Gustave Pattein

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Gustave Pattein
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Pierre Gustave Pattein, né à Steenvoorde le 5 février 1849[1] et mort à Hazebrouck le 20 décembre 1924[2],[3],[4],[5],[6] est un sculpteur et un chef d'entreprise français[7],[3],[4].

Frère du peintre César Pattein[8], il étudie à Aire-sur-la-Lys puis parvint à suivre les cours de l'école des Beaux-Arts de Lille. Arrivé à l'âge adulte, il commence sa carrière comme collaborateur du sculpteur lillois Charles Buisine-Rigot[4],[9],[10]. Il s'installe ensuite à son compte à Hazebrouck[4],[9].

Au cours de sa carrière, il emploie jusqu'à 60 ouvriers[11] et produit un grand nombre de sculptures et de meubles pour les églises du Nord de la France. Sa production est de grande qualité.

Au cours de sa vie, il fut, entre autres, chevalier de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand[12],[13],[4],[14],[3], inventeur de système et adjoint au maire d'Hazebrouck[14],[3],[15].

À sa mort, son employé, Pierre Vanbesien, prend la succession de l'entreprise[11],[3],[6].

Le souvenir de Gustave Pattein reste associé, encore aujourd'hui, aux villes de Steenvoorde et d'Hazebrouck.

Biographie[modifier | modifier le code]

Une famille paysanne unie à la vie rude[modifier | modifier le code]

Gustave Pattein naît à Le Ryveld, commune de Steenvoorde, le 5 février 1849[1]. Son père s'appelle Jean Martin Pattein (1818-1871) et sa mère Reine Cécile Robitaillie (1820-1908)[16]. Le couple Pattein-Robitaillie a déjà 3 garçons. Ce sont des paysans cultivateurs qui possèdent une ferme sur le plateau du "Riet Veld" à proximité du Mont des Cats[17],[18].

Cette ferme familiale est une humble bâtisse isolée entourée d'ormes séculaires la protégeant des vents[17]. Martin et Reine mènent une vie rude entièrement consacrée au travail[17]. Cette vie est d'autant plus rude que le sol est ingrat[17]. Il n'y pousse facilement que des roseaux, les "Riet"[17].

La vie au Riet Veld est décrite de la manière suivante par le Docteur Poupart[19], ami de Gustave :

Dans ce coin retiré, desservi par des chemins qui, aux premières pluies, se transformaient en fondrières et en bourbiers impraticables, l'hiver frappait d'une sorte d'engourdissement bêtes et gens, les confinant dans leurs réduits. Un travail obstiné, une vie familiale intense préservaient les hommes de l'ennui, tandis que les longues soirées des mauvais jours leur laissaient des heures propices au recueillement et à la réflexion.

En 1850, la famille voit la naissance de leur dernier garçon, César, qui deviendra à l'âge adulte un peintre célèbre[19].

La famille Pattein, avec ses 5 garçons et ses 3 filles, est une famille joyeuse et unie. Si les enfants jouent entre frères et sœurs, ils passent une grande partie de leur temps à aider leur parents[20]. Jeunes encore, ils retournent la terre avec de lourdes bêches[20]. Martin et Reine voient dans leurs enfants des collaborateurs et des futures successeurs[20]. Dans cette optique, ils donnent à leur enfants dont Gustave une éducation[20].

Premier emploi, cours du soir et rencontre avec Charles Buisine-Rigot[modifier | modifier le code]

Dans son enfance, Gustave fréquente probablement l'école locale[4],[10]. Une fois son éducation terminée, à l'âge de 11 ans, il part à Aire-sur-la-Lys rejoindre un frère plus âgé. Celui-ci lui trouve un emploi de mitron dans une boulangerie[4],[10],[1] afin de subvenir à ses besoins et aussi probablement à ceux de sa famille[21]. Le soir néanmoins, il suit des cours de dessin dans cette même ville[4],[1],[10] auprès de Monsieur Magnard[22]. En six mois, il acquiert le premier rang de l'école puis décroche au bout d'un an des premiers prix de dessin, de sculpture et de modelage[4],[1],[10].

À 15 ans, il travaille seul. Attiré par la sculpture, il transforme sa chambre en atelier et, doté d'un couteau, se met "à transformer les morceaux de bois informes en petits anges, en têtes, en créatures étranges, telles que son imagination tumultueuse, servie par une lecture considérable et encyclopédique, pouvait l'inspirer"[4],[10]. Vers 18-19 ans, un journaliste d'un journal local, après avoir vu ses sculptures réalisées chez lui le soir après son travail, lui prédit un brillant avenir[4],[1],[10].

Charles Buisine-Rigot, portrait

Peu après, il se rend à Lille et se présente auprès du sculpteur Charles Buisine-Rigot[4],[9],[10]. Celui-ci l'engage comme collaborateur[4],[9],[10]. Sa grande culture artistique et théologique, fruit de ses lectures, son imagination et son talent, lui permettent d'être chargé de travaux importants d'ameublements d'église, spécialité de la maison Buisine-Rigot[4],[10]. Sa vocation est dès lors certaine[4],[9],[10].

Parallèlement, il prend des cours du soir aux écoles académiques de Lille (future école des Beaux-Arts de Lille) situées à l'angle de la Place du Concert et de la rue de la Monnaie[4],[9],[10],[21]. Il y continue de se parfaire techniquement, d'augmenter sa culture et de nourrir son imagination[4],[9],[10]. Son frère César suit son exemple et s'inscrit également dans cette école lilloise[21].

Gustave se passionne particulièrement pour le style gothique du XIIIe siècle et le style romano-byzantin[4],[9],[23]. C'est dans ces styles que son imagination et sa créativité s'épanouissent et ce durant toute sa carrière[4],[9],[23].

L'intermède de la guerre de 1870[modifier | modifier le code]

La guerre éclate en 1870. Pattein a alors 21 ans[9],[23],[4]. Fervent patriote, il s'engage spontanément à l'Armée du Nord commandée par le général Faidherbe[9],[23],[4]. Il prend part aux combats de Pont-Noyelles, de Bapaume, de Vermand et de Saint-Quentin[9],[23],[4]. C'est lors de cette dernière bataille qu'il est blessé gravement et capturé par l'ennemi[9],[3],[15],[23],[4]. Il guérit de ses blessures à la forteresse de Spandau où il est détenu durant 1 an[9],[23],[4]. Il occupe sa convalescence en crayonnant des paysages[23],[4],[9] mais il est soupçonné d'espionnage et manque d'être fusillé[9].

