Championnat d'Europe de courses de camions

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Championnat d'Europe
de Courses de camions
Description de cette image, également commentée ci-après
Le logo fait apparaître un camion composé de la cabine et de la remorque
Généralités
Sport Course de camions
Création Pilotes 1985
Constructeurs
Autre(s) nom(s) European Truck Racing Championship (ETRC)
Organisateur(s) FIA
ETRA
Édition 34e
Catégorie Compétition automobile
Périodicité Annuelle
Nations Europe
Participants 20
Épreuves 8
Site web officiel www.fia.com
www.fiaetrc.com
Palmarès
Champion pilote Norbert Kiss (2022)
Plus titré(s) Jochen Hahn (6)
Pour la compétition en cours voir :
en:2023 European Truck Racing Championship
Le départ des 24 heures du Mans camion
Départ de la course 2 lors du Championnat d'Europe au Mans, en 2009.
Pedro Ignacio García Marco, et Jochen Hahn, au Circuit de Jarama en 2013.

Le Championnat d'Europe de courses de camions, ou l'ETRC - European Truck Racing Championship -, ou CECC en français, est un championnat de course de camions qui rassemble des camions de compétition de très haut niveau. Il s'agit du deuxième rassemblement de spectateurs après la Formule 1 sur les circuits européens.

Cette discipline, régie par la Fédération internationale de l'automobile (FIA), est gérée par la Truck Race Organisation (TRO) puis par la ETRA (European Truck Racing Association) à partir de la saison 2016.

Le championnat est basé sur des Grands Prix, courses à bord de camions de compétition disputées sur circuits routiers fermés permanents. Chaque année depuis 1985, un championnat d’Europe des pilotes et par équipes est ainsi organisé. Le championnat se déroule de mai à octobre, et 2018 donne lieu à la 34e édition.

Avec six titres de champion d'Europe, Jochen Hahn devient le pilote le plus titré du championnat.

Historique[modifier | modifier le code]

Les débuts : 3 catégories (1985-1993)[modifier | modifier le code]

Le Renault Truck "Premium" du suisse Markus Bösiger (équipe MKR Technology), lors des 24 heures du Mans camions (2013).

Le championnat est créé en 1985, trois catégories de camions en fonction de leur cylindrée et de leur poids y concourent: La classe A jusqu'à 11,9 litres et 5 tonnes, la classe B jusqu'à 14,1 litres et 5,5 tonnes, et la classe C jusqu'à 18,5 litres et 6 tonnes.

Coupe d'Europe : 2 catégories (1994-2005)[modifier | modifier le code]

En 1994, le nombre de catégories passe de trois à deux, les Trucks et les Super-Trucks. Les Trucks correspondent aux camions de série, tandis que les Super Trucks sont dotés de châssis prototypes avec des moteurs de 1 600 chevaux et autres spécificités techniques. La course de série est officiellement sanctionné par la FIA.

Mercedes-Benz est présent dans le championnat européen depuis le début mais décide de se retirer en 2001 de la catégorie super truck pour des raisons financières, les coûts avaient atteint de nouveaux sommets. Cette même année Man se retire également de cette catégorie.

Championnat d'Europe : une catégorie unique depuis 2006[modifier | modifier le code]

Depuis 2006, seule la catégorie "série" reste en compétition. La FIA a décidé de supprimer la catégorie SuperTrucks afin de réduire les coûts, les ressources financières étaient inépuisables, et la vitesse. Les équipes doivent désormais garder plusieurs éléments d'origine et l'utilisation de différentiel a été interdit, car trop coûteux et ralentit le rythme de la course.

Renault Trucks se lance dans la compétition en 2007 et affiche clairement ses ambitions et sa volonté de se positionner comme un leader du championnat. En 2010, une nouvelle équipe, MKR Technologie motorisée par Renault Trucks intègre le championnat et obtient le titre de champion d'Europe par équipe cette même année ainsi qu'en 2012. L'équipe s'agrandit avec l'arrivée d'un troisième camion et d'un troisième pilote, Adam Lacko. Anthony Janiec rejoint une nouvelle équipe le MKR Team 14 Juniors. Jochen Hahn devient le nouveau champion d'Europe en remportant le titre en 2011 et 2012. L'équipe Lutz Bernau Cepsa remporte le titre par équipes en 2011.

