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Gasconisme est relié au gascon, langue régionale (ou provinciale) de Gascogne :

Le terme peut faire référence à la présence d'un mot gascon d'origine dans un texte d'une autre langue. Gasconisme (adepte : gasconiste) peut aussi faire référence à l'étude des langue et culture gasconnes et au partage de ces connaissances, et en particulier aux objectifs de maintien du gascon langue régionale[1]. On définit de même hispanisme pour un mot espagnol d'origine, et pour désigner l'étude de la culture espagnole.

Définition[modifier | modifier le code]

Au sens large, gasconisme est une notion qui regroupe l'étude et la promotion des langue et culture gasconnes, par divers mouvements, et peut inclure pour certains celle des questions socio-économiques et politiques régionales. Un adepte (adhérent, ou partisan) étant nommé gasconiste (aussi béarniste pour le béarnais, parlé en Béarn et partie du gascon)[1].

Le terme gasconisme désigne également un mot gascon ou béarnais emprunté par le français (ou une autre langue) tel quel ou sous une forme modifiée, de même gallicisme pour un mot français d'origine ou hispanisme pour un mot espagnol d'origine. Il s’agit ici d’une forme de provincialisme linguistique appliquée au gascon, pour qui le terme apparait plus particulièrement[2] à l'époque de la montée à Paris des partisans de Henri IV, prince gascon devenu roi de France en 1589.

Langue[modifier | modifier le code]

Les Félibres gascons, dont Simin Palay et Michel Camélat, avaient dès avant le début du XXe siècle œuvré à la restauration et la connaissance de la langue et de la culture régionales, en fondant l'Escole Gastoû Febus (en 1896) et sa revue Reclams de Biarn et Gascougne dont le premier numéro parait en janvier 1897. Outre leurs œuvres littéraires, les félibres de la première partie du XXe siècle nous ont légué le Dictionnaire du Béarnais et du Gascon modernes de Simin Palay[3].

Après 1945, l'occitanisme a progressivement imposé, dans l’éducation et les structures officielles, la vision d'une seule langue d'oc de l'Atlantique aux Alpes. Mais le gasconisme (attaché à la Gascogne, à ses parlers et traditions) est devenu en partie une réaction d'opposition à un occitanisme considéré comme importé[4],[5].

En particulier, la volonté d’une partie des occitanistes d’uniformiser pour bâtir un occitan standard (comme il y a un français standard) s’est heurtée à celle des gasconistes de maintenir la langue vivante réellement régionale, avec ses particularités. Mais l’idée a progressé, régionalement au moins, que le gascon contient des particularités qui ne sont pas réductibles à un standard unifié[6].

Un autre point sensible d’opposition concerne le système d’écriture du gascon, les positions pouvant se résumer à une situation de digraphie[7],[8] :

  • La graphie moderne, élaborée par les félibres de l’Escole Gastoû Febus de la première moitié du XXe siècle (eux-mêmes bilingues) utilise des codes proches de ceux du français écrit. Elle est ainsi plus facilement assimilable par les locuteurs qui maitrisent les codes du français, et plus phonologique ou phonétique (proche des codes du français) pour les français. C'est celle utilisée dans le dictionnaire majeur du gascon (moderne) de Simin Palay[3].
  • La graphie dite classique (s’inspirant de l’écriture des textes du Moyen Âge) est plus étymologique mais moins directement « parlante » pour le locuteur français. Elle se veut plus fidèle aux textes médiévaux (en particulier troubadours, pour l’occitan en général) et du XVIe siècle, et permettre par l’uniformisation de l’écrit une communication écrite plus directe entre domaines de langue d’oc (languedocien, provençal, …) ou bien entre dialectes gascons.

Toutes les langues évoluent au fil des siècles, soit en interne (ainsi françois est devenu français), soit en empruntant aux langues voisines. De plus, la question de l'état de la langue à poser comme référence (langue vivante contemporaine, ou bien langue choisie d'une époque antérieure à la domination politique du français dans le Midi de la France) reste ouverte.

Débats Gascogne Occitanie Provence[modifier | modifier le code]

La standardisation de la norme d'écriture[modifier | modifier le code]

Au XIXe siècle, l'effort d'unification a surtout porté à unifier le « pays d'oc » (disait-on alors) autour de la graphie et de la forme de langue utilisées par Frédéric Mistral (un provençal rhodanien expurgé de formes trop locales et de certains francismes, appelé provençal mistralien). Les félibres gascons de l'Escole Gastou Fébus adaptèrent cette graphie au gascon.

