Servian
Servian | |||||
![]() Vue générale | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Occitanie | ||||
Département | Hérault | ||||
Arrondissement | Béziers | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Béziers Méditerranée | ||||
Maire Mandat |
Christophe Thomas 2020-2026 |
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Code postal | 34290 | ||||
Code commune | 34300 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Serviannais | ||||
Population municipale |
5 126 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 126 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 25′ 41″ nord, 3° 17′ 59″ est | ||||
Altitude | Min. 19 m Max. 103 m |
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Superficie | 40,61 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Béziers-3 | ||||
Législatives | Septième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Hérault
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Servian est une commune française située dans le département de l'Hérault en région Occitanie. Servian se situe à 15 kilomètres de Béziers et à 63 kilomètres de Montpellier.
Géographie[modifier | modifier le code]
La mer a construit Servian et les rivières l'ont façonné.[Selon qui ?]
Servian est issu de la Mer molassique de l'ère tertiaire (entre - 25 000 000 et -10 000 000 d'années) à laquelle on doit la terrasse de tuf qui porte Servian et se prolonge vers le nord-ouest avec les hauteurs fossilifères du Pioch et de Coulobres.
À -10 000 000 d'années et -1 000 000 d'années, à la fin du Tertiaire, la mer revenue a laissé une plage de galets et de sable sur terrain argileux. Il nous demeure de cette période (le Pliocène) toutes les hautes terrasses de la rive gauche de la Thongue (L'Hermitage, Pierras, la Drosie...) auxquelles on doit le fameux vin de pays des Côtes de Thongue.
Au début du Quaternaire, les cycles de grandes chaleurs et de grandes froids voient la mer avancer ou se reculer en déposant un riche terrain alluvionnaire (le sol profond et fertile de la plaine servianaise) arraché par les cours d'eau aux plateaux des Causses (d'après Histoire de Servian, Mairie de Servian, 1980, Jacques Astor).
La commune est arrosée par la Lène, cours d'eau de 17,3 km, affluent de la Thongue. La ville est desservie par la route départementale D18, la route nationale 9 (N9), et l'autoroute A75, qui passe au sud du territoire de la commune.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Les communes limitrophes sont Alignan-du-Vent, Tourbes, Valros, Montblanc, Béziers, Boujan-sur-Libron, Bassan, Espondeilhan, Coulobres et Abeilhan.
Histoire[modifier | modifier le code]
Des traces de présence humaine datant du néolithique final (2600-1900 av. J.-C.) ont été retrouvées.
Servian se situait à proximité de la voie domitienne qui établissait une liaison Italie-Espagne, de la transversale montagnarde joignant le Gard vers le Tarn et l'Aquitaine, et le troisième itinéraire issu de la domitienne, passant par Puissalicon se dirigeant vers le centre de la Gaule.
Dans ce triangle, l'économie était prospère. On cultive du blé, on l'exporte. L'olivier à l'époque gallo-romaine est exploité : on récolte les olives et produit de l'huile.
Quant aux vignes, aux domaines et aux folies biterroises, ils sont les témoins de l’essor économique que connaît Servian depuis le XIXe siècle grâce à la culture de la vigne.
Lors de la Révolution française, les citoyens de la commune se réunissent au sein de la société révolutionnaire, baptisée « société des amis de la constitution », créée en octobre 1792. Elle change de nom pour « société des amis de la liberté et de l’égalité des jacobins », puis « société républicaine séante aux pénitents blancs ». Elle compte 145 membres en l’an III[1]. Une société contre-révolutionnaire, la « société antipatriotique », est créée en décembre 1792. Les affrontements entre les membres des deux factions tournent aux batailles rangées, et le directoire du département impose leur désarmement en janvier 1793[2].
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de Servian est expliqué par Cervius, de cerf ou Servius, de serviteur, nom latin du propriétaire d’un domaine, suivi du suffixe -anus. L'épigraphie latine connaît le prénom Servius et le gentilice Cervius attesté plusieurs fois à Narbonne. Néanmoins il est évident que, depuis les plus anciennes formes connues du nom de Servian (avec Cerviano ab integre = Servian dans sa totalité, après 1010, Livre Noir de Béziers) jusqu'en 1323 : de Cerviano (CRDP), on a des formes qui plaident pour Cervius. Les formes avec S n'interviennent qu'après cette date dans le pouillé et sur les cartes (Leclerc, Delisle, Cassini). Le fait que le gentilice Cervius ait été attesté plusieurs fois à Narbonne et que les nombreuses premières formes anciennes (en tout 14) donnent Cervianus pousse à choisir Cervius comme nom du propriétaire ou du tenancier de ce domaine gallo-romain (d'après les données de Toponymie de l'Hérault, p. 383, de Frank R. Hamlin).
