Felixstowe F5L

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Felixstowe F5L
Vue de l'avion.
Un Curtiss F5L de patrouille maritime sur la base aéronavale de Pensacola.

Constructeur Drapeau des États-Unis Naval Aircraft Factory
Drapeau des États-Unis Curtiss
Drapeau du Canada Can. Aero. Ltd. (en)
Rôle Hydravion de patrouille maritime[1]
Statut Retiré du service
Premier vol
Mise en service
Date de retrait
Nombre construits 227 exemplaires :
NAF : 137 ex
Curtiss : 60 ex
Can. Aero. Ltd. (en) : 30 ex
Équipage
2 membres
Motorisation
Moteur Liberty L-12A
Nombre 2
Type Moteurs V12
Puissance unitaire 400 ch, soit 294 kW
Dimensions
Envergure 31,62 m
Longueur 15,04 m
Hauteur 5,72 m
Surface alaire 129,80 m2
Masses
À vide 3 955 kg
Avec armement 6 508 kg
Performances
Rayon d'action 677 km
Charge alaire 30,46 kg/m2
Armement
Interne mitrailleuses mobiles défensives Lewis Mark I de 7,7 mm (calibre .303 British)
Externe 637 kg de bombes

Le Felixstowe F5L était un hydravion militaire biplan bimoteur américain des années 1910 et 1920. Il appartenait à la série des hydravions Felixstowe F conçus au cours de la Première Guerre mondiale au Royaume-Uni par John C. Porte, à la Seaplane Experimental Station (en) (ex-RNAS Felixstowe), pour une production aux États-Unis.

Une version civile de cet avion fut également conçue, connue sous le nom d'Aeromarine 75.

Conception et développement[modifier | modifier le code]

Le premier Naval Aircraft Factory F5L, le [2].

John C. Porte avait pris le Curtiss H-12, une conception originale de l'Américain Glenn Curtiss, et l'avait développée en une série pratique d'hydravions à la base de Felixstowe (RNAS Felixstowe). Les ingénieurs de Felixstowe prirent ensuite leur F.5 et le redessinèrent avec une aérodynamique plus épurée, une coque plus solide utilisant du placage au lieu du lin[3], et des moteurs V12 de construction américaine Liberty L-12A de 330 ch (plus tard 400 ch) à la place des Rolls-Royce Eagle d'origine du F.5.

Le prototype fut construit et testé en Angleterre et la conception fut ensuite reprise en par la Naval Aircraft Factory, à Philadelphie, où d'autres modifications furent effectuées afin de rendre l'avion adapté aux méthodes de production américaines en temps de guerre[4]. Cette version construite aux États-Unis fut également connue sous la désignation de Curtiss F5L et – dans le civil – Aeromarine 75.

Le F5L fut construit par la Naval Aircraft Factory (137 exemplaires), la Curtiss (60 exemplaires), et la Canadian Aeroplanes Ltd. (en) (30 exemplaires). Quelques-uns furent convertis pour une utilisation civile par Aeromarine Plane and Motor Company, en 1919.

Carrière opérationnelle[modifier | modifier le code]

Le F5L entra en service au sein de l'US Navy à la fin de la Première Guerre mondiale, et fut l'hydravion de patrouille maritime standard de la marine américaine jusqu'en 1928, lorsqu'il fut remplacé par son descendant le PN-12, également conçu par la Naval Aircraft Factory.

Dans le civil, l'Aeromarine 75 pouvait embarquer dix passagers et fut utilisé par la compagnie Aeromarine Airways (en) sur des vols reliant Key West à La Havane, transportant également les premiers courriers par voie des airs de l'United States Postal Service (USPS), sur des liaisons de New York City à Atlantic City et de Cleveland à Détroit.

Utilisateurs[modifier | modifier le code]

Accidents et incidents[modifier | modifier le code]

L'Aeromarine 75 Columbus, sur des vols réguliers dans les Caraïbes.

Le , l'Aeromarine 75 Columbus fut victime d'une panne moteur pendant un vol reliant Key West à La Havane et dût amerrir dans le détroit de Floride, à 32 km de La Havane. Malmené par des vagues de 3 à 4,5 mètres de haut, sa coque commença à se remplir d'eau. Quatre passagers perdirent la vie, mais le ferry HM Flagler parvint à sauver les trois autres passagers et les deux membres d'équipage[5].

