Aller au contenu

Géographie de Chicago

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 21 janvier 2022 à 01:52 et modifiée en dernier par Valentinois26 (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Carte de la ville de Chicago et de ses quatre sections géographiques : North Side (rouge), West Side (bleu), South Side (vert) et Downtown (blanc).

Cet article relate de divers aspects de la géographie de Chicago. La ville de Chicago se trouve en bordure du lac Michigan dans le nord-est de l'État de l'Illinois dont elle n'est pas la capitale bien qu'étant la plus grande ville. La région de Chicago est située au centre du Midwest, qui est une zone géographique qui comprend douze États du centre-nord des États-Unis dans la région des Grands Lacs.

Situation et cadre physique

Reliefs et cours d'eau dans la région de Chicago.

Au cours des XIXe et XXe siècles, la ville de Chicago s'est développée vers l'ouest et sur les rives du lac Michigan pour atteindre une longueur nord-sud d'environ 45 kilomètres[1],[2] sur une largeur est-ouest de 25 kilomètres (dans sa partie la plus large), comprenant au total une superficie terrestre de 588 km2. La majeure partie de la ville se situe dans le comté de Cook tandis que l'aéroport international O'Hare et une partie de son quartier (environ 1/4) se trouvent dans le territoire voisin du comté de DuPage au nord-ouest. La limite territoriale sud-est de la ville coïncide avec la frontière entre l'Illinois et l'Indiana, elle jouxte les secteurs de East Side et Hegewisch (Chicago) et la ville de Hammond (Indiana).

Chicago se trouve à environ 830 km à l'ouest de Toronto, la métropole canadienne, à 1 000 km de Washington, D.C, la capitale fédérale[1], à 1 300 km à l'ouest de New York, à 1 730 km au nord de Houston, et à 3 300 km au nord-est de Los Angeles[3]. Chicago se trouve au centre de la Frost Belt, une région connue pour ses hivers rigoureux et ses neiges abondantes. En effet, Chicago est régulièrement touchée par des tempêtes de neige puissantes et prolongées qui combinent de basses températures avec des vents très forts. La ville appartient également à trois ensembles économiques importants : la région industrielle de la Rust Belt (« ceinture de la rouille »), anciennement appelée Manufacturing Belt (« ceinture des usines »), la région agricole du Midwest (Middle West), plus connue sous l'appellation de Corn Belt, et la voie de transport des Grands Lacs d'Amérique du Nord. Cette situation avantageuse sur la ligne continentale de partage des eaux qu'est la voie maritime du Saint-Laurent explique en partie l'essor de l'agglomération.

Au niveau du secteur financier du Loop, la ville de Chicago se divise naturellement en quatre sections géographiques (ou régions) qui sont principalement délimitées par la rivière Chicago et le canal sanitaire de Chicago (Chicago Sanitary and Ship Canal). Ces sections qui composent la ville sont : North Side (composée des quartiers nord), West Side (composée des quartiers ouest), South Side (composée des quartiers sud) et Downtown Chicago (composée des quartiers centraux). La plus grande de ces sections est celle de South Side qui couvre à elle seule environ 60 % de la superficie totale de Chicago, tandis que la section correspondant à Downtown est la plus petite, ne comprenant que trois des soixante-dix-sept secteurs communautaires que compte la ville.

La ville a une altitude moyenne d'environ 176 mètres au-dessus du niveau moyen de la mer[1],[2]. Le point culminant naturel de Chicago se trouve dans le secteur de Beverly (224 m)[4] dans le sud-ouest de la ville et le point le plus élevé se trouve dans le secteur de Hegewisch à l'extrémité sud de la ville.

Le site de Chicago a longtemps été une plaine marécageuse (Chicago Plain) drainée par la rivière Chicago et la rivière Calumet. En effet, les contraintes naturelles du site sur lequel est bâti Chicago posèrent des problèmes d'aménagement aux autorités. Chicago a souffert de l'environnement marécageux qui rendait très difficile l'installation de routes et d'égouts. La boue envahissait les rues de la ville au printemps et l'image de Chicago était celle d'un endroit crasseux. Les autorités engagèrent d'importants travaux afin de surélever les infrastructures et implanter un réseau d'évacuation des eaux usées dans les années 1850. Plus à l'ouest, coule la rivière Des Plaines qui se jette dans la rivière Illinois, un affluent du Mississippi. Chicago se trouve donc sur la ligne de séparation des eaux entre l'Atlantique et le Golfe du Mexique. Aujourd'hui, tous ces cours d'eau sont reliés entre eux par des canaux.

