Englesqueville-la-Percée

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Englesqueville-la-Percee)

Englesqueville-la-Percée
Englesqueville-la-Percée
Le château de Beaumont-le-Richard.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Bayeux
Intercommunalité Communauté de communes Isigny-Omaha Intercom
Maire
Mandat
Dominique Legrand
2020-2026
Code postal 14710
Code commune 14239
Démographie
Gentilé Englesquevillais
Population
municipale
98 hab. (2021 en augmentation de 2,08 % par rapport à 2015)
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 22′ 33″ nord, 0° 57′ 06″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 42 m
Superficie 7,88 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Trévières
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Englesqueville-la-Percée
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Englesqueville-la-Percée
Géolocalisation sur la carte : Calvados
Voir sur la carte topographique du Calvados
Englesqueville-la-Percée
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Voir sur la carte administrative de Normandie
Englesqueville-la-Percée

Englesqueville-la-Percée est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 98 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Englesqueville-la-Percée est située dans le pays du Bessin, à vingt-deux kilomètres de Bayeux. Le village doit son nom au raz de la Percée, sur le littoral de la mer de la Manche. Il est inclus dans le parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 10,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 837 mm, avec 13,2 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Balleroy-sur-Drôme à 23 km à vol d'oiseau[4], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 924,3 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Englesqueville-la-Percée est une commune rurale[Note 2],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10].

La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

La commune, bordée par la baie de Seine, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[13]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[14],[15].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (50,3 %), terres arables (38,3 %), zones agricoles hétérogènes (11,3 %), eaux maritimes (0,1 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous la forme Englescavilla en 1082[17].

Pour la signification de ce toponyme, voir Anglesqueville-la-Bras-Long (Seine-Maritime).

La Percée a pour origine le nom du lieu-dit « la Pointe de la Percée » qui doit son nom au « raz de la Percée », sur le littoral de la mer de la Manche.

Le gentilé est Englesquevillais.

Histoire[modifier | modifier le code]

Une présence gallo-romaine a été décelée près du château féodal[18].

La commune est libérée le par les soldats américains débarqués à Omaha Beach à quelques kilomètres. Un aérodrome militaire construit par les soldats du génie a été opérationnel du au .

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
(avant 1995) mars 2001 Henri Lepelletier DVD  
mars 2001 2012 Nicole d'Hérouville SE Rédactrice
2012[19] juillet 2020 Christelle André[20] SE Éleveuse de chevaux
4 juillet 2020[21] 15 juillet 2020[22] Virginie Marion SE Conjointe collaboratrice de patron pêcheur
octobre 2020[23] En cours Dominique Legrand SE Agriculteur
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25].

En 2021, la commune comptait 98 habitants[Note 3], en augmentation de 2,08 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
496494466472460441428461442
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
384389431429396414394355326
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
304296264239239247246248194
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
191180158121125979384101
2021 - - - - - - - -
98--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[28].

