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Utilisateur:Haythem Ameur/Brouillon

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Hachemi AMEUR
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Hachemi AMEUR lors de son exposition " Tolérance Apprivoisée " à Villa Abd-el-Tif, Alger, Algérie, 2015
Naissance
Nationalité
Activités
Autres activités
Formation
  • École Nationale des Beaux-arts, Alger, Algérie
  • Académie Centrale des Arts Appliqués, Pékin, Chine
  • Master " Critique Essais ", université de Strasbourg, France
  • Doctorant, Université Paris 8, France
  • Site web
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    Signature Hachemi AMEUR
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    Signature

    Hachemi Ameur ( né le 20 novembre 1959 à Hadjout (Marengo), Tipasa en Algérie ) est un artiste plasticien, miniaturiste et enlumineur Algérien. Actuellement professeur et directeur l'Ecole des Beaux-arts de Mostaganem (depuis 1994), président de l’association des Beaux-arts Mohammed Khadda, commissaire du Festival National des Ecoles d'Art et des Jeunes Talent, organisateur de Most'Art Rencontre Internationale d'Art Contemporain et membre de l’UNAC ( Union National des Arts Culturel ).


    Biographie[modifier | modifier le code]

    Hachemi Ameur, enfant de la Mitidja, région historique, connue pour ses terres fertiles, tout comme l’imagination fertile de cet artiste plasticien. Son parcours estudiantin l’emmène de l’École supérieure des beaux-arts d'Alger(1981-1985), après vers l’Académie Centrale des Arts Appliqués de Pékin(1985-1988) en passant par l’Université de Strasbourg pour un «Master Critique Essais »(2010-2011) et enfin Doctorant à l’Université Paris 8(2012-2013). Directeur de l’Ecole des Beaux-arts de Mostaganem ( depuis 1994 ), enseignant, créateur de plusieurs événements artistiques, organisateur de Most’art, Rencontre Internationale d’Art Contemporain de Mostaganem, membre de l’UNAC ( Union National des Arts Culturel ), membre aussi de l’Union des Plasticiens Arabes (Koweit), Président de l’Association des Beaux-arts Mohammed Khadda et Commissaire du Festival National des Ecoles d'Art et des Jeunes Talents jusqu’à ce jour. Doté d’une énergie inépuisable, il est sans cesse en train de se projeter dans le futur, boulimique, créatif, passionné… Il fera un sacerdoce de sa passion des arts plastiques, de l’enluminure et de la miniature, et fera revivre un art qui est resté longtemps la chasse gardée de la grande Perse. Hachemi Ameur allie le classicisme dans la technique, la modernité et la contemporanéité dans l’appréhension de l’œuvre. Par ailleurs, ses oeuvres reflètent l’instant présent dans l’espace de ses concitoyens. Dans ses yeux, vous lirez tout l’amour ainsi que la passion qu’il porte à son prochain. Sa curiosité et sa passion pour ses semblables se traduisent par un sens de l’observation très aigu. Il faut absolument le voir traquer ces instants magiques et les saisir au moment qu’il faut pour les fixer à jamais au bout de son pinceau ou sur son objectif. Il est connu comme l’ours blanc dans les villages, douars et marchés, il est partout, tantôt croquant comme un affamé les paysages et les portraits, tantôt mitraillant de son objectif les pépites invisibles aux yeux du commun des mortels. L’art s’allie à la tradition pour donner toute sa valeur à cette dernière et mettre en lumière tout le patrimoine matériel et immatériel. Ce dernier doit être pris en compte pour mettre en relief ce qui nous semble virtuel. La sauvegarde de tout patrimoine passe par la valorisation de tout ce qui semble de prime abord futile pour un œil non averti. Et Hachemi est cet œil qui dissèque ce monde qui nous entoure. C’est la foule qui vient se figer sur ses supports pour le grand bonheur des critiques. Quand on allie voyages et arts plastiques, Hachemi Ameur laisse exprimer son talent pour le dessin, le croquis, la photo, la miniature-enluminure et la peinture. Il immortalise le quotidien ainsi que ses voyages en utilisant toutes les techniques de son temps de la même façon que n'importe quel plasticien contemporain. A son actif, il compte des dizaines d’expositions individuelles et collectives à Alger, Constantine, Annaba, Tamanrasset, Tlemcen, Oran, Evian, Grenoble, Sanaa, Pékin, Cracovie, Téhéran, Washington, Amman …. Auteur de plusieurs ouvrages : "Evian et la Haute -Savoie" (France) ; "Regards croisés, photographies et dessins" (Algérie) ; "Survivance" (France) ; "Introspection" (France) et "la Néo-Miniature de Wassiti à Hachemi" (Algérie)… Et le chemin est encore long ; il ne manquera certainement pas d’étoffer ce palmarès déjà élogieux. Et pour la néo-miniature, il a su faire fusionner son talent d’artiste moderne avec cet art millénaire qu’est la miniature, il a osé toucher à cette chasse gardée pour faire évoluer les mentalités conservatrices qui ont pris pour habitude de dormir sur les lauriers déjà acquis. Il a également affronté les esprits figés pour ouvrir une brèche dans cette armure qui protège la calligraphie. Il a su prouver que la témérité dans l’art est une qualité et il croit dur comme fer qu’il faut toujours explorer les terrains incertains pour ramener et développer la nouveauté. Hachemi Ameur est un créatif qui ose tout, et l’histoire lui ouvre grand la route pour de nouvelles aventures dans ce monde merveilleux de l’art. Il a d’autant plus de mérite car il se bat pour cet art qui englobe miniature, enluminure et calligraphie, art totalement délaissé dans le monde Arabe. Cet artiste, Algérien, fait notre fierté comme étant l’un des rares à courir de par le monde pour préserver et faire connaitre cet héritage. Et comme il fait tout pour préserver cet héritage, il est de notre rôle de préserver ce grand artiste qu’est Hachemi Ameur[1].

    Miniature et Enluminure[modifier | modifier le code]

    Le miniaturiste qui fonde la tradition sur la modernité[modifier | modifier le code]

    Hachemi Ameur s'inscrit dans la tradition des arts du livre arabo-musulmans, perpétuant ainsi l'œuvre et la sensibilité d'Al-Wâsitî, de Behzad, d'Agha Mirek, de Mohamed Racim... Etre sur les traces des maîtres anciens tout en renouvelant un art oublié depuis la fin d'un âge d'Or, celui des dynasties Omeyyades, Abbasside et Andalouse : tel est Hachemi Ameur, un artiste qui redonne vie à une pratique oubliée ou presque, en tout cas figée depuis longtemps. En la perpétuant, Ameur réveille une sensibilité, un luxe et un