Cours d'eau dans la région de Chicago.

Chicago repose sur un soubassement rocheux datant du Silurien (entre 443,7 à 416 millions d'années) recouvert par les dépôts sédimentaires au cours de la dernière glaciation du Quaternaire (Equality Formation)[5]. Le lac Michigan s'est formé à la fin de la dernière ère glaciaire (glaciation du Wisconsin), il y a environ 10 000 ans, quand l'inlandsis laurentidien recula en laissant de grandes quantités d'eau de fonte[6],[7]. La région des Grands Lacs fait partie de la grande dépression centrale d'Amérique du Nord s'étendant vers le sud en direction de la plaine du Mississippi. Une partie de la rive actuelle a été poldérisée avec les remblais du grand incendie de 1871. Le lac Michigan a toujours représenté une source d'eau potable et une voie de transport importante, faisant la liaison avec les autres Grands Lacs. Il a permis l'installation du port de Chicago et le développement d'activités de loisirs, ce qui a contribué à diversifier la base industrielle en croissance rapide de Chicago. Avec l'essor des chemins de fer peu de temps après, la ville est devenue la plaque tournante ferroviaire du pays. Chicago a continué d'être le carrefour de l'Amérique, ce qui a facilité la transition de la ville vers une économie postindustrielle.

Autrefois, la région de Chicago était en partie submergée par les eaux du bassin hydrographique de la rivière Des Plaines. Au cours des périodes de fortes pluies ou lorsque la rivière Des Plaines débordait de ses rives en raison de la glace en aval des barrages au début du printemps, la rivière coulait à travers la boue du lac au sud généralement en direction de la rivière Chicago. Hors la ville que nous connaissons aujourd'hui a commencé à se developper dans les années 1830 sur des terres marécageuses situées au milieu de vastes plaines recouvertes d'herbes hautes et denses dont la plupart des constructions ont été réalisées sur les bas des dunes autour de la rivière Chicago.

Au nord de la ville de Chicago, il y a des falaises abruptes et des ravins qui bordent le lac Michigan. En revanche, à la frontière nord-ouest de l'État de l'Indiana (dans le sud-est de la ville), des dunes de sable remplacent les falaises. De nombreuses dunes de sable se trouvent à l'Indiana Dunes National Lakeshore, où certaines d'entre elles atteignent jusqu'à 200 pieds (environ 60 mètres). Cette zone est vallonnée et plus élevée que la plaine de Chicago. Passé les moraines, la terre s'aplatit à nouveau, mais elle est entrecoupée de quelques vallées fluviales profondes, comme les rivières Illinois, Fox, Des Plaines, et Kankakee. En outre, une très grande carrière de calcaire (Thornton Quarry) existe juste au sud de la ville de Chicago dans la banlieue de Thornton. Il y avait autrefois un récif de corail, quand la région du Midwest était couverte par une mer intérieure chaude (avant la glaciation de la région de Chicago). Le reste de la région n'a pas cette roche près de la surface.

Coordonnées géographiques

Les coordonnées géographiques de Chicago sont 41° 52′ 55″ N, 87° 34′ 40″ O, soit la même latitude que Barcelone en Espagne et Rome en Italie.

Statistiques

Image satellite de Chicago.

Selon le Bureau du recensement des États-Unis, le territoire de la commune de Chicago s'étend sur une superficie totale de 606,1 km2, dont 588,3 km2 de terre et 17,8 km2 d'eau. La majeure partie de la ville a été construite sur des terrains plats, la hauteur moyenne de la terre est de 579 pieds (176 mètres) au-dessus du niveau de la mer. Le barycentre (centre géographique) de la ville se trouve aux coordonnées 41° 50′ 26″ N, 87° 40′ 46″ O[8]. Chicago, ainsi que les villes de New York et Los Angeles sont les trois villes les plus peuplées des États-Unis, en superficie Chicago fait à peine la moitié par rapport à New York (1 214,4 km2) et Los Angeles (1 290,6 km2).

