15e corps d'armée (France)
15e corps d'armée | |
Pays | France |
---|---|
Branche | Armée de terre |
Type | Corps d'armée |
Garnison | Tours Marseille |
Guerres | Guerre franco-allemande de 1870 Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
Batailles | 1914 - Bataille de Morhange 1914 - Bataille du Grand-Couronné 1914 - Bataille de la Marne (Bataille de Revigny) 1916 - Bataille de Verdun 1917 - Bataille de Verdun 1918 - Bataille du Matz 1918 - 3e bataille de Picardie (bataille de Montdidier) 1918 - 2e bataille de Noyon 1918 - Bataille de Saint-Quentin 1918 - Bataille de Mont d'Origny 1918 - 2e Bataille de Guise 1918 - Bataille de Thiérache |
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Le 15e corps d'armée est une unité de l'armée de terre de l'armée française. En 1870, il est mis sur pied à Tours par le vice-amiral Fourichon, délégué au ministère de la marine et à celui de la guerre par intérim.
En 1914, il est formé dans le Sud-Est, son personnel venant de Marseille, de Corse et des Alpes. Dénigré par la hiérarchie militaire et victime d'une violente campagne de presse visant à imputer ses lourdes pertes à l'origine méridionale de ses hommes afin de celer les erreurs imputables au commandement, son nom fut donné à de nombreuses voies en Provence afin de rétablir son honneur mis en cause.
Création et différentes dénominations
- :15e Corps d'Armée à Tours (1re division à Nevers, 2e à Bourges et 3e à Vierzon)
- : Groupement de Maud'huy
- : Groupement B
- : Groupement AB
- : 15e Corps d'Armée
- : Groupement F
- : 15e Corps d'Armée
- : Groupement DE
- : 15e Corps d'Armée
Les chefs du 15e corps d'armée
- : Général de La Motte-Rouge
- (effectif ) - : Général d'Aurelle de Paladines
- : Général Martin des Pallières
- : Général de Colomb
- : Général Martineau des Chenez
- .
- : Général Espivent de La Villesboisnet
- : Général Lallemand
- - : Général Billot
- .
- : Général Février
- - : Général de Colomb
- .
- : Général Japy
- : Général Mathelin
- - : Général Peting de Vaulgrenant
- …
- : Général Metzinger
- : Général Mathis
- - : Général Amourel
- .
- : Général Maunoury
- - : Général Andry
- - : Général Mercier-Milon
- …
- : Général Espinasse
- : Général Heymann
- : Général de Maud'Huy
- : Général de Riols de Fonclare
- - : Général Monroë dit Roë
- - : Général Mangin
- …
- : Général Olry
- : Général Dentz
- - : Général Montagne
Guerre franco-allemande de 1870
Composition au 15 octobre 1870
1re division d'infanterie
- 1re Brigade :
- 4e bataillon de chasseurs de marche
- 38e régiment d'infanterie
- 1er zouaves de marche
- Mobiles de la Nièvre
- Bataillon d'infanterie de marine
- 2e Brigade :
- Tirailleurs algériens
- 29e de marche
- Mobiles de la Charente
- Artillerie :
- Trois batteries de 4, une de mitrailleuses et une de montagne (de 4)
- Génie : une section
2e division d'infanterie
- 1re Brigade :
- 5e bataillon de chasseurs de marche
- 39e régiment d'infanterie
- Légion étrangère
- Mobiles de la Gironde
- 2e Brigade :
- 2e zouaves de marche
- 30e de marche
- Mobiles de Maine-et-Loire
- Artillerie :
- Deux batteries de 4 et une de mitrailleuses
- Génie : une section
3e division d'infanterie
- 1re Brigade :
- 6e bataillon de chasseurs de marche
- 16e régiment d'infanterie
- 33e de marche
- Mobiles du Puy-de-Dôme
- 2e Brigade :
- 27e de marche
- 34e de marche
- Mobiles de l'Ariège
- Artillerie :
- Deux batteries de 4, une de mitrailleuses et une de montagne (de 4)
- Génie : une section
Division de cavalerie
- 1re Brigade :
- 2e Brigade :
- 9e cuirassiers de marche
- 1er cuirassiers de marche
- Artillerie :
- Trois batteries à cheval
- Brigade de cavalerie Michel puis de Boério :
- 2e régiment de lanciers
- 5e régiment de lanciers
- 3e régiment de dragons de marche
- Brigade de cavalerie de Nansouty puis d'Astugue :
- 11e régiment de chasseurs
- 1er régiment de chasseurs de marche
Artillerie de réserve
- Huit batteries de 8, une de mitrailleuses (à 8 pièces) et deux batteries de 4 à cheval (à 4 pièces)
Historique
Première Guerre mondiale
Composition à la mobilisation de 1914