Plus tard, en souvenir de cette terrible période, il montrera à ses amis venus lui rendre visite sa capote trouée, conservée religieusement dans une armoire vitrée[3],[15].

Cette parenthèse difficile est d'autant plus malheureuse qu'elle voit également la mort de son père en 1871.

1872 - 1884 : Fondation de son atelier à Hazebrouck et premiers succès[modifier | modifier le code]

Après la guerre, il revient à Lille et s'installe au n°23 de la rue Saint Nicolas probablement avec son frère César. Il reprend ses études dans divers ateliers[9],[23],[4]. Il se fixe ensuite à Hazebrouck et ouvre son premier magasin dans un modeste local rue de la clef. Il expose ses premières œuvres : des cadres sculptés et des meubles[9],[23],[4]. En 1874, un Christ encadré attire l'attention de connaisseurs[9].

À Hazebrouck, il se construit progressivement un réseau de clients et d'amis qui lui permettent d'obtenir des travaux importants[9],[23],[4]. En 1879, il réalise le chemin de croix de la prairie d'Amettes, lieu de pèlerinage dédié à Saint Benoit Labre[23],[4]. Il réalise les 14 stations en pierre dans un style gothique simple et pur[9]. Malheureusement, l'ensemble a été restauré de manière très maladroite et les pinacles de chaque station ont été modifiés et remplacés par des équivalents disgracieux.

Définitivement lancé dans sa carrière de sculpteur religieux, il enchaîne les travaux dans divers matériaux (pierre, marbre, bois) pour diverses églises du Nord de la France[9],[23],[4] : ameublement de l'église de Caestre, maître-autel de l'église Wez-Macquart, maître autel, banc de communion et stalles de l'église de Mortagne (1882)[9],[23],[4].

Ces réussites dans la vie professionnelle s'accompagne également d'évènements heureux sur le plan personnel. Gustave se marie en 1875 avec Marie Wallaert, une modiste née en 1848[24]. Ensemble, ils ont 5 enfants dont les naissances s'échelonnent de 1876 à 1882[24].

C'est probablement vers cette époque que son atelier est déplacé de la rue de la clef au no 22 de la rue de Saint-Omer à Hazebrouck (aujourd'hui rue de la sous-préfecture)[25],[26],[27].

1885-1905 : L'apogée[modifier | modifier le code]

Le mobilier de l'église Notre Dame de Lourdes d'Hazebrouck[modifier | modifier le code]

Vers la fin des années 1880, il réalise un premier chef-d'œuvre en sculptant le mobilier de l'église Notre-Dame-de-Lourdes d'Hazebrouck[23],[4],[12] : autels, banc de communion, chaire, stalles, confessionnaux et tribune et buffet d'orgue[12]. Le travail demande plusieurs années et le buffet de l'orgue n'est inauguré qu'en 1895[28],[29].

Paul Parisis, journaliste et auteur d'un article biographique sur Pattein, loue "l'originalité puissante" et "la poésie ardente et évocatrice" de l'œuvre réalisée[12]. Malheureusement, l'église est bombardée lors de la Seconde Guerre mondiale et est complètement détruite[30]. La nouvelle église reconstruite en 1959 conserve néanmoins quelques éléments de sculpture qui ont pu être récupérés[30].

Un acte "héroïque"[modifier | modifier le code]

Le 12 mars 1891, alors qu'il se trouve en gare d'Achiet-le-Grand pour se rendre à l'église d'Achiet-le-Petit afin d'y porter des stalles, il sauve la vie d'une femme qui manque de tomber sur les voies. L'incident est rapporté dans les nouvelles locales[31].

Le mobilier de l'abbatiale du Mont des Cats[modifier | modifier le code]

De 1893 à 1898, il conçoit et sculpte le mobilier de l'abbatiale du Mont des Cats[12],[32],[13],[4]. Il obtient le marché à la suite d'un concours qu'il remporte devant plus de vingt compétiteurs français et belges[12],[13],[4]. L'ensemble, malheureusement détruit lors de la première guerre mondiale, suscite l'admiration de tous. Il réalise un jubé et ses autels, 107 stalles pour les frères, le maître autel et le trône abbatial[12],[32],[13],[4]. Un critique écrit[12]:

« Il a le secret de produire des silhouettes originales ; celles de l'autel majeur avec ses reliefs et ses arcs boutants ornés, celles du splendide jubé accosté de ses deux autels, en sont la preuve. Que de détails et quelle harmonie dans cet ensemble ! Quelle richesse sans profusion, quel bon goût et comme le style de l'édifice est scrupuleusement respecté dans ces ornementations ! »

Le mobilier de l'église Saint Sauveur de Lille[modifier | modifier le code]

Vers 1899, il remporte le concours pour la fabrication du mobilier de la nouvelle église Saint-Sauveur de Lille[12],[13],[4],[25] dont l'architecte est Louis Delemer. Il y produit la chaire[33],[34], le banc de communion[35],[36], les confessionnaux[37], les stalles[38], le baptistère[39] et probablement le buffet de l'orgue[40],[41],[42].

La chaire est la pièce la plus impressionnante. La cuve est formée par le globe terrestre écrasant le démon tandis que l'abat-voix supporte les triomphes du Christ et de l'Église[12],[13],[4]. Sur les confessionnaux, les péchés personnifiés grimacent et les vices rampent[13],[4].

Si l'auteur étonne ses contemporains par son imagination, il surprend également par son souci du détail et de la finition[13],[4]. Gaspard Van den Bussche décrit son travail de la manière suivante[4],[26] :

Que l'on examine les traits de n'importe laquelle des statues qui ornent à profusion...on sera confondu de leurs variétés, de leur caractère, conforme à la tradition qui leur est propre, de leur expression même. Les ermites dissimulés sous la chaire en des sortes de caveaux, le Christ, le Pape, les apôtres, les évangélistes, quelles admirables pièces de sculpture dont chacune est en soi une œuvre vivante et parachevée...on reste stupéfait en songeant au prestigieux dessinateur qui a d'abord jeté sur le papier ce monde de figures conçues par son génie et puis l'a fait surgir en ces formes parfaites.