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Le manoir construit au XVIe siècle, sera habité par cette famille d'Écajeul à partir du XVIIIe siècle. Son histoire, comme celle du manoir de Rouge-Fosse, est intimement liée au château de Beaumont-le-Richard, tout proche.
De l'ancien manoir, il subsiste le logis seigneurial, de plan rectangulaire, flanqué d'un appentis. Couvert d'ardoise, son toit est surmonté de trois grosses cheminées moulurées et ses combles s'éclairent par des lucarnes, certaines ouvragées, dont une, encadrée par des pilastres et surmontée d'un fronton triangulaire avec des animaux et acrotères, en son centre une coquille Saint-Jacques sculptée, et au sommet une sphère en pierre avec juste en dessous trois visages sculptés. Côté sud, au bout du toit, on peut voir un cadran solaire sculpté. Le manoir prend le jour par de nombreuses fenêtres dont deux fenêtres à meneaux. Voir également, au niveau de sa façade, deux portes cintrées[30].
  • Manoir de Rouge-Fosse des XVIe – XVIIe siècles. Ancien fief des Canivet, famille noble du Bessin, en partie de confession protestante, le manoir du sieur de Rouge-Fosse, Pierre-Charles Canivet, a été construit entre le XVIe et le XVIIe siècle et son nom fait probablement référence à une sanglante bataille. Dans le milieu du XVIIIe siècle, la ferme est exploitée par la famille Legrand-Renouf.
Le logis avec les bâtiments agricoles et un petit mur, du côté jardin, sont disposés autour d'une cour fermée. On accède au manoir par un grand portail avec deux entrées et des arcs en pierre en anse de panier, comprenant une porte piétonne et une porte charretière surmontée d'une clef de voûte. Le logis seigneurial de plan rectangulaire est construit en pierre calcaire et couvert d'ardoise, tout comme le bâtiment se trouvant à gauche ayant la même hauteur, mais moins large. Le toit est surmonté de quatre grandes cheminées. Une tour, placée au centre du logis, qui s'éclaire par quatre fenêtres, dont deux à meneaux et en plein cintre, renferme un escalier. Les communs, alignés les uns aux autres, possèdent des portes cintrés. Un escalier en pierre extérieur permet de desservir un des bâtiments agricoles[31].
  • Ferme Saint-Clair ou château d'Englesqueville sur la route côtière au lieu-dit des « fermes fortifiées ». Elle aurait été construite sur une ancienne place forte médiévale[32]. Au Moyen Âge, au moins deux fiefs ont existé à Englesqueville : celui d'Englesqueville et le fief d'Englesqueville-Percy. En 1642, Jean du Tertre, écuyer, possédait simultanément les deux seigneuries. Le château aurait pu être le fief de la famille Percy au moins du XIVe au XVIe siècle. Au début du XVIIIe siècle, le château est la possession de la famille de Faudoas, avec un certain Jacques Antoine Pierre de Faudoas, lieutenant du roi en Normandie et gouverneur des villes et château d'Avranches. Son fils, Marie Charles Antoine de Faudoas y nait en 1710. Les Faudoas conserveront le château jusqu'à la fin du XIXe siècle[33].
Les parties les plus anciennes datent de la fin du XVIe et d'autres du XVIIe siècle. Il est probable que le domaine à l'origine était entouré de fossés. On y accède aujourd'hui par un grand porche, du XVIIIe siècle, encadré de deux pilastres ronds. Le logis en L et les bâtiments agricoles sont disposés autour d'une cour carrée. Ils sont flanqués de deux hautes tourelles couvertes de calottes de pierre avec à leurs sommets des fenêtres avec un arc en plein cintre. Les ouvertures nombreuses sont encadrées de pierres de taille en calcaire. La porte d'entrée du logis est surmontée d'un fronton semi triangulaire sculpté. Sur la façade, on peut voir deux grandes fenêtres entourées chacune par deux grandes niches et au-dessus un fronton circulaire avec en son centre probablement un cadran solaire. Le toit, en ardoise, est surmonté par cinq cheminées[34].
  • Le petit château d'Englesqueville : des vestiges d'une construction peu importante, appelée autrefois Le « petit château d'Englesqueville, sont situés au nord de la route départementale D514 bordant la falaise[34].
  • Église Saint-Vigor (XIIe siècle).

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  4. « Orthodromie entre Englesqueville-la-Percée et Balleroy-sur-Drôme », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Vaubadon » (commune de Balleroy-sur-Drôme) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Vaubadon » (commune de Balleroy-sur-Drôme) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  14. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. Ernest Nègre - 1996 - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 736 - (ISBN 2600001336).
  18. Guy Le Hallé (préf. Hervé Morin, photogr. Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-284673-215-4), p. 60 (Englesqueville-la-Percée).
  19. « Préfecture du Calvados - Modifications apportées à la liste des maires et des adjoints - Mise à jour de janvier à décembre 2012 » [PDF] (consulté le )
  20. Réélection 2014 : « Englesqueville-la-Percée (14710) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
  21. « Municipales à Englesqueville-la-Percée. Élection surprise de Virginie Marion à la mairie », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
  22. Élections municipales partielles à Englesqueville-la-Percée : un premier tour tendu
  23. « Près de Bayeux. Dominique Legrand est le nouveau maire d’Englesqueville-la-Percée », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny
  29. « Château de Beaumont-le-Richard », notice no PA00111298, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  30. Bernard Gourbin (préf. Christian Nisse, introduction Pierre Brunet), Fermes-manoirs du Bessin, Bayeux, Éditions OREP, , 80 p. (ISBN 978-2-8151-0207-0), p. 30-31.
  31. Gourbin 2014, p. 32-33.
  32. Gourbin 2014, p. 28-29.
  33. Gourbin 2014, p. 28.
  34. a et b Gourbin 2014, p. 29.