29e division d'infanterie (jusqu'en )
- 57e Brigade :
- 58e Brigade :
- Cavalerie :
- 6e régiment de hussards (1 escadron)
- Artillerie :
- 55e régiment d'artillerie de campagne (3 groupes 75)
- Génie :
- 7e régiment du génie (compagnie 15/4)
30e division d'infanterie (jusqu'en )
- 59e Brigade :
- 60e Brigade :
- Cavalerie :
- 6e régiment de hussards (1 escadron)
- Artillerie :
- 19e régiment d'artillerie de campagne (3 groupes 75)
- Génie :
- 7e régiment du génie (compagnie 15/2)
- Régiments d'infanterie (rattachés au 15e CA) :
- Cavalerie (rattachée au 15e CA) :
- 6e régiment de hussards (4 escadrons)
- Artillerie (rattachée au 15e CA) :
- 38e régiment d'artillerie de campagne (4 groupes 75)
- Génie (rattaché au 15e CA) :
- 7e régiment du génie (compagnies 15/3, 15/4, 15/16, 15/21)
- Autres (rattaché au 15e CA) :
126e division d'infanterie, à compter de
123e division d'infanterie, à compter d'
Historique
1914
- 5 - : transport par V.F. dans la région de Vézelise, puis concentration dans la région de Saint-Nicolas-de-Port, Rosières-aux-Salines. À partir du , couverture entre la Pissote et le Sânon.
- : combat à Lagarde. Relève du général Lescot commandant la 2°DC
- 14 - : offensive vers l'est ; puis à partir du , redressement vers le nord, en direction de Morhange.
- : combat vers Moncourt et vers Coincourt.
- : combat de Vergaville et de Bidestroff.
- 20 - : engagé dans la bataille de Morhange, combat dans la région de Dieuze. Puis repli, par la région Dombasle, Blainville-sur-l'Eau, vers les hauteurs de Saffais ; travaux d'organisation défensive. Désignés à tort comme les responsables de la déroute française lors de cette bataille, les soldats de ce corps n'ont jamais été réhabilités même si plusieurs villes méridionales ont donné le nom de ce corps à une avenue, une place[1].
- - : reprise de l'offensive et progression jusqu'à la Mortagne. À partir du , engagé dans la bataille du Grand-Couronné. Combat dans la région Xermaménil, Hériménil et progression jusqu'à la Meurthe.
- 3 - : retrait du front et mouvement vers Vézelise et Colombey-les-Belles, vers Gondrecourt. À partir du , transport par V.F. dans la région sud-est de Bar-le-Duc.
- 7 - : engagé dans la bataille de la Marne. Du 7 au combat à la bataille de Revigny. Combat dans la région de Vassincourt. À partir du , poursuite des troupes allemandes vers Vavincourt et Beauzée-sur-Aire, jusque dans la région Malancourt, bois de Cumières.
- - : combats vers le bois de Forges et vers Malancourt. Puis stabilisation et occupation d'un secteur entre la Meuse et la région sud-est de Vauquois.
- : réduction du front à gauche jusqu'au pont des Quatre Enfants.
- 20 - : attaques françaises sur Malancourt et le bois de Forges.
- : front étendu à gauche vers Vauquois.
- : attaques françaises ; le attaque allemande sur la tranchée de Malancourt.
- : front réduit à droite jusqu'à Béthincourt.
1915
- - : retrait du front et mouvement vers Dommartin-la-Planchette. À partir du , occupation d'un secteur dans la région Aisne, Massiges.
- : extension du front à droite jusqu'à la route de Vienne-le-Château, Binarville.
- 6 - : réduction à droite jusqu'au nord de Saint-Thomas.
- : réduction à droite jusqu'à l'Aisne.
- 14 - : retrait du front ; puis à partir du , transport par V.F. de la région de Sainte-Menehould dans celle de Villers-Cotterêts ; repos.
- - : mouvement vers le front et à partir du , occupation d'un secteur entre le bois de Beau Marais (inclus) et la Miette.
- du au , réduction du front à gauche jusqu'à la ferme du Temple.
- - : retrait du front et mouvement vers Damery ; repos et instruction. À partir du , transport par V.F. d'Épernay dans la région de Valmy.
- - : occupation d'un secteur vers les Mamelles et la cote 196.
- : front étendu à droite vers Maisons de Champagne.
- : légère réduction à gauche jusque vers la Courtine.
- : attaque allemande.
- : légère extension du front à gauche jusqu'aux Mamelles.
- : réduction à gauche jusqu'à la cote 196.
1916
- 5 - : retrait du front et repos dans la région sud-est de Châlons-sur-Marne.
