Abbaye Saint-Léonard de Guînes

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Abbaye Saint-Léonard
Présentation
Culte catholique romain
Type abbaye
Début de la construction 1117
Géographie
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Ville Guînes
Coordonnées 50° 52′ 07″ nord, 1° 52′ 28″ est
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
(Voir situation sur carte : Pas-de-Calais)
Abbaye Saint-Léonard
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
(Voir situation sur carte : Hauts-de-France)
Abbaye Saint-Léonard
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Abbaye Saint-Léonard

L'abbaye Saint-Léonard était une abbaye de bénédictines établie à Guînes, dans le département du Pas-de-Calais.

Histoire[modifier | modifier le code]

L'abbaye de Saint-Léonard de Guînes a été fondée en 1117 en l'honneur de la Sainte-Trinité et de saint Léonard[1] par Manassès, comte de Guînes et son épouse Emma (vers 1080- après 1140), fille de Guillaume d'Arques. L'abbaye se situe dans le faubourg de Guînes[2].

Les premières religieuses seraient venues de l'abbaye des Dames d'Étrun[3]. Selon le cartulaire de l'abbaye de Saint-Bertin de Saint-Omer, Manassès et Emma de Tancarville donnent la direction du monastère de Saint-Léonard à l'abbaye de Saint-Bertin en 1129, à charge pour l'abbaye de l'administrer d'après les règles des religieuses de Marcigny (Prieuré de la Sainte-Trinité de Marcigny-lès-Nonnains, bénédictines)[4]. En 1150, Léon abbé de Saint-Bertin de concert avec ses religieux exempte de toutes redevances les biens ds religieuses de Guînes se trouvant dans leurs domaines[5].

En 1120, Manassès et sa femme Emma donnent plusieurs églises et plusieurs dîmes au monastère. Ils vont encourager leurs vassaux à doter l'abbaye comme leurs prédécesseurs ont fait pour l'abbaye Saint-Médard d'Andres et ils donnent encore au monastère plusieurs chapelles et des dîmes (sur les fromages, pommes, laine, troupeaux) sur des biens qu'ils possèdent en Angleterre, dans le diocèse de Cantorbury, ainsi que d'autres redevances[6]. Guillaume de Corbeil, archevêque de Cantorbury, et Henry son archidiacre. consentent peu après à ce don[7]. En 1124, la comtesse de Guînes, se porte caution pour les religieuses de l'abbaye qui devaient sept marcs d'argent aux chanoines de Thérouanne pour la possession de leur autel de Guînes[8]. En 1136, Manassès vend à l'abbaye la terre, le marais et l'aulnaie voisines du moulin du comte[9]

Après le décès de son mari Manassès en 1137, Emma se retire dans l'abbaye, y finit ses jours et y est enterrée[10].

Baudouin II de Guînes, comte de Guînes, leur donne des livres qu'il a fait écrire afin qu'elles puissent favoriser le culte de Dieu[11]

En 1170, Guillaume de Guînes, vassal du comte Baudouin II (peut-être s'agit-il de son fils, mais il doit être encore jeune à cette date), donne avec le consentement de celui-ci, à l'abbaye les dîmes des trois paroisses situées dans la ville de Guînes[12].

En 1182, le pape Lucius III décide la réunion de l'abbaye de Saint-Léonard et de ses biens à l'abbaye Notre-Dame de Bourbourg[13].

En 1194, le prieur de l'abbaye réclame devant la cour du roi d'Angleterre, la possession d'un moulin dans ce pays[14].

Liste des abbesses[modifier | modifier le code]

  • La première abbesse fut une dame lorraine appelée Sybille de la parenté d'Adèle dite Chrétienne, épouse de Baudouin Ier de Guînes et mère du créateur de l'abbaye Manassès.
  • Mahaut de Campagnes, élue après Sibylle[15].
  • Adèle de Mardyck, succède à Mahaut de Campagnes[15].
  • Eufémie de Guînes, fille d'Arnould Ier de Guînes, religieuse puis abbesse, succède à Adèle de Mardyck[15].
  • Luthgarde de Guînes, sœur d'Eufémie[15].
  • En 1210, Ludiarde, (est peut-être la même que Luthgarde ci-dessus), abbesse (elle atteste que Guillaume, fils d'Olivier de Guînes, excommunié pour avoir enlevé une dîme à son abbaye, a finalement reçu une sépulture chrétienne grâce à l'abbaye de Saint-Bertin de Saint-Omer)[16].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Abbé Migne, Encyclopédie théologique, T. XVI, 1856, p.445.
  2. Alphonse Wauters,Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904. Tome 2 Année 1117
  3. Du Chesne, cité dans la bibliographie, p. 26
  4. A. Wauters, op. cit. Tome VII, 2e partie, Année 1129.
  5. A. Wauters, op. cit., Tome VII, 2e partie, Année 1150.
  6. Alphonse Wauters, op. cit., Tome II, année 1120
  7. Du Chesne, cité dans les sources, p.27
  8. A. Wauters, cité dans la bibliographie, Tome VII, 1re partie, Année 1124.
  9. Alphonse Wauters, op. cit., tome II, année 1136
  10. Du Chesne, op. cit., p. 28
  11. Du Chesne, op. cit., p. 72.
  12. Alphonse Wauters, op. cit., Tome II, Année 1170
  13. Georges Dupas, Le clergé, les couvents et leurs biens dans la châtellenie de Bourbourg avant la Révolution, Coudekerque-Branche, Galaad, 2000, p. 33.
  14. Alphonse Wauters, op. cit., Tome III, Année 1194
  15. a b c et d A. du Chesne, op. cit., p.65.
  16. Alphonse Wauters, op. cit., Tome III, Année 1210.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Alphonse Wauters,Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904.
  • André Du Chesne, Histoire généalogique des maisons de Guines, d'Ardres, de Gand et de Coucy et de quelques autres familles illustres, Paris, 1632, lire en ligne.

Article connexe[modifier | modifier le code]