La gloire de Gustave Pattein est alors maximale[25],[13],[4] et son atelier rue de Saint-Omer emploie une cinquantaine de personnes[25],[4],[26]. En 1900, afin de le remercier de son travail pour l'église Saint-Sauveur, le Pape le nomme chevalier de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand[12],[13],[4],[14],[3]. Cette même année, il est élu pour la première fois conseiller municipal.

1902-1914 : Premières turbulences et engagement politique[modifier | modifier le code]

Le ciel radieux s'assombrit brusquement en 1902. Son épouse décède le 1er septembre[43] à l'âge de 55 ans. Il en est probablement profondément affecté[44].

En 1905, la loi de Séparation de l'Église et de l'État est voté. Cela impacte fortement, bien qu'indirectement, l'activité de Gustave[14],[11],[3]. En effet, le budget des paroisses diminuent drastiquement car elle ne sont plus financées par le pouvoir public. Les commandes se raréfient. Pattein doit licencier la majorité de son personnel[14],[11],[3]. Il s'oriente alors vers des commandes civiles : salles à manger, chambres à coucher, cheminées…[45]

Les décès familiaux s'enchaînent ensuite[46]. Sa belle mère meurt en 1907, sa mère en 1908 et sa deuxième fille en 1912 à l'âge de 35 ans[46]. Elle laisse derrière elle un jeune enfant[46].

Déjà conseiller municipal d'Hazebrouck, ami du maire Eugène Warein, il devient son adjoint en mai 1912[14],[3],[15]. Il le reste jusqu'en mai 1914[3],[15]. Il s'est engagé pour s'occuper plus particulièrement des travaux publics[47]. Dans ce cadre, il conçoit un projet de passage supérieur destiné à remplacer le passage à niveau de la rue de la Clef et à rapprocher le quartier Notre-Dame, du centre de la cité[47],[48],[49].

Pour Steenvoorde, sa ville natale, il livre le Monument aux morts en 1913[50],[3],[51],[25],[52].

Monument aux Morts de Steenvorde (1913). Pattein fournit le pilier.

Parallèlement à ses nouvelles activités politiques, il redouble d'efforts pour développer à nouveau l'atelier et il y parvient[3],[14],[11]. Son nom est alors parfois associé à celui de son élève et collaborateur, Pierre Vanbesien[46]

1914-1918 : engagement patriotique et destruction de l'atelier.[modifier | modifier le code]

Lorsque la Première Guerre mondiale commence, Pattein est déjà trop vieux pour combattre[53],[3],[15]. Néanmoins, il ne veut pas rester inactif[53],[3],[15]. Dès 1914, il propose à l'armée "un périscope des plus pratiques qui pouvait rendre de grands services et surtout éviter des pertes inutiles"[53]. Puis, il découvre un moyen de repérer les canons ennemis par leurs lueurs[53],[3],[15]. Pattein fait part de son invention au sous-préfet, à l'état-major du maréchal Foch, à Cassel, et au ministère de la Guerre[53]. Il en est remercié[53].

Enfin, il façonne, pour l'armée anglaise, les plans-reliefs des secteurs les plus importants du front occupé par les alliés[53],[3],[15].

Malheureusement, l'entreprise est bombardée[54],[55],[4]. Un obus détruit les ateliers et les machines-outils tandis qu'un autre disperse des milliers d'études et de dessins[54]. Les pertes sont énormes[54]. De plus, les locaux sont occupés par des soldats qui dégradent et vandalisent tout[54]. Pattein, lui, s'est exilé[54],[55],[4]. Durant cette période, il peint des paysages et des portraits[54],[55],[4].

L'après guerre : une difficile renaissance[modifier | modifier le code]

Après la guerre, fidèle à son caractère opiniâtre et travailleur, il entame la résurrection de son atelier[54],[55],[4], notamment grâce aux dommages de guerre[56]. Néanmoins, le temps a passé et Gustave est désormais un vieillard. Il n'a plus la force physique et mentale qu'il avait 40 ans plus tôt[57]. Il confie donc la direction des ateliers à Pierre Vanbesien[56].

En 1919, il rencontre Paul Parisis pour la rédaction d'un article dans le Beffroi, une revue régionaliste[7]. Il confie au journaliste sa souffrance morale d'avoir vu son atelier anéanti durant la guerre[54]. Une photographie illustrant l'article le montre amaigri et fatigué[1], et il est probablement malade[57].

De plus, ses enfants sont partis. Pour lutter contre la solitude et l'aider dans ses tâches quotidiennes, il engage une domestique[57].

Décès[modifier | modifier le code]

Le samedi 20 décembre 1924[58], il assiste à deux funérailles et présente ses condoléances aux familles[11],[3]. De retour chez lui, il prend son repas et est pris d'un malaise[11],[3]. L'abbé Samsoen, vicaire, qui passait par là, lui administre les derniers sacrements et il meurt quelques minutes plus tard[11],[3]. Les nécrologues évoquent une "congestion"[2],[3], c'est-à-dire probablement une attaque cardiaque. Il avait 75 ans[2],[3],[4].

Les funérailles ont lieu le 26 décembre 1924 en l'église Saint-Eloi et il est inhumé au cimetière du même nom[6]. Plusieurs personnalités assistent à la cérémonie dont son ami et ancien maire Eugène Warein, le député-maire l'abbé Jules-Auguste Lemire et le conseiller général Henri Degroote[6].

Son entreprise est confiée à Pierre Vanbesien, "premier élève et digne continuateur"[11],[3],[6]. Celui-ci continue le travail jusqu'à la Deuxième Guerre mondiale[59],[60],[61]. Il produit notamment des buffets d'orgue[62],[63].

Personnalité de Gustave Pattein[modifier | modifier le code]

Ses origines paysannes et la rudesse de la vie familiale, ont développé chez lui un goût du travail et une opiniâtreté remarquable.