    Hachemi Ameur a l'atelier

    raffinement anciens, ceux d'un Orient qui a tant fasciné et enchanté, un Orient qui a également généreusement donné : à la médecine, à la chirurgie, beaucoup à la poésie, suffisamment à la mystique… Un Orient dont on parle au passé, aujourd'hui... Hachemi Ameur perpétue une tradition née avec le livre et encouragée par quelques princes esthètes et parfois brimée par un dogmatisme religieux dont les artistes ont su détourner la rigueur. Il nous replonge dans ce passé — un peu par nostalgie, beaucoup par souci de préserver ses racines — tout en restant un homme et un artiste de son temps. Car Hachemi Ameur, qui s'est pleinement nourri de l'art universel d'hier et d'aujourd'hui, est un plasticien au sens plein du terme : il pose des problèmes d'ordre esthétique et plastique que beaucoup d'artistes modernes lui envieraient. Voilà sa gageure. À l’origine, les arts arabo-musulmans étaient apparentés aux arts du livre, puis ils se sont libérés de l’illustration des ouvrages scientifiques, anecdotiques, poétiques ou allégoriques (Les Séances de Hariri, Kalila Oua Dimna...) pour produire des œuvres d’art se suffisant à elles-mêmes et accrochées aux murs. La miniature et l’enluminure ont toujours été sous-tendues par des considérations philosophiques et religieuses qui ont fini par imposer un "style", une manière de faire, pour montrer que le souci de l’artiste n’est point, en créant des images ou en reproduisant la réalité, d’entrer en concurrence avec Dieu. Même Mohamed Racim qui, au 20ème siècle, a introduit la perspective dans la miniature, ne s’est pas totalement affranchi de certaines techniques, symboliques et image traditionnelles. Grâce à lui et à ses disciples et épigones, l’Algérie s’est imposée comme le siège de la miniature et de l’enluminure contemporaines, voire imposé une école algérienne de la miniature et de l’enluminure. Mais beaucoup de ces artistes pensent que ces arts ne peuvent plus se renouveler sans risques d’être dénaturés. Le travers de cette vision traditionaliste est qu’elle risque de faire stagner ces arts et revenir à un art mineur, soit à la définition qui caractérise toute expression ayant cessé d’évoluer. Il est bien sûr indéniable que beaucoup d’œuvres réalisées par les miniaturistes algériens d’aujourd’hui sont belles, et tendent vers cette perfection recherchée par cet art lui-même mais qui ne correspond pas à une esthétique moderne. Ils répètent les mêmes décorations avec les mêmes fleurettes, rosaces et entrelacs ; leurs frises, marges et écoinçons sont des structures vieilles de plusieurs siècles ; leur dessin est trop peu expressif et maniériste… C’est certes grâce à ces artistes algériens que la miniature se perpétue encore dans le monde musulman mais en se calfeutrant dans une douce mimésis, comme si toutes les expériences artistiques menées de par le monde, y compris dans les pays arabes, et ce aussi bien dans les arts plastiques que dans la photographie, la sculpture ou le cinéma, ne la concernaient pas. Avec fierté, Nadjib Hammoudi, Ali Kerbouche, Sahraoui, Bouarour et Mustapha Adjaout suivent les enseignements des anciens maîtres, fidèles à leurs procédés et manières, soucieux de la même préciosité, de la même élégance, de la même manière de composer un tableau au centre de l’œuvre encadrée par une bordure enluminée et très symétrique, voire de traiter les mêmes sujets : paysages champêtres, vues urbaines, intérieurs de maisons traditionnelles bourgeoises, scènes de mariage ou de chasse… Comme si la vie se réduisait à cela et que le miniaturiste devait rester imperméable aux sujets autres que ceux traités par les maîtres d’antan. Par contre, Hachemi Ameur cherche à refonder ces arts qui se sont recroquevillés sur eux-mêmes au lieu de continuer à progresser dans la voie tracée par Racim et qui est celle du renouvellement. En ce sens, Ameur est le plus fidèle aux idées novatrices de Racim que ceux qui l’imitent car il a essayé d’apporter du nouveau comme le maître algérois a fait par rapport à ses prédécesseurs. Racim a fait école, puis l’école s’est figée dans une tradition qu’Ameur a refusé de suivre, par exigence. Le temps lui a donné raison car il a fini par s’imposer comme le miniaturiste et enlumineur le plus novateur de nos temps. Et s’il est arrivé à cela c’est parce qu’il est aussi peintre, dans l’acception la plus moderne du terme, comme en témoignent ses centaines de toiles, aquarelles, gouaches et dessins. Croquant des paysages et des personnages partout, en Algérie ou à l’étranger, au bord de la mer ou dans un marché de Mostaganem ou de Mesra, en face d’une scène de vendeurs de maïs ou de gens attablés dans un café, il a exécuté des milliers de dessins. D’ailleurs rares sont les plasticiens qui peuvent se targuer d’avoir autant de carnets de dessin que lui. La conviction d’Ameur, qui est celle de beaucoup d’artistes exigeants, est que le dessin est la base de la peinture et que si l’on ne dessine pas l’on n’évolue pas. Voila pourquoi les paysages et les scènes de ses miniatures semblent plus vivants et plus réels que celles de tous ceux qui l’ont précédé, sans affectation. Ameur n’a pas cherché à perpétuer des images raffinées et précieusement décorées avec une profusion de motifs, d’entrelacs et d’arabesques savamment équilibrées mais qui ne disent pas la personnalité de leur auteur. Il a cherché à imposer son style, en changeant les arabesques et les entrelacs et en les réinventant avec des motifs qui lui sont personnels et une mise en page neuve. Parfois il n’hésite pas à déformer la sacro-sainte écriture arabe en tordant ses lettres dans une calligraphie nerveuse, ni à créer des ouvertures dans ses cadres pour laisser respirer son dessin, ni à créer des contrastes de couleurs et de motifs dans ses entrelacs et arabesques, ni à introduire des collages, ni encore à déchirer ses feuilles, à les brûler partiellement ou à y utiliser des acides ou des médiums comme le café ou le thé, ni encore, ô sacrilège ! à écrire en français dans ses miniatures[2].

    Questionnements métaphysiques[modifier | modifier le code]

    Il ne faut pas être un spécialiste pour saisir le caractère novateur de cette œuvre qui s’impose aussi par sa profusion, car Ameur est également l’enlumineur et miniaturiste le plus productif de tous les temps. Dans la mesure où il a débarrassé la miniature et l’enluminure de ses aspects figés, notamment de son caractère éminemment raffiné, "bien fini" comme l’était la peinture française jusqu’à David et Delacroix, il l’a rendue apte à être traitée comme une œuvre moderne avec un style personnel qui ne reproduit pas mais qui exprime et s’exprime. Aussi bien dans ses miniatures que dans ses enluminures, Ameur travaille sur l’espace du tableau, un domaine de la peinture hautement métaphysique, selon Marcelin Pleynet. Chacune de ses compositions est un travail sur la notion de comment aborder l’espace, comment le traiter, comment l’occuper ? Des questions fondamentales que ne se posent que les artistes qui cherchent à comprendre pourquoi ils peignent, ce qu’ils peignent et comment ils peignent. Aucun miniaturiste et enlumineur avant Ameur ne s’est soucié d’une question aussi fondamentale que celle de "comment traiter l’espace". Racim s’est contenté d’introduire la perspective euclidienne — qui existe dans l’art occidental depuis la Renaissance — dans la miniature. Ameur, par contre, se pose des questions plus complexes, liées à l’espace du tableau, et que ne se posent que les artistes modernes qui ne veulent pas être des « remplisseurs de surfaces homogènes » mais faire avancer l’art. Tout en demeurant fidèle aux règles générales de l’art d’Al-Wâsitî et de Behzad, Ameur prouve que la miniature et l’enluminure sont aptes au changement, comme le fut la peinture occidentale après la Renaissance. À l’origine, l’enluminure était une illustration strictement décorative destinée à plusieurs types de manuscrits et surtout au Coran. La calligraphie y fut insérée à partir du 6ème siècle de l’hégire. Certains théologiens lui opposèrent alors, ainsi qu’à la miniature, une certaine résistance mais la beauté des Coran décorés par les calligraphes enlumineurs mit fin à leurs réticences d’autant que le caractère abstrait des[motifs floraux et végétaux stylisés et des formes géométriques où ils s’inséraient montraient que l’artiste n’a pas de prétention démiurgique et ne se mettait donc pas en concurrence avec le divin. Au 4ème siècle de l’Hégire, le plus célèbre de tous les calligraphes musulmans — Hilal ibn Ali dit Ibn al-Bawwab, dont un Coran est conservé à Dublin — réussit un équilibre parfait entre entrelacs et géométrie. Il a également enrichi la palette de l’enluminure en ajoutant des bleus, des sépias et des pointes de rouge au doré qui dominait auparavant, mais il faut attendre le 6ème siècle pour voir apparaître un "style international nouveau" comme l’appelle Richard Ettinghausen (dans La peinture arabe, éd. Skira). C’est à cette époque que nous devons les enluminures les plus subtiles avec des motifs en étoiles complexes, les plus beaux des entrelacs et les plus fins arrangements floraux et géométriques. Séparés du livre, les arabesques et entrelacs des arts musulmans forment l’enluminure, laquelle devient de la miniature lorsque les artistes y insèrent des illustrations figuratives représentant des scènes de vie courante ou des cours royales. L’abstraction de l’enluminure n’est pas purement formelle : elle symbolise la complexité, la beauté et l’ordonnancement secrets du Cosmos et de tout ce qui, animé ou inanimé, a été créé par le Créateur. Dans cet univers complexe et sublime, tout fait partie du Tout, qui est à la fois un et multiple, d’où l’entrelacs composé de polygones, de cercles, carré ou autres formes géométriques imbriquées les unes les autres ; d’où aussi l’arabesque, ce motif qui symbolise l’élégance et le mouvement de la Nature. Ces arts arabo-musulmans que sont l’enluminure et la miniature]] ont eu une certaine influence sur l’art occidental voire, inspiré quelques maîtres de la Renaissance tels Léonard de Vinci (notamment les pages à nœuds de l’Achademia Leonardi Vinci) et Albert Dürer. Après la chute de Grenade, ils ont carrément cessé d’évoluer lorsque le dogme et la tradition ont pris le dessus sur la volonté de changement. D’ailleurs, la civilisation arabe tout entière a entamé une longue période de stagnation qui a aussi touché les arts. Puis ce fut au tour de l’Occident, qui domine le monde depuis plus de cinq siècles, de comprendre que le développement et l’émancipation économiques, sociaux et culturels résident d’abord en la capacité de changer des mentalités et de faire progresser les traditions, voire de les bouleverser. On le voit, le système des influences entre Orient et Occident est infini ; et si Ameur a réussi à renouveler la miniature et l’enluminure, c’est parce qu’il a assimilé toutes les expériences aussi bien orientales — y compris chinoises — qu’occidentales. L’art occidental, qu’il connaît sur le bout des doigts, lui a été d’un grand apport. Il a pénétré l’âme de la peinture d’un Mondrian ou d’un Vasarely mais ses enluminures ne sont pas le produit d’une pure recherche de géométrie, d’illusions d’optique ou d’harmonies chromatiques. Elles sont l’expression d’une spiritualité spécifique à sa culture de Maghrébin et Oriental et le reflet d’une terre d’Orient avec ses ambiances, ses couleurs et ses lumières. Et c’est la première fois qu’un enlumineur algérien de ce siècle restitue cette spiritualité et cette atmosphère orientale avec une vision actuelle[3].