Dès la fin du XIXe siècle, une tendance du Félibrige prône le retour à un système plus proche de celui de l'ancien occitan (Joseph Roux, limousin, Prosper Estieu, Antonin Perbosc, languedociens). Au XXe siècle, la graphie classique devient majoritaire, pas avant les années 1960 en Gascogne ; à la fin du siècle, elle coexiste avec des graphies globalement minoritaires, mais parfois majoritaires dans une région (ex : la graphie mistralienne en Provence).

Gui Martin et Bernard Moulin, dans leur Grammaire provençale, établissent le parallèle entre la graphie classique et l'occitanisme culturel[9].

Dans la partie septentrionale du Midi de la France, les parlers (limousin, auvergnat, vivaro-alpin) ont pour point commun une palatisation du CA et du GA latins en CHA et en JA, comme en français. Elle définit ce que les linguistes ont dénommé le « nord-occitan ». À titre d'exemple, canta devient chanta, castel : chastel, et plaga : plaja[10]. Logiquement, les nombreux (plus de 20) toponymes Castelnau sont au sud de cette limite, les équivalents français (Châteauneuf) au nord mais aussi en Provence (Bouches-du-Rhône) et Charentes.

Les symboles[modifier | modifier le code]

Deux symboles sont généralement employés pour symboliser l'ensemble des provinces d'Occitanie : L'étoile des félibres à sept branches (astrada en graphie classique, astrado en graphie mistralienne) mise en avant par le Félibrige

La croix occitane (crotz occitana, crous óucitano), parfois aussi appelée Croix de Provence ou Croix de Toulouse, est de gueules à la croix vidée, cléchée (ou pattée) et pommetée d'or. Il en existe plusieurs espèces : dans certains cas, les pommetées forment un rond (ci-contre), dans d'autres un carré.

La première apparition de la croix dans le Comté de Toulouse, date du règne de Raymond V. Il existe notamment une description du sceau de ce comte datée de 1165.

Louis Antoine de Ruffi dans son Histoire de la Ville de Marseille signale cependant l'antériorité de cette croix dans les armes des seigneurs provençaux, ajoutant qu'elle n'est devenue l'emblème des comtes de Toulouse qu'après mariage du Comte de Toulouse avec la fille du Comte de Forcalquier[11].

Couleurs (Catalogne, comté de Toulouse, comté de Foix) : bandes or et rouge

Une identité commune[modifier | modifier le code]

l'Histoire d'Occitanie ouvrage coédité par l'Institut d'études occitanes et les éditions Hachette, paru en 1979 sous la direction d'André Armengaud et de Robert Lafont, défend la thèse que l'on peut écrire l'histoire du peuple occitan comme celle de n'importe quel autre peuple. Ce n'est pas la première publication de son genre, mais les tentatives précédentes sont confidentielles, comme lIstòria d’Occitània d'Henri Espieux[12], voire inédites, comme lIstòri naciounalo de la Prouvènço e dóu miejour di Gaulo de Pierre Dévoluy[13]. Il n'est pas rare de trouver sous la plume des occitanistes des références à la colonisation française[14] ou au peuple occitan[15]. Un certain nombre d'intellectuels et de mouvements culturels ou politiques aspirent à une renaissance littéraire en langue d'oc, et parfois, à une autonomie, voire une indépendance totale (politique, culturelle et économique) des zones qu'ils considèrent comme occitanes.

L'historien Fernand Braudel souligne des différences de civilisation entre le France du nord et l'Occitanie. « D’ordinaire ce qui se passe au Nord ne se passera pas de la même manière au Sud et vice versa : la civilisation, (façon de naître, de vivre, d’aimer, de se marier, de penser, de croire, de rire, de se nourrir, de se vêtir, de bâtir ses maisons et de grouper ses champs, de se comporter les uns vis-à-vis des autres) n’est presque jamais la même du oui nordique au oui méridional, de l’oil à l’oc. Il y a eu, il y a encore, il y aura toujours, vers le Sud, une « autre » France »[16]

Le géographe Xavier de Planhol met en évidence des différences internes Nord-Sud de l’espace français, parmi lesquelles la linguistique : langue d'oc (occitan)/langue d’oïl (français), le type d’habitat: concentré ou dispersé, le type de structures familiales : famille élargie ou nucléaire, les usages agraires : usage de l'araire ou de la charrue et assolement biennal ou triennal, la forme des toits : plats à tuile creuse ou pentus avec d’autres modes de couverture[17].