Très tôt, il a dû lutter et travailler dur pour pouvoir suivre sa voie et enfin vivre de son art[4],[9],[10]. Par deux fois, son entreprise fût presque anéantie et par deux fois, il s'est relevé[11],[54].

D'un naturel sympathique et sociable[14],[47], Gustave a laissé un bon souvenir à ses contemporains[51],[3]. La nouvelle de sa mort subite a ému à Hazebrouck, Steenvoorde et dans les milieux catholiques du Nord de la France[51],[3]. Bien qu'étant toujours très occupé par ses activités artistiques, il fut dans la ville d'Hazebrouck :

  • Conseiller municipal à partir du 6 mai 1900. Il le reste pendant 14 ans[14],[45].
  • Adjoint au maire durant 4 ans[14]
  • Président de la société chorale "La Concordia"[3],[15],[47]
  • Vice-président de la musique communale d'Hazebrouck[3],[15]
  • Membre de la commission des vétérans de 1870[3],[15],[47]
  • Membre de la commission des Beaux-Arts (à plusieurs reprises)[3],[15],[64]
  • Président fondateur en 1923 d'un sous-comité des arts appliqués du Nord[65]
  • Membre de la commission des fêtes publiques[47]
  • Président de la société de "Saint-Hubert-du-tir-au-pigeon", société de tir[14] qu'il fonde en 1891 avant d'en prendre la présidence[66].
  • Créateur (avec d'autres) du musée et membre du comité d'organisation[47]

Sa production témoigne de son goût pour un travail fin et bien fait mais aussi de son immense culture, surtout artistique et religieuse, qu'il a acquise progressivement par ses lectures[9].

Enfin, Gustave Pattein présentait un goût certain pour le symbolisme et une mystique réelle[1] qui transparaît dans le programme iconographique de ses œuvres.

L'atelier de la rue de Saint Omer à son apogée[modifier | modifier le code]

Paul Parisis, dans son article biographique sur Pattein paru dans le journal flamand Le Beffroi, décrit l'atelier de la rue de Saint-Omer (aujourd'hui rue de la sous-préfecture) de la manière suivante[25] :

Cinquante ouvriers d'élite collaboraient à, ses travaux [de Pattein]; assez semblable à une vaste église à trois nefs, son immense atelier, groupait machines-outils, matières, œuvres inachevées, œuvres en montage, ébauches et modèles créés par lui [Gustave Pattein] chaque jour...Mgr Sonnois, archevêque de Cambrai, voulut en 1899 visiter cette installation unique et resta plus d'une heure au milieu des machines, du bruit des moteurs et de la prodigieuse activité de la ruche hazebrouckoise d'où sortaient tant de merveilles ; ébauchées par les machines et ses meilleurs collaborateurs, toutes cependant passaient entre les mains du maître qui les avait d'abord conçues, pour recevoir de lui-même, le cachet définitif.

Les ateliers sont détruits dans la seconde moitié du XXème siècle. Seul relique, le tympan de style médiéval surmontant la porte d'entrée est aujourd'hui exposé sur le parking du 22 rue de la sous-préfecture. Il représente Pattein devant sa planche à dessin tandis que des ouvriers travaillent à la fabrication des œuvres[61].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Sculpture[modifier | modifier le code]

Gustave Pattein travaille la pierre, le marbre mais aussi surtout le bois[9]. Chaque œuvre sortie de ses ateliers est conçue et dessiné par lui[25],[26],[4]. S'il ne réalise pas entièrement une œuvre, l'ébauche est d'abord confiée à une machine-outil et/ou un collaborateur puis il apporte sa touche et les finitions[25],[26],[4].

Les œuvres de Gustave Pattein sont la plupart du temps néo médiévales (gothiques, romanes ou byzantines) tout en étant originales et à forte tendance symbolique[9].

Il collabore avec des grands architectes du Nord de la France en concevant le mobilier de leurs églises : Louis Croïn de Tourcoing, Louis Delemer et surtout Paul Destombes de Roubaix[67].  

Il utilise parfois des sculptures figuratives en terre-cuite de la Sainterie de Vendeuvre, statues ou bas reliefs, pour garnir ses autels ou ses chemins de croix. Ces œuvres produites en série étaient solides, particulièrement bien exécutées et la polychromie présentait une grande finesse. Leur utilisation au détriment de sculptures sur bois réalisées par Pattein lui-même, devait représenter une économie substantielle pour le client. Ce phénomène se rencontre notamment dans les églises de petites paroisses comme Houchin ou Loon-Plage dont le budget devait être modeste.

Gustave Pattein devant sa planche à dessin

Ses trois chefs-d 'œuvres sont les mobiliers de l'Église Notre-Dame-de-Lourdes d'Hazebrouck, de l'abbatiale du Mont des Cats et le mobilier de l'église Saint-Sauveur de Lille. Les deux premiers ont été détruits par les deux guerres mondiales tandis que le troisième est aujourd'hui en péril. En effet, l'église Saint-Sauveur est fermée depuis plusieurs années et est menacée de désacralisation[68].

Dès 1919, Paul Parisis prétend que Pattein a meublé 400 églises[69]. Aïda Tellier, historienne d'Hazebrouck, a réalisé en 2002, un "essai de répertoire de l'œuvre de l'atelier de Gustave Pattein" publié dans les annales du Comité flamand de France[70]. Il s'agit du travail le plus complet sur le sujet. Néanmoins, un vrai catalogue exhaustif des œuvres restent à dresser et une exposition similaire à celle réalisée pour l'atelier Lefebvre-Lenclos à Béthune en 2006 permettrait de mieux connaître l'atelier[71].