Le territoire de la ville de Chicago est subdivisé en quatre sections géographiques, 50 wards, 77 secteurs communautaires et environ 228 quartiers. Les sections, les secteurs et les quartiers sont des divisions strictement géographiques ou statistiques. Seuls les wards (ou « districts ») sont une division administrative et politique, en effet le conseil municipal de Chicago (Chicago City Council) se compose de 50 conseillers qui représentent chacun un ward au Conseil de la ville (Government of Chicago). On peut dire, d'une façon générale, qu'une section géographique est composée de plusieurs secteurs communautaires lesquels sont composés de plusieurs quartiers. Un quartier peut s'étendre sur deux secteurs communautaires, en revanche un secteur ne peut déborder sur deux sections géographiques. La ville est couverte par deux indicatifs téléphoniques régionaux : l'indicatif 312 (qui couvre la zone correspondant approximativement à Downtown Chicago) et l'indicatif 773 (qui coïncide avec tout le reste du territoire de la ville de Chicago, hormis Downtown).

L'aire métropolitaine de Chicago (Chicago metropolitan area communément appelée « Chicagoland ») s'étend sur une superficie totale de 28 163 km2 à cheval sur trois États : l'Illinois, l'Indiana et le Wisconsin. Chicagoland est la plus grande aire urbaine de la région du Midwest, la troisième des États-Unis et la quatrième d'Amérique du Nord après celles de Mexico, New York et Los Angeles. À l'échelle du continent américain, elle est la sixième aire urbaine après celles de Mexico, New York, São Paulo, Los Angeles et Buenos Aires.

L'aire métropolitaine de Chicago se compose de 14 comtés de la région, dont neuf comtés du nord-est de l’État de l'Illinois (Cook, DeKalb, DuPage, Grundy, Kane, Kendall, Lake, McHenry et Will), quatre comtés du nord-ouest de l'État de l'Indiana (Jasper, Lake, Newton et Porter), et un comté du sud-est de l'État du Wisconsin (Kenosha). Les comtés de Cook, DuPage, Lake, Will et Lake (Indiana) forment la première couronne de l'agglomération de Chicago et constituent sa banlieue proche. Les autres comtés (DeKalb, Grundy, Jasper, Kane, Kendall, Kenosha, McHenry, Newton et Porter) forment la deuxième couronne de l'agglomération et constituent sa grande banlieue, qui lui vaut parfois l'appellation de « Grand Chicago » (Greater Chicago) par les habitants de la région et les élus locaux, bien que le terme de « Chicagoland » soit plus couramment employé.

Environnement

La rivière Chicago.

La population de la région de Chicago a doublé en 50 ans ([5 millions d'habitants en 1950 et près de 10 millions en 2000] dans l'agglomération ; [1,6 million en 1900, 3,6 millions en 1950 et 2,8 millions en 2000] dans la ville). Ce changement démographique est dû à la fois aux déplacements des Chicagoans vers les banlieues au fil du temps, cherchant la tranquillité loin de l'agitation de la ville, mais aussi à l'immigration et l'arrivée progressive de nouveaux habitants dans la région. Dans les banlieues habitent des populations issues des classes moyennes et aisées (plus ou moins riches). Ces banlieues sont principalement constituées de lotissements avec des maisons individuelles souvent grandes et récentes avec des jardins et parfois des piscines. Dans la plupart des communes de la banlieue chicagoane les maisons sont parfaitement alignées le long des rues bien entretenues et bordées d'arbres. L'étalement urbain, phénomène assez typique des grandes villes comme Chicago, résulte de cet accroissement démographique et à des conséquences sur l'environnement et la physiologie de la région, en effet cela engendre une importante pollution atmosphérique et une expansion urbaine prenant le pas sur les terres agricoles.