Certains scientifiques, tels que Christian Coulon, chercheur en sciences politiques au CNRS, considèrent que l'on ne peut pas réduire l'Occitanie au territoire d'une langue, qui serait en sorte le marqueur essentiel d'une nation. Ils désignent sous le terme d'Occitanie une région historique plus vaste que la zone géographique actuelle de la langue occitane. Cela permet d'analyser la société occitane dans ses structures spatiales et culturelle. Ainsi, ils prennent en compte un espace de civilisation, ou une aire culturelle, qui porte un projet politique sociétal plus ou moins confus[18],[19]. Pour Ch.Coulon, ce projet politique intemporel serait caractérisé par le refus de l'un, organisé autour du polycentrisme et de l'autonomie locale, au lieu de l'être autour du prince ou de l'État.

« Ces hommes qui ne parlent jamais de liberté agissent le plus souvent comme s'ils n'avaient d'autre idéal et d'autre bien à défendre que leur liberté. On voit des villes se révolter contre leur seigneur légitime par peur de voir restreindre leur liberté de se gouverner elles-mêmes, les évêques tenir tête aux rois, voire aux papes, les seigneurs faire la guerre aux évêques, tous semblent mettre leur point d'honneur dans le refus de toute contrainte. Dans le Midi de la France, cet état d'esprit avait atteint son apogée, car le pays était de civilisation ancienne, riche, orgueilleux de son passé et avide de progrès. »

— Zoé Oldenbourg (1916-2002)

Les observateurs sont frappés de la concentration en Occitanie de soulèvements populaires, de jacqueries paysannes et de révoltes urbaines ainsi que certaines formes d'antimilitarisme qui dénote des formes de résistances et de dissidences voire d'un refus d'intégration face à la pénétration étatique dont les instruments sont souvent la fiscalité et l'armée. La sociabilité populaire est un autre trait de résistance et de sauvegarde des libertés et autonomies locales.

« l'autonomie culturelle du peuple, sa capacité d'affirmer symboliquement son identité (sa particularité, sa différence) culturelle collective. »

— P. Vieille Formes de production et culture en Provence : la rupture de la première moitié du XIXe siècle, Revue L'Homme et la société, N°s 39-40, 1976, p.96.

Certaines personnes considèrent que l’Occitanie n'a jamais été une réalité[20],[21]. Lors de l'enquête réalisée auprès d'Occitans en 1976, 10 % des personnes ont estimé que l'Occitanie n'est qu’un mythe[20]. C'est un chiffre très inférieur à ce qu'affirma auparavant un journaliste du Monde :

«  L'Occitanie, pour neuf Français sur dix et même parmi les Méridionaux, n'existe pas. C'est au mieux un aimable mythe, au pire une bonne plaisanterie, à la rigueur une machine de guerre politique. Tout sauf un pays, encore moins une nation, même pas une province. Du moins est-ce ainsi qu'elle est ressentie, et pas seulement dans ce Nord d'où est venu, pour le Midi tout le mal.  »

— Pierre Viansson-Ponté (1920-1979), Le Monde, 16-17 sept. 1973

En réponse, c'est le mythe hexagonal qui est attaqué par un membre de l'Académie française :

«  La plupart des Français [...] ne conçoivent la France qu'unie, hexagonale, figure parfaite dont le centre de gravité est Paris. L'histoire scolaire leur montre un peuple préexistant à lui-même, déjà, du temps des Gaulois. Elle leur enseigne la logique d'une unité progressant, comme vers sa cause finale, vers son équilibre organique présent. Cela, c'est le mythe. La réalité est moins simple. Notre histoire peut s'écrire soit comme une succession de guerres civiles contre un principe unitaire, soit comme l'imposition croissante d'une volonté centralisatrice à des unités ethniques et culturelles plus petites, à des populations qui étaient parfois des peuples, ayant leurs coutumes, leurs droits, leurs fors, et progressivement ou brutalement privés d'eux.  »

— Pierre Emmanuel (1916-1984), Les Langues de France « Le Figaro », 13 février 1974

L'idée que toutes les personnes qui parlent occitan appartiennent à un « espace culturel commun[22] » a soulevé et soulève encore des oppositions chez ceux qui y voyaient soit une menace à l'unité nationale française[23], soit la négation d'une identité régionale (notamment en Auvergne, Béarn et Provence). Parallèlement au terme langues d'oc, ces militants ont récemment introduit la notion de Domaine d'Oc[24].