Voici une liste non exhaustive d'œuvres produites :

  • Église de Caëstre (entre 1882 et 1897)[9],[23],[4] : orgue et tribune de l'orgue[73],[74] autels[75],[76],[77],[78] dais de procession[79], crédence[80], sièges[81],[82], chaire[83], banc de communion[84], fonts baptismaux[85], quatre confessionnaux[86], douze stalles[87], maître-autel et son tabernacle[88]
  • Église de Wez-Macquart (entre 1880 et 1890) : Maître-autel[9],[23],[4]. L'église et le mobilier ont disparu durant la Première Guerre mondiale[89]
  • Église Saint-Pierre de Labeuvrière (entre 1880 et 1890) : Maître-autel[90]. L'attribution à Pattein peut-être établie par rapprochement avec le maître-autel de l'église de Godewaersvelde. Les statues de Saint Pierre et de Saint Paul sont quasiment identiques mais la qualité des sculptures semble supérieure à Labeuvrière. Le schéma général est également typique de Pattein et peut-être rapproché d'un dessin exécuté pour l'autel de Loon-Plage et reproduit par Aïda Tellier[91]. Il est à noter que le tombeau de l'autel contient un Christ gisant en terre cuite issu de la manufacture de Vendeuvre sur Barse, dite la Sainterie.
  • Église de Mortagne (1882) : Maître-autel, banc de communion et stalles[9],[23],[4]. L'ensemble a disparu durant la Première Guerre mondiale[27].
  • Eglise Saint-Roch d'Armentières (1883) : Première collaboration avec l'architecte Paul Destombes. L'église a été ravagée durant les deux guerres mondiales puis détruite définitivement en 2002. Le mobilier est considéré comme disparu[27].
  • Église d'Houchin : autels latéraux (1883-1884), encadrements du chemin de croix (1892), confessionnal (1899) et peut-être la chaire (1899). Les statues garnissant les autels ainsi que les bas-reliefs du chemin de croix sont des œuvres en terre cuite de la Sainterie de Vendeuvre (hormis le Saint-Joseph de provenance inconnue).
  • Église Saint-Martin de Nœux-Les-Mines : maître-autel (1883)[92] puis buffet d'orgue (vers 1900)[92]. Le maître-autel est détruit lors de la Première Guerre mondiale. Le buffet d'orgue est peut-être encore celui de la maison Pattein car il a "peu souffert"[92] lors du bombardement.
  • Église Saint-Pierre-aux-Liens de Merckeghem (1886) : buffet d'orgue[93]
  • Chapelle des Franciscaines Missionnaires de Marie (1887), à Lille rue d'Angleterre (aujourd'hui résidence universitaire) : chaire et peut-être le confessionnal. Il s'agit de la seconde collaboration avec Paul Destombes.
  • Église Notre-Dame de Lourdes d'Hazebrouck (vers 1889)[23],[4],[12] : Chandelier[94], autels[95],[96], banc de communion[97], chaire, stalles[98], confessionnaux et tribune. Malheureusement, l'église est bombardée lors de la Seconde Guerre mondiale et est complètement détruite[30]. La nouvelle église reconstruite en 1959 conserve néanmoins religieusement quelques éléments de sculpture qui ont pu être récupérés (morceaux de la chaire, stalles...)[30].
  • Tombeau de Charles André Joseph Delelis, maire de Dunkerque (1889) : médaillon sculpté[99]
  • Eglise de l'Invention-de-Saint-Etienne de Wignehies[25],[89] : chaire (1889), table de communion (deux anges soutenaient autrefois la nappe), stalles. Pattein fournit également les dessins des retables du maître-autel, de l'autel de la Vierge et de celui du Sacré-Cœur. Ils sont réalisés par Henry Vienne, marbrier de Cousolre en 1892.
  • Église Saint Jean-Baptiste de Saint-Jans-Cappel (1897) : buffet de l'orgue[102]. Payé 3 000 francs, il est "gravement endommagé"[102] lors de la Première Guerre mondiale.
  • Église Saint André de Saint-Sylvestre-Cappel (1898) : buffet de l'orgue[103]
  • Église Saint-Sauveur de Lille (vers 1899)[25],[13],[4] : chaire[33],[34], banc de communion[35],[36], confessionnaux[37], stalles[38], baptistère[39] et probablement le buffet de l'orgue[40],[41],[42].
  • Église Saint-Martin de Loon-Plage [104],[105]: maître-autel (1900), stalles et confessionnaux.
  • Église Saint-Calixte de Lambersart (vers 1902) : Deux ensembles de cinq stalles et deux ensembles de six panneaux représentant les apôtres, banc de communion, deux confessionnaux, fonts baptismaux avec baldaquin, chaire (disparue en 1968 hormis la statue de saint Jean-Baptiste), tribune de l'orgue et chemin de croix (disparu en 1968)[106].
  • Église Saint-Pierre de Godewaersvelde[107]: Maître-autel, confessionnaux (vers 1906), buffet de l'orgue et probablement la tribune de l'orgue (1912)[108]. Il s'agit encore d'une collaboration avec Paul Destombes.
  • Monument aux morts dans le square de l'église de Steenvoorde (1913)[25],[50],[3],[51]
  • Eglise Saint-Antoine de Petite-Synthe (vers 1913) : maître-autel et tableau représentant la crucifixion (disparus)[89]
  • Église Saint-François de Sales de Boulogne-Sur-Mer : Monument de Monseigneur François Leuillieux et des prêtres de la paroisse (1913)[109]
  • Chapelle Saint-Jacques d'Hazebrouck (années 1920, en collaboration avec Pierre Vanbesien) : deux autels latéraux dans le style néobaroque du maître autel (aujourd'hui disparus)[110].
  • Travaux pour diverses églises (non datés ou dates incertaines) : Rosendaël (mobilier dont il ne reste qu'un confessional), Vieux-Berquin, église Saint-Wandrille d'Outreau[111],[112].

Si beaucoup de ses œuvres se trouvent dans des édifices du Nord de la France, certaines sont mentionnées comme localisées dans d'autres régions de l'hexagone, en Amérique du Nord, au Brésil, en Égypte, au Dahomey (actuel Bénin) et en Suisse[25],[26],[4].

Enfin, bien que produisant essentiellement des œuvres religieuses, il réalise également des œuvres profanes : salles à manger, chambre à coucher, statues, objet d'art, monuments, rampes d'escalier[25],[4],[55],[113]...

Peinture[modifier | modifier le code]

Gustave Pattein est aussi peintre[54],[4],[55]. La peinture est probablement la première compétence qu'il a acquise avant de savoir sculpter[20]. Il peint notamment des paysages durant sa détention en Allemagne lors de la Guerre de 1870[23],[4],[9] et des paysages et des portraits lors de son exil durant la Première Guerre mondiale[54].