Économie[modifier | modifier le code]
Malgré sa prédominance dans le domaine tertiaire, Servian possède des atouts indispensables à son économie. Par exemple, la cave coopérative "Les vignerons de l'Occitane" ou encore la ZAC de la Baume, appelée plus couramment par les Serviannais "La zone industrielle de Servian", sont des moteurs de l'économie locale. De plus, il ne faut pas oublier que Servian est ancrée dans la viticulture, un domaine qui lui a valu une florissante économie auparavant.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
Au dernier recensement, la commune comptait 5126 habitants.
Tourisme[modifier | modifier le code]
À côté des monuments propres au village et à son histoire, il convient de signaler une réalisation récente et remarquable, un plus pour le village.
Jardin carrière de Saint-Adrien[modifier | modifier le code]
À proximité de la sortie N 62 de l'autoroute A75, sur la route départementale qui mène à Servian, se trouve le jardin de Saint-Adrien[6]. Ce site occupe l'emplacement de l'ancienne carrière de pierre Saint-Adrien. Il a été aménagé en jardin paysager qui a obtenu divers labels :
- Jardin remarquable (ministère de la Culture),
- Prix Bonpland 2000,
- Top cinq des Parcs de France,
- Label Sites d'exception en Languedoc,
- France 2 : lauréat 2013 de l'émission Le jardin préféré des Français.
Les pierres extraites au Moyen Âge ont servi à construire certains monument du village de Servian. Après son abandon, la carrière a servi de décharge envahie par la végétation.
Un rosier remontant a été baptisé là, fourni par un grand rosiériste allemand. Des spectacles son et lumière, des concerts, y sont tenus l'été.
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Du chemin de ronde à l’église classée bâtie au XIIe siècle, des vestiges de Servian médiéval sont édifiés sur le rocher et protégés par les remparts.
- Église paroissiale (XIIe, XIVe, XIXe siècle).
- Monument aux morts (œuvre de Jean Marie Joseph Magrou, 1924).
- Pont sur la Thongue (XVIIe – XVIIIe siècles).
Animal totémique[modifier | modifier le code]
« L'animal totémique de Servian est le cerf (lo Cèrvi, en occitan). Il serait issu des armoiries des premiers et uniques seigneurs féodaux connus du territoire, dont le plus ancien représentant, Raymond d'Estève de Servian (ou de Cervian) est mentionné au XIe siècle[7]. »
Héraldique[modifier | modifier le code]
Le blason historique de la commune est le suivant :
![]() |
Blason | "d'azur au pairle losangé d'argent et de sinople"[8]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Jean Bouillet (1690-1777), médecin français.
- Victor Canet (1824-1909) historien né sur la commune.
- Robert Monclar (1930-2012), basketteur français y est né.
Sports[modifier | modifier le code]
- Rugby : S.B.R.(Servian-Boujan Rugby) ;
- Club de football : le F.C Thongue Et Libron ;
- Club de tennis ;
- Club de cyclisme ;
- Les clubs de volley et de basket sont regroupés au sein de l'AS Servian ;
- Club de full contact.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Jacques Astor, Histoire de Servian, Servian, Ville de Servian, , 200 p.
- Émile Bousquet, Histoire de Servian, Montpellier, Impr. de la manufacture de la Charité, , 84 p.
- Marie-Thérèse Crouzet, Servian en Languedoc, 1900-2000 : cent ans de vida de nòstre païs, Servian, Art et Culture, , 223 p.
- Jean-Luc Espérou et Pierre Roques, Servian, l'histoire d'un territoire de la plaine du Biterrois : depuis le paléolithique jusqu'au XXe siècle, Servian, Éd. Pro Baeteris, , 277 p.
- Mission Archives 34, Répertoire numérique détaillé des archives communales modernes de Servian, Montpellier, Mission Archives 34, , 93 p.
Fonds d'archives[modifier | modifier le code]
- Fonds : Archives communales de Servian (1247-1791) [5,7 ml]. Cote : 300 EDT. Montpellier : Archives départementales de l'Hérault. (présentation en ligne)
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Jean-François Dubost, « Le réseau des Sociétés Politiques dans le département de l'Hérault pendant la Révolution Française (1789-1795) », Annales historiques de la Révolution française, no 278, 1989. p. 415.
- Dubost, ‘’Le réseau des sociétés…’’, op. cit., p. 406
- http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article21150&id_mot=3
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Présentation du jardin de Saint-Adrien
- Jacques Astor, Histoire de Servian, Editions de la Ville de Servian,
- Charles d'Hozier, "Armorial général de France(1697-1709)XVI Languedoc, I." p. 194.