    Rencontre de l’Orient et de l’Occident[modifier | modifier le code]

    Après une formation à l’école des beaux-arts d’Alger, suivie de quatre années d’études à l'académie des arts appliqués de Pékin (Chine), Ameur a beaucoup travaillé et exposé pour s’imposer comme l’un des plus grands enlumineurs de tous les temps. Nous mesurons et assumons toutes les conséquences de cette assertion. Ameur est en train de sortir l’enluminure et la miniature de sept siècles de stagnation car, excepté Racim, ceux qui l’ont pratiquée n’ont jamais cherché à y changer quoi que ce soit, rappelant ainsi les artistes égyptiens de la plus haute antiquité qui devaient rester fidèles à un même style et aux mêmes lois qu’ils apprenaient sans chercher l’originalité. Or si elles veulent être un art à part entière, la miniature et l’enluminure doivent s’ouvrir à l’innovation et au changement. Ameur a imposé ce changement et a fini par le faire accepter car des dizaines de ses étudiants à l’École des Beaux-arts de Mostaganem ont suivi sa voie même s’ils n’ont pas encore son talent. Ameur a porté à son faîte les motifs à caractère géométrique tout en leur alliant une harmonie chromatique exquise, moderne, sans fioritures baroques ni maniérisme. En outre, son originalité n’est pas seulement dans son style mais aussi dans les thèmes de ses miniatures. Il a introduit des sujets personnels, sociaux et historiques, refusant d’imiter les artistes algérois qui ont représenté des palais et des intérieurs de la capitale avec leurs meubles marquetés de nacre et leurs faïences, leur luxe et raffinement. Natif de Tipasa, son enfance a baigné dans des décors plutôt humbles qu’il essaie de traduire parfois dans son oeuvre. Paysages de menaceur avec des forêts et un oued ruisselant sur des galets, paysages de Tipasa avec d’un côté, la mer et les ruines romaines, de l’autre une femme en tenue traditionnelle, un enfant qui dessine sur son cahier, un couple devant une maison traditionnelle… Images simples de la vie qui font renouer un art avec son temps même si la miniature ne possède pas la force d’expression de la peinture. Ameur considère que la miniature et l’enluminure sont des arts profanes à part entière. Cette raison expliquerait le fait qu’il n’utilise pas l’or à profusion dans son travail, contrairement à un Racim par exemple qui bouchait complètement le ciel de ses paysages avec cette couleur qui symbolise le sacré et le divin, une dimension dont l’art d’Ameur s’est complètement affranchi. Certes, il se sent redevable d’un ensemble harmonieux qui, par ses arabesques et ses entrelacs, sa préciosité et ses compositions géométriques, est l’émanation d’une esthétique et d’une philosophie arabo-musulmanes spécifiques, mais n’allez pas lui demander d’être fidèle à la tradition au point de ne faire que répéter ce que ses prédécesseurs ont créé. Ameur quant à lui emprunte à l’art de ses ancêtres son essence non pas ses apparences ; il veut sauvegarder les principes esthétiques qui le régissent non pas les dogmes religieux qui l’ont souvent enfermé dans des carcans ni les techniques anciennes des anciens maîtres que des épigones incapables de se départir d’une structure mentale ancienne ne cessent d’imiter. Le résultat final dans l’enlumineur d’Ameur n’est pas une œuvre de contrastes et d’oppositions mais de conjugaison de vibrations chromatiques et de rencontres subtiles de formes. Les rapports issus de la juxtapositions, des proximités et des rappels de masses aboutissent à l’exaltation de leurs virtualités, à cette eurythmie. Il n’y a rien de déjà vu dans les enluminures de Hachemi Ameur qui, dès lors qu’il a transformé un art resté longtemps figé, ne doit plus être dit "enlumineur" mais tout simplement artiste plasticien ou artiste peintre c’est-à-dire quelqu’un qui, en pratiquant l’art avec les principes de son temps, fait en même temps avancer et l’éthique et l’esthétique[4].

    Croquis et Dessins[modifier | modifier le code]

    Par ces jours bénis de la fin de Ramadhan 2008, grand bien me fit de m’être rendu pour saluer mon ami Hachemi Ameur dans son royaume, cette belle bâtisse de l’école des beaux arts qui sert d’écrin à la création artistique à Mostaganem, véritable muse des poètes et des artistes. Aussi inspiratrice qu’elle peut l’être, la ville a tout lieu de s’enorgueillir de compter dans ses murs un peintre figuratif et miniaturiste de la trempe de Hachemi Ameur. Personnellement, son amitié m’emplit de fierté, sa gentillesse m’émeut et son humilité me rassure sur son parcours vers une postérité méritée qui le fera entrer dans le panthéon des plasticiens algériens majeurs. Pour le moment, il est si désespérément jeune que je ne saurais réprimé davantage mon envie de lui exprimer ma reconnaissance pour ce qu’il est, pour ce qu’il fait. Il me reçoit dans son bureau avec son affabilité coutumière. C’est sa tour d’ivoire où il passe le plus clair de ses journées laborieuses pour présider aux destinées de l’école des beaux arts mais reste ouvertes en permanence aux artistes et à ses amis. En fin de journée, c’est l’embouteillage ! Les thèmes qui s’y discute et les idées qui s’y entrechoquent vont de commentaires souvent bien léchés sur l’actualité politique du pays à de savantes digressions sur la peinture ou l’histoire de l’art. Personnellement je me délecte de ses échanges qui me reposent des sempiternelles médisances entre voisins les uns sur les autres. Tout ce qui se dit, ici, prend une dimension essentielle même si les choses sont prises avec une légèreté qui sied à des gens qui ne se prennent pas aux sérieux et surtout pas à des détenteurs de vérité immuables. L’ambiance qui s’installe vire rapidement à une délicieuse convivialité. Les qualités du maître du lieu semblent avoir déteint sur ce bureau directoriale tant l’atmosphère qui s’y développe est chaleureuse. Les œuvres accrochés aux murs et les empilement de tableaux qui encombrent chaque recoin avec les petits objets dont cette statuette de bronze représentant… participent de ce confort agréable dont on se plait à vouloir profiter aussi longtemps que l’activité industrieuse de la charmante secrétaire ne nous rappelle que nous sommes dans bureau où il n’est pas convenable de pas s’éterniser. A peine le seuil du bureau franchi que mon regard se pose sur un tas impressionnant de carnets de croquis et autres dessins. Devant mon étonnement, Hachemi Ameur entreprend gentiment de les compulser en me les présentant. Et là je suis sidéré, estomaqué : c’est le plus beau périple qui m’a été offert à travers l’Algérie si douillettement installé dans un fauteuil autour d’une table basse. Des lieux et des monuments ou parfois des scènes de vie tout simplement sont croqués avec une frénésie évidente. Sétif, El Eulma, Batna, Biskra, Tipaza, Ghardaïa, Tlemcen, Boussaâda, Tamanrasset et bien évidemment Mostaganem et la moindre curiosité sur le Dahra, malgré cette diversité des étapes et des stations, On s’aperçoit très vite que l’artiste a une prédilection patente pour ces hommes humbles et ces endroits modestes qui constituent l’âme de notre patrimoine. Du mausolée de Sidi Kada Mokhtar, grand père de l’Emir àGhriss, à ce frêne de l’allégeance (Derdara ‘t el baîaâ) mémoire vivante de la résistance des Algériens à l’envahisseur, à la villa Pouillon (Rais Hamidou), le triste célèbre centre de tortures qui garde dans ces murs le souvenir indicible de la barbarie de la soldatesque française on plonge littéralement dans les tréfonds qui abritent la mémoire de la résistance nationale. Le voyage ne s’arrête pas là !Hachemi Ameur continue à feuilleter ses cahiers et je me sens embarqué dans un époustouflant périple quifait fi du temps et de l’espace. Il lui suffit que, d’un geste délicat, il tourne une page pour que grottes préhistoriques de Nekmaria on se retrouve ébahi devant cette vénérable mosquée d’El-Koléa ( Djemaâ El-Atik,1205) après une pause apaisante au mausolée de Sidi M’hamed Lakhal, père spirituel de Sidi Lakhdar Benkhlouf, héraut de la voie mystique soufie et chantre de la poésie authentiquement populaire elle-même d’une porteuse d’une démarche qui cherche à donner à la vie du sens.Je crois volontiers Hachemi Ameur quand il affirme que dessiner est, pour lui, aussi nécessaire que respirer. La profusion de ces superbes dessins atteste de cet insatiable besoin de créer, de sauver de l’oubli. En réalité chaque dessin est une respiration, chaque dessin est un ressourcement pour que l’artiste puisse s’adonner pleinement à son art de prédilection, la peinture figurative. Quant à la miniature, mode d’expression où son talent explose dans un foisonnement de couleur qui suscite l’émerveillement, je crois simplement qu’il lui fait subir une révolution douce et tranquille. Le trait leste et assuré est si expressif chez Hachemi Ameur qu’il nous laisse imaginer le geste rapide et décidé qui l’a matérialisé. L’urgence avec laquelle les regards de l’artiste nous sont restitués, loin de figer les choses pour une hypothétique postérité, leur insuffle un peu de vie, fussent-elles de simples pierres d’une zaouïa ! Et quand il croque la fantasia du taâm de Sidi Abdellah à Yanarou,on s’y croirait. La tête pleine du hennissement des chevaux, le bruissement d’un feuille que l’on froisse me fait presque sursauter. Carpe diem ! Hachemi Ameur semble obtempérer à ces mots d’Horace rappelant que la vie est trop courte et qu’il faille donc mettre à profit le jour présent et se hâter d’en jouir. Il dessine, il s’exprime, il est heureux ! Un instant d’égarement et je me surprend à jalouser d’avoir autant de poésie au bout de ses doigts .Que le trait soit exécuté avec une pointe fine ou un feutre la magie du dessin est toujours présente .La beauté de ces lieux et de ces scènes de cette Algérie profonde que l’on finit par ne plus voir mais qui agrémentent pourtant la banalité de notre quotidien nous est rendue aux détours d’une ligne ferme et épurée dans ce qu’elle a de plus essentiel. Le geste de l’artiste prolonge celui primitif de l’homme du Tassili pour nous raconter très joliment des histoires sur notre histoire. Son trait finit par rejoindre tantôt celui épais et parfois hachuré de Pablo Picasso ( Guernica, crayon sur papier blanc, Museum of Modern, Art, New York.) tantôt celui d’Amedeo Modigliani quand la sinuosité de la ligne accentuée devient pure et nous fait penser à ce dessin au crayon de la femme nue assise (Art institute, Chicago.). Je suis personnellement particulièrement sensible à ce trait fin, net et subtil auquel Hachemi Ameur a aussi souvent recours. La palette des techniques graphiques est riche. Il possède plus d’un trait dans son sac. Son sac ? une trousse d’écolier contenant une modeste panoplie de crayons, de pinceaux ordinaires, des feutres, quelques fioles d’encre de chine et des crayons de maquillages (eyeliner)[5].