À la suite de l'ouverture du musée municipal d'Hazebrouck en 1911, il offre à ce dernier une série de 4 tableaux copiés par lui d'après des originaux. Ces tableaux aujourd'hui en mauvais état sont conservés dans les réserves du Musée des Augustins d'Hazebrouck[114].

Pour l'église Saint-Antoine de Petite-Synthe, en 1913, il réalise une copie du Christ en croix d'Antoine van Dyck pour surmonter le maître autel[54],[4],[55] (tableau malheureusement disparu lors de la reconstruction de l'église dans les années 1980). Il l'avait copié sur place au Palais des Beaux Arts de Lille[54].

Postérité et hommage[modifier | modifier le code]

Une rue du Ryveld à Steenvoorde porte le nom de rue des frères Patteyn depuis les années 1950[115]. Elle rend hommage à Gustave Pattein et à son frère César Pattein, peintre[115].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Paul Parisis, « Les Beaux-Arts, Nos artistes : Gustave Pattein », Le Beffroi : Revue mensuelle d'action régionaliste de la Flandre française,‎ , p. 21 (lire en ligne)
  2. a b et c Michel Loosen,, La légende de "Rosalie" : la géante du Ryveld, Steenvoorde, Foyer Culturel de l'Houtland, , 207 (203 paginées) (ISBN 2-907-365-55-X), p. 196-197
  3. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa ab ac ad et ae « Mort de Gustave Pattein », Le patriote des Flandres,‎
  4. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa ab ac ad ae af ag ah ai aj ak al am an ao ap aq ar as at au av aw ax ay az ba bb bc bd be bf bg bh bi bj et bk G. Van den Bussche, « Un rénovateur au XIXème siècle de la Sculpture sur bois dans le Nord : GUSTAVE PATTEIN de Steenvoorde 1849-1924 », La Vie du Nord,‎
  5. Gaspard Van den Bussche donne une mort le 21 décembre 1924, le Patriote des Flandres également mais Van den Bussche précise aussi que Pattein est mort un samedi. Or le 21 décembre était un dimanche, jour où des funérailles ne peuvent avoir lieu. Pattein, qui est décédé en revenant de deux funérailles, est donc mort le samedi 20 décembre 1924.
  6. a b c d et e « Les obsèques de M. Pattein, sculpteur », Le Nord Maritime, journal de Dunkerque et de la région Flamande, no 16 568,‎
  7. a et b Paul Parisis, « Les Beaux-Arts, Nos artistes : Gustave Pattein », Le Beffroi : Revue mensuelle d'action régionaliste de la Flandre française,‎ , p. 20-28 (lire en ligne)
  8. Michel Loosen,, La légende de "Rosalie" : la géante du Ryveld, Steenvoorde, Foyer Culturel de l'Houtland, , 207 (203 paginées) (ISBN 2-907-365-55-X), p. 179
  9. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa ab ac ad et ae Paul Parisis, « Les Beaux-Arts, Nos artistes : Gustave Pattein », Le Beffroi : Revue mensuelle d'action régionaliste de la Flandre française,‎ , p. 22
  10. a b c d e f g h i j k l m et n Michel Loosen, La légende de "Rosalie" : la géante du Ryveld, Steenvoorde, Foyer Culturel de l'Houtland, , 207 (203 paginées) (ISBN 2-907-365-55-X), p. 192
  11. a b c d e f g h i et j Michel Loosen, La légende de "Rosalie" : la géante du Ryveld, Steenvoorde, Foyer Culturel de l'Houtland, , 207 (203 paginées) (ISBN 2-907-365-55-X), p. 197
  12. a b c d e f g h i j k l m et n Paul Parisis, « Les Beaux-Arts, Nos artistes : Gustave Pattein », Le Beffroi : Revue mensuelle d'action régionaliste de la Flandre française,‎ , p. 24
  13. a b c d e f g h i j k et l Michel Loosen, La légende de "Rosalie" : la géante du Ryveld, Steenvoorde, Foyer Culturel de l'Houtland, , 207 (203 paginées) (ISBN 2-907-365-55-X), p. 194
  14. a b c d e f g h i j et k Michel Loosen, La légende de "Rosalie" : la géante du Ryveld, Steenvoorde, Foyer Culturel de l'Houtland, , 207 (203 paginées) (ISBN 2-907-365-55-X), p. 201
  15. a b c d e f g h i j k l et m Michel Loosen, La légende de "Rosalie" : la géante du Ryveld, Steenvoorde, Foyer Culturel de l'Houtland, , 207 (203 paginées) (ISBN 2-907-365-55-X), p. 198
  16. Michel Loosen, La légende de "Rosalie" : la géante du Ryveld, Steenvoorde, Foyer Culturel de l'Houtland, , 207 (203 paginées) (ISBN 2-907-365-55-X), « Les Pattein », p. 160-161
  17. a b c d et e Michel Loosen,, La légende de "Rosalie" : la géante du Ryveld, Steenvoorde, Foyer Culturel de l'Houtland, , 207 (203 paginées) (ISBN 2-907-365-55-X), p. 169-170
  18. La ferme est actuellement située au 36 rue des frères Patteyn. Il s'agit du bâtiment en front de rue.
  19. a et b Michel Loosen,, La légende de "Rosalie" : la géante du Ryveld, Steenvoorde, Foyer Culturel de l'Houtland, , 207 (203 paginées) (ISBN 2-907-365-55-X), p. 178
  20. a b c d et e Michel Loosen,, La légende de "Rosalie" : la géante du Ryveld, Steenvoorde, Foyer Culturel de l'Houtland, , 207 (203 paginées) (ISBN 2-907-365-55-X), p. 170
  21. a b et c Aïda Tellier, « Un sculpteur flamand Gustave Pattein 1849-1924 », Annales du Comité Flamand de France, vol. 60,‎ , p. 138-139
  22. Magnard est l'auteur de la gloire monumentale de la Chapelle Saint-Jacques à Aire-sur-la-Lys
  23. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t et u Michel Loosen, La légende de "Rosalie" : la géante du Ryveld, Steenvoorde, Foyer Culturel de l'Houtland, , 207 (203 paginées) (ISBN 2-907-365-55-X), p. 193
  24. a et b « Généalogie de Pierre "Gustave" PATTEIN », sur Geneanet (consulté le )
  25. a b c d e f g h i j k l et m Paul Parisis, « Les Beaux-Arts, Nos artistes : Gustave Pattein », Le Beffroi : Revue mensuelle d'action régionaliste de la Flandre française,‎ , p. 26
  26. a b c d e et f Michel Loosen, La légende de "Rosalie" : la géante du Ryveld, Steenvoorde, Foyer Culturel de l'Houtland, , 207 (203 paginées) (ISBN 2-907-365-55-X), p. 195
  27. a b et c Aïda Tellier, « Un sculpteur flamand Gustave Pattein 1849-1924 », Annales du Comité Flamand de France, vol. 60,‎ , p. 142
  28. « Echos religieux - Les nouvelles orgues à Notre-Dame de Lourdes d'Hazebrouck », La Croix Supplément, no 3807,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  29. « Chronique », La Vérité, no 851,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  30. a b c et d Musée des Augustins d'Hazebrouck, A la découverte du nouveau-monde : Livret-jeux. Balade en confinement n°3 à faire en famille., Hazebrouck, Ville d'Hazebrouck, , 28 p., p. 4-7
  31. « Pas de Calais - Achiet-le Frand (sic) », L'Express du Nord et du Pas-de-Calais : ancien journal La Colonne,‎ (lire en ligne)
  32. a b et c jourdin, « Le Monastère du Mont des Cats », sur mont-des-cats.pagesperso-orange.fr (consulté le )
  33. a et b « Chaire à prêcher », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  34. a et b « Chaire à prêcher style néo-gothique », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  35. a et b « Clôture de choeur, de style néo-gothique », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  36. a et b « Clôture de style néo-gothique », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  37. a et b « Ensemble de 6 confessionnaux de style néo-gothique », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  38. a et b « 2 stalles de célébrant et 2 fauteuils de célébrant, de style néo-gothique », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  39. a et b « Fonts baptismaux et leur clôture, style néo-roman », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  40. a et b « Orgue de style néo-gothique », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  41. a et b « Orgue de tribune : buffet d’orgue », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  42. a et b « Orgue de tribune », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  43. « Généalogie de Marie Eugénie Thérèse WALLAERT », sur Geneanet (consulté le )