Une nouvelle ère depuis 2016[modifier | modifier le code]

Un des camions des 24 Heures Camions 2017.

Un nouveau promoteur l'ETRA Promotion fondée le 1er août 2015 s'est vu attribuer le rôle de promoteur par la FIA le 10 juillet 2015 pour gérer et promouvoir le championnat ETRC.

La Pomoteur's Cup est créée à partir de la saison 2016 pour les pilotes ne participant pas à l'intégralité du championnat. La saison 2018 accueille 20 pilotes, il s'agit du plus grand nombre de participations depuis plus de 10 ans.

Autour de la course[modifier | modifier le code]

Organisation[modifier | modifier le code]

Deux organismes sont chargés de l'organisation des compétitions en ETRC :

  • la Fédération internationale de l'automobile (FIA), présidée par Jean Todt assure la direction technique et sportive et détermine les règlements.
  • la Truck Race Organisation (TRO), présidée par Fabien Calvet, développe et assure la promotion du Championnat avec les organisateurs, les industries, les constructeurs, les médias jusqu'en 2015.
  • Un nouveau promoteur l'ETRA (European Truck Racing Association), présidée par Georg Fuchs, est nommé par la FIA pour assurer la promotion et l'organisation du championnat à partir de la saison 2016 et pour une durée de cinq ans. L'ETRA Promotion sera responsable de la promotion et de la gestion de la série avec des objectifs visant à :
    • Augmenter le nombre de concurrents
    • Contribuer activement auprès de la FIA à un format sportif attrayant et d'optimiser les règlements techniques du championnat
    • Développer et maintenir une excellente relation de travail avec les équipes
    • Augmenter l'exposition médiatique à travers la télévision, les réseaux sociaux
    • Promouvoir le championnat en conservant les spectateurs actuels tout en tentant d'en attirer de nouveaux
    • Attirer de nouveaux sponsors et de nouveaux partenaires

Championnat[modifier | modifier le code]

Le Championnat comprend un titre de Pilote Champion d’Europe et un titre d’Équipe Championne d’Europe. Le nombre maximum des Epreuves du CECC est fixé à onze. Si, pour atteindre le nombre maximum d’Epreuves inscrites au calendrier, il est nécessaire de désigner plusieurs Epreuves d’un même pays, la FIA se réserve le droit d’accorder une priorité en fonction de l’ancienneté des Epreuves dans le Championnat.

Le nombre de concurrents engagés à la saison auprès de la FIA est limité à 26 auquel peuvent s’en ajouter 4 ou plus à l’Epreuve (si la limite des 26 n’est pas atteinte). Le nombre maximum de concurrents engagés par épreuve est limité à 30.

Déroulement d'un weekend[modifier | modifier le code]

Chaque Grand prix se déroule le temps d'un weekend et est composé de quatre courses. Chaque journée permet de visiter les paddocks, de rencontrer les pilotes, de découvrir les coulisses d’une écurie de compétition, de voir les mécaniciens en plein réglage et en pleine réparation du camion. Un village avec une multitude d'animations est également organisé avec une séance de dédicaces des pilotes.

Règlementation[modifier | modifier le code]

Les camions doivent avoir des similitudes avec les camions de séries en ce qui concerne :

  • la cabine
  • les essieux avant et arrière
  • la boite de vitesses
  • le boîtier de direction
  • les composants du système de freinage.

Aucun élément mécanique ne doit être conçu pour engendrer d'effet aérodynamique.

Cylindrée : 13 000 cm3 (13 l) maximum avec bride d’admission turbo de 65 mm maxi

Les camions doivent respecter un poids minimum de 5 800 kg pour les véhicules équipés de freins à disques et de 5 500 kg pour ceux équipés de freins à tambours.Le poids doit être réparti comme suit : 3 300 kg sur essieu avant pour les véhicules équipés de freins à disques, 2 200 kg sur essieu avant pour ceux équipés de freins à tambour. Le poids minimum est ramené à 5 400 kg (3 200 kg mini sur essieu AV et 2 200 kg mini sur l'essieu AR) pour la saison 2015. En 2016 le poids minimum est ramené à 5 300 kg (3 150 kg mini sur essieur AV et 2 150 kg mini sur essieur AR).

La boîte de vitesses est standard (pas d'assistance au passage des rapports), la boîte de vitesses automatique est donc interdite.