Qualité de l'eau

Le passé industriel de Chicago a laissé des traces. Le fond du lac Michigan est couvert de métaux et de substances toxiques provenant des aciéries, des fonderies et des usines de conditionnement de la viande qui faisaient autrefois de l'économie de Chicago, l'une des plus importantes du pays. Globalement, l'eau est assez propre pour s'y baigner mais les poissons se nourrissant au fond du lac, comme la truite ou le saumon coho, sont considérés comme impropres à la consommation[9].

Pendant les années 1980, la rivière était très sale et souvent remplie d'ordures. Cependant, pendant les années 1990, elle a subi un nettoyage intensif dans le cadre d'un effort d'embellissement par le maire de Chicago Richard M. Daley. La qualité de l'eau de la rivière Chicago s'améliore, mais elle est encore polluée par les égouts lors de violents orages. On peut trouver plusieurs espèces de poissons d'eau douce dans la rivière Chicago, dont l'achigan à grande bouche, l'achigan à petite bouche, le crapet de roche, le crapet arlequin, le poisson-chat et la marigane noire. Elle abrite également une importante population d'écrevisses.

En 2002, une barrière électrique est mise sous tension dans le canal sanitaire de Chicago pour éviter que l'invasion de la carpe asiatique (remontant le long du Mississippi) n'atteigne un jour les Grands Lacs (la maison blanche ayant fait appel à l'armée américaine pour bâtir ce barrage car il était urgent d'intervenir rapidement)[10]. La construction du barrage a coûté la somme de 9 000 000 de dollars[11]. En 2009, l'Institut des Grands Lacs de l'Université de Windsor s'inquiète car de l'ADN de carpe asiatique est découvert dans le canal de Chicago, à moins de 12 kilomètres du lac Michigan, ce qui montre que l'espèce est parvenue à franchir les barrières électromagnétiques. En 2013, le gouvernement fédéral a décidé d'investir 50 millions de dollars pour lutter contre cette invasion qui pourrait s'avérer catastrophique pour l'écosystème nord-américain.

Aménagement du territoire

Vue aérienne de Chicago et sur le contraste entre la verticalité de son centre d'affaires et ses quartiers industriels et résidentiels environnants.

Depuis la construction du tout premier gratte-ciel de l'histoire (le Home Insurance Building en 1885[12]), Chicago a été durant des décennies à l'avant-garde dans la construction des bâtiments à très haute densité. Aujourd'hui, la ville peut se vanter d'avoir certains des bâtiments les plus hauts d'Amérique du Nord et d'avoir une des plus importantes skyline du monde[13].

Depuis 2010, Chicago connaît un énorme boom dans la construction de gratte-ciel. Cela peut-être attribué au précédent selon lequel Chicago a toujours eu une histoire dans la construction frénétique de gratte-ciel, commençant principalement après le Grand incendie de Chicago qui toucha durement la ville en 1871[14]. Le prix des terrains ayant considérablement augmenté à la suite de cet événement, la reconstruction de Chicago permit aux architectes et urbanistes de penser la ville sur des critères beaucoup plus modernes et de se tourner vers les constructions de plus en plus en hauteur. Depuis ce temps, les développeurs suivent simplement le modèle de leurs prédécesseurs.

La rivière Chicago peut amener quelques inconvénients quant à la restriction géographique dans son développement urbain, mais dont l'impact a été fortement atténué par le strict respect du plan hippodamien de la ville de l'autre côté de la rivière[15]. Le centre financier du Loop est composé en grande partie de gratte-ciel et d'immeubles comportant au moins 10 étages. Les secteurs limitrophes au Loop se composent aussi principalement de bâtiments à haute densité. Cependant, plus on s'éloigne vers l'extérieur plus les bâtiments deviennent petits, avec moins de 10 étages. Dans un rayon de 5 kilomètres autour du centre-ville les immeubles se raréfient et les maisons urbaines de type brownstones comportant 4 à 5 étages se succèdent. Dans un rayon de 10 kilomètres autour du Loop, les quartiers périurbains se composent principalement de zones pavillonnaires et de lotissements constitués de maisons individuelles. Selon les normes modernes et sa situation géographique, Chicago a en réalité peu de raisons de se développer en hauteur, en effet la ville étant située dans le Midwest, une des régions les plus rurales des États-Unis, l'agglomération a beaucoup d'espace pour s'étendre vers l'extérieur sur un terrain plat presque euclidien. Cependant, à long terme, l'étalement urbain peut entraîner de graves conséquences sur l'environnement et le réchauffement climatique, particulièrement sur les écosystèmes locaux.