Certains auteurs affirment l'ignorance systématique du fait occitan :

«  tous les éléments d'une connaissance de l'Occitanie sont actuellement ordonnés par une perspective qui l'ignore, la rend illisible dans les faits ou ne présente d'elle que des concrétions événementielles fugitives, partielles, provinciales.  »

— Robert Lafont (1923-2009), Clefs pour l'Occitanie, éd. Seghers, Paris, 1971, p. 8

«  Mais l'Occitanie existe. Elle existe linguistiquement, culturellement, sa démographie, sa vie économique présentent des caractéristiques de plus en plus nettes qui contribuent à lui donner, malgré les contrastes de région à région, un visage particulier, celui d'un ensemble appauvri, défiguré.  »

— Aimé Serre (1922-1993), Décoloniser la géographie, "Temps modernes", août 1973, p. 391

Un espace culturel n'ayant pas d'unité politique[modifier | modifier le code]

L’absence d’unité politique de l’Occitanie (passée et présente) a été évoquée dans plusieurs débats. Ce fut notamment le fait de l’historien Henri-Irénée Marrou, en réaction à la parution du livre de Robert Lafont Lettre ouverte aux Français d'un Occitan. Marrou répondit : « l'Occitanie n'existe pas »[25]. Ce fait est minimisé par le linguiste Patrick Sauzet : « C'est parce qu'il n'y a jamais eu d'Occitanie qu'il est intéressant de la faire »[26].

On peut noter que le regroupement, dans le cadre des eurorégions qui dépassent le cadre régional de 1956, de collectivités territoriales, n'a pas permis de constituer une eurorégion « Occitanie »: Midi-Pyrénées, le Languedoc-Roussillon, la Catalogne espagnole et l'Aragon se sont associés de leur côté, alors que Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur se sont associés aux régions italiennes de la Ligurie, du Piémont et du Val d'Aoste ; et l'Aquitaine s'est associée avec l'Euskadi (pays basque espagnol) et la Navarre espagnole.

Dans le cadre de la réforme territoriale, une consultation, le nom de ma région, organisée par le conseil régional Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées a eu lieu au printemps 2016 pour donner un nom à la nouvelle région regroupant Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. Le nom d'Occitanie est arrivé largement en tête des 204 000 votants avec 45 % devant quatre autres propositions, et est ainsi devenu le nom officiel de la nouvelle région, entériné par le pouvoir parisien.

Régions[modifier | modifier le code]

La question de l'organisation des pouvoirs publics locaux et régionaux souhaitable en lien avec l'intérêt des populations (décentralisation ou régionalisme) est présente dans plusieurs régions ou provinces de France et d'ailleurs. Séparée en départements en 1789, la province historique de Gascogne est aussi partagée entre deux régions, Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, rattachées respectivement à Bordeaux et Toulouse. Ces deux métropoles régionales sont riveraines de la Garonne, limite nord-est de la Gascogne qui s'étend jusqu'aux Pyrénées au sud et l'océan Atlantique (golfe de Gascogne) à l'ouest.