La vitesse maximale autorisée en course comme en essais est de 160 km/h depuis la fin de saison de 1989. Les moteurs sont bridés pour une raison de sécurité à cause de l'inertie de telles machines en cas d'accidents, les circuits homologués par la FIA ne pourraient assurer une sécurité suffisante au-delà de cette vitesse. Sans cette restriction, certains camions pourraient dépasser les 220 km/h.

Cette vitesse est contrôlée par un système satellite de type GPS (des balises GPS sont installés dans chaque camions). En cas de dépassement de la vitesse autorisée, toute une série de pénalités est prévue jusqu'à l'exclusion du pilote à la quatrième infraction constatée. Chaque pilote sera pénalisé comme suit :

Pendant une séance d'essais :

Les temps obtenus pendant la séance sont annulés. Le pilote partira de la dernière place de la grille de départ s'il y a suffisamment de places sur la grille, sinon le pilote sera considéré comme non qualifié.

Pendant une course :

  • 1re infraction : 10 secondes ;
  • 2e infraction : 30 secondes ;
  • 3e infraction : 60 secondes ;
  • 4e infraction : exclusion de la course.

Les pénalités sont ajoutées au temps de course.

Tout camion émettant exagérément de la fumée sera pénalisé, sur recommandation du Délégué Technique.

Pour des raisons de sécurité, à compter de 2013, les camions de course doivent avoir deux essieux rigides, tels que définis à l’Article 290 de l’Annexe J. De plus, un certain nombre d’amendements ont été apportés au Règlement Technique 2013 pour plus de cohérence et de contrôle.

Sécurité[modifier | modifier le code]

Les pilotes ont l'obligation de porter des sous-vêtements et une cagoule, une combinaison, des gants, des chaussures montantes, un casque intégral (le plus léger possible), tous ignifugés en Nomex et homologués par la FIA

Représentation du système HANS.
Schéma du système HANS avec un casque intégral (1 : Armature du Hans - 2 : Sangles - 3 : Points d'attache - 4 : Harnais).

Le dispositif HANS (Head And Neck Support), issu de la compétition automobile, entre en vigueur en 2008 pour les courses de camions en championnat d'Europe. Il s'agit d'un dispositif qui retient la tête de manière qu’elle se déplace avec le reste du corps. En cas de choc, cela réduit considérablement la projection de la tête et l'allongement du cou. Cependant, dès le départ, nombreux sont les pilotes-camions qui se montrent réticents. En effet, le dispositif est alors fixe, ne permettant aucun mouvement latéral de la tête, d'où un angle de vision réduit. Car, si dans les compétitions automobiles, ou dans les grosses écuries camions, équipées de caméras 360° et d'écrans télé, la vision latérale et arrière est possible, il n'en va pas de même pour les autres écuries, vue la largeur de la cabine. Courant 2008, le dispositif Hans va alors être modifié pour tenir compte de ces paramètres. Les sangles qui retiennent le casque solidairement au dispositif ne sont désormais plus fixes mais coulissent, permettant ainsi au pilote de tourner la tête latéralement.

Grands Prix[modifier | modifier le code]

Course disputée lors du Grand Prix de Nogaro 2007 sur le circuit Paul Armagnac.

Le calendrier 2015 comprend 10 rendez-vous dans 8 pays à travers l'Europe sur différents circuits fermés :

Grands Prix du CECC 2015
Grand Prix Début
Grand Prix de Valence 2000
Grand Prix de Misano 1997
Grand Prix de Nogaro 2000
Grand Prix du Red Bull Ring 1999
Grand Prix de Nürburgring 1987
Grand Prix de Most 1989
Grand Prix du Hungarogring 1991
Grand Prix de Zolder 1993
Grand Prix de Jarama 1985
Grand Prix du Mans 1985

En 2011, le calendrier des Epreuves du CECC est fixé à dix. Le nombre est fixé à 11 en 2012 et 2013, bien que ce dernier n'en comprenne seulement 10. Les Grands Prix de Grande-Bretagne et d'Istanbul n'ont pas été retenus cette année.

Circuits[modifier | modifier le code]

Parmi les circuits mythiques du CECC, le circuit du Jarama en Espagne fut l'un des premiers à figurer au calendrier européen. Ces dernières années, de nouveaux circuits ont fait leur apparition dans le championnat montrant ainsi son développement à travers toute l'Europe : le Circuit d'Istanbul Park (Turquie, 2012), le circuit de Navarre (Espagne, 2013), le circuit du Smolensk Ring (Russie, 2010), qui devient la première course internationale sur un circuit en Russie, ainsi que le circuit du Slovakiaring (Slovaquie, 2017).