  44. Aïda Tellier, « Un sculpteur flamand Gustave Pattein 1849-1924 », Annales du Comité Flamand de France, vol. 60,‎ , p. 147
  45. a et b Aïda Tellier, « Un sculpteur flamand Gustave Pattein 1849-1924 », Annales du Comité Flamand de France, vol. 60,‎ , p. 148
  46. a b c et d Aïda Tellier, « Un sculpteur flamand Gustave Pattein 1849-1924 », Annales du Comité Flamand de France, vol. 60,‎ , p. 150
  47. a b c d e f et g Michel Loosen, La légende de "Rosalie" : la géante du Ryveld, Steenvoorde, Foyer Culturel de l'Houtland, , 207 (203 paginées) (ISBN 2-907-365-55-X), p. 202
  48. Un article repris par l'historien Michel Loosen affirme que le projet a été validé par les autorités puis réalisé mais Aïda Tellier, historienne hazebrouckoise, affirme que le projet a été abandonné. Selon elle, une passerelle n'a été inauguré qu'en 1927 sous le mandat de Jules Lemire, soit 3 ans après le décès de Gustave Pattein.
  49. Archives Municipales d'Hazebrouck, série O/2, dossier n°34
  50. a et b Michel Loosen, La légende de "Rosalie" : la géante du Ryveld, Steenvoorde, Foyer Culturel de l'Houtland, , 207 (203 paginées) (ISBN 2-907-365-55-X), p. 167-168
  51. a b c et d Michel Loosen, La légende de "Rosalie" : la géante du Ryveld, Steenvoorde, Foyer Culturel de l'Houtland, , 207 (203 paginées) (ISBN 2-907-365-55-X), p. 199
  52. Il s'agit probablement du pilier de marbre et non de la statue le surmontant car celle-ci est une fonte d'édition de Durenne.
  53. a b c d e f et g Michel Loosen, La légende de "Rosalie" : la géante du Ryveld, Steenvoorde, Foyer Culturel de l'Houtland, , 207 (203 paginées) (ISBN 2-907-365-55-X), p. 202-203
  54. a b c d e f g h i j k l et m Paul Parisis, « Les Beaux-Arts, Nos artistes : Gustave Pattein », Le Beffroi : Revue mensuelle d'action régionaliste de la Flandre française,‎ , p. 28
  55. a b c d e f et g Michel Loosen,, La légende de "Rosalie" : la géante du Ryveld, Steenvoorde, Foyer Culturel de l'Houtland, , 207 (203 paginées) (ISBN 2-907-365-55-X), p. 196
  56. a et b Aïda Tellier, « Un sculpteur flamand Gustave Pattein 1849-1924 », Annales du Comité Flamand de France, vol. 60,‎ , p. 152
  57. a b et c Aïda Tellier, « Un sculpteur flamand Gustave Pattein 1849-1924 », Annales du Comité Flamand de France, vol. 60,‎ , p. 151
  58. Gaspard Van den Bussche donne une mort le 21 décembre 1924, le Patriote des Flandres également mais Van den Bussche précise aussi que Pattein est mort un samedi. Or le 21 décembre était un dimanche, jour où des funérailles ne peuvent avoir lieu. Pattein, qui est décédé en revenant de deux funérailles, est donc mort le samedi 20 décembre 1924.
  59. Collectif, Le patrimoine des communes du Nord, Flohic Editions, , 1791 p. (ISBN 978-2842341190), p. 831
  60. « Autel (maître-autel) », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  61. a et b Jean-Luc Flohic, Le patrimoine des communes du Nord, Paris, Flohic Editions, coll. « Le patrimoine des communes de France », , 1791 p. (ISBN 978-2-84234-119-0), p. 831
  62. « Orgue et tribune d'orgue », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  63. « Orgue et tribune d'orgue », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  64. « Hazebrouck, nomination », Le réveil du Nord,‎ (lire en ligne)
  65. « Hazebrouck - Formation d'un comité d'Art », Le Nord Maritime, journal de Dunkerque et de la Flandre,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  66. Aïda Tellier, « Un sculpteur flamand Gustave Pattein 1849-1924 », Annales du Comité Flamand de France, vol. 60,‎ , p. 144
  67. Aïda Tellier, « Un sculpteur flamand Gustave Pattein 1849-1924 », Annales du Comité Flamand de France, vol. 60,‎ , p. 141
  68. S. B, « Désacralisation de l’église Saint-Sauveur, à Lille? «Ni à l’ordre du jour, ni taboue» », sur La Voix du Nord, (consulté le )
  69. Paul Parisis, « Les Beaux-Arts, Nos artistes : Gustave Pattein », Le Beffroi : Revue mensuelle d'action régionaliste de la Flandre française,‎ , p. 20 (lire en ligne)
  70. Aïda Tellier, « Un sculpteur flamand Gustave Pattein 1849-1924 », Annales du Comité Flamand de France, vol. 60,‎ , p. 153-160
  71. « 100 ans d'Art Sacré », sur www.histoire-beuvry.fr (consulté le )
  72. « Catafalque », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  73. « Orgue et tribune d'orgue », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
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  79. « Dais de procession », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
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  86. « Quatre confessionnaux », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
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  90. Maurice Brunel (préf. Jean Vincent), Histoire de Labeuvrière. Etude historique de Maurice Brunel, Chez l'auteur, , 204 p., p. 107
  91. Aïda Tellier, « Un sculpteur flamand Gustave Pattein 1849-1924 », Annales du Comité Flamand de France, vol. 60,‎ , p. 158
  92. a b et c Georges Dehaine, Noeux-Les-Mines, mon grand village en Gohelle, Liévin, Imprimerie Artésienne, , 301 p., p. 105-106
  93. « Orgue », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  94. « Chandelier d'église », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  95. « Haut-relief : Annonciation », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  96. « Bas-relief : Visitation », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  97. « Clôture de choeur (table de communion) », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  98. « Douze stalles dont quatre devants de stalles remployés en autel », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  99. « Tombeau-portique de la famille Delélis », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  100. « Orgue et tribune d'orgue », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  101. « Chaire à prêcher, style néo-gothique », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  102. a et b « Orgue », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
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  104. « 2 statuettes : saint Pierre, saint Jean-Baptiste », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  105. Aïda Tellier, « Un sculpteur flamand Gustave Pattein 1849-1924 », Annales du Comité Flamand de France, vol. 60,‎ , p. 156
  106. « Église Sainte-Calixte - Lambersart - Journées du Patrimoine 2019 », sur www.journees-du-patrimoine.com (consulté le )
  107. « Paroisses St Pierre St Paul et N.D d'Espérance - Godewaersvelde », sur www.paroissesteenvoorde.fr (consulté le )
  108. « Orgue et tribune d'orgue », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  109. « Monument commémoratif de Monseigneur François Leuillieux et des prêtres de la paroisse. », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  110. « Gros plan sur le retable de la chapelle Hazebrouck », sur hazebrouck.histo-nord.com (consulté le )
  111. « Autel (maître-autel) », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  112. « Fauteuil de célébrant, clôture de choeur, lambris de revêtement, stalles, confessionnal, style néo-gothique », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  113. Aïda Tellier, « Un sculpteur flamand Gustave Pattein 1849-1924 », Annales du Comité Flamand de France, vol. 60,‎ , p. 160
  114. Aïda Tellier, « Un sculpteur flamand Gustave Pattein 1849-1924 », Annales du Comité Flamand de France, vol. 60,‎ , p. 149
  115. a et b Michel Loosen,, La légende de "Rosalie" : la géante du Ryveld, Steenvoorde, Foyer Culturel de l'Houtland, , 207 (203 paginées) (ISBN 2-907-365-55-X), p. 56