    Peinture[modifier | modifier le code]

    La peinture de Hachemi Ameur doit être perçue comme le commencement et non la fin d’un mouvement qui se veut à la fois opportun et salutaire. Pourquoi ? Pour plusieurs raisons autant esthétiques que plastiques, mais pas seulement! En effet, après avoir hissé l’art de la miniature à des cimes jamais atteintes par ses prédécesseurs autochtones, Hachemi Ameur viens bousculer quelques certitudes dans une sphère qui n’était pas forcément celle à laquelle il se destinait jusque là. Ainsi faisant, l’artiste parvient non pas à briser des barrières invisibles, mais à insuffler une dynamique rarement égalée par ses contemporains de l’expression figurative locale. Dans son atelier, l’artiste se fait provocateur et iconoclaste ; sur la table de travail trônent de multiples esquisses de miniatures, sa passion originelle, alors que l’on croyait la rupture définitivement consommée. Rien n’est plus déroutant que ce sous sol où la peinture moderne vient taquiner les séculaires enluminures. Ce voyage dans le désordre de l’atelier est bien déroutant… car inattendu. Cela fait un bail que Hachemi s’était rapproché de l’art du dessin, croquant des centaines d’œuvres qu’un crayon désinvolte se plait à générer dans un tourbillon de traits. Avec son tempérament définitivement en rébellion contre la routine, Hachemi entretient cette posture en embuscade qui lui convient parfaitement puisque ça n’est que dans cette posture qu’il est le plus redoutable et aussi le plus attendu. L’œil de l’artiste se nourrit de ces scènes de la vie quotidienne, dont il tire un réel ravissement connu de lui seul. Ses amis et proches, ses nombreux admirateurs, ses collègues qui ne cessent d’affluer vers Mostaganem, s’étaient habitués à ne voir en lui qu’un inimitable miniaturiste, un redoutable photographe, voire un subtil croqueur de dessins. Puis le besoin d’aller taquiner la peinture se fera de plus en plus pressant, de plus en plus compact, de plus en plus exigeant. Alors un jour, s’aidant de ses multiples reportages photographiques et des ses centaines de dessins, il commença par donner libre cours à sa nouvelle passion, celle de la peinture moderne. Mais très vite, les premières esquisses lasseront par leur conformité, ce qui a eut le mérite de fâcher l’artiste avec lui-même… Sur les traces d’Assia Djebar Tout a commencé lors de cette procession de plus de 150 artistes qui s’ébranla en ce jeudi 9 juin 2011 à travers les pentes lacérées de Nekmaria. La veille, à l'école des Beaux-Arts, il y avait la foule des grands moments. Là où l'histoire tremble, souffre et pleure...ils étaient venus de toutes parts, d'Espagne, de France et de Tifariti...mais également de toute l'Algérie profonde, studieuse et indocile...des artistes de tous âges et de toutes conditions, avec en vedette inespérée la sublissime Souheila Belbahar. Ce petit bout de femme au regard étincelant et la crinière cristalline, une vraie source de bonheur et de joie de vivre; l'ayant juste connue à travers ses œuvres inclassables tant elles sont éclatantes, j'ai eu beaucoup de peine à fixer un regard profane et peut être profanateur sur elle, tant elle impressionnait. Une artiste qui mérite toutes les admirations et s’est pliée avec grâce et assurance à ce rituel mémoriel, comme le ferait une abeille pour féconder notre patrimoine commun. Oui bien sûr qu'il y avait les autres ! Tous les autres, et ils sont aussi célèbres et aussi beaux, mais que voulez-vous, la séduction a ses propres sentiers... et ces sentiers nous ont menés sur les traces des noces graves d'Assia Djebar avec le Dahra...à travers le Dahra et ses souffrances…ses luttes, ses trahisons et ses faits d'armes... Partout, sous des lumières presque introuvables, on devinera la profondeur de la grotte et la multiplicité de ces scènes d’horreurs. Ce sinistre tableau s’inspire fidèlement de la narration qu’en fit Assia Djebar dans son plus aboutis roman, « L’Amour, la fantasia » surtout lorsqu’elle parle de ces « Six cents Ouled Ryah couchés à l’air libre, allongés au soleil côte à côte, sans distinction de sexe ou de rang; les notables avec les plus pauvres, les orphelins de père, les veuves, les répudiées, les bébés langés au cou des mères, ou accrochés à leurs épaules…des cadavres dépouillés de leurs bijoux et de leur burnous, le visage noirci, dorment dans un silence qui les dénudent. Ils ne seront ni lavés, ni enveloppés du linceul; nulle cérémonie d’une heure ou d’une journée (…) Plutôt que les pas des premiers arpenteurs, quand, à la lueur des lanternes, ils découvrent les asphyxiés de l’ombre, me fascine d’avantage l’instant de l’exposition des cadavres … ». « … Asphyxiés du Dahra que les mots exposent, que la mémoire déterre… » « …J’imagine les détails du tableau nocturne : deux milles cinq cents soldats contemplent, au lieu de dormir, cette progressive victoire sur les montagnards… ». «…du témoignage dénonciateur de l’officier espagnol, de la lettre de l’anonyme troublé, cette écriture est devenue graphie de fer et d’acier inscrite sur les falaises de Nekmaria » « Certains soldats oublieraient volontiers les six cents cadavres exposés que les ralliés du Makhzen enterrent enfin dans une fosse commune…l’odeur de la mort est telle (l’affluence des corbeaux et des vautours survolant le ravin ne cesse pas, les soldats voient même les oiseaux emporter des débris humains) que Pélissier donne l’ordre de transporter le camp… » L’hommage posthume aux « Ouled Riah » Ce pèlerinage sur les sentiers mémoriel du Dahra laissera beaucoup de traces, dont certaines très douloureuses, chez les artistes qui s’étaient pressés dans le ravin étroit qui mène vers la grotte ossuaire. Hachemi n’échappera pas à la vague qui déferla comme un torrent sur la sphère artistique nationale. C’est ainsi que commencera l’aventure picturale de Hachemi. Entamant alors unepremière esquisse, il se retrouvera bien trop vite débordé par la multitude. C’est pourquoi, d’une première œuvre il passera très vite à un quadriptyque entièrement dédiés aux enfumades du Dahra des 18 et 19 juin 1845. Hachemi Ameur parvenait alors à trouver les tons pour recréer l’ambiance insoutenable qui régnait alors à l’intérieur de la grotte de Ghar El Frachih, non loin de Nekmaria. Tassés les uns sur les autres, les cadavres de femmes et d’enfants devenaient une pâte humaine que le pinceau troublant de l’artiste tentera d’immortaliser à sa manière. …Ce n’est pas sans raison que ces œuvres poignantes trouveront très vite preneur, laissant l’artiste totalement désemparé de devoir se séparer d’une œuvre en quatre tableaux qui n’avait pas encore séchée…pas plus que le sang de ces 1500 Ouled Riah que l’histoire contemporaine a de la peine à nous faire oublier. Ce voyage a sans doute eut une importance décisive dans l'orientation de son œuvre ; le détournant – pour un temps !- des exemples prestigieux de la miniature arabo-musulmane à laquelle il s’est vaillamment confronté, de surcroît à une époque (1990/2000) durant laquelle les intellectuels et les artistes, les hommes et femmes de presse aussi, étaient devenus les cibles privilégiées de la haine obscurantiste et rétrograde. Cependant, dans cette séquence de sa longue carrière, Hachemi reste profondément marqué par le massacre de la tribu des Ouled Riah, ce qui donnera de manière directe pas moins d’une dizaine d’œuvres…combien même il cherche à s’en démarquer, il est très difficile de ne pas retrouver ne serait-ce qu’une épisodique allusion à ces enfumades imposées aux populations du Dahra par l’armée coloniale durant les quinze premières années de la guerre d’occupation. C’est aussi pour lui une forme de libération -d’affranchissement ?- vis-à-vis de cette histoire encore vivace mais également – et c’est très curieux- du carcan imposé à lui par la néominiature dont il demeure un chef de file incontestable. Pourtant, dans cette dévotion à l’histoire, Hachemi Ameur, à l’image de Watteau, l’artiste évite les sentiers éculés très vogue chez nombre de ses contemporains de toutes générations, faudrait-il le souligner se refuse à toute héroïsation de ses représentations. Ceci n’empêche pas ses œuvres à se réclamer d’un réel engagement politique et citoyen; certes cette forme d’engagement n’est pas palpable à un œil non avertis, mais elle constitue réellement le véritable soubassement de cette démarche novatrice. Pour preuve, cette série de peinture est totalement en prises avec les mutations sourdes qui traversent la société. L’usage du feed-back est sans doute la meilleure formule que Hachemi convoque afin de nous rappeler au devoir de mémoire, certes, mais aussi au devoir de sauvegarde et de vigilance. Ces hommes aux burnous chatoyants, dans ces scènes de groupes, nous parlent de leur identité aujourd'hui pour la plus grande part perdue. Tout comme Senghor, Hachemi Ameur n’est-il pas en train de chercher à réhabiliter ces poètes et poétesses qui enchantaient son « royaume d’enfance » ? Des filiations multiples et… de mystérieux personnages Depuis, Hachemi s’est attelé à s’approprier cette forme d’expression qui lui servira longtemps de refuge et de réceptacle. Sans doute ne sera-t-elle jamais qu’une gite saisonnier, car le peintre se sentait de plis en plus à l’étroit dans le dessin et la miniature. Puisés dans les scènes de la vie courante de ses contemporains, le plus souvent immortalisés sur les marchés publics hebdomadaires par la magie d’un appareil photo devenu l’assistant avertis des jours d’ombre, certains de ses personnages affichent une ostentatoire fierté. Surtout dans cette posture verticale comme s’ils ne craignaient rien ni personne. Mille fois revisitées, ces images traverseront le temps dans un tumulte métaphorique incessant. Accrochées au mur de son atelier, les toiles seront régulièrement remodelées dans un puissant mouvement pictural. Ni les couleurs, ni les formes de la veille ne trouveront grâce auprès du peintre. Pour le visiteur de l’atelier, les métamorphoses se suivront à un rythme infernal et soutenu, offrant à chaque détour une nouvelle version totalement remodelée au grès de l’humeur du peintre. Il faut voir le génie à l’œuvre pour oser parler d’anamorphose sans rougir ni se dédire. Car il s’agit bien d’une seule et unique collection que Hachemi aura moulée dans une attitude singulière, presque avec détachement. Et dont une infime partie sera exposée à Alger entre le 11 juillet et le 10 août 2015. Les images fixées à jamais dans un album photos, celles tout aussi pittoresques gravées dans une multitude de dessins croqués pris sur le vif, sont