Qualification[modifier | modifier le code]

Jusqu'en 2010, Les séances de qualification se déroulent en deux phases. Lors de la première journée, a lieu deux séances d'essais libres (warm-up) de vingt minutes (ces séances pourront être organisées la veille si nécessaire, auquel cas une séance de warm-up de quinze minutes sera organisée au début de la journée suivante) et la Q2 (séance qualificative) dure vingt minutes. Pour la saison 2010 apparaît la Q2 « Super Pole » qui dure dix minutes pour les dix camions ayant réalisé les meilleurs temps lors de la Q1. La « Super Pole » pour les dix camions ayant réalisé les meilleurs temps lors de la Q2 servira à déterminer les dix premières places de la grille de départ de la Course 1.

Lors de la deuxième journée, a lieu une séance d'essais libres de vingt minutes, puis la Q1 d'une durée de vingt minutes et enfin la Q2 « Super Pole » d'une durée de quinze minutes (Q2). La « Super Pole » pour les dix camions ayant réalisé les meilleurs temps lors de la Q2 servira à déterminer les dix premières places de la grille de départ de la Course 3.

Pour la saison 2017, les deux séances d'essais libres (warm-up) de la première journée ont une durée de trente minutes. La Q2 (séance qualificative) pour les deux journées passent de vingt à dix minutes.

Courses[modifier | modifier le code]

La course doit faire au minimum quarante-cinq kilomètres, plus ou moins un tour. Le départ des courses est donné par l'allumage des feux verts en départ lancé.. La durée des courses est très rapide, de l'ordre de vingt minutes et correspond à une distance de 45 kilomètres plus ou moins un tour.

Avant de commencer une course proprement dite, les pilotes procèdent à un tour de formation, qui leur permet de mettre en température le moteur, les freins et les pneumatiques. Avant ce tour, les monoplaces se placent sur la grille de départ, suivant la position déterminée par les qualifications et les pénalités distribuées le cas échéant (tour de mise en pré-grille). Quand le tour de mise en grille est terminé, le directeur de course active la procédure de départ de la course par l'allumage immédiats des cinq feux rouges en feux verts en départ lancé. C'est le drapeau à damier à la fin du dernier tour qui donne la fin de la course.

Les huit premiers des courses 1 et 3 partent en départ inversé pour les courses 2 et 4 (le 1er part à la 8e position, le 2e à la 7e, etc.) et dans cette configuration, il est plus difficile de dépasser pour revenir aux avant-postes mais Le but est de rendre les courses plus attrayantes et de provoquer des remontées avec des bagarres en course.

Réglages et réparations[modifier | modifier le code]

Entre chaque course, les mécaniciens aidés par un superviseur et aiguillés par les ingénieurs apportent de nouveaux réglages et réparent les pièces détériorées à la suite d'une sortie de piste ou une collision avec un ou plusieurs camions. Les changements d'organes mécanique doivent être effectués dans un délai très court entre chaque course. De plus la lourdeur des pièces rendent le travail des mécaniciens particulièrement difficile. En effet un moteur de camion dépasse la tonne, une boîte de vitesses pèse 600 kg.

Système de classement[modifier | modifier le code]

Le classement d'un Grand Prix est établi une fois que les pilotes franchissent la ligne d'arrivée lors du dernier tour. L'ordre d'arrivée décide de l'attribution des points. Les points attribués sont différents selon l'ordre des courses.

Du 1er au 10e, les points sont distribués suivant ce barème : 20, 15, 12, 10, 8, 6, 4, 3, 2, 1 pour les courses 1 et 3. Du 1er au 10e, les points sont distribués suivant ce barème : 10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1 pour les courses 2 et 4.

Ce classement n'est valable que pour les pilotes qui parcourent 90 % des tours accomplis par le vainqueur, et comprend ceux qui ont abandonné. Le cumul des points attribués lors de chaque épreuve détermine la position finale des pilotes au championnat.

Pour la saison 2015, la règle d'attribution change, en effet contrairement aux années précédentes où les points des courses 2 et 4 étaient minorés, toutes les courses rapportent le même nombre de points : Du 1er au 10e, les points sont distribués suivant ce barème : 20, 15, 12, 10, 8, 6, 4, 3, 2, 1.

