Collégiale Saint-Amé
Collégiale Saint-Amé | |
La collégiale Saint-Amé de Douai, plan-relief de 1710, Douai, musée de la Chartreuse. | |
Présentation | |
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Nom local | Collégiale Saint-Amé de Douai - Plan relief de Douai en 1710 au Musée de la Chartreuse de Douai |
Culte | Catholique romain |
Dédicataire | Saint Amé |
Type | Collégiale |
Site web | Paroisse Saint Maurand Saint Amé de Douai |
Géographie | |
Pays | France |
Région | Nord-Pas-de-Calais |
Département | Nord |
Ville | Douai |
Coordonnées | 50° 22′ 08″ nord, 3° 04′ 31″ est |
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La collégiale Saint-Amé est une ancienne collégiale située à Douai. La collégiale est le premier lieu de culte référencé dans les annales de Douai, érigée vers 950 sur ordre du comte Arnoul Ier de Flandre. Son expansion lui permet de soutenir la création de l'université de Douai au XVIe siècle.
Localisation
La collégiale a été complètement rasée, seuls subsistent des vestiges archéologiques sous la place Saint-Amé à Douai. Le projet de réaménagement de la place Saint-Amé a entrainé l'organisation de fouilles préventives confiées à la Direction de l’Archéologie Préventive de la communauté d'agglomération du Douaisis (DAPCAD).
Entre et novembre 2005 près de 2 500 m2 ont été explorés. Les vestiges des églises ont été reconnus et plus d’un millier de sépultures ont été mises au jour renseignant les modes d’inhumation, la hiérarchie sociale et l’état de santé des douaisiens depuis le Xe jusqu’au XVIIIe siècle[1].
Origines vers 950
Arnoul Ier de Flandre récupère à Soissons le corps de saint Amé et l’installe à Douai avec une communauté de chanoines, chassée de Bruille par des Normands. En 1076, Philippe Ier de France confirme la fondation de la collégiale et ses privilèges, garantis par Grégoire II, évêque de Cambrai et d'Arras en 1081.
Miracle de l'hostie
Thomas de Cantimpré, abbé de l'Abbaye de Cantimpré à Cambrai vient vers 1230 à la collégiale Saint-Amé de Douai constater un miracle d'apparition du Christ portant une couronne d'épines et deux gouttes de sang. Ce miracle est apparu après qu'une hostie soit tombée au sol[2].
Siège de Douai
Après le siège de Douai de 1677 le , Louis XIV se présenta par la porte de Valenciennes pour se rendre place Saint-Amé, lieu des origines de la ville et reçut la clé d'or des mains du corps municipal. Il se rendit à Saint-Amé où les hommages lui furent rendus par les ecclésiastiques et civils dans la chapelle du Saint-Sacrement. Il repartit le lendemain avec 2000 chevaux vers Compiègne[3].
Chanoines notables de Saint-Amé
- vers 1113 : saint Gossuin d'Anchin (mort le ), chanoine, puis abbé de l'abbaye Saint-Sauveur d'Anchin en 1130[4].
Œuvres d'art
Peintures de saint Alexis
Les peintures de saint Alexis sont désormais propriété de la commune d’Auberchicourt et conservés dans l’église. Il s'agit trois tableaux d'école flamande XVIIe siècle (toile et peinture à l'huile) provenant de la collégiale Saint-Amé sur le retour le mariage et la mort de saint Alexis, attribuées à Alexis l'Homme de Dieu.
Sculpture de saint Maurand
Une sculpture en pierre peinte et dorée du XVIIe siècle (hauteur 116 cm) de saint Maurant, ou saint Maurand, est conservée à l'église Saint-Jacques de Douai. Il est représenté assis les pieds sur un socle, couronné avec dans sa main droite un sceptre et dans sa main gauche une maquette de la collégiale Saint-Amé.
Notes et références
- Louis (E.) Archéologia n° 431 Page : 40-50 mars 2006 (ISSN 0570-6270)
- Frederick William Faber, Bernhardt, Le Saint Sacrement ou les Œuvres et les voies de Dieu, PARIS, Ambroise Bray, , 729 p. (lire en ligne), p. 363
« Le peuple se pressa en foule pour contempler ce miracle et tous en furent témoins Cantipratensis ayant entendu parler de ce prodige vint à Douai et comme il connaissait le doyen de l église il le pria de lui montrer le miracle Le doyen ouvrit le tabernacle et la foule s'approchant s'écria "Ah regardez regardez. Notre Seigneur je le vois Cantipratensis lui… »
- Pierre-Antoine-Samuel-Joseph Plouvain, Souvenirs à l'usage des habitans de Douai, ou Notes pour servir à l'histoire de cette ville, jusques et inclus l'année 1821, Deregnaucourt (Douai), (lire en ligne).
- Eugène Alexis Escallier, l'Abbaye d'Anchin 1079-1792, Lille, L. Lefort, 1852, chap.VI, p. 64.