Chicago est la ville la plus dangereuse des États-Unis pour les oiseaux migrateurs, en effet beaucoup meurent en percutant les façades vitrées de ses gratte-ciel. La plupart des oiseaux qui migrent à travers les États-Unis le font de nuit (80 %) car l’espace aérien est plus « calme », se repérant grâce aux étoiles[16]. Mais lorsqu’ils survolent les terres, ils sont attirés par les lumières : les 125 plus grandes villes ne représentent que 2,1 % du territoire américain, mais 35,4 % de la pollution lumineuse[16]. La ville de Chicago se trouve sur le trajet de nombreuses espèces migratrices et plus de 5 millions d’oiseaux, appartenant à 250 espèces venant d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale, traversent son espace aérien en direction du nord au printemps puis vers le sud en automne[16]. La ville envisage de prendre des mesures de protection des oiseaux, en préconisant notamment l’utilisation de vitrages réfléchissant les ultraviolets, visibles par les oiseaux.

Protection de l'environnement

Une oie sauvage et ses oisons en bordure de la rivière Chicago (près du pont de Addison Street).

Comme dans la plupart des grandes villes, l'air est pollué par le trafic automobile, mais la municipalité tente de remédier à ce problème en promouvant l'utilisation des transports en commun et des énergies propres. Depuis le début des années 1990, l'ambition de la ville de Chicago est de favoriser la protection de l'environnement. Les terrains vagues et les parkings à l'abandon sont transformés en parcs et des jardins sont créés sur les toits des immeubles et les gratte-ciel à surface plate. Les toitures de nombreux bâtiments sont repeintes en blanc car les toitures blanches rafraîchissent les immeubles et luttent contre l'effet d'îlot de chaleur urbain qui caractérise les grandes villes. En effet, le blanc a un albédo[17] élevé qui renvoie vers l'espace une grande partie du rayonnement solaire.

Le Chicago Climate Exchange (CCX) est le premier système d'échange de quotas d'émissions de gaz à effet de serre au monde[18]. Le CCX lance sa plateforme de négociation en 2003. Le maire de la ville a par ailleurs signé l'US Mayors Climate Protection Agreement (« accord des maires des États-Unis sur la protection du climat ») visant à atteindre ou à dépasser les objectifs de réduction de gaz à effet de serre fixé par le protocole de Kyoto.

Chicago est surnommée « Green Roofs City » : les toitures végétales représentent une superficie totale de plus de 418 000 m² répartis à travers 359 toits de la ville[19]. Au milieu des années 2000, Chicago se fait remarquer sur la scène internationale par ses nombreux toits végétalisés. De 2005 à 2012, le rapport annuel du groupe Green Roofs for Healthy Cities « des toits verts pour des villes saines » classe la métropole au premier rang des villes américaines (juste devant Philadelphie) pour le nombre de toits verts installés par an. Le maire de Chicago Richard M. Daley (1989-2011) a fait de sa ville la première d'Amérique du Nord en matière de « toits verts » grâce à des incitations fiscales qui ont été mises en place depuis le début des années 2000[20]. Il a également doté plusieurs bâtiments publics dont l'hôtel de ville d'un toit vert. Depuis 1989, 500 000 arbres ont été plantés à Chicago[19].

Aménagement cyclable en bordure du lac Michigan.

