Jean Sinoël

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Jean Sinoël
Description de l'image Sinoël.jpg.
Nom de naissance Jean Léonis Biès
Naissance
Sainte-Terre, (Gironde),
Nationalité Drapeau de la France Française
Décès (à 81 ans)
13e arrondissement de Paris
Profession Chanteur
Acteur
Films notables Drôle de drame
Remorques
Quai des orfèvres

Jean Léonis Biès dit Jean Sinoël ou Sinoël[1], né le à Sainte-Terre (Gironde), et mort le dans le 13e arrondissement de Paris[2], est un acteur français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Sinoël se fait tout d'abord connaître comme chanteur de café-concert dans le style « gambilleur » vers 1890 dans un registre de chansons monologuées. Il reste trois ans à l'affiche du concert parisien entre 1896 et 1899 puis devient le spécialiste des revues de l'époque. Colette, qui l'applaudit, soulignera dans La Jumelle noire (paru en cinq volumes entre 1934 et 1938) "sa rigueur et sa prestesse d'automate, son à-propos qui est celui des très bons clowns et des comédiens supérieurs à leur emploi"[3]. Cette carrière de revuiste prendra fin en 1931 lorsqu'il adoptera définitivement le cinéma. Il est petit, énergique et use de toutes sortes de mimiques.

En 1905, la revue Paris qui Chante lui consacre une page de couverture. À partir de 1910, il lui est offert d'enregistrer quelques chansons, ses disques sont aujourd'hui peu courants et très peu réédités. Il grave chez Opéra (Après 40 ans de république), chez Corona (Y'a des apaches dans la maison), chez Radior (Je fais du crochet), chez Perfectaphone (Si qu'on saurait), on retrouve ces faces sous des couplages différents.

Après la « mort » du caf'-conc', il se reconvertit dans le cinéma, on le voit dans de nombreux films de 1932 à 1947, il joue très souvent des vieux sourds, gratte-papiers, centenaires. On le voit dans Drôle de drame ou dans Tartarin de Tarascon, ou encore dans François Ier dans le rôle de Jules, le fantôme sympathique.

Il faut mettre à la meilleure place Amédée, le gentil voleur de pommes épousant la danseuse chinoise dans Ils étaient neuf célibataires de Sacha Guitry (1939)[3]. Les frères Prévert lui confient le rôle capital du grand-père Piuff dans Voyage-surprise (1947)[3].

La grande vieillesse arrivant, il se retire des écrans et meurt en 1949 à l'âge de 81 ans.

Il fait partie intégrante du paysage français du cinéma des années 1930 à 1940, un grand second rôle très apprécié : il surgit, effaré, confus d'attirer l'attention et la captivant si bien que tout à coup l'on ne voit plus que lui[3].

Discographie[modifier | modifier le code]

  • Disques Ultima (1909) :
    • Ça fume à la Bastoche
    • Si qu'on saurait
    • Moi j'fait du crochet
    • On ne peut pas tout avoir
    • Y a des apaches dans la maison,
    • Horrible
  • Disques Perfectaphone (1913/1914) :
    • Le genre tata
    • Comme ça me plait
    • Il y a quelque chose qui mijote
    • Après 40 ans de république
    • Ça y est c'est la révolution
    • Je suis un petit cochon
    • Quand une femme a dormi là
    • Comme je les aime
    • La passion des coups

Filmographie[modifier | modifier le code]

Période 1931/1935[modifier | modifier le code]

Période 1936/1939[modifier | modifier le code]

Période 1940/1950[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Son pseudonyme vient de l'anagramme de son second prénom.
  2. Acte de décès n° 2895 (vue 12/31). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 13e arrondissement, registre des décès de 1949.
  3. a b c et d Raymond Chirat et Olivier Barrot, Les Excentriques du cinéma français (1929-1958), Paris, Henri Veyrier, , 272 p. (ISBN 2-85199-304-6), p. 188-189

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Olivier Barrot et Raymond Chirat, Noir et Blanc - 250 acteurs français du cinéma français 1930-1960, Paris, Flammarion, 2000, p. 538–539

Liens externes[modifier | modifier le code]