la preuve de ces bouleversantes mutations. Des personnages paisibles de la première mouture, Hachemi en aura fait de singulières silhouettes, séparant sans vergogne les têtes et les membres au point qu’au final, nous avons ces ombres insolites venues de nulle part. La filiation tantôt avec l’art sumérien, tantôt avec la peinture rupestre du Tassili et celle plus récente de l’art égyptien des temps pharaoniens est patente. Les derniers îlots de convivialité Pourtant, à bien y regarder, ces corps en fragments sont bien des corps d’humains, mais des humains qui ont une histoire à raconter et qui semblent tous résignés à n’en rien dire. D’où viennent-ils ? Où vont-ils ? Que se disent-ils ? que nous disent-ils ? Nul ne le sait ! Surement pas leur géniteur qui s’est laissé fourvoyer dans un tourbillon de couleurs et d’ombres rendant ces toiles aussi chatoyantes que possible. Tellement mystérieuses ! Les effets se manifestent de manière franche, l’artiste imprime un rythme saccadé dans une gestuelle ample. Très appliqué et méticuleux à l’extrême, il juxtapose les couleurs, superposant les touches avec délicatesse. N’hésitant pas à effacer, à supprimer, à fusionner et à estomper sans égard aucun ; au point où l’œuvre subit une série de transitions, passant subtilement du figuratif intégral des origines à un semi figuratif, voire à de l’art abstrait. Pourtant, le parcours de l’artiste, à travers ses nombreuses visites sur les traces des ancêtres, comme il le fit si bien dans la miniature en s’inspirant de l’art pariétal des premiers tassiliens, n’a de cesse de s’inspirer des attitudes de la société. Rares sont les œuvres où il peint un seul personnage, car pour lui le plus important chez un peule il en va de même dans une famille c’est sa cohésion et sa solidarité, deux notions que le peintre met en relief sans contrainte ni remord. Enfin, si un peu, peut être même avec remords, tant ces images reviennent sans cesse, comme pour marteler un seul et unique message. On sent combien cette solidarité a tendance à s’effriter avec le temps, implorant Hachemi à écumer sans retenue ces lieux où elle est encore prégnante ; ce sont les grandes fêtes autour des marabouts, les marchés dont la région est encore florissante et les autres lieux où la convivialité se réapproprie des droits séculaires. Oui, l’artiste ne se lasse jamais de croquer à vif ces scènes si prégnantes des marchés et autres lieux qui semblent être les derniers îlots de la convivialité. C’est cette atmosphère imprégnée d’une authentique et profonde convivialité que Hachemi s’applique à recréer dans ses peintures… Les derniers troubadours A la manière de Rubens, celui par qui la couleur se parait de brillance, Hachemi invite dans certaines de ses carnations ces couleurs vives où culminent les rouges, les verts, les jaunes, les blancs qu’il applique en de multiples nuances. Sous son pinceau, la peinture se veut vibrations et enchantements, poussant l’audace jusqu’à déposer la couleur par touches répétitives et entremêlées ; n’hésitant pas à donner une sublime opulence aux corps, comme cet distingué tableau des « trois grâces » représentant des femmes targuies dans leurs larges robes d’un noir incandescent. Lui, qui dès le début était en quête d’une voie pour conquérir l’art pictural dans ses moindres embranchements. Après la miniature et la pratique soutenue du dessin, c’est désormais vers la peinture moderne qu’il se tourne armé de son audace et de sa fougue habituelle. Cette peinture moderne lui a ouvert ses bras et il s’est laissé entraîner avec la vitalité et la nonchalance des premiers jours. Très vite, l’accomplissement de ce passage va se traduire par une nouvelle forme d’asservissement ; ce qu’il a cherché à fuir finira par le rattraper ! Oui, c’est incontestable, Hachemi s’applique autant si ce n’est davantage dans la peinture que dans la miniature. Pour preuve, ces œuvres en perpétuel gestation ne sont-elles pas les témoins opportuns d’un stakhanovisme éprouvé? On est en droit de le soutenir tant Hachemi ne se libère jamais d’une toile que pour aller en rudoyer une autre. Dans son atelier qu’il partage avec Yasser AMEUR[6] ( créateur de l'Homme Jaune ) et Haythem AMEUR ( créateur d'El Woujouh ) ses deux grands garçons qui le suivent à la trace mais dans des registres différents-, il ne se passe pas un seul instant sans qu’une œuvre déjà bien accrochée au mur revienne sur le « billard ». A ce niveau, Hachemi Ameur est à la fois un perfectionniste assidu et un éternel insatisfait ; qui se plait à revenir sur un travail qui, la veille, lui paraissait parfaitement accomplis. A se demander si le peintre n’est pas atteint d’un doute chronique ? Sinon comment s’expliquer qu’il ne se satisfasse jamais d’une première version. Ses œuvres sont continuellement reprises, au point où le résultat final est sans cesse différé. Chez lui les personnages sont au cœur des toiles, ils sont debout, se font face et se parlent. Parfois ils sont assis à même le sol, ce qui leur donne une expression toute particulière où la nonchalance n’empêche pas la sobriété. IL s’agit certainement des derniers troubadours qui continuent d’écumer les souks avec leurs accoutrements séculaires et ces instruments rudimentaires que l’artiste impose au regard par un très bref coup de pinceau. Tout de même, avec ces postures d’un autre temps, les personnages de Hachemi nous interpellent à plusieurs titres. Celui de la facile et désuète nostalgie ne tient pas la route. Il reste ce lien avec l’incertitude des temps modernes que le peintre va balayer d’un revers cinglant tant ses accointances avec l’art moderne, l’art novateur et audacieux sont non seulement notoires mais irréversibles. Survivance entre flûte et tambourin Alors que reste-t-il à invoquer sinon cette volonté tenace de marquer le temps en participant à la préservation de ce patrimoine immatériel qui ne s’est jamais aussi mal porté que depuis l’avènement d’un ersatz de religiosité à fort relents obscurantistes. Oui assurément, lorsqu’ils ne sont pas défaits, ses hommes et ses femmes affichent une grande sérénité, à l’image de ces personnages de l’art sumérien. C’est dire combien la trajectoire empruntée par les peintures de Hachemi relève du prodige, car pour les avoir personnellement vu se transformer de jour en jour, je puis affirmer que ce travail de métamorphoses successives est le fruit de la seule imagination de l’artiste et de son souci de jalonner une nouvelle voie pour la peinture algérienne. Force est de constater qu’il est presque arrivé à bon port. On peut soutenir que la première centaine de peintures réalisées en l’espace de quatre années sont la preuve intangible de l’originalité de la peinture de Hachemi Ameur. Une originalité porte les germes d’une rupture avec les modèles et canons en vigueur jusque là dans de la création académique indigène, On savait à travers la miniature combien cet artiste singulier avait du talent, avec son passage à la peinture, il confirme avec force ce talent et cette audace. Une attitude qu’il serait hasardeux de ne pas associer à cet état fiévreux qui a marqué les deux dernières années qui ont vu l’artiste côtoyer de très près la maladie. D’où cette peinture baignant parfois dans une profonde mélancolie. Laissons le public qui aura l’occasion de contempler ses œuvres, en décider en pleine conscience. Cependant, nul ne pourra nier que ce travail est réellement un aboutissement d’un long processus d’où la miniature émergera en une moisson inattendue. En se mouvant non sans rigueurs à travers ses toiles de peinture, c’est étonnamment dans la miniature que Hachemi quêtera son inspiration. Du coup, il s’est retrouvé pris en tenailles entre les deux écoles, comme le ferait un poète aux muses plurielles. Ça donne des personnages très harmonieux dans leurs superbes costumes traditionnels. Les lueurs blafardes du crépuscule qui passent des ocres au rouges les plus vifs et les plus chauds produisent des œuvres toutes en lumière et d’autres en clair obscurs du plus bel effet. Il y a aussi ces trois Targuiates aux robes amples qui semblent tout à fait prêtes à une danse, attendant un signal qui ne viendra pas. En face, au souk de Mesra ou d’Achaacha, un groupe de fellah palabrent sans jamais se lasser. Ces tribuns hors pairs sont campés par l’artiste dans leur plus bel atour. Les somptueux costumes donnent aux personnages une attitude altière de toute beauté. L’observateur ne peut ne pas faire la différence d’avec ces tenues hirsutes, sans aspérités, sans plis, raides comme un tube à essai, que les jeunes et moins jeunes portent avec ostentation. Accroupis dans un coin de l’immense toile, des musiciens qui jadis occupaient le centre de la scène, semblent vivre leur dernière présentation. C’est à peine si l’on découvre leurs rudimentaires instruments délivrant des airs de flûte et de « Guellal » - que seuls les rescapés des temps bénis où Cheikh Hamada et son complice et parolier Cheikh Bensebbane, animait les fêtes et mariage jusque et y compris dans les plus opulentes maisons citadines de Mostaganem et de Mazagran -, connaissent encore et apprécient dans une froide discrétion. Le rigorisme est passé par là ! C’est aussi en ça que Hachemi, tout comme Watteau, est un peintre de son temps. Connu pour son inlassable activité de dessinateur et sa faculté à saisir sur le vif les modèles, Watteau est sans conteste celui qui a le plus inspiré la peinture de Hachemi. C’est d’ailleurs sans détour aucun que le peintre admet une certaine filiation avec l’artiste français qui n’hésitait pas à puiser dans ses dessins pour construire ses toiles. Ce dernier est passé à la postérité en partie à cause de sa maîtrise incontestable à la fois de l’art du dessin et de celui plus chromatique de la peinture. Cette double vocation se retrouve chez Hachemi ; toutefois, chez ce dernier, on ne peut ne pas ajouter deux autres cordes à son arc : celle de la miniature et celle encore inexplorée de la photographie numérique. A l’image des grands maîtres du XVIème siècle, entre autres Titien et Watteau, Hachemi n’hésite pas à taquiner de manière très subtile et dans un raffinement citadin, la mythologie galante. D’où ces scènes d’une incommensurable volupté où la palette de l’artiste devient câline sans en avoir l’air. Pourtant la touche est si raffinée qu’elle présage d’un prochain virage que l’on croyait à jamais évanoui dans les ténèbres. Comme quoi, Hachemi Ameur, par cette dynamique, imprime à l’art pictural d’Algérie, un souffle original, audacieux, sophistiqué et remarquablement gracieux[7].