Pour faciliter les déplacements à vélo, le Chicago Department of Transportation (CDOT) a lancé, dans les années 2000, le Chicago Bicycle Program, un programme visant à augmenter le nombre de voies cyclables à travers la ville et a promouvoir les transports doux dans les écoles publiques de Chicago. En 2019, la ville possède près de 490 km de voies cyclables sur son territoire. Depuis 2013, Chicago est dotée d'un système de vélos en libre-service appelé « Divvy » qui exploite une flotte de 4 760 vélos répartis à travers 476 stations[21]. En 2014, les vélos étaient empruntés par plus de 13 000 utilisateurs par jour[22]. Dans un effort toujours plus écologique, la Chicago Transit Authority (CTA), entreprise gérant les transports en commun dans la ville de Chicago, a échangé 170 de ses bus pour des bus mi-électriques/mi-diesel, et attendant une commande de 900 nouveaux bus hybrides qui viendront s'ajouter à sa flotte à l'horizon 2020. Elle fut également la première agence américaine des transports à se doter de bus électriques en 2014[23].

En outre, la ville comprend plusieurs jardins botanique et conservatoires dont les plus importants sont le jardin botanique de Chicago (Chicago Botanic Garden), le jardin botanique de Lincoln Park (Lincoln Park Botanical Garden) et le conservatoire de Garfield Park (Garfield Park Conservatory) qui tous trois renferment d'importantes collections horticoles et de plantes exotiques rares ou menacées qui proviennent des quatre coins du monde. Ces institutions prévoient des programmes éducatifs et communautaires destinés à sensibiliser les visiteurs sur l'environnement et la sauvegarde de la biodiversité florale[24]. Le zoo de Lincoln Park (Lincoln Park Zoo) mène des projets similaires concernant la protection animale et la conservation de la nature[25].

Notes et références

  1. a b et c (en) « Chicago Illinois Profile », USA cities online (consulté le )
  2. a et b (en) Chicago Department of Planning and Development, « City Layout », City of Chicago (consulté le )
  3. fr.distance.to/Los-Angeles/Chicago
  4. (en-US) « Chicago Facts », Northeastern Illinois University (consulté le ), p. 46
  5. (en) « Illinois Quaternary Deposits 1979 », Illinois State Geological Survey (consulté le )
  6. La glaciation wisconsinienne
  7. La dernière glaciation wisconsinienne
  8. (en-US) « Geographic Midpoint Calculator », GeoMidpoint.com (consulté le )
  9. (en-US) « Illinois Fish Advisory: Chicago River », Illinois Department of Public Health (consulté le )
  10. "Asian Carp in the Great Lakes, Environmental Protection Agency. Retrieved June 1, 2008.
  11. "Chicago Fish Barrier," United States Army Corps of Engineers. Retrieved February 19, 2011.
  12. Chrysti M. Smith, Verbivore's Feast: Second Course: More Word & Phrase Origins, Farcountry Press, (ISBN 9781560374022, lire en ligne), p. 289
  13. World's Tallest Cities. UltrapolisProject.com.
  14. Richard Bales, « What do we know about the Great Chicago Fire? », (consulté le )
  15. Hélène Harter, Mythologies urbaines : Les villes entre histoire et imaginaire, Presses universitaires de Rennes, , 219–236 p. (lire en ligne).
  16. a b et c « Chaque année, des millions d’oiseaux migrateurs se tuent contre les vitres des gratte-ciel nord-américains », Le Monde,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  17. Le Gaffiot, l'adjectif albus, a, um (grec ἀλφός), « blanc mat », opposé à candidus, « blanc éclatant ».
  18. (en-US) Marianne Lavelle, « A U.S. Cap-And-Trade Experiment to End », National Geographic,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. a et b (en) « City of Chicago : Green Roof City » (consulté le )
  20. Marian Burros, « L'agriculture urbaine se rapproche du soleil », Courrier international, (consulté le )
  21. (en) « BIGGER. BROADER. BLUER. », sur http://divvybikes.tumblr.com/ (consulté le )
  22. (en) « New Divvy Data Now Available! », sur divvybikes.tumblr.com (consulté le )
  23. (en-US) Jon Hilkevitch, « CTA testing 2 all-electric buses », Chicago Tribune,‎ (lire en ligne, consulté le )
  24. "Paradise Under Glass: Chicago's Historic Conservatories," Annual Conference of the Alliance for Historic Landscape Preservation, 1999
  25. www.lpzoo.org Conservation Is Our Mission. Science Is Our Method.

Voir aussi

Articles connexes