Saint-Antonin (Alpes-Maritimes)
Saint-Antonin | |||||
Vue sur le village en venant du vallon de La Penne. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
Département | Alpes-Maritimes | ||||
Arrondissement | Nice | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Alpes d'Azur | ||||
Maire Mandat |
Céline Pignon 2020-2026 |
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Code postal | 06260 | ||||
Code commune | 06115 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Santantoninois | ||||
Population municipale |
86 hab. (2020 ![]() |
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Densité | 13 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 54′ 41″ nord, 6° 58′ 51″ est | ||||
Altitude | 800 m Min. 625 m Max. 901 m |
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Superficie | 6,44 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Nice (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Vence | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Alpes-Maritimes
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
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Saint-Antonin est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont appelés les Santantoninois.
Géographie[modifier | modifier le code]
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Saint-Antonin est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nice, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 100 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (82,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (82,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (82,2 %), prairies (15 %), zones agricoles hétérogènes (2,8 %)[6].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Histoire[modifier | modifier le code]
Le site de Saint-Antonin fut très tôt occupé par de nombreux envahisseurs méditérranéens (Ligures, Celtes, Romains, Sarrasins...)
Une église Saint-Antonin est mentionnée en 1091[7].
Un habitat fortifié du même nom est cité durant la première moitié du XIIIe siècle. Un château a donc probablement été dressé non loin de l'église et ce sans doute après 1091. Il devait se trouver sur le sommet qui domine l'agglomération et qui est aujourd'hui occupé par le cimetière.
Au 13e siècle "Sanct Antolin" était déjà citée sur la liste des bourgs établis par Charles II, roi de Naples, neveu de Saint-Louis.
Un village l'a rejoint, mais il décline à la fin du Moyen Age et Saint-Antonin est déclaré inhabité en 1438.
Il se ressaisit cependant assez vite et on y décompte de nouveau des habitants en 1540.
Saint-Antonin est un village de culture provençale puisqu'il est resté attaché à la Provence (partie dénommée Provence Orientale) lors de la dédition du Comté de Nice à la Savoie en 1388[8]
Les Templiers[modifier | modifier le code]
Saint-Antonin serait une ancienne possession des Templiers : une église des Templiers est indiquée par G. Casalis vers 1830-1840 ainsi que dans Le jeune Niçois instruit de sa patrie-notice historique sur le comté de Nice-1850 qui attribuent la création d'une église dédiée à saint Antonin aux Templiers, San Antonino. L'église paroissiale dédiée à S. Antonino, dont on célèbre la fête le , se trouve sur une colline à 400 mètres de l’habitat, ce qui revient probablement à situer cette église sur le lieu du cimetière actuel.
Traité de Turin (1760)[modifier | modifier le code]
C'est seulement au XVIIIe siècle que la commune est rattachée au Royaume de Sardaigne (dont dépend le Comté de Nice) par le Traité de Turin () et devient San Antonino.
Guillaumes, Daluis, Auvare, Saint-Léger, La Croix, Puget-Rostang, Cuebris dont fait partie le village abandonné de Saumelongue[9], La Penne, Saint-Pierre deviennent également sardes[10].
Annexion française (1793-1814)[modifier | modifier le code]
À l'époque de la Révolution française, le village devient français en 1792 lors de l'entrée dans Nice de l'Armée du Midi ().
Restauration sarde (avril 1814)[11][modifier | modifier le code]
Saint-Antonin, et plus largement le comté de Nice, revient à nouveau, le , sous le contrôle du roi de Sardaigne.
À San Antonino vers 1840, les mesures de France étaient conservées comme dans tous les villages devenus sardes après 1760. Les monnaies du roi de Sardaigne et celles de France avaient cours.
Rattachement à la France (24 mars 1860 )[modifier | modifier le code]
La commune de Saint-Antonin est rattachée à la France à la suite du vote du référendum des 15 et . Les habitants du village ont voté à 100 % pour devenir français (27 votants / 27 oui pour le rattachement à la France).
Saint-Antonin aura appartenu au Comté de Nice durant seulement 78 ans, contrairement par exemple au village voisin d'Ascros, qui lui aura été niçois durant 450 années.
[12]Héraldique[modifier | modifier le code]
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Depuis le , Saint-Antonin fait partie de la communauté de communes des Alpes d'Azur. Elle était auparavant membre de la communauté de communes des vallées d'Azur, jusqu'à la disparition de celle-ci lors de la mise en place du nouveau schéma départemental de coopération intercommunale.
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[14].
En 2020, la commune comptait 86 habitants[Note 3], en diminution de 21,1 % par rapport à 2014 (Alpes-Maritimes : +1,3 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Économie[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Église Saint-Antonin d'Apamée de Saint-Antonin
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Cartes[modifier | modifier le code]
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références[modifier | modifier le code]
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Département des Alpes-Maritimes, « St-Antonin », sur Département des Alpes-Maritimes (consulté le )
- Comté de Nice
- PAPON et Jules-François-Paul (1718-1798) Auteur du texte Fauris de Saint-Vincens, Histoire générale de Provence. T1 / , par M. Papon,..., 1776-1786 (lire en ligne), PAGE 449
- « Traité entre le Roi de France Louis XV & le Roi de Sardaigne Charles Emanuel, conclu à Turin, pour régler les limites de leurs États. »
- « CHRONOLOGIE SIMPLIFIEE DE L'HISTOIRE DU COMTE DE NICE - LE COMTE DE NICE EN IMAGES - », sur www.lecomtedenice.fr (consulté le )
- « De FLOTTE (de Saint-Antonin) », sur Armorial.org, (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- CG06 : Saint-Antonin