    Expositions[modifier | modifier le code]

    Expositions personnelles[modifier | modifier le code]

    Année Titre Lieu Ville Pays
    1981 Sans titre Hall de la mairie Kouba Algérie
    1992 Sans titre Salle Hamada Mostaganem Algérie
    1994 Rupture Galerie Elfa Oran Algérie
    1996 Hommage a Bechali ALLEL Galerie de l'Institut d'Agronomie Mostaganem Algérie
    1996 Sans titre Maison de la Culture Tamanrasset Algérie
    1998 Sans titre Musée du Moudjahid Béni Saf Algérie
    1999 Sans titre Musée Ain Timouchent Ain Temouchent Algérie
    2000 Journée de Mostaganem Salle Hexagone Grenoble France
    2001 L'été se Livre Centre de Bonlieu Annecy France
    2003 From Algiers to Washington Monroe Gallery Washington USA
    2003 Vigile avec "S" Espace Aragon Villard-Bonnot France
    2003 Clairvoyance Grenoble International Grenoble France
    2003 Introspection MJC La Roche sur Foron Haute Savoie France
    2006 Le message, de la passion, de la liberté Maison de la Culture ALLOULA Tlemcen Algerie
    2007 Hachemi AMEUR, néo-miniaturiste Musée national Nasr eddine DINET Bou Saada Algérie
    2008 La Néo-miniature /////// Téhéran Iran
    2008 Hachemi AMEUR Bibliothèque Nationale Alger Algérie
    2009 Paysages de mon Pays Musée National ZABANA Oran Algérie
    2010 La miniature... Tradition et Modernité Riwak El fen Maghnia Algérie
    2010 Carnets de voyage en France Centre Culturel Français Oran Algérie
    2011 La Miniature Contemporaine Musée National de l'Enluminure de la Minaiture et de la Calligraphie Alger Algérie
    2012 La Miniature Contemporaine École Supérieure des Beaux-arts d'Alger Alger Algérie
    2013 Miniature et Enluminure Contemporaine Centre Culturel Abdelwahab Salim Chenoua Algérie
    2013 Miniature et Enluminure entre Tradition et Contemporanéité Office de la Culture et du Tourisme Sétif Algérie
    2014 Brassage des âmes Musée national Nasr eddine DINET Bou Saada Algérie
    2015 Anamorphoses et Certitudes Galerie Hocine Asselah Alger Algérie
    2015 Tolérance apprivoisée Villa Abd-el-Tif[8] Alger Algérie

    Expositions Collectives[modifier | modifier le code]