Lors de la saison 2016, le système de points initial est repris.

Règles d'attribution des points
Rang
Courses 1 et 3 Courses 2 et 4
1er 20 points 10 points
2e 15 points 9 points
3e 12 points 8 points
4e 10 points 7 points
5e 8 points 6 points
6e 6 points 5 points
7e 4 points 4 points
8e 3 points 3 points
9e 2 points 2 points
10e 1 point 1 point

Technologies[modifier | modifier le code]

Les performances en accélération sont :

  • 0 à 100 km/h : 5 secondes ;
  • 30 à 160 km/h : 7 secondes, équivalente à celle d'une Porsche 911 GT3.

Vitesse maximale : 160 km/h en course comme en essais. Sans cette restriction certains camions pourraient atteindre les 220 km/h.

Moteur[modifier | modifier le code]

Le moteur doit provenir de la gamme commerciale du constructeur dans l'année de production du camion mais ne doit pas forcément correspondre à celui du modèle de camion d'origine. Le camion doit avoir été produit à un minimum de 100 exemplaires. Selon les camions le moteur se trouve en position centrale derrière ou sur la partie avant de la cabine. La position à l'arrière permet une meilleure répartition des masses et la position avant modifie le centre de gravité. Les mécaniciens de l'équipe n'ont pas le droit d'apporter eux-mêmes des modifications d'amélioration sur les moteurs, ils doivent faire appel aux ingénieurs de la marque spécialement amenés sur les circuits dans un souci de confidentialité.

  • Suralimentation : 1 turbo pour les trucks et 2 pour les super trucks
  • Cylindrée: 13 litres (13 000 cm3)

La puissance est de 1 600 ch en Super-truck et de 1 200 ch en truck. La puissance d'un moteur de course est 2 à 2,5 fois supérieur à celle d'un moteur de série.

  • Couple : 5 500 N m (poussée sur les pistons > 30 tonnes)
  • Régime maxi : 3 000 tr/min

La consommation moyenne d'un camion de course est de 100 litres de diesel (bio diesel) pour 100 km.

  • Alimentation : Injection directe ou common rail

Mercedes-Benz est le motoriste le plus titré avec 13 titres, bien que ce championnat n'existe pas.

Transmission et boîte de vitesses[modifier | modifier le code]

La boîte de vitesses est située à l'arrière du moteur et comporte 16 rapports. Le changement de vitesse se fait manuellement.

Cabine[modifier | modifier le code]

La cabine dispose de deux sièges baquet. Le siège gauche pour le pilote et le siège droite pour un invité lors d'essais démonstratifs. Le pilote dispose d'un ordinateur de bord sur lequel il peut visualiser sa vitesse, le rapport de vitesse enclenché, le temps au tour, la pression d'huile, les températures des divers organes de la machine. Des panneaux d'interrupteurs situées à droite du pilote lui permettent de gérer en autres la pression des freins à l'avant et à l'arrière ainsi que la temporisation de l'eau pour les refroidir. Se trouvent également le coupe-circuit, les boutons de la radio de communication avec l'équipe présente dans les stands, le limiteur de vitesse pour entrer dans la voie des stands.

Pneumatiques[modifier | modifier le code]

La distribution des pneus de course se fait par le Truck Racing Organisation (TRO), le promoteur officiel du championnat depuis 2011. L'équipe professionnelle de TRO est présente sur tous les circuits avec une unité de montage mobile où les pneus sont montés et l'assistance technique fournie.

Les règlements stipulent que seuls les pneus homologués par la FIA peuvent être utilisés. Les pneumatiques ne doivent pas avoir une largeur excédant 315 mm et une profondeur de bande de roulement de 2 mm au début des essais ou une course.

Une des caractéristiques des roues, sont que lorsque les pilotes tournent, elles viennent prendre de l'angle de façon à mieux enrouler le virage. Dans le paddock à faible vitesse, on a l'impression que les roues se décentrent complètement et se couchent sur le côté. Cela permet au pilote de ne pas beaucoup braquer à vitesse élevée.