- - : mouvement vers la région de Verdun. À partir du , engagé dans la bataille de Verdun dans la région la Hayette, bois d'Avocourt (exclu).
- 22, , 4, 9, 26, 29, , 1er, 4 et : attaques allemandes sur la cote 304.
- : front étendu à gauche vers Avocourt.
- - : retrait du front, transport à Laheycourt ; repos et instruction.
- - : occupation d'un secteur vers Vaux-lès-Palameix, Vaux-devant-Damloup.
1917
- 24 - : retrait du front, transport à Laheycourt ; repos et instruction.
- - : nouveau secteur de Vaux-devant-Damloup à la Meuse, vers Charny.
- : attaque allemande au bois des Caurières.
- : extension du front à droite jusqu'à Damloup.
- : légère extension du secteur sur la rive gauche de la Meuse (Charny et Marre).
- : réduction à droite jusque vers Louvemont. À partir du , engagé dans la bataille de Verdun, prise de la cote de Talou et des cotes 326 et 344 puis organisation des positions conquises.
- : violente attaque allemande repoussée.
- - : retrait du front, transport vers Romilly-sur-Seine et Arcis-sur-Aube ; repos et instruction. À partir du , transport par V.F. vers Bayon ; repos.
- - : occupation d'un secteur vers Bezange-la-Grande, Chenicourt. Actions locales fréquentes.
- : extension du secteur à gauche jusqu'à Clémery.
1918
- - : retrait du front, mouvement vers Chevrières. À partir du , résistance à l'offensive allemande dans la région Antheuil, Chevincourt bataille du Matz, puis organisation d’un secteur sur la rive sud du Matz.
- À partir du , extension du secteur à droite jusqu'à l'Oise.
- : attaque allemande locale.
- 10 - : engagé dans la troisième bataille de Picardie (jusqu’au bataille de Montdidier, combat vers Marquéglise, le Plessier, Ribécourt. À partir du , deuxième bataille de Noyon, conquête du massif de Thiescourt et le prise de Noyon.
- - : engagé dans la poussée vers la position Hindenburg, progression jusqu'au-delà de Tergnier et de Liez, puis occupation d'un secteur dans cette région.
- 27 - : retrait du front ; mouvement vers Croix-Moligneaux.
- - : engagé immédiatement au nord de Saint-Quentin dans bataille de Saint-Quentin en liaison avec l'armée britannique. Progression jusqu'au front Bernoville, Seboncourt, atteint le .
- au : engagé dans la bataille de Mont d'Origny en liaison avec l'armée britannique. Progression jusqu'à la région Tupigny, le Petit-Verly ; puis le nouvelle progression jusqu'au canal de la Sambre entre Turpigny et la région nord d'Étreux.
- 4 - : engagé dans la deuxième bataille de Guise, forcément à Étreux du passage du canal de l'Oise à la Sambre. Puis organisation d'un secteur vers Le Nouvion-en-Thiérache.
- 6 - : engagé dans la bataille de Thiérache (poussée vers la Meuse). Poursuite vers le Nouvion et la forêt de Trélon.
Rattachement
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- 20 -
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- Groupement d'armée Pétain
- 10 -
Seconde guerre mondiale
Composition
Grandes unités :
Cavalerie :
Artillerie :
Bibliographie
- Commandant Rousset, Histoire générale de la guerre franco-allemande (1870-71)
- (fr) Service historique de l'armée de terre, Inventaire sommaire des archives de la Guerre 1914-1918, Troyes, Imprimerie « la Renaissance », , 691 p., (BNF 35127448).
- Jules Belleudy (préf. colonel Gros Long), Que faut-il penser du 15e corps ?, Menton, Impr. coopérative, , 356 p. (BNF 34075863).
- AFGG, vol. 1, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : grands quartiers généraux, groupe d'armées, armées, corps d'armée, , 966 p. (lire en ligne).
- Boué, Sébatien. La faute au Midi. Bamboo, 2014.
- Voir aussi l'analyse de Claude Chanteloube sur Provence14-18.org : - Joffre accuse les Provençaux de lâcheté, Claude Chanteloube - 2005 [1]
- Article du sénateur Auguste Gervais, La vérité sur l'affaire du - Le recul en Loraine, paru dans le quotidien Le Matin, édition du lundi [2]
Notes et références
- Pierre Brasme, Moselle 1918, le retour à la France, Pierron, , p. 29
- « Le Matin : derniers télégrammes de la nuit - 1914/08/24 (Numéro 11136) », sur https://gallica.bnf.fr (consulté le )
Lien externe
- Reportage télévisé sur la bande dessinée consacrée au XVe corps [2]