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Généralités[modifier | modifier le code]

  • Dictionnaire biographique illustré, vol. 64 : Nord, Paris, Librairie E. Flammarion. Néauber & Cie, coll. « Dictionnaires biographiques illustrés », , 2e éd., 1228 p., p. 856-858
  • Paul Parisis, « Les Beaux-Arts, Nos artistes : Gustave Pattein », Le Beffroi : Revue mensuelle d'action régionaliste de la Flandre française,‎ , p. 20-28 (lire en ligne)
  • « Mort de Monsieur Gustave Pattein », Le Patriote des Flandres,‎
  • « Les obsèques de M. Pattein, sculpteur », Le Nord Maritime, journal de Dunkerque et de la région Flamande., 43ème année no 16 568,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  • Jan des Dunes, « Gustave Pattein », Le Nord Maritime, journal de Dunkerque et de la région Flamande., 43ème année no 16 569,‎ , p. 4 (lire en ligne)
  • Gaspard Van den Bussche, « Un rénovateur au XIXe siècle de la Sculpture sur bois dans le Nord : Gustave Pattein de Steenvoorde 1849-1924 », La Vie du Nord,‎
  • Michel Loosen, La légende de "Rosalie" : la géante du Ryveld, Steenvoorde, Foyer Culturel de l'Houtland, , 207 (203 paginées) (ISBN 2-907-365-55-X, lire en ligne), p. 189-203
    Ce livre reproduit les articles du Patriote des Flandres et de La Vie du Nord précédemment cités.
  • Aïda Tellier, « Un sculpteur flamand Gustave Pattein, 1849-1924 », Annales du Comité Flamand de France, no 60,‎

Sur son milieu familial et son frère, le peintre César Pattein[modifier | modifier le code]

  • Docteur Poupart, Discours prononcé à l'occasion des funérailles de César Pattein le 31 janvier 1931. Ce discours a été reproduit dans une petite brochure biographique de l'artiste et dans le livre de Michel Loosen cité plus haut.
  • Article de André Biebuyck, chroniqueur de La Voix du Nord, reproduit par Michel Loosen dans son livre en pages 169 et 170.
  • F.S., « Un peintre flamand : César Pattein », La Croix du Nord : grand journal quotidien du Nord de la France, no 13 261,‎ , p. 6 (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]

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