Le manufacturier américain Goodyear Tire and Rubber Company fournit toutes les équipes en pneumatiques depuis 2003. Il propose pour la première fois un pneu standard de qualité slick pour les courses de camions et développe ensuite un revêtement spécial, semi slick pour les conditions sec et mouillée.Pour la saison 2006, un nouveau pneu a été introduit, appelée Goodyear Truck Racing. Ce pneu a été spécialement conçu, développé et fabriqué pour offrir la meilleure performance possible pour les participants du championnat. Il a nécessité une construction optimisée, au niveau de la bande de roulement et de la structure, pour pouvoir supporter la chaleur, la vitesse et les autres conditions extrêmes trouvées sur les circuits. Il a de bonnes caractéristiques d'usure et d'adhérence. Chaque camion est limité à 6 pneus par jour de course soit 12 au total pour un weekend. Une seule qualité de pneu est proposée pour le sec et en cas de pluie dans un souci de maintien des coûts.

En 2016 Goodyear Tire & Rubber devient un partenaire officiel et poursuit son engagement à long terme dans le championnat par la signature d'un contrat pour les 3 prochaines années.

Système de freinage[modifier | modifier le code]

Le système anti-blocage ou tout autres systèmes d'assistance ainsi que le système anti-patinage sont interdits. Pour des raisons de sécurité, la réglementation technique oblige les camions à être munis de deux circuits de freinage séparés (avant et arrière). Le système de freinage est à air comprimé dont la pression ne doit pas excéder 12 bars. Il y a donc deux réservoirs d'air.

Le pilote dirige en actionnant une pédale l'air hors des réservoirs dans les tuyaux des freins et une vanne ALB (Valve de détection de charge) située entre les deux, lui permet d'ajuster la quantité de pression allant dans les activateurs des chambres de freins

Les quatre roues sont munies de freins à disque, d'étriers et les activateurs actionnés par l'air. À l'intérieur, il existe des vannes de déverrouillage rapide pour permettre à l'air de sortir plus rapidement et une vanne de protection complète, comme pour les camions standards, pour séparer les circuits avant et arrière. En cas de fuite, un des deux circuits reste actif.

Afin de garder les disques de freins en température entre 400 °C et 500 °C, le pilote pulvérise de l'eau afin d'éviter une trop forte température qui risquerait de brûler les plaquettes. Les disques de feins sont équipés de capteurs de température, le pilote surveille donc sur son écran de contrôle la température de ses freins et dispose d'une soupape de régulation qui vient augmenter le débit d'eau de façon à améliorer le refroidissement de ses freins Les réservoirs d'eau contiennent 200 litres et sont consommés à chaque manche de vingt-cinq minutes.

Plusieurs systèmes de pulvérisation existent pour les camions engagés, certains ont un débit constant, d'autres ont des buses reliées à la pédale de frein, de sorte que dès que les pilotes appuient sur la pédale, l'eau arrive et d'autres ont un débit par intermittence.

Le circuit le plus exigeant pour le système de freinage est le circuit de Zolder.

Figures emblématiques[modifier | modifier le code]

Les années 1990 furent marquées par le britannique Steve Parrish, quintuple champion d’Europe qui devient le pilote le plus titré de cette discipline toutes catégories confondues 1990, 1992, 1993 en catégorie classe C, 1994, 1996 dans la catégorie Super-trucks. Curt Göransson devient le premier triple champion pendant trois années consécutives en 1988, 1989 et 1990 en classe C. Heinz-Werner Lenz devient le deuxième triple champion pendant trois années consécutives en 1997, 1998 et 1999 en catégorie trucks.

Période contemporaine[modifier | modifier le code]

En 2006, lors du passage en catégorie unique, Antonio Albacete remporte son deuxième titre et gagne un nouveau titre en 2010. On peut également citer David Vršecký qui remporte le titre en 2008 et 2009.

Les années 2010 sont principalement dominées par Jochen Hahn qui devient le premier sextuple champion d'Europe (2011, 2012 , 2013, 2016, 2018 et 2019). Sa suprématie est remise en cause par le Hongrois Norbert Kiss titré à son tour en 2014, 2015 et 2021.