    Année Titre Lieu Ville Pays
    1984 Sans titre Salle El Mouggar Alger Algérie
    1985 Sans titre Bibliothèque Nationale Alger Algérie
    1985 Sans titre ////// Caracas Venezuela
    1985 Sans titre ////// Washington USA
    1987 Sans titre Ecole Française de Pékin Pékin Chine
    1987 Journée Internationale de l'Afrique ////// Pékin Chine
    1990 Rencontre des Ecoles d'Arts de la Méditerranée Théâtre de verdure Alger Algérie
    1992 Hommage a Khadda Ecole des Beaux-art Mostaganem Algérie
    1992 Sans titre Centre Universitaire Mostaganem Algérie
    1993 Sans titre Musée National Ahmed ZABANA Oran Algérie
    1993 Lion's Club Musée National Ahmed ZABANA Oran Algérie
    1993 Couleurs de Mostaganem Galerie El Wassit Oran Algérie
    1993 Couleurs de Mostaganem Galerie Issiakhem Constantine Algérie
    1994 Panorama de Mostaganem Galerie Issiakhem Constantine Algérie
    1994 Sans titre Galerie Elfa Oran Algerie
    1995 Sans titre Musée National Ahmed ZABANA Oran Algérie
    1995 Sans titre Centre d'Information et d'Animation de jeune Tipasa Algérie
    1995 33éme Anniv de l’indépendance Palais de la Culture Alger Algérie
    1997 Salon des Arts Musulmans Galerie Ismail Samsom Alger Algérie
    1997 Grand prix de la ville d'Alger Théâtre de Verdure Alger Algérie
    1998 Sans titre École supérieure des Beaux-arts d'Alger Alger Algérie
    2002 Sans titre Galerie Sextius Aix en Provence France
    2002 11 Centenaire de la ville d'Oran Palais de la Culture Oran Algérie
    2002 40ans de Peinture Palais de la Culture Alger Algérie
    2002 COPEAM Hôtel Sheraton Alger Algérie
    2002 Semaine Culturelle Algérienne à Amman ////// Amman Jordanie
    2004 4éme Salon des Plasticiens Palais de la Culture Oran Algérie
    2004 42 en Mosaïque Palais de la Culture Kouba Algérie
    2005 Des Artistes pour Novembre Galerie 54 Alger Algérie
    2005 EXAPU, Espace des Arts B.C Université Mostaganem Algérie
    2005 Rencontre aux Sources Galerie Novarina Evian France
    2005 Voyage dans le Temps Galerie Dar El Kenz Alger Algérie
    2005 Semaine Culturelle Algérienne en Pologne Académie des Beaux-arts de Cracovie Cracovie Pologne
    2006 Salon Djurdjura des Arts Plastique Maison de Culture Mouloud MAMMERI Tizi Ouzou Algérie
    2006 Regards Croisés Château Font Bonne Evian France
    2007 Semaine Culturelle " Alger Capitale de la culture Arabe " Théâtre de verdure Alger Algérie
    2007 La Caravane Catalane en Algérie Ecole Des Beaux-arts Mostaganem Algérie
    2007 Misk El Ghanaim Palais des Rais Alger Algérie
    2007 3éme Salon Méditerranéen des Arts Plastiques Palais de la Culture Oran Algérie
    2008 4éme Salon Méditerranéen des Arts Plastiques Palais de la Culture Oran Algérie
    2008 Les Artistes à Taboudoucht ///// Kabylie Algérie
    2008 Rencontre des Plasticiens Maison de la Culture Bejaia Algérie
    2009 Rencontre Maghrébine des Arts Plastique ///// Annaba Algérie
    2009 " Mosaïque " Centre Commercial Zam Zam Sidi Yahia Algérie
    2010 Regards Reconstruits 2 Musée d'Art Moderne et Contemporain Alger Algérie
    2011 Festival Culturel International de la Calligraphie Arabe Palais El Imama Tlemcen Algérie
    2011 Festival Culturel International de la Miniature et Enluminure Palais El Imama Tlemcen Algérie
    2011 Des Artistes pour Nekmaria Ecole des Beaux-arts Mostaganem Algérie
    2011 Les Peintres de Tlemcen et ses envitons Musée d'Art et d'Histoire de Tlemcen Tlemcen Algérie
    2012 l'Art aux Couleurs de la Fraternité ////// L'Haÿ-les-Roses France
    2012 Rencontre Internationale d'Art Contemporain Maison de la Culture Mostaganem Algérie
    2012 Workshop des Artistes Arabes en Chine Bibliothèque Yi Chune Pékin Chine
    2013 The 3rd International Art Festival of Resistance Art ///// Téhéran Iran
    2014 Rencontre Poésie Arts Plastique Palais de la Culture Skikda Algérie
    2014 Rencontre Internationale d'Arts Plastiques, 8 mai 1945 Salle de l'Office de la Culture et du Tourisme Sétif Algérie
    2014 Dix Artistes de Renom Les Ateliers Bouffées d'Art Alger Algérie
    2015 Cinq Regards Galerie El Yasmine Alger Algérie
    2015 La peinture algérienne dans toute sa diversité Galerie El Yasmine Alger Algérie
    2015 Trans'ART Galerie de la Bibliothèque Tamanrasset Algérie

    Réalisations[modifier | modifier le code]

    • Peintures Révolutionnaires, 5 Juillet 1985
    • Peintures et Miniatures, Ambassade d'Algérie à Pékin
    • Peintures décoratives, Poste de Mostaganem
    • Fresques d’embellissement de la ville – Mostaganem
    • « Survivances[9] » de Hachemi AMEUR. Texte de Ali et Hadj Tahar.Edition Lapeyronie, 2000, France - Illustré de 35 œuvres
    • « Introspection [10]» de Hachemi AMEUR. Texte poétique de Roselyne. Carrier–Dubarry. Editions Lapeyronie, Livre illustré de 24 œuvres. 2002, France
    • « Evian et la Haute – Savoie, Regards Croisés[11] ». Croquis de Hachemi Ameur, Photographie de Mostefa Abderrahmane: Editions Lapeyronie, 2006, France
    • La Néo- Miniature de Wassiti à Hachemi[12], texte de Mouats Aziz. Illustré de 40. Œuvres. Editions Alpha, 2007, Alger
    • Tlemcen, Regards Croisés[13], Photographies et Dessins, Editions aglae, 2011

    Prix et Distinctions[modifier | modifier le code]


    Bibliographie[modifier | modifier le code]

    Livres[modifier | modifier le code]

    • « Dictionnaire Biographique[14] », Editions Dahleb, A.Chourfi, Alger, 1996
    • « Histoire de Mostaganem[15] », Editions Imprimerie Alaouia, par A.Benaissa, Mostaganem, 1996
    • « Artistes Algériens[16] », Editions Musée National des Beaux-arts, Alger, 1997
    • « Les chroniques de la louve[17] », Editions le carré, par Roselyne Carrier–Dubarry, France, 2001
    • « Les artistes algériens, dictionnaire biographique 1917-1999[18] », Casbah Editions, pp. 242-243, par Mansour Abrous, Alger, 2002
    • « Annuaire des arts en Algérie, 1962-2002[19]», Edition d’auteur, Abrous Mansour, Alger, 2004
    • « Dictionnaire des artistes algériens 1917-2006[20] », Editions l’Harmattan, pp. 175, Abrous Mansour, France, 2006
    • « La Kabylie[21] », Edition al.bayazin, pp. 60-61-72-73-84-85-104-112, par Jaoudet Gassouma, Alger, 2013
    • « Le M’zab[22] », Edition al.bayazin , pp. 07-31-47-67-85-101-115-167-168 par Smail Benhassir et Hocine Seddiki, Alger, 2013
    • « La Wilaya de Tipasa[23] », Edition al.bayazin, pp. 31-55-154-160-212-, Alger 2008

    Catalogues[modifier | modifier le code]

    • « Panorama de la Peinture Algérienne, 1962/1994[24] » Riadh El Feth - Alger, 1994
    • « Salon des arts musulmans[25] » par Mohamed Djehiche, Editions CFVA - Alger
    • « 42 en Mosaïque[26] » les Artistes de l’Ecole des Beaux-arts de Mostaganem, Palais de la culture, Alger, 2004
    • « From Algiers to Washington[27] » pp. 10–13, Ministère de la culture, Alger, 2003
    • « Des Artistes pour Novembre[28] » Galerie 54 la Citadelle, Alger, 2005
    • « Voyage dans le temps[29] » Editions Dar Elkenz, Alger, 2005
    • « Le message, de la passion, de la liberté… [30]» Editions MC, Tlemcen, 2006
    • « Hachemi Ameur, miniaturiste[31] » Musée National Nasr eddine Dinet, Bou-Saada, 2007
    • « Les artistes à Taboudoucht, Hommage à M'hamed Issiakhem[32]», 2008
    • « 3ème Salon Méditerranéen des arts plastiques[33] », Oran, 2007
    • « 4ème Salon Méditerranéen des arts plastiques[34] », Oran, 2008
    • « Rencontre Maghrébine des Arts Plastiques[35] », Annaba, 2009
    • « Mosaïque[36] » Exposition des Artistes Peintres Algériens, Galerie ZEMZEM, Sidi Yahia, Alger, 2009
    • « Festival Culturel International de la Miniature et de l’Enluminure[37] », page 97, Tlemcen, 2011
    • « Les artistes de Tlemcen et de sa région[38] », Ministère de la Culture, 2011
    • « La Miniature Contemporaine[39] » Musée National de l’Enluminure, de la Miniature et de la Calligraphie, Alger, 2011
    • « Tlemcen, Regards Croisés[40] » Dessins de Hachemi Ameur, Photographies de Rafik Zaidi, Editions aglae, 2011
    • « Workshop des Artistes Arabes en Chine[41] », 2012
    • « Brassage des âmes[42] », Musée national Nasr-Eddine Dinet, Bou-Saâda, 2014
    • « Cinq Regards[43] », Galerie d'art El Yasmine, Edition Helix Advertising, PP : 6-7, Alger, 2015
    • « Tolérance apprivoisée[44] » Agence Algérienne Pour le Rayonnement Culturel, Alger, 2015
    • « La peinture algérienne dans toute sa diversité[45] », Galerie d'art El Yasmine, Edition Helix Advertising, pp : 20, Alger, 2015
    • « Trans'ART[46] » Ministère de la Culture, Tamanrasset, 2015