Ce clivage régional a été ressenti comme artificiel, les frontières administratives départementales et régionale sont le résultat de hasards de l'histoire plutôt que la marque d’une frontière géographique ; elles ne facilitent pas les actions concertées sur le terrain. L'objectif de favoriser le développement local[27] de ces territoires à la fois séparés régionalement et proches (ainsi les agglomérations de Pau et Tarbes-Lourdes, distantes de 30 km mais rattachées à des métropoles régionales distinctes et situées à 200 km) a été porté par le GETIS dès les années 70. Il a donné lieu à la proposition d'une région Pays de l'Adour regroupant une partie notable de la Gascogne historique (Béarn inclus). La situation institutionnelle reste figée, avec deux groupes séparés de départements (avec soit Bordeaux à l’ouest, soit Toulouse à l’est) et donc de territoires gascons.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Bernard Moreux, « Bearnais and Gascon today : language behavior and perception », International Journal of the Sociology of Language, vol. 169,‎ , p. 25-62 (lire en ligne)« "Gasconists", and especially "Béarnists", united in a single movement »
  2. Serge Brunet, « Perceptions identitaires et nationales dans la France de la première modernité : de la francité et de l’hispanité des Gascons », sur Academia.edu, p. 87
  3. a et b Simin Palay, Dictionnaire du Béarnais et du Gascon modernes, éditions du CNRS, 1961, 1974, 1980 ; (nouvelle édition) Simin Palay, Dictionnaire du Béarnais et du Gascon modernes, Reclams, (ISBN 978-2-9091606-3-4)
  4. Thomas Field, « Présent et passé de la langue de Gascogne », sur Academia.edu, p. 745-775

    « Cette opposition, dont le centre de gravité est le Béarn, est le fait de groupes de toutes sortes : d'anciens félibres, déçus par I'occitanisation de leurs institutions ; de fervents partisans des traditions locales, inquiets de la notion d'occitan standard (..) Dès 1996 Jean Lafitte (publie) une brochure qui est devenue le document de base du gasconisme : « le gascon langue à part entière et le béarnais âme du gascon » »

  5. Guy Latry (éd.), La voix occitane : actes du VIIIe Congrès de l'Association internationale d'études occitanes, Bordeaux, 12-17 octobre 2005, Presses universitaires de Bordeaux,
  6. Mathilde Cames, « L'enseignement de l'occitan gascon en Gascogne Pyrénéenne (Béarn, Bigorre, Comminges, Couserans) : un vecteur de reconquête linguistique ? », sur Université de Tours
  7. Jean Lafitte, « Grafia classica » ou « Grafie moudèrnë » ?, Ligam-DiGaM,
  8. Jean Lafitte, « Classification périodique des éléments en langue gasconne », sur Institut béarnais et gascon
  9. Gui Martin et Bernard Moulin, Grammaire provençale et cartes linguistiques, Aix-en-Provence, Comitat Sestian d'Estudis Occitans, C.R.E.O.Provença, p. 5.
  10. Pierre Bec, La langue occitane, Paris, PUF, 1979, p. 34.
  11. Louis Antoine de Ruffi, Histoire de la VIlle de Marseille, Henri Martel éd., Marseille, 1696 PP55 à 57.
  12. Istòria d’Occitània, Lavit: Lo libre occitan, 1968, version française : Histoire de l'Occitanie, Agen, Cap e Cap, 1970.
  13. Elle est finalement éditée en 1994, sous la direction de Pierre Fabre. Pierre Dévoluy, Istòri naciounalo de la Prouvènço e dóu miejour di Gaulo, Ollières : Maintenance de Provence du Félibrige et Cercle Pierre-Dévoluy, 1994, (ISBN 2950844103)
  14. Maryse ROUY : une langue restée vivante après huit siècles de colonisation française.
  15. Il existe un peuple occitan.
  16. Fernand Braudel (1902-1985), Identité de la France, Paris, éd. Arthaud, 1986, T. 1 Espace et Histoire, p. 73
  17. Xavier de Planhol et Paul Claval, Géographie historique de la France, Paris, Fayard, , 635 p. (ISBN 2-213-02154-6), pp. 149 sqq
  18. Christain Coulon, Le contr'un occitan, , dans "Occitanie entre deux mers et trois montagnes[...]"
  19. On peut citer notamment le démographe Hervé Le Bras et l'historien Emmanuel Todd qui ont aussi l'approche de l'Occitanie comme un espace différencié dans plusieurs de leurs ouvrages.
  20. a et b Yvon Bourdet. Maria Clara Viguier Occitans sens o saber (Occitans sans le savoir), Langage et société, 1980, vol. 11, no 1, p. 90-93. Maria Clara Viguier Occitans sens o saber (Occitans sans le savoir)
  21. Renée Mussot-Goulard, Les Occitans : un mythe?, Paris : A. Michel, 1978, 250 pages, Série "L'Aventure humaine", (ISBN 2226006982), (ISBN 978-2226006981)
  22. Un autre point de vue, défendu d'une certaine manière par ce site, dépasse la notion d'espace culturel uni et parle de nation..
  23. Par exemple, Henri-Irénée Marrou, historien et musicologue né à Marseille, écrivit dans la revue Esprit lors de la sortie de l'Histoire d'Occitanie dirigée par Robert Lafont : Il n'y a jamais eu d'Occitanie !. Marrou se revendiquait français et voyait dans la notion d'Occitanie une atteinte à l'unité nationale.
  24. Philippe Blanchet, directeur de la revue France Latine.
  25. Henri Marrou, « Il n'y a jamais eu d’Occitanie », Esprit,‎
  26. Patrick Sauzet, Institut occitan : bulletin mensuel d'information de l'Institut occitan, Pau, octobre 1998. (numéro à préciser)
  27. Michel Chadefaud, « René Collenot, Un contre-pouvoir régional. Le G.E.T.I.S. dans les Pays de l'Adour », sur Persée (portail),