Palmarès, bilans et records[modifier | modifier le code]

1985–1993[modifier | modifier le code]

Grand Prix d'Espagne, en 2013.
Année Classe A Classe B Classe C
1985 Rod Chapman Ford Cargo Richard Walker Leyland Yves Barrat Renault R390
1986 Mel Lindsay Leyland Roadtrain Slim Borgudd Volvo White Curt Göransson Volvo N12
1987 Rod Chapman Ford Cargo George Allen[1],[2] Volvo White Slim Borgudd Volvo White
1988 Gérard Cuynet Ford Cargo Curt Göransson Volvo N12 Rolf Björk Scania T-143M
1989 Rod Chapman Volvo N12 Curt Göransson Volvo N12 Thomas Hegmann Mercedes-Benz 1450-S
1990 Axel Hegmann[3] Mercedes-Benz Curt Göransson Volvo N12 Steve Parrish Mercedes-Benz 1450-S
1991 Richard Walker Volvo White Aero "Jokke" Kallio Sisu SR 340 Gerd Körber Phoenix MAN
1992 Richard Walker Volvo White Aero "Jokke" Kallio Sisu SR 340 Steve Parrish Mercedes-Benz 1450-S
1993 Gérard Cuynet Mercedes-Benz 1733-S Harri Luostarinen Sisu SR 340 Revolution Steve Parrish Mercedes-Benz 1450-S

1994–2005 (Coupes d'Europe FIA)[modifier | modifier le code]

Année Super-Trucks Trucks
1994 Steve Parrish Mercedes-Benz 1834-S Boije Ovebrink Volvo NL12
1995 Slim Borgudd Mercedes-Benz 1834-S Martin Koloc Sisu SR 340
1996 Steve Parrish Mercedes-Benz 1834-S Martin Koloc Sisu SR 340
1997 Harri Luostarinen Caterpillar TRD Heinz-Werner Lenz Mercedes-Benz 1938-S
1998 Ludovic Faure Mercedes-Benz Atego Renntruck Heinz-Werner Lenz Mercedes-Benz 1938-S
1999 Fritz Kreutzpointner MAN 18.423 FT Heinz-Werner Lenz Mercedes-Benz 1938-S
2000 Harri Luostarinen Caterpillar TRD Noël Crozier MAN 19.414
2001 Fritz Kreutzpointner MAN TR 1400 Lutz Bernau MAN 19.414
2002 Gerd Körber Buggyra MK 002 Egon Allgäuer MAN TGA
2003 Gerd Körber Buggyra MK 002/B Lutz Bernau MAN TGA
2004 Markus Oestreich Volkswagen Titan Stuart Oliver MAN TGA
2005 Ralf Druckenmüller Volkswagen Titan Antonio Albacete MAN TGA
Année Super-Trucks B
2001 Stan Matějovský Tatra

2006 – (Championnats d'Europe FIA)[modifier | modifier le code]

Le champion d'Europe 2008 et 2009 David Vršecký (Jarama 2013);
Le champion d'Europe 2014 Norbert Kiss (Jarama 2013).
Année Pilote Camion
2006 Antonio Albacete MAN TGA
2007 Markus Bösiger Buggyra
2008 David Vršecký Buggyra
2009 David Vršecký Buggyra
2010 Antonio Albacete MAN TGS
2011 Jochen Hahn MAN TG
2012 Jochen Hahn MAN TG
2013 Jochen Hahn MAN TGS
2014 Norbert Kiss (en) MAN
2015 Norbert Kiss MAN
2016 Jochen Hahn MAN
2017 Adam Lacko Freightliner
2018 Jochen Hahn Iveco Stralis
2019 Jochen Hahn Iveco Stralis
2021 Norbert Kiss MAN
2022 Norbert Kiss MAN
2023 Norbert Kiss MAN

Records de titres par marques (1985-2018)[modifier | modifier le code]

  • 17 fois : MAN
  • 13 fois : Mercedes-Benz
  • 11 fois : Volvo
  • 6 fois : Freigtliner
  • 5 fois : Sisu
  • 3 fois : Ford
  • 2 fois : Caterpillar, Leyland, Volkswagen, Iveco
  • 1 fois : Renault, Scania, Tatra

Records de titres par équipe (1995-2018)[modifier | modifier le code]

  • 5 fois : Buggyra Racing 1969
  • 3 fois : Truck Sport Lutz Bernau Team, Die Bullen von Iveco Magirus
  • 2 fois : MKR Technology,
  • 1 fois : Team Reinert Adventure,

Records de titres par pilote (1985-2019)[modifier | modifier le code]