De nos jours[modifier | modifier le code]

Une coque et un flotteur d'un F5L de l'US Navy sont préservés au National Air and Space Museum (NASM), à Washington, D.C. La coque n'est que partiellement recouverte de bois et révèle sa structure interne. Les deux éléments sont actuellement en stockage et ne sont pas visibles du public[1],[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) « Felixstowe (NAF) F-5-L », National Air and Space Museum (NASM), (consulté le ).
  2. (en) Kenneth M. Molson, « The Felixstowe F5L », Cross & Cockade Great Britain Journal, vol. 9, no 2,‎ , p. 49, 52 (lire en ligne).
  3. (en) « USA Navy F-5-L Flying Boat », Flight International magazine, Flight Global / Archives, vol. 9, no 32,‎ , p. 1058 (lire en ligne [PDF]).
  4. (en) « USA Navy F-5-L Flying Boat », Flight International magazine, Flight Global / Archives, vol. 9, no 31,‎ , p. 1024–1026 (lire en ligne [PDF]).
  5. (en) « Aircraft Accident Aeromarine 75 registration unknown Havana, Cuba », Aviation Safety Network (consulté le ).
  6. (en) « Float, Felixstowe F5L », Smithsonian National Air and Space Museum (Smithsonian) (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) David Donald et Jon Lake, Encyclopedia of World Military Aircraft, Londres, AIRtime Publishing, (ISBN 1-880588-24-2).
  • (en) Michael John Haddrick Taylor, Bill Gunston et al. (préf. John W.R. Taylor), Jane's encyclopedia of aviation, Londres, Studio Editions, , 948 p. (ISBN 978-1-85170-324-1, OCLC 28177024).
  • (en) Owen Thetford, Aircraft of the Royal Air Force since 1918, Londres, Brassey's: Putnam Aeronatical, , 9e éd. (1re éd. 1957), 414 p. (ISBN 0-85177-865-8, EAN 978-0851778655).
  • (en) Gordon Swanborough et Peter M. Bowers, United States Navy aircraft since 1911, Londres, Putnam, , 2e éd. (ISBN 0-370-10054-9).
  • (en) David Donald, The complete encyclopedia of world aircraft, New York, États-Unis, Barnes & Noble Books, , 928 p. (ISBN 0-7607-0592-5).
  • (en) William T. Larkins, Battleship and Cruiser Aircraft of the United States Navy, Atglen, Pennsylvanie, États-Unis, Schiffer Books, Inc., , 272 p. (ISBN 0-7643-0088-1, OCLC 35720248).
  • (en) William F. Trimble, Attack from the Sea : A History of the U.S. Navy's Seaplane Striking Force, Annapolis, Maryland, États-Unis, Naval Institute Press, , 196 p. (ISBN 1-59114-878-2, EAN 9781591148784, présentation en ligne).
  • (en) Ray Wagner, American Combat Planes, Garden City, New-York, États-Unis, Hanover House, , 1re éd.
  • (en) Van Fleet, Clarke, William J. Armstrong, E.R. Seymour et W.L. McDonald, United States Naval Aviation 1910–1980, vol. NAV AIR 00-80P-1, Washington, États-Unis, Government Printing Office, , 3e éd., 547 p. (présentation en ligne).
  • (en) E. R. Johnson, United States Naval Aviation, 1919–1941 : Aircraft, Airships and Ships Between the Wars, Jefferson, Caroline du Nord, États-Unis, McFarland, , 352 p. (ISBN 978-0-7864-8585-7, présentation en ligne, lire en ligne).
  • (en) David Donald, The complete encyclopedia of world aircraft, New York, États-Unis, Barnes & Noble Books, , 928 p. (ISBN 0-7607-0592-5).

Articles[modifier | modifier le code]

  • (en) J. M. Bruce, « The Felixstowe Flying-Boats (Part 1) », Flight International magazine, Flight Global / Archives, vol. 68, no 2445,‎ , p. 842-846 (lire en ligne [PDF]).
  • (en) J. M. Bruce, « The Felixstowe Flying-Boats (Part 2) », Flight International magazine, Flight Global / Archives, vol. 68, no 2447,‎ , p. 895-898 (lire en ligne [PDF]).
  • (en) J. M. Bruce, « The Felixstowe Flying-Boats (Part 3) », Flight International magazine, Flight Global / Archives, vol. 68, no 2448,‎ , p. 929-932 (lire en ligne [PDF]).

Liens externes[modifier | modifier le code]