    Magazines[modifier | modifier le code]

    • « Revue Coup Soleil, Hachemi AMEUR[47] », Poésie et Art N° 52, pp. 28–29, par Marie Claire Bussat Enevoldsen, octobre 2001
    • « d’Ibn El Baweb à Vasarely, l'enluminure[48] », Tassili Magazine, par Ali El Hadj -Tahar, Alger, 1997
    • « Survivance de Hachemi AMEUR, le chant des lettres[49] », Editions Khalifa Air ways, pp. 65-66, par Djaoudet Guessouma, Revue Mélissa Nour, Février 2001
    • « AMEUR Hachemi Miniaturiste, la tradition revisitée[50] », Tassili Magazine N° 40, pp. 36-41, par Ali El Hadj-Tahar, Dec.Janv.Fevrier 2005
    • « Hachemi AMEUR, un artiste d’aujourd’hui sur les traces Des maîtres d’hier[51] », Magazine Dzeriet, par Samira Ben Drisse, 2009

    Filmographie[modifier | modifier le code]

    • 1993 : Reportage réalisé par le Musée "Zabana" Oran
    • 1995 : Entretien émission "Sabahyet" ENTV, Oran
    • 1995 : Entretien émission "Kounouze Chenoua" ENTV, Alger
    • 1996 : Reportage et entretien Emission culturelle - Algérien TV- Alger
    • 1997 : Reportage et entretien Emission culturelle "Soura oua Souar" ENTV - Oran
    • 2001 : Entretien émission "Sabahyet" ENTV, Alger
    • 2002 : Emission "Mosaïque" ENTV - Alger
    • 2003 : Emission Radio "Tholl Radio" 93 FM, Haute-SavoieFrance
    • 2003 : Emission Radio Perinne, Haute-Savoie - France
    • 2005 : Emission Atelier de plein Air, Musée National des Beaux-arts - Alger
    • 2006 : " Hachemi AMEUR porteur de lumière ", réalisé par Abderrahman MOSTEFA
    • 2007 : Emission « likaa » ENTV, Alger
    • 2007 : Portrait « Algérie 3 » ENTV, Alger
    • 2007 : " Misk El Ghanaim ", réalisé par Abderrahman MOSTEFA
    • 2008 : « Notre terre vaut de l’or » projet SIRMA, réalisé par Mostefa Abderrahman
    • 2008 : Entretien (film) réalisé par le Musée National N-E Dinet, Bou-Saada
    • 2011 : Emission « Dhaif El Talita » ENTV, Alger
    • 2011 : Emission « Hadhi Biladi » ENTV, Alger
    • 2012 : Alouane, Chourouk TV, Alger

    Références[modifier | modifier le code]

    1. Habib Amar, Tolérance Apprivoisée, Alger, Aarc,
    2. Ali El Hadj-Tahar, Tolérance Apprivoisée, Alger, Aarc,
    3. Ali El Hadj-Tahar, Tolérance Apprivoisée, Alger, Aarc,
    4. Ali El Hadj-Tahar, Tolérance Apprivoisée, Alger, Aarc,
    5. Abdelouahab Mokhbi, Hachemi AMEUR, la boulimie d’un artiste : Pas un jour sans une ligne !, Mostaganem,
    6. « L'homme Jaune »
    7. Aziz MOUATS, Anamorphoses et Certitudes,
    8. « Dar Abdeltif », sur http://www.aarcalgerie.org/
    9. Ali el Hadj Tahar, Survivances, France, Edition Lapeyronie, , 30 p.
    10. Roselyne Carrier–Dubarry, Introspection, France, Editions Lapeyronie, , 24 p.
    11. Mostefa Abderrahmane, Evian et la Haute – Savoie, Regards Croisés, France, Editions Lapeyronie,
    12. Aziz Mouats, La Néo- Miniature de Wassiti à Hachemi, Alger, Editions Alpha, , 40 p.
    13. Regards Croisés, Algérie, Editions aglae,
    14. A.Choufi, Dictionnaire Biographique, Alger, Editions Dahleb,
    15. A.Benaissa, Histoire de Mostaganem, Mostaganem, Editions Imprimerie Alaouia,
    16. Artistes Algériens, Alger, Editions Musée National des Beaux-arts,
    17. Roselyne Carrier–Dubarry, Les Chroniques de la Louve, France, Editions le carré,
    18. Mansour Abrous, Les artistes algériens, dictionnaire biographique 1917-1999, Alger, Casbah Editions, , 242-243 p.
    19. Mansour Abrous, Annuaire des arts en Algérie, 1962-2002, Alger, Edition d’auteur,
    20. Mansour Abrous, Dictionnaire des artistes algériens 1917-2006, France, Editions l’Harmattan, , 175 p.
    21. Jaoudet Gassouma, La Kabylie, Alger, Edition al.bayazin, , 60-61-72-73-84-85-104-112
    22. Smail Benhassir / Hocine Seddiki, Le M'zab, Alger, Edition Al Bayazin, , 07-31-47-67-85-101-115-167-168
    23. La Wilaya de Tipasa, Alger, Edition Al Bayazin, , 31-55-154-160-212
    24. Panorama de la Peinture Algérienne, 1962/1994, Riadh El Feth, Alger,
    25. Mohamed Djehiche, Salon des arts musulmans, Alger, Editions CFVA
    26. 42 en Mosaïque, Alger, Ministère de la culture,
    27. From Algiers to Washington, Alger, Ministère de la culture, , 10-13 p.
    28. Des Artistes pour Novembre, Alger, Galerie 54 la Citadelle,
    29. Voyage dans le temps, Alger, Editions Dar Elkenz,
    30. Le message, de la passion, de la liberté…, Tlemcen, Edition MC,
    31. Hachemi Ameur, miniaturiste, Bou-Saada, Musée National Nasr eddine Dinet,,
    32. Les artistes à Taboudoucht, Hommage à M'hamed Issiakhem,
    33. 3ème Salon Méditerranéen des arts plastiques, Oran,
    34. 4ème Salon Méditerranéen des arts plastiques, Oran,
    35. Rencontre Maghrébine des Arts Plastiques, Annaba,
    36. Mosaîque, Alger,
    37. Festival Culturel International de la Miniature et de l’Enluminure, Tlemcen, , 97 p.
    38. Les artistes de Tlemcen et de sa région, Ministère de la Culture,
    39. La Miniature Contemporaine, Alger, Musée National de l’Enluminure, de la Miniature et de la Calligraphie,
    40. Tlemcen, Regards Croisés, Editions aglae,
    41. Workshop des Artistes Arabes en Chine,
    42. Brassage des âmes, Bou-Saâda, Musée national Nasr-Eddine Dinet,
    43. Cinq Regards, Alger, Helix Advertising,
    44. Tolérance apprivoisée, Alger, Agence Algérienne Pour le Rayonnement Culturel,
    45. Galerie d'art El Yasmine, La peinture algérienne dans toute sa diversité, Alger, Edition Helix Advertising, , 20 p.
    46. Trans'ART, Tamanrasset, Ministère de la Culture,
    47. Marie Claire Bussat Enevoldsen, Revue Coup Soleil, Hachemi AMEUR, France, Poésie et Art N° 52, , 28-29 p.
    48. Ali El Hadj Tahar, d’Ibn El Baweb à Vasarely, l'enluminure, Alger, Tassili Magazine,
    49. Djaoudet Guessouma / Mélissa Nour, Survivance de Hachemi AMEUR, le chant des lettres, Alger, Editions Khalifa Air ways, , 65-66 p.
    50. Ali El Hadj Tahar, AMEUR Hachemi Miniaturiste, la tradition revisitée, Alger, Tassili Magazine N° 40, janvier / février 2005, 36-41 p.
    51. Samira Ben Drisse, Hachemi AMEUR, un artiste d’aujourd’hui sur les traces Des maîtres d’hier, Alger, Magazine Dzeriet,