(Nota Bene: le français Alain Ferté a été vice-champion d'Europe catégorie Super-Race-Trucks en 1999 sur DAF, et ses compatriotes Fabien Calvet (1999 en Race-Trucks) et Michel Bassanelli (2005 en Super-Race-Trucks) ont terminé troisièmes de catégorie chacun[4])

Records de victoires par pilote (2000-2019)[modifier | modifier le code]

  • 127 victoires : Jochen Hahn (2000-...) en 682 courses (soit 15,28 %) (série en cours)
  • 104 victoires : Antonio Albacete (1997-2015) et (2017-...) en 778 courses (soit 16,63 %) (série en cours)
  • 68 victoires : David Vršecký (2002-2015) et 2017
  • 55 victoires : Adam Lacko (2003-...) (série en cours)
  • 46 victoires : Norbert Kiss (2011-...) en 291 courses (soit 13,07 %) (série en cours)
  • 12 victoires : René Reinert (2012-2016) (2018-...) en 204 courses (soit 2,55 %)
  • 10 victoires : Stephanie Halm (2014-...) en 160 courses (soit 4,60 %) (série en cours)
  • 4 victoires : Anthony Janiec (2007-2018)
  • 4 victoires : Andre Kursim (2014-...) (série en cours)
  • 4 victoires : Benedek Major (2013
  • 3 victoires : Ryan Smith (2016-...)
  • 3 victoires : Sascha Lenz
  • 2 victoires : Shane Brereton (2016-...)
  • 2 victoires : Jose Rodrigues (2010-...) en 23 courses (soit 6,67 %) (série en cours)

Culture populaire[modifier | modifier le code]

Supporters[modifier | modifier le code]

Année Nombre spectateurs
2013 529 510
2012 493 350
2011 486 290
2010 500 000
2009 430 000

Les spectateurs présents sont à 95 % des gens issus de la profession. Chaque Grand Prix accueille de 15 000 spectateurs à plus de 100 000 spectateurs pendant les trois jours. Le Grand Prix d'Allemagne reste le plus populaire, il a accueilli plus de 212 000 spectateurs en 2012 et accueille plus de 100 000 spectateurs chaque année. Il s'agit du deuxième rassemblement sportif sur le continent européen après la formule 1.

Jeux vidéo[modifier | modifier le code]

Renault Trucks Racing est un jeu de simulation de conduite en Haute Définition. Ce jeu permet de piloter un Renault Premium Racing, le même utilisé dans le FIA European Truck Racing contre cinq adversaires. Ce jeu est disponible sous de nombreux supports : version PC, en ligne, Iphone, Android, Ipad, et Facebook.

Mercedes-Benz Truck Racing est un jeu vidéo disponible sur PC développé par Synetic dans lequel on peut évoluer en mode championnat, course simple et multijoueurs.

FIA Truck Racing Championship sortie le 18 juillet 2019, édité par BigBen Interactive est la seule simulation officielle qui reprend toutes les spécificités du Championnat ETRC, disponible sur PC, Xbox one, PS4 et Nintendo Switch[5]

Médias[modifier | modifier le code]

Presse écrite[modifier | modifier le code]

France Routes est un magazine français de référence dans le monde du transport routier. Chaque mois, il s’intéresse à l'actualité du camion (dernières nouveautés de poids lourds, essais, manifestations). Il propose également quelques pages résumant les courses passées.

Médias audiovisuels[modifier | modifier le code]

L'ensemble du championnat 2012 a été suivi par 80 millions de téléspectateurs dans 209 pays[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (également vice-champion de classe C en 1988 avec le Volvo White "Road Boss", son frère cadet Lee effectuant quant à lui en classe B les saisons 1989 sur Ford Louise commercial, 1990 sur "Road Boss" (10e), et 1991 sur White WCM (5e))
  2. Saison 1989 et suivantes en ETRC.
  3. Hegmann Nutzfahrzeuge GmbH, l'entreprise familiale de transports routiers des frères Thomas et Axel Hegman, implantée à Bocholt (Rhénanie-du-Nord-Westphalie) et fondée en 1964.
  4. Détails des podiums du Championnat d'Europe sur Nakladaky.Webnode.
  5. « FIA EUROPEAN TRUCK RACING CHAMPIONSHIP DISPONIBLE », Jeu Xpo,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « Finale du championnat d'Europe camions 2013 », sur www.24h-camions.com, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Championnat d'Europe de courses de camions.

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]