurs largement cité tout au long du texte.
  • Selon les chiffres annoncés par Christine Angot dans Quitter la ville et selon les déclarations de Jean-Marc Roberts[1], son éditeur chez Stock, L'Inceste s'est vendu, lors de sa publication, à près de 50 000 exemplaires.
  • Les apparitions médiatiques de Christine Angot lors de la promotion de L'Inceste furent particulièrement remarquées : sur le plateau de Bernard Pivot elle « tue[2] » en direct Jean-Marie Laclavetine, éditeur qui avait refusé un de ses manuscrits, en déclarant son livre nul et sans aucun intérêt littéraire. Dans l'émission Tout le monde en parle, elle doit affronter les rires du public lorsque Thierry Ardisson lit un passage sexuellement incestueux de l'ouvrage[3]. À la radio, dans Le Masque et la Plume, elle est violemment critiquée, voire insultée[4].
  • L'Inceste a été traduit dans une dizaine de langues[5].
  • En 2012, Christine Angot publie Une semaine de vacances, court roman qui revient sur cette thématique de l'inceste.

Réception critique[modifier | modifier le code]

Le livre défraye la chronique littéraire et bénéficie des critiques élogieuses de nombreux journaux (Les Inrockuptibles, Libération[6], Le Monde des livres[7]). Il suscite également des jugements sévères. Ainsi Jacques-Pierre Amette qualifie Christine Angot d'« écrivain provocateur et histrionique[8] » et Éric Naulleau voit en elle l'auteur d'une œuvre racoleuse « rédigée dans un style brouillon[9] ». Pierre Jourde, quelques années plus tard, avance avec ironie que le succès de l'ouvrage, loin d'être justifié par ses qualités intrinsèques, ne s'explique que par « une habile stratégie promotionnelle et quelques pugilats télévisés »[10].

Éditions[modifier | modifier le code]

Livre audio[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Lire, no 384, avril 2010.
  2. Le terme « tuer » est celui de l'auteur : « Après avoir tué Laclave » (Quitter la ville, Stock, 2000, p. 15)
  3. Christine Angot à propos de L'Inceste sur Ina.fr
  4. Pour être exact, l'auteur fut qualifiée de « pute » et son éditeur de « proxénète » Christine Angot à propos de Quitter la ville sur Ina.fr
  5. Christine Angot, Quitter la ville, 2000, quatrième de couverture.
  6. Claire Devarrieux, « Pas de quartier pour les clémentines. En éclatant les formes et en cassant les cadres, Christine Angot va le plus loin possible dans la relation d'un cauchemar. Christine Angot, L'inceste, Stock, 218 pp., 105 F. », sur Libération, (consulté le ) : « Christine Angot mélange tout, se permet tout, mais toujours dans des limites strictement littéraires. »
  7. « « L’Inceste », la force Angot », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. Jacques-Pierre Amette, « Christine Angot : bluff médiatique ou chef-d'œuvre ? », Le Point, 10 septembre 1999.
  9. Éric Naulleau, « Christine Angot », Le Jourde et Naulleau : précis de littérature du XXIe siècle, Paris, Mot et Cie, 2004.
  10. Pierre Jourde, « 140 000 francs pour Christine Angot », La Littérature sans estomac, L'Esprit des péninsules, 2002, p. 84

Voir aussi[modifier | modifier le code]