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie Nouveaux Gasconismes corrigés, ou tableau des principales expressions et constructions vicieuses usitées dans la partie méridionale de la France (1802)


Vincent Foix[modifier | modifier le code]

L'abbé Vincent Foix, né le à Narrosse (Landes), et mort à Laurède (Landes) en 1932, est un érudit français auteur d'une œuvre importante sur la philologie et la langue gasconnes[1]. Ses études du gascon landais, qui étaient sous forme de manuscrit, ont été publiées en 2013 grace au travail d'édition d'une équipe de l'université Bordeaux-Montaigne.

Langues et dialectes occitanoromans.

Biographie[modifier | modifier le code]

Vincent Foix passe ses premières années à Narrosse, près de Dax (Landes). Ordonné prêtre, il devient rapidement curé de Laurède, entre Dax et Saint-Sever (Landes), où il restera de 1887 à 1932[1]. Sa vie se déroule donc principalement en Chalosse, un terroir de Gascogne qui s'étend entre l'Adour au nord et le Béarn au sud.

Il en consacra une grande partie à explorer les archives familiales, notariales et administratives ainsi que les ouvrages de la Bibliothèque Nationale de France. Il consigna le résultat de ses travaux dans ses manuscrits[2] sur la généalogie, l’histoire locale et le gascon landais, conservés aux Archives départementales des Landes. Il a été secrétaire général de la société de Borda, société savante située à Dax (Landes).

Œuvres[modifier | modifier le code]

Liste établie à partir de la notice du CTHS[3]

  • Dictionnaire gascon-français (Landes)[1] de l'abbé Vincent Foix, 2003. Edition établie sous la direction de Paule Bétérous.
  • Poésie populaire landaise : choix de prières, formulettes, attrapes, énigmes, parodies (...), 1890
  • L'Ancien couvent des Ursulines de Dax /, 1900
  • Le vrai chemin du littoral entre Castets et Soustons, 1893, Bulletin de la société de Borda
  • Le culte de Saint Michel dans les anciens diocèses landais, 1898
  • Où est né Lahire, Bulletin de la société de Borda, 1902
  • Les clarisses de Dax, histoir et statistique, 1903 Bulletin de la société de Borda
  • Glossaire de la sorcellerie landaise, 1903-1904, Revue de Gascogne
  • Sorcières & loups-garous dans les Landes, 1904
  • La cour de Sers, Notes et documents, 1908, Bulletin de la société de Borda
  • La coutume de Tartas, 1911, Bulletin de la société de Borda
  • Lalanne, essai généalogique sur les familles nobles ou titrées de ce nom, 1916, Bulletin de la société de Borda
  • Notes sur la société populaire de Dax (1793), 1921, Bulletin de la société de Borda
  • Coup d'oeil sur la presse landaise au XIXe siècle, 1930 Bulletin de la société de Borda

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Vincent Foix, Dictionnaire gascon-français : Suivi de son lexique français-gascon et d'éléments d'un Thesaurus gascon, Bordeaux, Presses universitaires de Bordeaux, , 817 p. (ISBN 2-86781-302-6)
  2. « personnalités marquantes de la Société de Borda », sur www.société-borda.com
  3. « FOIX Vincent dit Jehan de Mongaurin »

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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  • Béarnais

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